Le Secret d'une Vie [Romanesque]

Non loin de la planète logeant en son sein Ogame City, à seulement quelques années lumières, un vaisseau étrange s’arrima sur la station orbitale Exodius IV, tournant autour d’une planète nommé Alaris. Les coordonnées de la navette inconnue aux données de la station spatiale mirent l’équipage en alerte. Quoi que ça serait, il aurait le droit à toute une armada si il montrait un quelconque signe d’hostilité. Les gardes et les tourelles de sécurité maintenaient en joue l’appareil aux courbes mystérieuses. Le museau profilé du vaisseau laissait paraître une sorte de tête de faucon, l’ensemble ressemblait grossièrement à un aigle, sa couleur était étrange, car elle vacillait en fonction de l’endroit où l’on se trouvait entre un bleu marin profond et un vert de jade.

Le capitaine de la station orbitale commanda aux êtres se trouvant dans le vaisseau de sortir sous peine de se voir éjecter de la station suite à un arrosage massif de projectiles laser et à plasma. « Mesures de sécurité oblige » se disait-il derrière sa barbe touffue. Il en avait connue des pépins au fil de ses longues années de service dans cette station il faut dire. Il avait l’habitude et ne faisait pas dans les sentiments lorsqu’il s’agissait de la protection de la station et de tous les êtres qui s’y trouvaient.

Un déclic se fit entendre, et une rampe s’abaissa suite à une poussée de vapeur, la rampe toucha le sol et une silhouette se profila sur tout son long pour laissez paraître un humanoïde qui semblait banal. Il était habiller, d’une veste de pilotage un peu usée par le temps, une chemise blanche un peu débraillée et un jean quelque peu troué aux niveaux des genoux. Ses yeux couleur d’un bleu ciel, aux reflets de jade contrastaient avec sa chevelure abondante versant dans les châtains sombre. On devinait qu’il devait avoir eut quelques soucis de matériels aux vus de sa barbe de quelques jours.

Le capitaine lui fit signe de venir vers lui, dans son bureau, tandis que la rampe de son vaisseau se referma sans que le jeune homme ait besoin de l’ordonner ou de le commander par le biais d’une clé magnétique ou autre. Ce qui était interloquant pour la plupart de ceux qui l’avait remarqué. Deux hommes l'escortèrent, arme à la main.

Quelques instants plus tard, il ressortit du bureau du capitaine l’alarme de niveau deux fut désactivée, tout redevint calme dans l’Exodius IV. Les deux hommes qui étaient chargé de le surveiller furent envoyés sur d’autres tâches, et le nouvel arrivant eut le temps de garer son vaisseau dans un coin du hangar. Puis il se rendit au bar du complexe spatial, il se nommait l’Horizon Ether. Curieux nom pour un bar de station se dit-il. Il s’assit sur une des tables vides, et commanda un verre de lait, certains sourires à cette demande, d’autres s’en moquèrent.

* Mff…forcément, l’hydromel ne se trouve pas à tous les coin de rues, et surtout pas dans une station paumé comme celle-ci…dommage *

Il soupira un moment, et but à petites gorgées son verre de lait, tout en posant un regard sur les autres êtres qui se trouvaient dans le bar. La plupart étaient des gars de la station prenant une pause, pour le reste, quelques aliens comme les appelaient les humains, sûrement des marchands se dit-il. Il continua à siroter sa boisson.

* C’est mort par ici on dirait bien, pas l’ombre d’une personne qui semble intéressante…j'aurais peut être un peu plus de temps que prévu...*

Pendant ce temps, une jeune femme aux yeux aussi sombres que sa chevelure errait au hasard des ponts et passerelles du vaisseau ce soir là. Elle semblait préoccupée, mais nul n’aurait su dire par quoi. Les bruits de pas autour d’elle devenaient oppressants, et elle pressa son pas d’une manière qui aurait pu embler suspecte.

*Qu’ils arrêtent ! Je ne vais pas supporter ça longtemps.*

Elle força l’allure jusqu’à ce qu’elle trouve refuge dans un coin sombre. Elle s’adossa au mur, puis se laissa glisser au sol. Elle se frotta les yeux et sortit de sa poche un petit pendentif, qu’elle serra dans sa main. Observant d’une oreille distraite le va et vient incessant des êtres du bâtiment. Peu a peu elle retrouva son souffle, et le calme revint à l’intérieur. Elle mis encore un petit moment avant de se lever et de repartir.

- J’aurais bien besoin d’un verre maintenant !

Non mais vraiment, pour qui se prenait-il. Si il n’avait pas été son supérieur et si elle n’avait pas vraiment tenu à ce poste jamais elle n’aurait continuer à servir sous les ordres de cet homme. Ca c’est ce qu’elle se disait avant. Mais depuis quelque mois, elle haïssait ce travail, ce vaisseau, ce poste et tout ce qui pouvait de près ou de loin s’y rattacher. Elle était lasse de s’en mêlé dans tout ces câbles de connections, réparer les dégâts de maladroits officiers tout juste bon a faire bonne figure. C’était à ce demander où ils avaient eu leur diplôme. Pas foutu de se servir d’un programme informatique sans y mettre un bazar pas possible. Le temps était venu pour elle de se trouver autre chose, ou son insupportable supérieur et son irritabilité en prendraient pour leur grade. Arriver dans le couloir menant au bar, elle adopta une allure plus posée et y entra. Comme toujours il était bondé, la masse des personnes oeuvrant dans cette station était considérable. Elle se fraya comme elle pu un chemin à travers la masse et parvint par miracle a accéder au comptoir. Le barman la toisa du regard et pris sa commande.

- Une vodka s’il vous plait !

Il lui servit assez rapidement, c’était là la seule chose positive qu’elle pouvait noter sur cette personne pleine d’elle-même, et rustre. On aurait souvent pu se demander comment il avait obtenu ce poste. Elle récupéra son verre et força le passage pour rejoindre une table. Elle força tant et tellement bien, qu’elle en trébucha et vint percuter la table en question. La masse était telle que personne ne fit attention à elle. Tant bien que mal elle tenta de se relever les yeux embrumés. Elle oublia son verre, qu’elle avait par « chance » réussi à sauver de la chute, puis s’assit sur la banquette. Dans ce coin reculé de la salle elle ne serait pas ennuyée, d’ailleurs qui voudrait discuter avec elle. Un sourire s’esquissa sur ses lèvres quand elle aperçu par la fenêtre l’infini de l’espace étoilé. Elle ne savait pourquoi mais la vision de ce spectacle la détendait toujours. Mais en peu de temps son sourire se mua en grimace de douleur. Passant la main sur front elle constata qu’elle saignait. Etrange, elle ne se souvenait même pas s’être cognée. Elle épongea le sang qui coulait sur son visage avec le bout de manche de son uniforme, et resta assise un moment pour observer les étoiles. Au bout d’une bonne demie heure, elle sentit la fatigue la gagner. Elle se leva, passa par le bar pour payer sa consommation et se dirigea vers la sortie. Arriver à mi-chemin de l’ascenseur non loin du bar, sa blessure lui affligea une douleur plus forte qu’auparavant et l’obligea à faire une petite pause. Elle frappa du poing le mur sous le coup de la colère et de la douleur, puis tenta de se relever. Ce fut là sa faute. Elle eut tout juste le temps de faire quelques pas et la tête lui tourna. Elle s’étala lamentablement de tout son long au milieu du couloir, laissant échapper de sa main son pendentif…

Astriel ayant vu la scène car intriguer par cette jeune femme qui semblait tourmenté par quelques souvenirs ou autres démons de l'existence liés au passé. Il accouru lorsque celle-ci semblait vacillée pour une raison ou pour une autre, mais il n'eut que le temps de la rejoindre qu'elle était déjà au sol, inconsciente. Personne ne s'était aperçu de cet incident pour l'instant, sauf lui. C'était bien là, la mentalité des êtres qui résidaient sur ce bout de ferraille, une habitude monotone et morne, qui lessivait le cerveau à vous rendre aussi con qu'un robot de maintenance...

Il retourna l'inconsciente et tata de son pouls, elle allait bien, juste une perte de connaissance. Il ramassa son pendentif. Il remarqua que sa blessure n'était pas en reste, elle s'était bien ouverte le front, il la posa contre la paroi du couloir en position assise. Puis sortit un mouchoir pour éponger le sang qui coulait sur tout le long de la jeune femme. Il fit quelques brefs signes de main et prononça un mot incompréhensible, il posa sa paume sur la blessure de Shalimar, et une douce lueur se prononça. Il resta ainsi quelques minutes puis retira sa main. La blessure était presque cicatrisée et le sang s'était arrêté de dégouliner. Puis il emmena la jeune femme au bloc hospitalier de la station.

