L'Arbre du Doyen.

Akira avait préféré rester silencieux, assez surpris d'avoir été interrompu au milieu de ses pensées, perché sur son arbre à écouter la nuit. Ici, le murmure de l'eau qui tombait en quelques vagues cascades, là bas, l'envol d'une chouette qui partait pour une deuxième ou troisième chasse, plus loin, les pas de cet homme un peu perdu qui se promenait du côté du lac... Dessous, un autre homme qui mangeait des graines.

Sa première réaction avait été de se demander pourquoi un homme mangeait des graines et si celui-ci était le fruit d'un croisement entre une musaraigne et une femme. Puis un sourire gamin avait flotté sur ses lèves avant que son esprit ait de nouveau l'aval sur ses pensées. Au pas si familier, il avait évidemment reconnu Kyuden. Et il était ému que tous ces gens viennent le voir.

Dans la journée précédant cette nuit, Ominoe et Elvia était venu le voir dans son arbre, tandis que Grendelor avait fait une petite sieste contre le tronc. Il avait alors caressé la jeune femme de sa perception et de ses sentiments, aveugle qu'il était. Il avait été content que malgré son manque de temps, elle soit venue le voir. Il devait d'ailleurs lui trouver une remplaçante, elle allait s'en aller...

Mais revenons à cette nuit sublime ou les deux hommes se tenaient respectivement dans l'arbre et au pied de l'arbre. Deux hommes qui auraient pu se retrouver tous deux en haut de cet arbre. Akira se mit à cheval sur sa branche et balança son corps en arrière pour terminer en position allongé. La lune appuyait sa lumière blanche sur le nez fin du jeune Doyen. Il croisa ses bras derrière sa tête, glissa une jambe sous l'autre qui se mit à se balancer:

Non, moi, tu sais, les graines, ce n’est pas mon truc... Tu vas bien, alors? Parle moi un peu de ton passé, celui auquel on s'était quitté? Qu'en est-il maintenant?

Akira avait d'abord voulu que le jeune homme pénètre dans Aëringor avant de lui accorder l'amitié qu'il méritait. Mais de toute manière, et tous le savaient, le jeune Doyen était quelqu'un de très droit, de très stricte, et il ne permettrait aucun avantage justifié par une collaboration passée. Tout était au mérite, ici.

Mais quand même, un peu de nostalgie sous la lune argentée ne pourrait faire de mal à personne...

La nuit continuait son avancée paisiblement, comme cela était le cas depuis maintenant quelques heures.

L’air, toujours aussi doux, commençait a clôturer les yeux de Kyuden, éternel dormeur, éternel rêveur… Mais une voix alors inattendue vint le sortir de sa somnolence, accru par la chaleur de cette nuit d’été. Une voix de la part de laquelle, il n’attendait aucun son avant quelque temps…

Non, moi, tu sais, les graines, ce n’est pas mon truc... Tu vas bien, alors? Parle moi un peu de ton passé, celui auquel on s'était quitté? Qu'en est-il maintenant?

Alors que ses yeux restaient fermés, sa bouche elle, commençait un dessiner un beau sourire d’affection, comme si ces quelques mots étaient provenus de la bouche d’un parent perdu de vue depuis longtemps…

Tu es sûr ? C’est du café. Tu mets la graine sous la langue, et elle fond lentement, doucement, laissant à la bouche son doux goût amer. J’adore ça !

Il en mit alors une autre dans sa bouche, et comme il venait de l’expliquer, la laissa fondre sous sa langue, s’arrêtant donc de parler quelque instants.
Quand il eu fini, il reprit, les yeux maintenant ouverts, occupés a fixer la lune. Il lui semblait que le jour allait bientôt se lever.

Comment je vais ? Mon corps va bien, et mon esprit quand a lui va bien mieux depuis que je suis à Aëringor… Ta ville est tellement reposante, apaisante… je suis d’ailleurs sûr que j’y ai déjà mis pied en rêve par le passé…
Mais il n’en a pas toujours été ainsi… l’oppressant noir de notre espace et de ses éternelles guerres a étouffés mes pensées pendant bien trop longtemps, et de trop nombreuses batailles ont eu lieu pour l’ego de cupides rêveurs de mondes fou.

