Le parc

Ambre éclata de rire aux derniers mots d'Arrethas.

"Tu n'as pas l'impression d'exagérer un peu là ? Je ne pourrai jamais me comparer à quelque chose d'aussi magnifique que la lune... "

Elle lui sourit.

"Ca te dirait un spectacle ? J'ai envie de bouger, de jongler..."

Sans attendre, elle se mit à sortir ses foulards de son sac et se mit à virevolter sous la lune, donnant vie à ses accessoires. Elle se sentait tellement heureuse qu'elle éclata de rire, sans raison.

Les étoiles brillaient toujours. Une belle nuit s'annonçait pour elle.

Ambre fut tellement étonnée de sentir la main d'Arrethas contre sa nuque qu'elle laissa échapper une exclamation de surprise et lâcha ses foulards. Troublée, elle se pencha pour les ramasser dans les l'herbe, les rangea et retourna s'asseoir à côté de son compagnon.

"Je... Désolée... Tu voulais que je continue ?"

Elle resta quelques instants silencieuses avant d'éclater de rire.

"En fait, je me rends compte que c'est drôle ce que tu viens de faire, mais comme je n'ai pas l'habitude, je me suis laissée avoir..."

Elle lui sourit.

"En fait, je n'ai pas l'air comme ça, mais j'adore les surprises."

Elle éclata de rire à nouveau puis se tut. Elle aimait le silence qui s'installa peu à peu entre eux. C'était un silence doux, aimable, plein de sous-entendus et de rires contenus.

Ambre se leva précipitament et se jeta sur Arrethas en éclatant de rire.

"Surprise !!! Je t'ai fait peur !"

Ambre se sentait bien. Elle aussi avait envie de rester des heures comme cela... Mais pas pour les mêmes raisons. Elle étouffa un baillement.

"Je me sens fatiguée d'un coup..."

Elle se dégagea un peu pour se frotter les yeux. Puis colla un baiser sur a joue à Arrethas.

"Il est l'heure de dormir maintenant..."

Elle posa sa tête contre l'épaule de l'ange et se blottit contre son cou.

"Bonne nuit..." murmura-t-elle.

En l'espace de quelques secondes, elle était endormie.

Ominoe sourit à la remarque de Ramrod. Voler... il aurait bien aimé.

Nul besoin de voler, très cher... Il suffit d'accorder ses gestes et son esprit au sifflement du vent, au bruissement des herbes et au cliquetis des insectes, pour se fondre dans le paysage. Arriver à ce point d'impact nul sur ce qui t'entoure pour n'être que fantôme et inexistant. On perçoit quelqu'un par les perturbations qu'il propage dans l'ordre de choses, et les caméléons l'ont bien compris.

Il s'arrêta quelques instants de parler, levant les yeux et plaçant un doigt sur sa bouche, dans cette attitude juvénile de l'enfant qui réfléchit, tout fier d'avoir touché une idée,et de se sentir grandi de savoir.

Ca serait d'ailleurs une comparaison bien plus pertinente que celle du vol... mais aucune importance...

Ominoe éclata brievement de rire, et s'assit à côté de Ramrod dans le sable chaud.

Tu me vois honoré d'être tenu comme bonne compagnie, mais je n'ai guère du neuf dans ma vie comme tu dis... a part l'un ou l'atre soir... enfin, elle vit des hauts et des bas, comme pour tout le monde. Même si foule de gens se complaisent dans un summum de naïveté en croyant dur comme fer qu'un jedi est toujors heureux, qu'un maitre a du pouvoir et qu'il est content de comander.

Il tourna la tête vers son ami, le sourire aux lèvres.

Content, en tout cas, de te voir reapparaitre. Comment vas-tu, toi ?

Ambre ouvrit lentement les yeux. Elle avait bien dormi. Le soleil se levait à l'horizon, mais quelques étoiles brillaient encore dans le ciel. Elle sourit et se tourna vers Arrethas. Celui-ci était en train de lire et semblait absorbé dans sa lecture.

Ambre le regarda quelque instants sans rien dire. Elle l'aimait beaucoup.

Elle finit pourtant par se redresser en souriant.

"Bonjour ! Qu'est-ce que tu lis ?"

Elle s'approcha et l'embrassa sur la joue avant de se pencher par-dessus son épaule pour essayer de déchiffrer quelques mots, mais elle n'était pas encore assez réveillée pour se concentrer suffisament.

Ambre éclata de rire aux paroles d'Arrethas.

"Je n'ai jamais dit que j'étais polie ! Tu as dû le rêver..."

Elle lui lança un clin d'oeil.