A son réveil la jeune femme éprouva une légère douleur à la tête, et une vive lumière l’éblouit quand elle ouvrit les yeux. Le temps d’habituer ses yeux, elle chercha à savoir où elle pouvait être. Elle se redressa assez rapidement et observa les alentours. Une infirmière lui ordonna de ne pas trop bouger.

- Mais qu’est-ce que je fais ici ?! Madame, expliquez moi !
- Un homme vous a amené ici.
- J’aimerais savoir qui ! Au moins pouvoir remercier la personne.
- Hum j’ignore s’il est encre là ! Mais…Désolé je dois vous laisser mademoiselle. Faites attention à ne pas faire de mouvements trop brusques. Après votre chute vous risqueriez quelques vertiges.

Elle resta assise là tendit que l’infirmière s’affairait à des choses plus importantes. Cherchant du regard une personne étrangère au personnel de ce service. Sa curiosité plus forte que tout la mena à quitter la salle. Essayant de respecter les consignes qui lui avaient été donné, elle prit la porte et joignit la salle d’attente. Sans trop faire attention aux personnes présentent dans la pièce, elle s’adressa à un homme, assis dans un coin à sa droite, affairé sur un dossier technique.

- Excusez moi ?... Hum ma question va vous semblez stupide, mais auriez vous vu la personne qui m’a mené ici ? J’ai eu un malaise et…enfin…cette personne m’a conduite à l’infirmerie.
- Hum ?... Non désolé mademoiselle.
- Merci quand même.

Elle sourit et, se frottant nerveusement les mains, pris la direction de la sortie. Mais arrivée au niveau de la porte, elle éprouva une étrange sensation qui la stoppa net.

Je l'avais déjà suivi sur le fofo Ogame et j'avais pris énormement de plaisir à le lire... du coup en le revoyant on est forcement plus critique.
Je pense que tu pourrais encore nettement améliorer le texte en reprenant tournures de phrases, expressions un peu malheureuses, et parfois menus fautes et problèmes de syntaxe.
Bref quelques trucs pour arriver à la perfection.

- Déjà debout mademoiselle-je-ne-regarde-pas-où-je-vais ?

Elle observa le jeune homme sans trop savoir comment réagir.

- C'est vous qui m'avez menée jusqu'ici ? Peu sûr d'elle face au regard solide de cet homme.
- Oui, ayant vu la scène, je n'allais pas rester comme ces autres êtres oisifs qui restent dans leur bulle.
- Vraiment trop aimable à vous. Bien que je vous trouve bien méprisant envers eux, je partage un peu ce sentiment.
- Méprisant ?!

Il pencha la tête en arrière, émettant un petit rire qui était loin d'être angélique, presque méchant, et plaça sa main sur son visage. Pour retrouver une position normal pour converser.

- Qu'est-ce que l'on peut être d'autre face à cet ensemble de chair presque vide, sans consistance ? Pas une once de jugeotte et d'esprit, on dirait des machines, alors bien sur que je les méprises, ils ne savent pas ce qu'il y a derrière...

Il arrêta son élan de parole, comme si quelque chose d'interdit le retenait. Quelque peu surprise par l'étrangeté du personnage qui lui faisait face, la jeune femme du rassembler tout son courage pour reprendre. Cet homme avait quelque chose d'imposant, cette curieuse impression qui la tenait depuis le début de leur conversation l'impressionnait. Jamais elle n'avait ressenti une telle force dans l'aura des gens qu'elle côtoyait.

- Quel respect pour le genre humain ! Qu'avons nous fait pour mériter tant de haine de votre part?

Tandis qu'elle parlait, c'est la personnalité mystérieuse de cet homme, qu'en secret elle tentait de percer. Mais rien à faire...

- Oh mais ne le prenez pas personnellement, je parle de tout être en général, qu'il soit humain, hydragouane, shyrien, ou quelconque créature douée de conscience. Vous ne vous rendez pas compte de ce qui vous permet de subsister un temps dans cet univers. Oh mais soit, c'est l'un des plus grand secret du berceau de la vie. Et il est bien gardé, mais voila que j'en dis trop, comme d'habitude. Je vous laisse donc, à vos niaiseries si puériles ou adultes soit-elles. Un conseil, ne suivez pas les ombres blanches.

- Expliquez moi puisque vous semblez si bien connaître le sujet ! reprit-elle avec un petit air provocateur dans le regard.
- Il est des choses qu'il vaut mieux ne pas savoir, croyez moi, c'est plus que vous ne pouvez en supporter, répondit-il d'un ton amusé, mais toujours aussi calme.
- Je vous trouve bien sûr de vous. Peut-être suis-je capable de bien plus que vous ne le pensez. Enfin je ne pourrais guère imposer quoique ce soit à un esprit aussi buté que le votre. Acheva-t-elle avec un sourire toujours empreint de provocation.
- Assurément, on peut toujours plus du moment que l'on à quelque chose à quoi s'accrocher. Mais de toute façon, un esprit aussi buté que le mien ne peut comprendre votre attitude que je trouverais presque pathétique si je ne me sentais pas obligé de vous faire une morale, finit il en haussant la voix et en appuyant sur chaque mot pour que son interlocutrice puisse parfaitement l'entendre.

Il se pencha vers la verrerie du couloir, laissant place à une magnifique vue sur l'ensemble du système, une des perles de l'univers en somme. Un spectacle unique à chaque instant. Se parlant à lui même, emplit de ses pensées, rêveur...

- C'est sans doute pour cela que je l'ais quitté...si il y a quelque chose de beau ici, c'est bien la force des sentiments, des souvenirs, de ces âmes si particulières, la vie sans doute sous ses plus belles forme... Il se reprit quelque peut gêné, mais retrouva rapidement son assurance. Et puis, ma vie ne vous concerne pas, comme la votre ne me regarde guère. Je vous ais rendu un service, je n'ais rien demander en retour.

Elle fut un peu décontenancée face à cette étrange humanité qui émana de l’être. Un instant elle crut pouvoir percé le mystère de cet homme, mais rien n’y fit. Au dernier moment une barrière se dressa. Il lui sembla pourtant que ce moment de doute de la part de l’homme était la source de la « presque » réussite de son entreprise. Elle sourit un peu gênée, craignant qu’il ait perçu sa tentative, puis elle reprit.

- Quoi qu’il en soit je tenais à vous remercier. De plus j’aurais aimé comprendre une chose. Avant de…hum de faire ce malaise j’ai éprouvé une curieuse sensation. Peut-être pourriez vous, oui je sais c’est stupide…mais peut-être pourriez vous me l’expliquer ?

Leurs regards se croisèrent.

-Peu importe ! Juste votre nom, si vous ne voulez me l’expliquer, me suffirait.
- Hum...je ne suis pas sûr de saisir vos propos ? Par rapport à quoi ?
-Une onde lumineuse et puis rien. Je comprends mieux pourquoi votre aura m'était familière.

Constatant la bêtise qu'elle avait faite, elle rougit.

-...une hallucination sûrement. Quand a mon nom...

Elle ressentit une étrange présence, elle tenta de lutter de tout son esprit, mais cette source n'était ni agressive, ni comme les autres. Au lieu de forcer ses barrières mentales, elle se contentait de voler au dessus comme un oiseau, et c'est sans forcer ses murailles psychiques, qu’elle, entendit son nom dans sa tête aussi clairement que les grincements de la station et le bip sonores.

* Mon nom est Astriel, Shalimar Cirnellë, terrienne d'Anterra *

- Mais gardez ce nom pour vous, et ne le prononce devant personne, il pourrait bien vous porter malheur…

Reculant d’un pas, elle afficha un air plus surpris qu’effrayé. Elle se rapprocha et vint chuchoter quelque chose à l’oreille d’Astriel avant de partir.

- Pardonnez moi je suis bien trop épuisée. Peut-être vous plaira-t-il de m’accompagnez prendre un verre un de ces quatre ? A tête reposée, il nous sera plus aisé de discuter de tout cela.

Elle lui dédia un sourire.

- Sur ce prenez garde à vous messire, votre nature est bien trop belle et rare ! De plus il est rare de croiser des gens doué de pouvoir égalent, voir supérieur au miens. A une prochaine fois, lança-t-elle en s’élançant dans le couloir.

Il resta un instant dans le couloir, sans bouger, repensant à ses paroles. Elle était étrange, cela ne lui était jamais arrivé depuis un temps bien trop long pour un mortel. Cette sensation mystérieuse...Il se tourna vers les étoiles incrustées dans l'encre noire du vide.

Puis-je encore croire que ma nature soit si belle ?...non...pas après tant de temps passé dans son ombre...