Je m’offre maintenant un repos ici, dans ta demeure si tu veux bien m’y accueillir…

Il avala une autre graine de café, repensant à ce qu’il venait de dire, à ce qu’il s’était passé, et a ce qu’il se passerait encore…
La dernière guerre qu’il avait menée, au seul nom de la justice et de son dogme, consistait a protéger le plus faible contre un cupide et destructeur ennemis, mais il ne pouvait s’empêcher de penser….

Tant de vie gâchées et tant de rêves anéantis pour la folie d’un roi…

Puis il reprit

Pour tout te dire, mon pays est maintenant au seul service du faible et de l'asservi. Tu trouvera mes hommes la ou la misère d’un faible est conséquence de l’avarice d’un fort.
Je prône la paix, mais il m’attriste tellement de devoir préparer la guerre pour ça…
Mais j’y parviendrais Akira, je le promet, j’y parviendrais… je l’ai vue dans mes rêves...

Il s’arrêta quelque secondes puis reprit. Le temps de constater le silence de son interlocuteur...

Je sais bien que tout cela puisse paraître idéologiste, immature, et meme utopique, mais c’est la ma façon de penser : Mon rêve est que les rêves de chacun puissent être rêvé un jour…

Dit il avec un léger sourire sur la dernière phrase.

Et toi, raconte moi !

[HRP] voici le topic sur lequel j'ai mener une guerre IVL pour reequilibrer les forces simplement. Je le pratique donc en jeu : http://board.ogame.fr/thread.php?threadid=499839 [/hrp]

Le crépuscule, il c'était réveiller tôt juste pour l'admirer. Il alla donc au Cerisier, pour y prendre un petit thé. Curieusement il restait toujours chaud.

Il monta la petite colline puis il arriva près d'une des nombreuses tables qui ornait les alentours. Il s'assit sur une chaise et il se versa du thé...tout en fixant l'horizon...qui devenait peu à peu...lumineux.

Après avoir erré durant quelques heures selon les indications quelques peu vagues de sa carte, Fowl arriva en vue d'un arbre... dont la floraison s'était finie une ou deux semaines auparavant...

Des arbres fleurissant en avril... il en avait bien connu... longtemps auparavant... les cerisiers japonais... sakura... d'anciens souvenirs refirent surface en lui, tandis qu'il se dirigeait inconsciemment vers le majestueux tronc... lorsqu'il aperçut Rumulus qui arrivait en face... et découvrit que les branches acceuillaient déjà un certain nombre de personnes...

Bon, tant pis...

Il retournait d'où il était venu, quand quelqu'un l'interpella dans son dos.

Akira avait demandé à Zaliara de la rejoindre sous son cerisier. La voyant venir il avait rectifié la tenue de ses vêtements et était descendu de son arbre. Il n'était pas stressé, ni angoissé, vraiment pas. Il était content et il sentait que le printemps arrivait. Pour un peu il aurait pu avoir envie d'ouvrir de nouveau les yeux.

Voici longtemps qu'il n'avait pas fait une sortie à l'extérieur de la Ville haute et il savourait chacun de ses pas en ces lieux, chacun des murmures du vent, chacun des frissons de sa peau. Elle s'était arrêtée non loin de l'arbre et il sentait que son regard braquait sur elle deux yeux intenses. Il esquissa un sourire taquin, rien que pour la taquiner.

Il s'avança alors de quelques pas et lui prit une main:

Tu as passé une bonne journée, alors? J'espère que mon invitation à prendre un saké sous le cerisier ne t'a pas dérangé...

Il ne lui laissa pas répondre et haussa les épaules, dirigeant son regard vers la voûte en fleur de l'arbre, toute rose et de quelques éclats argentés parsemée. Il ajouta, avant de soupirer.

Dis... Est-ce que ça te dirais de m'épouser?