"Tu n'as pas besoin de lire ce genre d'ouvrages tu sais, je ne suis pas une charmante compagne... Et tu t'es très bien conduit avec moi jusqu'à présent... Je ne vois pas pourquoi ça changerait"

Elle s'assit à côté de lui et arrêta d'essayer de lire par-dessus son épaule.

"Et puis, si tu apprends les bonnes manières, je vais devoir le faire aussi, et je n'ai pas envie..."

Ambre éclata de rire.

"Oui, c'est vrai, qui aurait envie d'être gentille ?"

Elle redevint soudain sérieuse.

"Je crois... De toute façon, cela n'a pas d'importance d'être gentil ou non... Si on l'est, c'est pour son propre bonheur. Et c'est le plus important."

Elle se perdit quelques instants dans ses pensées.

"Je crois que quelqu'un m'a dit ça... Il y a très longtemps..."

Elle releva la tête et sourit à Arrethas.

"Tu en penses quoi ?"

Ambre sourit.

"Tu n'as peut-être pas tort... Mais Dyraa a d'autre atouts... Et puis... Il est aussi un peu parti pour te laisser avec moi."

Elle lui tira la langue.

"Il n'est pas si bête que ça tu sais, il veut juste me laisser choisir. Et c'est très dur... Je n'y arriverais jamais je crois..."

Elle rougit.

"Par contre, c'est vrai que tu es plus simple que lui, et j'aime bien."

Elle décida de ne pas réfléchir à ce qu'elle faisait et l'embrassa en retour.

Ominoe avait largement souri à l'évocation de leur opération de police commune dans la taverne.

Et bien voilà une occupation fort saine... et somme toute logique. Mais trouver les bons rangements n'est pas toujours aisé.

Il approcha son visage de la main de Ramrod et souffla délicatement. les grains de sable, myriade de reflets dans l'air, s'égayèrent au gré du vent.

Voilà un sujet bien vaste, Ramrodounet, presque autant que les immensités qu'il m'a été permis de parcourir.
Purquoi ais-je arrêté...

Il se laissa basculer en arrière, sa tête contre le sol duveteux, les yeux braqués là en haut.

Et bien.. je dirais que j'en ai eu assez... un trop- plien d'émotion, du sacré bordel qui sévit là-haut. Cela parrait inconvenant pour un jedi, mais j'ai perdu mon amour, et je ne m'en suis pas remis. J'ai fait des choses que je n'aurais pas fait sans cela, avant de réaliser que ma vie était bancale et que je devais ordonner mes idées.

Il fit la moue.

Ma hierarchie ne m'a pas beaucoup retenue, et e n'avais guère plus d'attaches. J'étais même rejettés par cetains, qui me croyaient avoir sombré dans le mal.
Alors un soir, je suis parti, comme elle était partie. Je suis parti avec mes souvenirs d'elle, du monde que j'ai aimé, en me disant que j'avais fait ma part de travail.
Je suis venu ici me consacre à l'écriture, sans chercher à entretenir mes pouvoirs.

Ambre regarda arrethas et lui sourit.

"Je suis heureuse si je peux te rendre service, ne serait-ce que par ma présence... Mais... Dyraa a aussi besoin de mon aide."

Elle secoua la tête.

"Mais ce n'est pas important pour l'instant. Quelqu'un m'a dit qu'il fallait que je vive mon présent pas que je m'inquiète de l'avenir... Et je suis bien ici maintenant..."

Elle sourit.

"Pour le livre avant, tu as utilisé la matière ?"

Ominoe hocha la tête.

Oui, j'avais ce genre de pouvoirs... j'éais devenu un grand jedi, comme mon maitre... j'étais...
Aujourd'hui, je cherche à retrouver une partie de mes pouvoir, mais je ne regrette rien. Et puis, je peux encore parler à mon maitre parfois...

Il se tourna vers Ramrod, appuyé sur un coude.

... et il t'aime bien je crois.

Il laissa courir son doigt sur le sable.

Nous faisons un couple étrange, sans nul doute...

Une présence spectrale... et bien disons qu'ils se fondent dans la Force, dans ce qui fait l'âme de toute chose...

Il regarda amusé le manège de Ramrod.

Il te voit comme il perçoit toute chose... mais la pensée suffit... mais tu n'as pas besoin d'y prêter attention.
Et ton rangement, il a bien avançé ?

Bien avançé, et même fini ... Je me suis attelé à sortir définitivement de ma vie, ce qui restait de mon passé.
Oh ... je ne dis pas, j'ai dû garder quelque ... "attirail" un poil militaire, sait-on jamais, mais dans l'ensemble, j'ai fait place nette.
Le village ressemble un peu moins à un camp de retranchement, quoi.

Au fait, tu n'es pas intéressé par une sonde médicale, très peu servie, pour ton Ominoïde ? Je la vends "pas cher" ... , fit-il en souriant.