Il se détourna du panorama qui s'offrait à lui, et s'en alla vers les appartements que lui avait confier le capitaine de la station. Il y arriva, ils étaient sommaires et restreints. Mais peut importe, il n'y resterait pas longtemps de toute manière. Juste ce qu'il fallait pour retrouver la trace de cette énergie étrange et familière, de le retrouver lui. Pour régler ses comptes, une bonne fois pour toute. Son regard luisait d'une lumière surnaturelle, enflammée en pensant à ce futur proche, à sa vengeance et la fin de ce manteau de honte et de folie sombre. Le néon de l'entrée se brisa sous la vague d'aura venant du jeune homme, le laissant dans le noir absolu...

La porte de ses quartiers s’ouvrit comme à l’habitude dès son arrivée. Quelle monotonie ! Dans cette petite pièce neutre et vide de tout ornements, elle avait essayé comme elle pouvait de donner un peu de chaleur au lieu. Sur les murs blancs quelques tableaux aux couleurs chaudes, quelques livres posés sur une tablette contre le mur face à l’entrée, et sur la droite une tenture masquait l’accès à sa chambre.

- Quelle horreur ! A elle-même, dans un sourire pincé.

Pas la moindre compagnie, ici, seuls le travail et le repos. Une monotonie et une routine à faire déprimer les plus enjoués. Une bonne partie du personnel, constituée de droïdes, ne donnait guère loisir à discussion. Et le peu d’être de chair restant ne savaient que se disputer les places les plus hautes du commandement. Un sourire et l’apparence devant, et derrière on se crache dessus, on rabaisse son collègue. « Ah hypocrisie quand tu nous tient ». L’atmosphère avait beau être malsaine en ces lieux on s’accrochait. Après avoir enfilé des vêtements plus confortables et plus saillants, Shal quitta sa cabine. A cette heure-ci les couloirs étaient déjà plus calmes, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Déambuler au long des couloirs, la seule chose qui lui restait, en dehors d’un bar peuplé d’être antipathiques et impitoyable avec les plus faibles. A se demander pourquoi elle y mettait encore les pieds. Arrivé à hauteur du troisième pont, elle prit la direction du holodec. Elle y entra et resta dans le noir de la salle pendant un petit moment.

- Programme 17.4.séléna. Ordonna t’elle.
« Programme lancé » répondit l’ordinateur de bord à l’écho de sa voix. Dans le même temps se matérialisa un vaste paysage de dune. Sous ses pieds nus le sable fin et chaud, et au dessus d’elle le noir du ciel et l’éclat des étoiles et de la lune. Un paysage chimérique, auquel venait s’ajouter les ruines de ce qui devait être un temple et quelques habitations. ¨Nulle âme qui vive, pas la moindre créature. Un silence complet, seul perturber par le souffle du vent dans le sable.

Astriel passa sa nuit, pour ressortir de sa cabine un peu avant le branle bas de combat général, la station était encore endormi, les ordinateurs mis en mode automatique faisaient leur travail. Il arriva dans le bar, vide sinon le barman qui nettoyait encore ses verres, il semblait n'avoir que ça à faire le pauvre. Une pointe de dégoût se lisait sur ses lèvres.

- Si il prenait la peine de chercher sa destinée...de vivre réellement sa vie, il n'en serait pas là...*

Il s'assit à une table, tout près d'une vitre offrant un panorama sur la planète de Teab, avec ses traits bleutés et violacés indiquant qu'elle n'était pas habitable, il s'y dégageait tout de même une certaine beauté, comme une perle rare. Il commanda un thé et quelques croissants en guise de petit déjeuner. L’homme fut suivit par deux ou trois officiers arrivant au compte goutte, puis un peu plu tard ce fut Shalimar qui joignit le bar. Elle remarqua bien Astriel, mais ne sachant trop quoi faire, elle passa son chemin et lui adressa un sourire en guise de bonjour. Elle s’assit à une table non loin de celle de l’autre homme et commanda un thé à la camomille. Le serveur lui apporta et laissa la note sur la table. Elle lui adressa un regard empreint d’un brin de douceur et prononça un simple merci. L’homme sembla surpris mais ne s’attarda pas. Enveloppant la tasse chaude de ses deux mains, la jeune femme observait le va-et-vient des gens cherchant les rares sourires sur leur visage marqué par la fatigue la plupart du temps. Un bâillement lui échappa qu’elle tenta tant bien que mal de cacher derrière sa main. Son regard s’attarda un instant sur l’immensité étoilée de l’espace, avant de se focaliser sur l’homme devant elle. Il lui tournait le dos, si bien qu’il ne pouvait remarquer le regard qu’elle posait sur lui. L’ennui, moins que la curiosité, la poussa à rejoindre Astriel. Un acte qui devait passer pour étrange, après être passé comme si de rien n’était devant lui tout à l’heure. Elle posa une main sur l’épaule de celui-ci, qui provoqua comme une vague d’énergie en elle, et sourit. Peut-être y avait-il encore une chance pour qu’elle perce le secret de cet être. Une lueur d’appréhension dans le s yeux, elle s’assit face à lui et lança comme elle u la conversation.

- Je ne vous dérange pas au moins ?

Son regard était dur mais peu déchiffrable. Ses tentatives pour pénétrer son esprit restant vaines, elle osa s’adresser plus directement à lui, tout en prenant garde de ne pas être entendu des autres.

- Tant de mystère autour de votre personne… Mais ce qui m’intrigue le plus c’est cet esprit inviolable que le votre. Cet force spirituelle que vous traînez m’intrigue, et malgré tout mes efforts impossible de le pénétrer. Mais je suis sûr que vous l’avez remarqué. Finit-elle le visage impassible, mais un petit éclat dans l’oeil.
- C'est même impressionnant de voir qu'une humaine soit emprunte d'autant de force psychique.
- Cette humaine comme vous le dites ne l'est peut-être pas plus que vous.

Elle eut un instant d'hésitation.

- Je pense que ce n'est pas le bon lieu pour parler de cela. Les murs ont des oreilles, et les gens malintentionnés ne se trouvent pas que sur terre.
- Sûrement, mais vous voyez, il n'y a rien d'autre dans cette salle, à par nous deux, que des breloques enfermés dans leur prison spirituelles qu'ils se sont construis eux même. Il ne nous écoute pas car nous n'existons pas pour eux, et c'est tant mieux, du moment que nos paroles restes sur un ton bas, ils ne prêteront aucune attention à nous.
- Si cela ne vous dérange pas...où en étions nous ? Ah oui! "L’humaine"... Il est fort probable que je ne le sois pas autant que vous voulez le pensez. Par ailleurs votre incursion dans mon esprit devait être bien partielle, sans quoi vous l'auriez bien compris.
- Je n'ais pas chercher à pénétrer votre esprit, juste à vous dire mon nous pour que vous l'entendiez. Votre vie ne me regarde pas, mademoiselle-je-fouille-dans-l'esprit-des-gens.
- Quelle amabilité monsieur-je-ne-me-soucie-de-rien-si-ce-n'est-ma-propre-personne ! Répliqua-t-elle avec une irritation à peine dissimulée.
- Sans doute, je n'ais que ça de toute façon. Mais sachez une chose, que si un jour vous rencontrez un être plus puissant que vous et qui n'apprécie guère que l'on tente de lui forcer l'esprit, vous risqueriez de passer un sale quart d'heure. Yen a qui sont moins gentil que moi. Répondit-il au tac o tac.
- Serait-ce une menace ? Si c'est le cas mettez là tout de suite à exécution ! Je n'ai pas de temps à perdre ! Et rien ne me rattache à ce monde ! Reprit-elle avec une rapidité qui l'étonna elle-même.
- Et bien vous pouvez le faire vous même, je n'ais pas envie de ma salir les mains.

Elle étouffa un petit rire, et reprit le visage souriant et la voix provocatrice.

- Voyez... votre haine du genre humain ne l'ai peut-être pas autant que vous le pensiez. Vous n'êtes pas capable du moindre mal !

Le regard qu'elle lui je tait était profond et rien n'aurait pu la détourner de l'objet de ce soudain "excès de colère".

- Je vois, ça vous fait jouir hein ? De faire de mal et de tuer ?...pathétique...
- Je n'ai jamais dit ça! N'allez pas transformer mes propos.
- Oh mais non, je vois clair dans vos propos c'est tout, vous vous trahissez vous même en réagissant de la sorte.
- Me trahir? Et en quoi...expliquez vous?
- Ne jouez pas à ça avec moi, c'est un jeu dangereux... vous pourriez bien vous brûler les ailes...
- Oh je n’ai jamais prétendu être un ange ! Loin de là…
- Et je n'ais jamais prétendu que vous l'étiez !

Un silence s’installa. Que rien n’aurait semblé pouvoir rompre, mais quelques instants emplis de tensions suffirent à le rompre...

- Eclairez moi alors?! Vous semblez vous y connaître bien mieux que moi sur cette question...si tant est que les anges puissent exister !