Il avait demandé avec nonchalance, comme s'il venait de demander un verre de saké à un de ses serviteurs, en lui laissant cependant le droit de refuser. A croire qu'il s'en moquait un peu, ou alors n'était-ce qu'une façade, l'érection d'une muraille pour se préparer... Ou attendre en faisant l'insouciant...?

Zaliara avait eu une journée épuisante. Elle bataillait depuis des jours sur un devoir que son professeur lui avait demandé, et décidément, elle n'en voyait pas la fin.

Cependant, l'invitation de .A. lui avait redonné le sourire et mit un peu de baume au coeur. Sa journée finirait sûrement mieux qu'elle n'a commencé.

Elle s'en alla donc vers ce magnifique cerisier qui était le refuge du Doyen.

Quant elle le vit avancer à sa rencontre, elle ne put contenir un élan de joie indéfinissable et pourtant si fort. Son sourire taquin enflamma son coeur.

Il s'inquiéta rapidement de sa journée... pour ensuite la demander en mariage tout en regardant son magnifique cerisier en fleur.

Son coeur menaçait d'exploser, mais elle ne laissa entrevoir qu'un sourire... Elle lui prit doucement la main, le forçant se détourner de son arbre pour tourner son visage vers elle.

C'est avec joie que j'accepte de t'épouser...

***

Cela faisait maintenant longtemps que Zaliara et lui avaient décidé de se marier et Akira n'avait plus le coeur préoccupé par cela, puisqu'il se savait bientôt époux d'une jeune femme dont il ne pouvait douter de sa perfection. Il était maintenant assis sur son arbre, une jambe dans le vide et le coude sur un genou, le visage offert à la caresse du vent.

La nuit dernière, un orage avait éclaté et un feu avait pris quelques bâtiments dans l'enceinte de la Ville. Le jeune Samurai était au même endroit qu'alors et il avait apprécié la ronde des Samurais qui s'étaient battu contre le feu, invoquant des mythiques Ryû, esprits des rivières et des pluies. L'oiseau de feu, le Suzaku s'en était alors allé, embrassant la voûte étoilée pour prendre son envol.

Qu'il était doux le temps où je n'étais pas Doyen...

Le jeune homme ressentait ni peine, ni honte, ni angoisse, non. Le garçon aurait juste aimé être comme tous les autres, s'amuser, boire, rigoler, être insouciant et ne faire attention à aucun de ses mots, aucune de ses attitudes, avoir le droit de faire des caprices puériles... Bref, Akira commençait à être épuisé de la lourde charge de Doyen qui oppressait ses épaules, opprimait sa poitrine et étouffait son coeur.

Il devait pour cela faire preuve d'une poigne cruelle, d'un détachement de tout et il n'avait pas le droit de montrer ses sentiments. Au delà de la quantité de paperasses à signer, de négociations à mener, c'était le regard que les autres portaient sur lui qui le meurtrissait.

Alors, pour pallier à ça, il doubler sa masse de travail, il quadruplait son mépris de son propre capital affectif et continuait, serrant les poings, fermant les yeux et ignorant la bêtise humaine... Il faisait preuve de recul et de détachement, pour le bien d'une communauté, pour maintenir un choix qu'il avait fait: celui de voir, vivre, grandir et briller Aëringor.

Marchant doucement dans le parc, ses pas l'avaient portée vers le Cerisier, appelée par une présence, un sentiment.

Son Doyen souffrait et cela se sentait dans l'air entourant son arbre.

La jeune femme ne pouvait lui enlever son poids et les mots ne sauraient le réconforter. Tout ce qu'elle pouvait faire c'était de s'asseoir ici, de penser à lui, de lui transmettre sa force. Pour lui elle serait toujours là, même si ce n'était que par la pensée, même s'il ne la voyait pas.

Elle prit l'arbre dans ses bras, comme elle l'aurait fait d'Akira, et lui envoya toute sa tendresse, tout son soutien, toute la joie que lui procurait son séjour ici.

Shal arpentait les rues de la ville moyenne, se désolant de voir l'académie si peu fréquentée. En cette période, où beaucoup étaient préoccupés par leurs examens, ça n'avait rien d'étonnant. Mais un ennui grandissant la gagnait et, il n'y avait rien à faire pour l'en sortir. Elle avait essayer d'écrire, mais pas un brin d'inspiration. Sa muse l'avait abandonné.

Un petit vent accompagna la jeune femme jusqu'à la sortie de la ville, puis au pied du majestueux ceriser, que tous connaissaient comme "l'Arbre du Doyen".

Décidément cet Akira avait trouvé une perle. ^^ Un décor enchanteur, où un calme indescriptible régnait. Le vent venait taquiner les feuilles du cerisier, emportant avec lui quelques pétales rose pâle, dans les airs; qui retombaient aussitot comme des flocons de neige.

Shal s'assit sur l'un des bancs de pierre, et posa ses affaires sur la table. Elle jeta un coup d'oeil à l'arbre et se plogea dans sa lecture, un stylo à la main, prête à prendre quelques notes. Elle inspira un bon coup les yeux fermés et savoura le calme, plongée dans son imaginaire.

*Je comprends pourquoi tant de nos acamdémiciens viennent ici...*

Zaliara était acoudée au rebord de sa fenêtre, regardant le splendide cerisier... Elle s'imagina la silhouette de son cher Doyen et une ombre voila son regard.

Se décidera-t-elle à y aller ou restera-t-elle là à attendre encore et encore?

Elle rêva quelque instant de plus et sortit de sa chambre. D'un pas décidé elle se dirigea vers le cerisier...

Puis elle s'arreta... Se retourna vers la ville... Vers le cerisier... Baissa la tête et reparti le coeur lourd...

Elle prit le chemin qui menait à un lac et décida d'y noyer sa peine en l'attendant....

Il lui manquait, mais ce n'était pas à elle a y aller....

*J'aimerais tant..... Si seulement....*

Akira se moquait de tout, maintenant. Les réalités de la vie filaient sous son coeur comme les libellules qui ne troublent pas la surface de l'eau qu'elles survolent, comme le nénuphar qui s'évertue à rendre cette même eau moins glauque.

Il voulait disparaître, il voulait annuler, il voulait crier...

La vie, le sang, le feu, le jour, tout cela n'avait plus aucun sens pour lui et la seule chose qui en avait lui servait à comprendre que sa vie n'en avait plus. Il aurait aimé pouvoir oublié, il aurait aimé pouvoir surmonter, il aurait aimé pouvoir aimer... de nouveau.

Mais non.

Alors il avait décidé, comme la roche qui devient lave et qui se refroidit en durcissant terriblement, en devenant froide et noire, dure et obscure, intouchable. Il avait décidé de se rendre encore plus inhumain à ses propres yeux, de ne plus croire ni en lui ni en l'homme et de considérer la vie comme un tableau, avec une série d'objectifs à atteindre.

Intemporel, insensible, voilà l'être qui le sauvera. Il n'a plus foi en aucun avoir. Il allait veiller sur l'Académie, il allait continuer à la guider et à la regarder, il allait poursuivre ses convictions et ses ardeurs, et tant pis pour ce qu'on penserait de lui, adieu à la postérité.

Qu'on le haïsse, la seule personne qui l'importe le méprise déjà.

Ominoe n'avait plus vagabondé dans l'herbe folle depuis longtemps. Et n'en avait guère envie, en ce lieux, et avec ses écriteaux portés à force d'épaule : il se sentait plus l'âme du christ portant la croix que d'un pacha dans son fauteuil.

A propos de pacha...

Il fit un tour circulaire des lieux, et haussa les épaules. Personne de visible à l'horizon, qui ne dit mot consent. Fort de cet adage, et motivé par sa campagne du publicité qu'il jugeait bon de faire ici un minimum aussi, il mit donc en oeuvre de planter dans la terre, en carré autour de l'arbre, quatres panneaux un minimum voyant, comportant l'inscription suivante :

Citation :: LA COUPE RP DEBUTERA DANS 6 JOURS !