La mine du jeune homme se fit indescriptible, comme si cette remarque lui fit l'effet d'un électrochoc, comme si il semblait réagir face à cette notion d'existence de ces êtres ailés. Comme si il y croyait...ses yeux se plissèrent, mais il ne répondit rien, laissant à nouveau place à un silence pesant.

- Laissez finalement je me demande sincèrement s'il est vraiment quelque chose de bon à espérer de vous ! Sur un ton marquant une certaine déception. Ce n'est pas faute d'avoir cherchée pourtant. Ce mur derrière lequel vous vous cacher ne vous aide pas... Peut-être feriez vous mieux d'essayer de vous ouvrir aux hommes, pour mieux apprécier ces "boites".
- Les hommes… Laissez moi rire... Votre naïveté me déçoit tout autant que je vous déçois.
- J'aimerais vous comprendre mon cher. Mais je crains que si vous n'y mettez pas du votre...rien ne me permettra d'y parvenir.
- Je ne peux faire confiance qu'à moi même.

Son air si détendu en un moment pareil l'irritait quelque peu. Elle se leva et pris le visage de l'homme entre ses mains.

- Et ses yeux que vous fermez depuis tout à l'heure que cachent-ils ? Vous m'avez tout l'air de craindre quelque chose...de vous cacher...

Il fut surpris par l'agissement de son interlocutrice. Ses mains étaient douces, une chaleur étrange se proliféra tout le long de son corps. Mais, il repoussa ses mains, sans violence, ni geste brusque, mais avec une certaine fermeté, il fronça les sourcils et les traits de son visage se tendirent un peu. Mais il sentit aussi un certain regret, il ne se l'expliquait pas, cette chaleur. Il avait semblé un instant décontenancé par cette gentillesse qui sans doute l'avait effrayé. Il se reprit néanmoins de tout ceci.

- Une habitude comme une autre, et...ne me touchez plus jamais...

Elle resta figée un instant les yeux posé sur son visage. Elle se frotta nerveusement les mains puis sourit.

- Excusez moi... Je me suis laissée emporter. Je crois que nous devrions trouver un autre moment et un autre lieu pour ces discussions à l'avenir. Enfin si cela convient à monsieur ?

Elle déposa de quoi régler sa consommation sur la table et se leva.

-Si jamais il vous prend l'envie d'ouvrir un peu votre esprit au monde dans lequel vous vivez... n'hésitez pas. Ce n'est pas que j'apprécie votre compagnie, mais si je puis au moins vous aidez... Acheva-t-elle avec neutralité.

Il baissa les yeux, pensif, reconsidérant ces paroles, puis lança

- Au fait, pourquoi venir vers moi ?
- Je ne sais pas vraiment... Cela vous tient-il vraiment à coeur de le savoir ? Elle se retourna pour faire face à Astriel, cherchant à savoir s'il était possible de le changer...

A quelques couloirs et salles de là, sans bruit, un vaisseau atterrit dans la station, les hommes du commandant s'y attelèrent, il n'était pas prévu que ce vaisseau se pose ici. De plus, il n'avait pas effectué de transmission radio, et n'était pas apparue sur les radars de la station. Le capitaine, de la salle de commandement, regardait la scène, près à enclencher la phase d'alerte en cas d'attaque. La rampe s'abaissa et plusieurs silhouettes descendirent. De forme humanoïde, ils étaient munis d'une armure complète noire, faites d'un alliage étrange, les jointures entre les différentes parties de leur exo armure luisaient d'une lumière blanche. Leur donnant un air surnaturel, presque démoniaque. De nombreux gadgets et armes pendaient à leur ceinture et dans leurs dos. Les cinq êtres regardèrent les alentours, ne prêtant guère attention aux hommes qui les tenaient en joue. L'un d'entre eux s'approcha, et prit la parole.

- Que faites vous là ?

Les femmes, car il s'agissait bien de femmes aux vues de leurs courbes et de leurs formes, se tournèrent vers lui. Le toisant de leur regard incendiaire, l'homme garda son sang-froid. Mais quelque chose lui indiquait qu'il courait un grave danger. Il réitéra sa question.

- Qui êtes vous et que faites vous là ?!

Sa phrase fut à peine terminée qu'il eut le souffle coupé, tranché en deux, les deux parties de son corps tombèrent au sol dans un gargouillis immonde tandis que le sang se répandait sur le sol. Le reste des hommes de la station n'en crurent pas leurs yeux, ils n'avaient rien vu venir, tous ouvrirent le feu. Les tourelles crépitèrent et crachèrent leur venin fatal, le vaisseau des passagères clandestines explosa suite à ces décharges de métal et de plasma. Tandis que de son fauteuil, le capitaine enclencha la session d'urgence en phase critique, il se dressa sur ses jambes et contempla le carnage qui se présentait devant lui. Ses hommes se faisaient massacrer par ces femmes en exo-armure, soit trancher, soit exploser par leurs armes inconnues lançant des jets violacés explosant au contact de leur cible. La plupart des tourelles avaient été neutralisés que la dernière caméra de surveillance rendit l'âme.

- Mon Dieu....
- Ce sont des monstres ! Lança l'un des techniciens prit d'horreur devant ce spectacle sanguinolent...

Le capitaine resta immobile comme l'ensemble de ses subordonnés qui se trouvaient dans la salle de commande. Il se ressaisit, il le fallait, pour reprendre le contrôle de la situation. Mais cela s'avérait plus que difficile, elles n'étaient pas humaines...il se pencha sur la console principale et aboya ses ordres, ils devait agir vite si ils ne voulait pas que la station tombe au mains de ces monstres, ou au pire qu'elle disparaisse du vide intersidéral...

- Fermez les portes et les sasses ! Bouclez le périmètre et programmé les droïdes pour le combat, munissez chaque homme d'une arme et préparer vous à la bataille.
- Bien capitaine ! Répondirent-ils en coeur.
- Et je veux que cette station soit mise en session automatique, lancé le logiciel de blocage manuel des commandes, il ne faut pas qu'ils se saisissent de la station.

Les portes blindées se fermèrent, des gyrophares rouges illuminèrent salles et couloirs. Tandis que la communication avec l'air d'atterrissage avait été coupée, où tout du moins, plus personne ne répondait aux appelles du centre de commande. Tandis qu'un message d'appelle résonnait continuellement dans toute la station...

" Intrusion confirmée, attaque d'origine extra-terrestre confirmée, rendez vous sur le pont principale pour instructions, je répète rendez vous au pont principale pour instructions "

La station fut placée en branle bat de combat, chacun se dirigea vers le pont principale, d'autres n'y arriveraient pas. S'en suivie deux violences détonation suivies de secousses ébranlèrent la station peut après.

- Et bien...

La station trembla, certains hommes tombèrent, les verres et bouteilles se brisèrent par terre tandis qu'une lumière rouge remplaça les néons blancs qui grésillèrent pour finir par s'éteindre laissant place au noir absolu, tandis que les circuits électriques sautèrent dans une pluie d'étincelle. Quelques instants plus tard, tout s'arrêta, une alarme retentit tandis que les gyrophares rouges s'illuminèrent, plongeant le bar dans une lueur rougeâtre et chaotique. Dans le bar, plus rien n'était reconnaissable. Cette secousse avait détruit la plupart des outils de travail de ce pauvre barman. Shalimar se releva encore un peu secouée, et épousseta ses vêtements. Certains hommes avaient été écrasés par des meubles, d'autres gisaient au sol dans leur propre sang, agonisant, ceux qui encore en vie étaient déjà partis une chance pour eux, du moins pour l'instant

- Je me demande bien ce qu'il son encore fait ! Peut-être avons nous rencontré une tempête magnétique ou quelque chose du genre. Il semble ne rester plus rien des systèmes électriques de la station.

Elle sortit de la poche droite de son pantalon une petite lampe torche et examina le seul ordinateur de la pièce. Astriel tenait un sabre, Shal ne l'avait pas encore aperçu, qui sait d'où il avait bien pus le sortir.

- C'est bien pire qu'une tempête magnétique qui est tombé sur cette station...
- Ne le souhaitons pas ! Lança-t-elle sur un ton amusé, toujours occupée sur ce fichu ordinateur. J'aurais tout de même préféré que ce fût autre chose! Les circuits ont fondus c'est...

Elle s'était relevée pour lui faire face.

- Ou l'avez vous donc trouvé ? Vous ne l'aviez pas en rentrant ? Interrogea-t-elle en montrant du regard l'arme qu'il tenait.
- Elle ne m'a jamais quitté.

Shal ne répondit rien et resta méfiante. Elle prit la direction de la sortie.