TEXTES COURTS, POULE DE TROIS, RAPIDE A LIRE ET A NOTER !
NOUS VOUS ATTENDONS NOMBREUX A VOTER, PAR RESPECT POUR LES PARTICIPANTS ET POUR EN FAIRE UNE VRAIE FETE !

PENSEZ DONC A PASSER VOTER, TOUT REPOSE SUR CHACUN D'ENTRE VOUS !

cela faisait un moment que Kyuden n'avait pas été voir du coté du grand arbre. Entre sa dernière apparition et aujourd'hui, tellement de choses s'étaient passées...

Une nuit, Belle et calme , bien qu'un peu plus sombre qu'a l'accoutume en ces lieux, Un homme vêtu de noir et aux cheveux argenté s'approchait du grand arbre.
Il s'arrêta un court instant devant celui ci , pour le contempler et chercher une quelconque âme cachée en ses branches. Il y reconnus facilement celle qu'il cherchait, perché a la cime , contemplant la lune et son collier d'étoile.

Il alla alors s'assoir au pied du tron puis regarda lui aussi les étoiles, tout en commençant a sortir un petit sachet contenant de ce qui ressemblait a des graines...

Dure journée, n'est ce pas mon ami?

Il leva les yeux en l'aire pour chercher une activité de la part de son interloculeur, puis avala une des graine de café. Du café qu'il aimait tant depuis bien longtemps.

Tu n'en veux toujours pas?

Dit il alors a Akira, se rappelant la première fois qu'il était venu en ces lieux. Une nuit ressemblante en tout point...

Akira balanca sa tête de côté pour sentir l'odeur de l'air et le bruit du vent dans les branches. Kyuden était assis au pied du tronc, grignotant ces trucs infâmes dont il semblait raffoler. Le Doyen secoua la tête, accablé par les goûts horribles de celui qui avait été son frère dans une autre vie, une autre vallée, un autre rêve. Il descendit de son arbre en un saut silencieux et vînt s'asseoir à même le sol à côté de Kyuden.

Moé... Non merci pour ton horreur, là...

Il soupira et sortit sa jarre de saké, rêveur. Il avait la tête un peu balancée en arrière, presque sur l'épaule de Kyuden.

Dure journée? Non... Non, ça va... Comme d'hab'. Va falleoir t'habituer, Kyu'...

Il lui piqua une graine de café, la tête toujours penchée contre l'arbre, et la grignota du bout des dents.

Kyuden entendit les branches frissonner et bouger au dessus de lui , se rapprochant progressivement de sa personne. Akira apparue alors au claire de lune après un saut maitrisé et silencieux. Il s'assit auprès de Kyuden et dit alors...

Moé... Non merci pour ton horreur, là...

Kyuden ne dit mot , puis ramena le paquet en face de lui , la main a demi plongé dedans pendant qu'il machait encore la précédente. Il avait la tête contre l'arbre , légèrement levé pour pouvoir admirer le tableau argenté que lui offrait le ciel.

Il vit alors Akira sortir un Jarre. Il semblait Rêveur et fatigué.

Dure journée? Non... Non, ça va... Comme d'hab'. Va falleoir t'habituer, Kyu'...

Kyuden dessina un petit sourire sur son visage. Puis répondit

C'est peut être ca qui est dure, devoir s'habituer...
Enfin , la vie est quand même paisible, et je suis heureux d'être la, j'y trouve enfin la sérénité que je cherchais, et les amis que j'avais perdus de vus...

Il ferma les yeux puis quelque courte secondes plus tard il reprit.

Tu ne dort donc jamais au fait?

lui demanda t il avant d'enchainer rapidement...

Tien puis donne moi un peut de ton truc , la.

Akira avisa sa jarre et la secoua un peu. Le bruit qu'elle fit la rassura: elle était encore raisonament pleine. Il la passa à Kyuden et reçu en échange le paquet de graines de café, pour que son ami ait les mains libres. L'odeur forte du café lui sauta au nez.