- Il faut que nous allions voir s'il y a des blessés encore vivants !...Mer...mince cette porte est bloquée. Ah la technologie ! Vive l'électricité n'est-ce pas ?

Elle lança un regard inquisiteur à la seule personne encore debout dans cette pièce, mis à part elle.

- Vous pouvez m'aider ?
- Savez vous au moins ce que vous allez rencontrer !?
- A voir votre tête, on pourrait croire qu'il y ait des aliens sur la station!
- Oh bien plus dangereux que ça, vous pouvez me croire.

Elle renonça à s'acharner après cette porte et se rapprocha d'Astriel, affichant un visage déterminé.

- Ca suffit maintenant ! Qu'est-ce qui se passe ici ? Vous semblez en savoir beaucoup trop pour demeurer innocent dans cet incident.
- Ne prenez pas ce ton hein !
- J'ai tout de même le droit de m'inquiéter ! Votre ton est si grave! dans un excès, elle attrapa le poignet de l'homme. Maintenant on sort d'ici, même s'il y a un danger quelconque pour nous sur vaisseau, qu'on sorte ou qu'on reste ici la fin sera la même! Non?
- Moi j'ais quelque chose qui me raccroche encore ici, alors je n'ais pas l'intension de finir dans cette boite de conserve. Vous c'est votre problème.

Sur c'est parole un petit excès de colère permis à Shal de libérer un peu d'énergie et de forcer la porte à s'ouvrir.

- Faites comme bon vous semble ! Allez donc vous perdre dans votre solitude monsieur-je-crois-tout-savoir!

Shal qui l'avait laissé passer, marcha rapidement pour le rattraper et le bouscula dans sa colère.

- C'est ça allez donc vous battre ! Mais essayez de trouver mieux que votre propre survie dans ce genre de moment... Avec un peu de chance nous pourrons peut-être démolir cet égoïsme que vous cultivez tant.

Puis elle disparut dans un couloir adjacent à celui qu'il parcourait.

- Ais-je le choix de me battre ?...se dit-il à lui même, maintenant seul, enfin...

Une voie caverneuse répondit d'un ton lugubre.

- Non.
- Je ne suis même pas surpris de vous voir.
- Et moi, je pensais que tu étais moins bête !
- Garde ta salive pour toi...
- Prépare toi à crevé ici, archange !
- Tu n'as pas idée des conneries que tu balances...Valkyrie ou pas, tu tomberas comme les autres !

La femme en armure se rua sur Astriel, une hache jonchée de runes et d'écritures irrégulières dans les mains. Le jeune homme sortit son la lame de son fourreau laissant paraître une lame aux courbes presque parfaites, d'un couleur irrégulière entre bleu et violet donnant l'impression d'un surface aqueuse. Les deux armes se rencontrèrent, la Valkyrie s'empara alors du col d'Astriel avec sa main libre et lui donna un violent coup de tête. Dans le même temps, il lui décrocha un coup de genou dans la poitrine. Chacune se reprit aussi vite que l'éclair les échanges fusèrent dans une cacophonie chaotique. Au même moment, Shal qui s'était un peu perdu au hasard des couloirs, décida de rebrousser chemin. Au milieu des débris jonchant le sol, elle avançait à tâtons. Sa lampe ne tarderait pas à rendre l'âme. Une étrange sensation l'envahit soudain, l'obligeant à se mettre à genoux. Respirer était difficile. Elle se releva et s'appuyant sur le mur progressa lentement.

- Aouch! Saleté de vaisseau !...

Elle trébucha sur un pan de mur et s'étala au sol. Elle saignait un peu mais juste une égratignure. Lasse de trépigner ainsi, elle se releva et choisit de traverser en courant le couloir. Elle n'était plus loin à présent, d'ailleurs son impression fut confirmée par une intense lumière et un fort remue-ménage dans le couloir.

Astriel fut projeté contre la porte tout au bout du couloir, à moitié assommé, la Valkyrie s'avança lentement.

* Bordel, il avait cacher une arme cette enflure...c'est quoi cet arme...*

- Tu ressens cette douleur hein ? Celle qui te paralyse, je doit avouer que ces nouveaux tazers sont une petite merveille.

Astriel tenta de sa relever mais la Valkyrie se rua sur lui et lui décrocha un coup de genou dans la poitrine pour l'envoyer valser quelques mètres plus loin. Le jeune homme se tint le ventre, le souffle coupé. Il leva la tête, ses yeux à moitié fermés par la douleur qui lui parcourait le corps.

- Et c'est ça le Grand Ange Déchu de sa caste ? Celui qui à tuer de sang froid son propre Dieu ? Pitoyable...

* Sans...sans ton arme de traître...tu serais déjà six pieds sous terre...enfoiré !...arh...*

Shal avait ralenti le pas et s'approchait avec prudence. Une voix, qui recelait quelque chose sombre, se fit entendre. Les propos que tenait cette...femme, lui glacèrent le sang. Elle reprit ses esprits et rassemblant tout son courage emprunta le couloir. Ce qui devait être une femme, s'avéra très imposant, même de dos. Cherchant du regard celui qu'elle avait abandonnée là, quelque minute auparavant elle le trouva gisant sur le sol peu maître de ses mouvements.

Il lui fallait agir vite, la créature l'avait sûrement remarqué, et commença à tourner sur elle même. Shal releva le bas de son pantalon et en sorti une dague, petite certes, mais qui ferait l'affaire. Elle s'approcha le plus discrètement qu'elle pu et l'envoya se figer dans l'épaule de l'étrangère. Shal profita du fait que la femme recule et tienne sa blessure pour tenter de porter secours à Astriel, elle bouscula la femme d'un coup de pied bien précis. Celle-ci recula et manqua perdit l'équilibre. Arrivé à hauteur d'Astriel, Shalimar constata qu'il était sérieusement amoché, comme paralysé, elle commença à le relever.

- Et c'est donc ça que je devais craindre ?! Vous faites un sacré combattant ! Il faudra que vous m'expliquiez comment...
- Je n'ai que faire de vos remarques ! Arh...bor...bordel...

Il se cramponna le ventre, encore sous l'effet du tazer. Shal quant à elle se sentit mal un instant, les mots ne pouvaient plus sortir de sa bouche, et de nouveau elle eut du mal à respirer, comme si il y avait un manque d'air.

- Une...une fuite ou alors...

Il ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase qu'il planta son épée dans le système de fermeture du couloir après avoir lancé une étrange boule luminescente. La porte se referma et la Valkyrie s'y écrasa dans un bruit sourd. Une explosion sourde résonna, et l'on entendit grincer le métal qui se tordait sous l'onde de choc, la porte manqua de céder, elle ne tiendrait pas longtemps, il fallait qu'ils changent de salles pour ne pas être emporté dans le vide comme la Valkyrie. Il tendit une pastille blanche à Shal qu'il avait sortit de sa sacoche accrochée à sa ceinture. S'aidant mutuellement, Astriel reprit son sabre.

- Tenez prenez, vous n'aurez pas de problème pour l'oxygène pendant un moment.

Sans trop réfléchir elle avala le produit, elle aida Astriel à se relever.

- Venez je vais vous aider... Bon par où prenons-nous ? Je crains fort que beaucoup d'issue ne soit condamné.
- Ce n'est pas un problème...merci, le mieux est de prendre une capsule de survie, elles ont du détruire le hangar ou tout du moins les vaisseaux qui s'y trouvaient. N'empêche que c'est folie d'être revenue par ici.
- Contrairement à ce que vous pensez l'être humain n'est pas si mauvais que ça. Je n'avais pas prévu de vous aider en revenant sur mes pas, mais vous voyant ainsi je ne pouvais pas vous laisser. Allez trêve de bavardage il faut que nous quittions cet endroit !
- Vous avez aider à la mort d'une d'entre elles, elles vous pourchasserons jusqu'à ce que mort s'en suive.
- Vraiment qu'elle malheur pour moi! Je crois qu'il va falloir que je me fasse à un rythme de vie moins monotone.
- Tsss vous ne savez pas de quoi vous parler.
- C’est ça ! Vous pouvez toujours parler, ça ne changera rien à la situation. Autant le prendre avec moins de gravité que vous ! Alors cessez vos sarcasmes maintenant.
- Je me demande bien pourquoi je vous écoute.
- Peut-être parce que dans le fond vous commencez à apprécier la personne naïve que je suis. Ajouta-t-elle avec un air taquin, quand enfin elle vit apparaître au le couloir menant aux cellules.
- Ne rêvez pas trop non plus, l'entraide est appréciable, mais ça ne va pas plus loin à mes yeux.
- Oh vous me faites de la peine. Enfin ne croyez pas que le fait de devoir vous supporter me ravisse. Allez passer en premier. En indiquant un petit sasse.

Une ombre passa au dessus de leur tête, Astriel saisit Shal et la força à se baisser, une lame rasa leurs cheveux, et quelques mèches tombèrent à terre tandis qu'une autre de ces valkyries se posa sur le sol, tenant deux petites lames luminescentes. Mais celle-ci disparut aussitôt, laissant les deux jeunes gens sous sa menace.

- Elles vont vraiment nous suivre partout ? Parce que c'est vrai que ça peut devenir agaçant! Lança-t-elle en reculant. Bon allez créer donc une autre de vos petites boules de feu, et hop! Là on en aurait vraiment besoin ! Dépêchez vous sinon nous ne pourront même plus prendre cette navette de survie.
- Mais combattez au lieu de parler bordel !! dit-il en esquivant de justesse un des lames de l'adversaire, les effets du tazer semblaient commencer à s'estomper.
- Facile à dire vous avez vu les armes dont dispose ces furies ! reculant pour éviter les coups de l’ennemi. La puissance de ces êtres la surprenait. Comment s’en sortirait-il. Combien dites-vous qu’il y en a ? Parce que là nous risquons beaucoup je vous rappelle ! Il nous suffirait de foncer dans la capsule et de faire sauté le vaisseau ! Vous ne croyez pas ? D’après vous il n’y a plus âme qui vive ici.
- Qu'est-ce que j'en sais !?

Il lui jeta un regard fusilleur, qui en disait long sur sa pensée. Elle renonça à son idée et chercha quelques objets susceptibles de remplacer sa dague, oublier sur le corps de leur précédent adversaire. Elle ne trouva rien. Il lui déplaisait fort d’en arriver là, mais c’était ça ou leur mort. *J’aurais préférer ne jamais avoir à y recourir…* De manière discrète elle fit appelle à son pouvoir pour tenter de ralentir son adversaire dans ses mouvements. D’un geste de main envoya les restes d’un mur sur elle. La femme se battait avec la poussière et les divers projectiles, l’aveuglant temporairement. Shal ne réfléchit pas et bondit sur Astriel, lui attrapa le bras et l’attira dans le sasse conduisant à la capsule.

- Maintenant on s’en va ! Votre amie, à beau être très puissante sans la vue on ne fait pas grand-chose. Bon d’accord elle nous suit mais si vous pouviez user de vos talents pour nous en débarrasser ce serait merveilleux.

Un sourire nerveux se dessina sur son visage. La créature semblait a nouveau en condition pour attaquer. Shal fonça à l’avant de la capsule et programma la fermeture de celle-ci.

- Si vous voulez l’amocher un peu c’est maintenant ! finit-elle dans un clin d’œil.

Elle n'avait pas finit sa phrase que le jeune homme, partit dans un élan de furie sanguinaire, sauta sur la guerrière. Les trois lames se croisèrent, et chacun forçait pour faire tomber l'autre par la force. La Valkyrie tapa du pied et une petite lame sortit de sa chaussure, elle donna un coup de pied vers le ventre d'Astriel, qui arrêta son coup d'une main perdant son appuie. La guerrière fonça mais réalisant que trop tard son erreur, elle vit sa mort arriver de loin. Le jeune homme, tourna sur lui même tout en déviant les lames de la Valkyrie pour se retrouver derrière elle, qui emportée par son élan, fut dénuée de garde un court instant. Mais ce laps de temps suffit pour qu'une lame lui transperce le coeur. Astriel retira sa lame et envoya valdinguer la blessée contre un mur. Et dans sa rage sanguinaire, il prit les lames de la guerrière et les lui rendit de leur côté pointu et tranchant. La Valkyrie succomba dans un râle accusateur.

Une inquiétude se lisait sur son visage, il ne répondit rien. Il comprit ce qu'il lui arrivait, pourquoi il n'arrivait plus à percevoir les êtres qui se trouvaient dans les alentours, pourquoi il eut ce vertige. La première Valkyrie avait sans doute enduit son arme d'une drogue ou d'un poison. Et il commençait sérieusement à en ressentir les effets. Elles faisaient bien leur travails, et il avait été négligeant de ne pas avoir emmené ses plantes médicinales avec lui.

- Maudits soient-elles ! lança-t-il en frappant le mur d'un de ses poings. Shal eut un léger sursaut.

- Bon laissons là cette histoire. Assoyez vous donc, j'en ai pour cinq minutes.

Elle se pencha et ouvrit la petite porte d'un boîtier ancré sur le mur, découvrant un système électrique jonché de fils et de circuits bourdonnant. Bon voyons ce que je peux faire! elle sortit un petit appareil de sa poche et commença à bidouiller dans ce pelle mêle.

- Je ne sais pas comment mais les câbles et données du holodec sont restées en assez bonne état, et je crois que nous allons pouvoir...

Tandis qu'elle se relevait un bruit sourd se fit entendre...Il se redressa, sa lame réapparut dans sa main suite à une fine lueur. Restant en alerte, il ne bougea pas, fermant les yeux une fois de plus, essayant de se concentrer malgré les effets qu'il subissait. Shalimar déconnecta son appareil, elle avait découvert ce qu'elle voulait savoir. Il y avait un accès à une interface holodec à quelques dizaines de mètres delà, dans la salle suivante. Avec un peu de chance, elle pourrait programmer quelque chose qui leurs apporterait avantages face au Valkyries.

- Ah ben voilà il ne manquait plus qu'elle... chuchota-telle. Suivez moi ! Si nous parvenons à accéder à ce couloir juste à notre droite c'est bon...

- Je passe devant.

- Sont-elles toute armées de la même façon?

- Non, chacune à une spécificité bien particulière. Et je n'en connais que certaines...mais elles privilégient le corps à corps.

- Parfait...

Ils prirent le couloir de droite juste à temps. L'une d'elles les avait repéré, mais probablement trop confiante en son pouvoir, elle ne se pressa pas plus que ça. Arrivé au bout du couloir Shalimar aperçu enfin la porte de ce qui était son refuge. Elle usa d'un peu de son pouvoir pour l'ouvrir et y pénétra sans perdre plus de temps. Elle sortit le petit appareil qui lui avait servit peu de temps auparavant y entra des données, lança une sorte de programme et attendit. Elle s'efforça de se montrer sûre d'elle afin d'éviter toute réflexion de son "compagnon", qui la avait l’air dubitatif. Elle s'efforça de se montrer sûre d'elle afin d'éviter toute réflexion de son "compagnon".
Mais il ne dit rien, guettant la porte d'entrée encore ouverte. Au moment où l'ennemi entra elle enclencha avec son appareil, le système holographique. La salle fut plongé dans le noir absolu quelques seconde durant pour laissant place à un décor totalement différent. Astriel lui jeta un regard interloqué et douteux. L'ensemble semblait être des ruines d'une ville archaïque, le genre de petite bourgade que l'on trouve dans les systèmes où vivent des êtres vivants peu évolués. Les maisons étaient en parties détruites, la poussière régnait dans ces lieux et lui donnait un air bien réel. Le jeune homme se dit à lui même que l'homme était capable de bonnes choses parfois. Mais ça ne valait pas la réalité, cependant c'était une belle reproduction qu'engendrait cet holodec. Shal lui adressa la parole; tandis que les deux Valkyries qui étaient entrées dans la salle et donc dans ce monde virtuel guettaient. Cherchant leur proie dans ce décor. Elles ne semblaient pas surprises, tout du moins, elles ne le montraient pas.

-Bon d'accord c'est pas terrible mais au moins j'essaie. Cachez vous ! siffla-t-elle en lui indiquant un tas de ruines. Voyant qu'il ne bougeait pas, elle se jeta sur lui et le fit basculer en arrière. Une fine poussière se souleva sous leur chute. N’ayant pas trop fait attention, Shal constata qu’elle se trouvait sur le pauvre Astriel, elle sourit les joues un peu roses et s’assit.

- Désolé… Bon pour le moment nous sommes plus ou moins….en sécurité. Avez-vous une idée de ce que nous pourrions faire ? Je ne suis pas experte en combat et…Enfin je comptais sur vous.

- Vous connaissez les lieux ?

-Hum...oui....enfin c'est tout de même un de mes programmes! répondit-elle avec hésitation. Mais nous suivront-elle?

- Où ça ?

-Venez! Elle se leva tout en surveillant qu'elle ne pouvait être vu. D’un pas lent elle se faufila au milieu des ruines. Ici tout semblait mort, seul le souffle du vent venait rompre le silence. Le cœur battant à tout rompre dans ce climat inquiétant, elle le conduisit jusqu’à un petit temple, qui, on ne sait par quel miracle, tenait encore debout. Ce qui en constituait le toit
s’était effondré, et les colonnes commençaient à tomber par morceaux.
Restait à savoir combien de temps encore elles tiendraient. Ils trouvèrent refuge sous l’ombre projeté du vieux bâtiment, et prirent enfin le temps de se poser. Le souffle entrecoupé, la jeune femme présenta son plan.