On t'a payé pour que tu manges ça?

Il approcha progressivement son nez, comme s'il luttait pour ne pas fuir, ou comme s'il était un petit enfant curieux, tout simplement. Il écarta le paquet et soupira encore une fois.

Si tu vides ma jarre, tu vas en chercher une autre, te préviens... Oui, la vie est paisible... On a traversé des tempêtes, mais le gouvernail et la main qui le tenait n'a pas lâché... Et l'équipage a compris son intérêt...

Il allongea ses jambes et les étira. Il posa ses deux sabres à côté de lui, ce qui facilita son avachissement sur l'arbre. Il sortit une autre jarre.

Kyuden accueillit la jarre avec plaisir et en bu quelque gorgés.

Si tu vides ma jarre, tu vas en chercher une autre, te préviens... Oui, la vie est paisible... On a traversé des tempêtes, mais le gouvernail et la main qui le tenait n'a pas lâché... Et l'équipage a compris son intérêt...

Le jeune homme rigola doucement puis regarda dans le goulot du récipient attentivement.
Puis il replaça sa tête contre le tronc assez lourdement et répondit avec le sourire aux lèvres.

Si je vide ta jarre , je serais incapable d'aller en chercher une autre.

Dit il en contenant difficilement un rire qu' Akira partagea lui semblait il.

Puis son voisin sortie une autre jarre d'un endroit certainement bien caché, et Kyuden le regarda en souriant , l'aire amusé.
Puis quelques secondes passèrent ou rien de fut dit, seul les bruits de quelques insectes se firent entendre , avant que ce silence ne soit a nouveau brisé

Content de faire partie de cet équipage vieux frère...

Il alla dans le paquet maintenant posé entre eux deux chercher une autre graine de café.

J'achèterais du cacao la prochaine fois si tu veux? Au fait , as tu nommé ton arbre, ou reste-t-il une oeuvre d'art innommée de mere nature ?

Puis il avala une autre gorgé de sacket encore légèrement tiède.

Akira avait l'incroyable faculté de boire sans fin et sans soif, sans jamais que son visage ne trahisse une quelconque ivresse, folie ou abus. Peut-être que ses yeux irrémédiablement clôs l'aidaient à ne pas subir de désiquilibre face au saké qui n'allait pas tarder à couler à l'état pur dans ses veines.

Pas grave, j'en ai encore plein, en fait.

Il admit définitivement qu'il n'aimait pas ces graines de café et en posa le paquet vide au sol, qu'il venait en fait de vider tranquillement, sans trop s'en rendre compte. Mais à l'image de sa capacité à faire apparaître des jarres de saké, kyuden faisait jaillir des paquets de graines de café.

Mouais, c'est amer quand même le cacao nature, non? Ouais, moi aussi, heureux que tu sois de l'équipage... Tu vas t'en sortir avec ton équipe, tu crois?

Et Akira porta sa jarre à ses lèvres...

Kyuden ouvrit consciencieusement son nouveau paquet de café puis le reposa entre eux deux. Le petit emballage en papier cartonné , sans aucun dessin dessus a part une graine de café dessiné en noir et blanc , faisait un petit bruit, lorsqu'il etait manipulé, très agréable.

Hum , m'en reste plus que deux...Celle la ont été salées, si t'aime le sucré-salé , elles pourraient te plaire qui sait.

Dit il en en amenant une a sa bouche avant d'enchainer avec une gorgé de saké.

Tu vas t'en sortir avec ton équipe, tu crois?

Dit alors Akira. Kyuden soupira tellement ce problème l'exaspérait.

Hum , quelle équipe? ils se sont tous fait la malle , ou ont enfreint les règles de notre ville, me laissant seul quasiment. heureusement que le petit arhein est encore la.
La pente va pas être simple a remonter , mais tu peux compter sur moi.
Tu as une idées sur des personnes ayant de bonne capacités? Histoire que je me penche un peu sur elles...