-Vous l’avez vu aussi bien que moi ce temple ne tiendra plus très longtemps ! Autant mettre cela à notre avantage. Les ruines de ce paysage pourraient se charger d’elles pour nous. Elle arbora un petit sourire et conclut son exposé par un clin d’œil. Lui ne paraissait pas très convaincu, mais n'ayant pas d'autres idées, sinon de les affrontés de force, ce qui était loin d'être judicieux, il hocha la tête. Restait maintenant à savoir si elles les avaient vu et si elles oseraient entrer ici. Et puis...

- Et si ça s'effondre on sort par où à part l'entrée principale ?...je ne vois pas d'autres passages...enfin...

* le toit mais bon...*

-Les temples de ce genre dispose de souterrain. Il y a un passage sous l'une de ces dalles. je connais ce temple comme ma poche. A l'époque de leur construction, de nombreuses révoltes eurent lieu, les gens doutaient de plus en plus du bien fondé des actes de la caste religieuse. Par sécurité les prêtres creusèrent dans tous les temples un couloir souterrain permettant de fuir si les choses devenaient incontrôlables.

Il la toisa avec suspicion. Bon je vois bien que vous n'avez pas confiance! Mais peut-être avez d’autres idées?

- ...non. Mais je n'ai rien dis.

-Par contre là je comptais sur vous pour me dire comment les attirer ici. Utilisez vos pouvoirs. Ça marchera peut-être non?

- Je suis pas un magicien non plus vous savez.

-Très bien ce sera donc à moi de faire cela. Vous pendant ce temps, préparez le terrain. Je suis sûr que vous pouvez me réduire tout ça en tas de cailloux… Je vais les attirer.

- Humf a votre guise.

-Vous pourriez montrer un peu plus d'enthousiasme! Sinon comment voulez vous que nous réussissions?!



Elle lui jeta un regard furieux et lui montra comment sortir d'ici. Elle s'accroupit devant une dalle usée par le temps et la souleva, dévoilant un couloir sombre. Heureusement qu’elle connaissait cet endroit. Elle l’amena à descendre, qu’il voit un peu à quoi ressemblait le couloir. Bon quand je reviendrais logiquement une seule de ses femmes viendra à vous. Je vais m’arranger pour égarer l’autre et la retenir un moment. En espérant que cela
suffira pour que vous mettiez à exécution ce plan, un peu compliqué certes… donc les trois colonnes là sont extrêmement fragilisées. Un bon
choc devrait suffire à les faire tomber. Ah oui j’oubliais…

Elle ressorti le petit ordinateur qu’elle traînait depuis le début de leur aventure et désactiva la sécurité holographique. Elle expliqua en quelques mots, que cela rendait tout objet présent dans le holodec quasiment réel. Habituellement on pouvait se faire tirer dessus et ne pas mourir, mais là le jeu n’en était plus un. Elle s’éloigna un peu et erra au milieu des colonnes, comme si elle cherchait quelque chose.

- Je vois, amusant ce genre de jeu...hum...holographique dites vous. Les Humains sont si puériles.

-Puériles peut-être mais ça nous aide pas mal! Et je ne sais pas comment vous faites...mais pour moi ce n'est pas un jeu.

- Ne faites pas attention.

- Je préfèrerais que nous gardions contact. Au moindre souci avertissez moi comme vous avez su vous présenter à moi il y a quelques jours.

- Comme vous voulez.

-Cependant je suis surprise que ces femmes ne nous aient pas encore rejoins. D'autant plus qu'elle savent où nous sommes....J'en suis sûre.

- Vous verrez bien en vous y rendant.

Elle observa avec attention les ruines et décela quelque faiblesse dans leur structure.

*C’est là qu’il faudra frapper…*

Abandonnant Astriel, elle alla se poster sur le mur d’une maison, lui offrant un parfait point de vu pour juger de la situation. Les deux femmes n’avaient pas vraiment bougé. Elle rebroussa chemin et fit son rapport à Astriel.

- Elles ne semblent pas décidées à se séparer. Pourtant je sais qu’elles savent où nous sommes. C’est curieux…

- Ce n'est pas bon...

- On ne peux guère dire mieux...et pour être sincère, je n'ai aucune idée de ce qu'il faut faire!

- Ben, on fonce dans le tas, enfin je veux dire. faisons leur croire que nous nous fierons à leur propre jeu. Elles savent que nous sommes ici, et ce pour une bonne raison, l'état des lieux. Aussi elles font un siège, logique. On attaque pas un monarque et son armée quand on ne connais pas la structure de sa forteresse et le potentiel de ses hommes. Donc, sortons, mettons nous à découvert, et battons nous, mais fonçons vers elles, comme des diables. Elles croiront que nous serons sans ressource, ni plan de secours.

-Ma foi je n'ai pas mieux à proposer. J'espère que vous savez ce que vous faites... D'autant plus que je n'ai jamais été très bonne combattante, et que je ne connait pas les capacités de l'ennemi.

- Il faudra durant le combat qui s'engagea les séparés progressivement, et pas tout de suite, il faut qu'elle ne conçoive plus que leur adversaire, donc nous. Et pour leur style de combat, attendez vous à du violent, rapide et précis. Je tenterais de prendre la plus forte, ou du moins la plus aisée pour vous. Celle à la lourde hache, vous semblez être douée en esquive. Moi je me chargerais de celle aux dagues. Emmenez la votre dans le sanctuaire. Le reste je me débrouille. Et faites en sorte de restez en vie tout de même.

Shal sembla un peu mal à l'aise et afficha un sourire pincé.

- Évidemment vous ne pouviez pas vous attirer les foudres d'autre chose que ce genre de créature, n'est-ce pas? Enfin bref je ferais comme je peux. Mais je crains plus pour vous que leurs armes ont déjà pas mal épuisé...

- Une simple égratignure empoisonné, c'est tout, rien de grave.

A ses mots, un nouveau malaise le stoppa net, les choses tournaient autour de lui. Tout devint noir un court instant, il s'adossa au mur et se laissa glisser, pour finir assit à terre, les mains plaqué contre sa tête. Les effets s'estompèrent un peu, mais il sentit que son assiette interne était encore bouleversée. Le combat s'annonçait difficile dans cet état. Shal l'observa un court instant sans rien faire.

-Qu'est-ce que je disais! Ces femmes, si tant est que l'on puisse parler de femmes, on bien fait leur travail. Dans de telles circonstances je me demande si c'est vraiment une bonne idée de les affronter... Elle fit une courte pause. Nos pouvoirs seraient-ils efficaces contre elles?..

Elle vint vers lui, le pris dans ses bras et le força a s'asseoir.

- Il ne sert a rien de vous fatiguez! Nous les affronterons un moment ou un autre...Reposez vous un peu, au lieu de foncer tête baissé, comme vous ne cessez de le faire depuis le début. Je signale d'ailleurs que c'est cette imprudence qui vous a coûté ce "petit soucis".

- Si ce n'est pas nous qui allons vers elles, c'est elles qui viendront à nous. Et je me demande bien ce que vous entendez par "pouvoir" ? répondit-il d'un ton agacé.

- Ce que j'entends par pouvoir, c'est d'user de celui grâce auquel vous faites quelque incursions dans mon esprits quand bon vous semble. Enfin je cherches comme je peux une solution moins suicidaire que celle envisagée.

Sa voix laissait paraître une certaine peur.

- C'est bien aimable de votre part vous savez.

Elle resta songeuse. Elle donnait une sacré image d'elle-même là. D'un ridicule qui aurait fait pleurer son oncle...

-Pathétique! se dit-elle en frappant avec colère l'une des colonnes qui se fissura sous la vague d'énergie qui se libérée au moment ou son poing venait percuter la roche.

- Hum...je ne pensais pas à ce mot là, mais plutôt à "idiote" !

La structure du vieux temple en ruine s'ébroua de part et d'autre, des craquelures entaillèrent la colonne qui se fendit en deux sous le poids du toit dans un boucan phénoménal. Des morceaux de pierres tombèrent, les murs s'ébranlèrent en tremblotant de plus en plus fort. Astriel indiqua une poutre de bois tombée, il y avait sans doute longtemps de cela, à Shal. Il se rua dessus, comme animé d'un nouvelle vigueur surnaturelle, et la souleva par un des bout, non sans mal. Le bâtiment quant à lui, semblait pouvoir s'effondrer sur lui même à tout moment.

- Chhhhut !

* Taisez vous *

Un bruit de pas se fit entendre, puis un autre, d'une tonalité différente cette fois-ci.

* Elles sont là...elles n'ont pas perdue de temps... *

Elle voulu lui répondre, mais rattrapa son élan à temps.