Puis il regarda la jarre d'alcool, comme se demandant si c'était raisonnable, puis il haussa les épaules et avala quelque gorgés... en suivit une graine de café.

Akira sourit. Il venait quand même de se bouloter la fin de tout un paquet de ces graines, l'air de rien, pendant que on ami se torchait gentiment le nez avec son saké. Il prit une des graines salé et la fit rouler sur son palet avec sa langue. Il la suca lentement et elle se dissolva dans sa bouche, l'emplissant de son parfum fort et délicat à la fois.

Mmh, pas mal...

Il porta une énième fois sa jarre à sa bouche et fit couler l'alcool dans le parfum amer et sucré que la graine avait laissé, à demie écrasée. Il aimait ce mélange, il aimait énormément. Il "nettoya" sa bouche avec la boisson et s'essuya les lèvres d'un revers de main dans un soupir de contentement.

Fffft, non, je n'en vois pas... C'est bien ce qui m'embête, hein... Et toi?

Kyuden ramassa le précèdent sachet maintenant vide. Il sourit discrètement en voyant que ces graines que sont voisin disait immonde avait étés méchamment éméchée par celui ci.

Fffft, non, je n'en vois pas... C'est bien ce qui m'embête, hein... Et toi?

Kyuden répondit calmement.

Je ne vois absolument personne... Enfin si j'en vois , mais ces personnes ont deja d'autres activités dans notre belle ville , et un travail de plus leur sera réellement difficil a gérer, et je ne pense pas que cela les intéresserait.
Je pensais au vagabond par exemple qui semble deja bien connaitre les ficèles de ce travail. Ou sephiroth, mais il me faudrait le former un peu.

Il soupira profondément avant d'absorber le doux liquide qui commençait a lui faire tourner la tete légèrement.

Enfin bref , a ce problème de personnel , il va falloir ajouter la réorganisation de nos locaux etc... et ce ne sera pas facilité par mon très proche départ dont je t'ai parler...
Avec Ominoe qui a essayé de me mettre des batons dans les jambes en plus... je pense que c'est pas mon jour.

Lui dit il en souriant
Kyuden pencha la tête dans la direction d'akira en la tournant très légèrement vers son voisin.

Dit , ou c'est qu'on s'inscrit pour les temps mort?

Lui dit il avec humour.

Akira rit et ramena une de ses jambes près de lui. Il haussa les épaules et dit:

Ah, vieux frère, si je le sevais, j'y serais déjà...

Il fronça les sourcils:

Mais ne parle pas comme ça d'Ominoe. Quoiqu'il en soit, ceci ne reste que ton point de vue et tu ne dois pas clamer celui-ci. Garde le pour toi.

Il donna un coup dépaule dans l'épaule de Kyuden, eut un sourire rassurant et leva sa jarre, en offrande à la lune. Puis il la vida d'un coup, enfin le peu qu'il en restait et la balança par dessus son épaule. Il sentit le regard désaprobateur de son ami sur ce geste désinvolte et surtout polluant.

Moerf, ça va, y'a des gens dont c'est le métier hein... Le Vagabond est déjà mentor et Sephiroth n’est pas quelqu’un en qui on peut avoir confiance quant au respect de ses secrets… Bien qu’il soit adorable, hein !

Akira haussa les épaules et aurait pu admettre qu’il commençait à avoir la tête qui bougeait assez rapidement. Un peu trop ? Il était tellement bien, là…

Kyuden le regarda jeter sa jarre après l'avoir vidée rapidement, puis regarda la sienne exaspéré. Comment boire autant était il possible? une question a laquelle il ne trouvait pas de réponse. peut être une aptitude propre aux samurais qui sait...

Tu sais , Ominoe je ne lui en veux pas tellement en fait. On est tous un peu a cran ces derniers temps. il est le premier a avoir cédé, mais il en fallait bien un.

Le dernier mot entra en résonance car il fut prononcé alors que le récipient a sacké était déjà sur les lèvres de Kuy. Il tenta de la finir cul sec a la manière de son ami , mais se rendit compte que sa descente n'était pas encore assez expérimentées pour une telle prouesse. Il en laissa donc dans la jarre , après en avoir avalé rapidement une quantité tout de même assez impressionnante de la liqueur...

Puis il contempla sa jarre , et la tendis a Akira.

Tien, Tu m'a l'aire encore assoiffé.

Dit alors Kyuden en esquissant un petit sourire. Celui ci la prise sans vraiment se faire désirer...
Puis Akira continua.

Le Vagabond est déjà mentor et Sephiroth n’est pas quelqu’un en qui on peut avoir confiance quant au respect de ses secrets… Bien qu’il soit adorable, hein !

Je me doute bien tu sais. C'est d'ailleurs bien pour ca que je me demande comment je vais m'y prendre pour trouver des maitres compétents...

Akira s'amusa et montra une troisième jarre qu'il tenait en fait contre le sol. Kyuden ouvrit des yeux ronds mais le Doyen ne s'en soucia pas. Il promenait le goulot du récipient en dessous de son nez et s'imprégnait de l'odeur.

Il se leva, et dénonça une attitude sobre en maintenant parfaitement son équilibre.

La nuit est si belle...

Il se tourna vers Kyuden et croisa ses bras, la dragonne de sa jarre enfilée autour de son poignet:

La dernière fois que j'ai passé autant de temps hors de la Tour Rouge, c'est qu'elle n'était pas encore construite... N'existait alors que la Taverne du Paon... Tu te rends comptes? A la place de cette ville fière et renommée se dressait une chaumière fumante entre trois arbres...

Il revînt s'asseoir et but un peu en mélangeant les graines et l'alcool.

Mon ami, il faut que tu fasses une battue... Comme nous à l'époque... Tu vois?

Une troisième jarre... Kyuden n'en revenait pas, et préféra ne pas continuer a se poser des questions sur le système corporel d'Akira...

Kyuden le vit se lever , et fut surprit de le voir maintenir un équilibre parfait... il dit alors.

Tu m'excusera si je n'en fait pas autant que toi pour le moment hein...

Akira ne releva pas cette phrase, et se contenta d'un petit sourire...

La nuit est si belle...

Akira se retourna en direction de kyuden et continua...

La dernière fois que j'ai passé autant de temps hors de la Tour Rouge, c'est qu'elle n'était pas encore construite... N'existait alors que la Taverne du Paon... Tu te rends comptes? A la place de cette ville fière et renommée se dressait une chaumière fumante entre trois arbres...

Il revînt s'assoir et but un peu en mélangeant les graines et l'alcool.

Mon ami, il faut que tu fasses une battue... Comme nous à l'époque... Tu vois?

Kyuden, maintenant bien fatigué par l'épreuve que l'alcool infligeait a son organisme , répondit en rigolant.

Avec les chiens et tout?

Il rigola silencieusement de si peu, de sa toute petite blague, puis continua plus sérieusement.

Non mais oui, tu as raison. Arhein'sen est la pour m'aider qui plus est... de toute manière je n'ai pas le choix, je doit trouver des maitres et les former...

Kyuden décrocha le fourreau de sa Grande épée d'argent de sa ceinture, et s'appuya dessus pour se relever... Une fois debout il vacilla un peu, mais se surprit a trouver un assez bon équilibre alors qu'il ne l'attendait pas.

Mon très cher ami, ce fut réellement un excellente soirée, merci. Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien.
Je pense qu'il est l'heure pour moi d'aller retrouver mes appartement , avant de m'endormir dehors... ce qui ne serait pas très sage de la part d'un gardien.

Lui dit il en souriant.

Allez vieux frère, je te laisse a tes rêves et te souhaite une très bonne nuit... on se voit demain.

Puis il partit silencieusement, son épée en main, heureux de la soirée qu'il avait passé et laissant Akira et son paquet de café-sel en seul compagnie des étoiles....

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» .A., Doyen et Académicien, Rôliste et Rêveur, vous parle.