* Pas la peine de vous énerver. Il ne nous reste plus qu'à attendre qu'elles se rapprochent.*
* Je prend les devant, celle aux dagues, vous celle à la hache. Ah oui, ne vous fiez pas à leurs airs "bourrins", elles ne connaissent que la guerre et le combat et excellent dans ces arts. Les faire commettre une erreur, comme détruire une colonne de plus sachant que ce bâtiment est sur le point de s'écrouler, ne va pas être aisé. *
*Très bien! Mais pourquoi ne pas tenter dans détruire une autre part nous même ? Il me faut juste parvenir à fragiliser l'une des colonnes d'en face... Bref je prend madame à la jolie hache et vous ben la dernière ! *

Sans plus attendre elle se leva, rassembla tout son courage , Astriel fit apparaître son arme tranchante.

* Quel courage tout de même. Un peu suicidaire mais vraiment impressionnant * pensa-t-elle.

* Ils faut les occuper, sinon elles en réchapperont *
*Oui mais comment? Enfin...nous aviserons sur le terrain. Dans l'urgence les idées viennent toujours plus facilement, je crois...*

Il ne répondit rien, et effectua un enchainement de gestes avec l'index de sa main droite. une fine lueur bleuté suivait le trait de son mouvement, laissant paraître une sorte de rune, sans consistance, flottant dans les airs.

- Haoen...

La rune se dispersa silencieusement, en plusieurs petits fragments, chacun vinrent se greffer à des colonnes encore intact. Laissant tomber leur lueur, pour faire apparaître un symbole : plusieurs cercles, le plus grand englobant les plus petits.

-Vous pourriez m'expliquer un peu le but de votre...hum...je ne sais pas vraiment...sort?

Shal se leva et jeta un coup d'oeil à l'entrée du temple. Elles étaient encore là, calmes et attentives. Shal sentit son coeur se serrer, un instant il lui fut difficile de respirer. Son trouble passé elle fixa Astriel, dans l'attente de sa réponse. Bien que gêné par les effets du poison qui se manifestait avec plus d'intensité au fil des minutes. Il se remit debout, derrière leur cachette, elles ne mettront pas longtemps à les trouver. Il fallait agir maintenant.
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- Vous verrez bien, considérer que ça aura le même effet qu'un explosif. [/COLOR]
Il faillit poser sa main contre la paroi de la colonne, mais se retint. Il fallait qu'il se concentre, qu'il ne montre pas l'ombre de sa faiblesse devant elles. ça lui serait fatal, non, ça leurs serait fatal.

- Il est temps, vous êtes prêtes j'espère, ça va pas être de la tarte.

Elle se releva en affichant un sourire timide, à la recherche d'un quelconque réconfort, et surtout d'un peu de courage.

-Ais-je vraiment le choix?..
- Non.

Sa réponse bien que directe, n'avait pas eut cette consistance agressive et acide cette fois-ci, mais plutôt grave, tout en se voulant, d'une quelconque manière réconfortante. Mais l'avait-elle perçue ? Elle acquiesça de la tête et lui adressa un sourire reconnaissant. Vraiment surprenant. C'était sans doute la première fois qu'il se comportait ainsi avec elle. Shal se redressa noua vite fait ses cheveux. Ça ne servait à rien, mais elle préférais le faire. Les femmes pouvaient agir vraiment curieusement des fois ! Il n'y prêta pas vraiment d'attention, concentré sur ce combat. Il prit plusieurs pierres, et dans un même geste les lança discrètement dans chaque recoin de la pièce aux colonnes. Puis, leva son pouce prêt à dégainer son sabre. Les cailloux ricochèrent sur les murs, les Valkyries se tournèrent dans un réflexe surhumain vers les sources sonores. Mais quelque peu chamboulées, elles ne firent pas tout de suite attention. Astriel sortit de sa cachette et fonça vers la guerrières tenant des dagues aux lames émeraude.

Dans un cri rageur il baissa sa lame vers son adversaire, celle-ci esquiva et prit une position de garde. Astriel ne s'arrêta pas et dirigea son arme vers son ennemie, les lames s'entrechoquèrent dans une poignée d'étincelles. Et les deux êtres commencèrent une véritable joute mortel, faite de frappe, de coup de poings, d'esquive, de parade, de riposte et de coup d'estoc. La Valkyrie reculait toujours plus, elle ne parvenait pas à reprendre l'initiative, le jeune guerrier ne lui laissait aucune ouverture. L'autre Valkyrie quant à elle, ne put venir en aide à sa soeur d'arme...
Shal ne faisait qu'esquiver les coups de la femme, dont les coups ne cessaient de s'intensifier. Elle jeta un regard rapide vers Astriel, lui semblait s'en sortir. Elle échappa de justesse à l'imposante hache de la Valkyrie, se retrouva assise par terre. Elle se releva assez rapidement alors que la Valkyrie préparait un nouveau coup. La hache de son adversaire commença a s'abaisser. Shal profita d'une petite faute de la part de son ennemie, se jeta en avant pour éviter le coup et planta sa dague dans le mollet de la Valkyrie.

* Peut-être cela va-t-il l'handicaper un petit moment ? *

La valkyrie lâcha sa hache le temps d'extraire sa jambe l'objet de sa douleur. Elle se redressa et attrapa la jeune femme par le col. Elle la rejeta au sol et lui renvoya sa dague, qui vint se ficher près de son bras. Un petit filet de sang tacha la manche de Shalimar, qui sous la colère ramassa son arme et se releva.

- Je ne perdrais pas !

Une lueur effrayante brillait dans son regard.

- Pauvre humaine, tu ne peut rien contre nous.
- C'est ce que nous verrons !

Elle ramassa sa hache, et marcha d'un pas lourd et menaçant vers la jeune femme. Préparant un coup dévastateur, elle prit son arme de ses deux mains, et prit son élan. pour donner un violent coup horizontale. Shal se baissa au dernier moment, le temps que la guerrière repose sa hache pour repartir de plus belle d'un cri guerrier. Avec assurance, Shal attendit sans bouger un long moment, si bien que la Valkyrie sembla assez décontenancé de ne point la voir réagir. Un sourire s'esquissa sur le visage de la jeune femme. Une lumière bleuté se diffusa autour d'elle et sans prévenir un violent coup assené par derrière fit chuter la furie.

- Ne te fie pas aux apparences. lança une voix derrière celle-ci.

Levant le yeux la Valkyrie constata qu'il n'y avait plus personne. Elle se retourna et pu faire face à son agresseur.

*Qu'est-ce que je peux être fourbe des fois*

Elle contempla un moment la femme à terre et lui ficha sa dague dans le bras avant qu'elle n'eut le temps de lui assené un nouveau coup.

-Pourquoi être aussi têtu?.. Votre vie n'a-t-elle pas de valeur à vos yeux?

*Je fais quoi maintenant Astriel ? *
* Mais !...Tuez la ! *

Il ne lui laissa pas le temps de répondre, toujours en train de se battre avec l'autre Valkyrie, qui elle semblait bien plus forte que sa consoeur. Elle était rapide en plus, et précise. Et lui commençait à fatigué, les effets du poison se firent ressentir peu à peu. tout devint flou, le temps semblait se ralentir, il ne vit pas ce poing qui le percuta en plein visage. Il tomba à la renverse, manquant de se faire achever sans ce réflexe d'esquive. Elle sauta sur lui, une de ses dagues se planta dans la jambe du jeune homme qui se retint de pousser un cri de douleur. L'adrénaline monta, ne ressentant plus rien une fraction de seconde, il se saisit de la guerrière et lui donna un violent coup de coude dans les côtes. Un craquement sourd se fit entendre, malgré son armure, ses os n'avait pas résisté à son attaque. Il en profita pour se relever tant bien que mal, et chacun se toisa avec fureur.

L'autre Valkyrie se releva, une lumière malsaine brillait dans ses yeux. Elle se saisit de sa hache et la lança vers Astriel. L'arme tournoyant fusa vers celui-ci. Il détourna la tête, apercevant l'arme.

* Arh...grossière erreur !...*


Mais il était trop tard, cette fraction de seconde, ne lui permit que d'esquiver la hache, il sentit une lame froid lui déchirer la chair. Elle ne l'avait pas loupé, des tâches de sang vinrent s'éclater au sol. Cependant, elle n'était pas en reste non plus. Empalée par sa lame en plein coeur, Astriel la retira, la guerrière tomba au sol. Il en fit de même, trébuchant en reculant, il se laissa tomber.

Pendant ce temps, l'autre Valkyrie, poing en avant fonça vers Shal, avec une rage bestiale. Et l'on aurait dit qu'elle ne ressentait plus la douleur de ses blessures.
Shal fit quelques pas en arrière, et esquiva de justesse la charge de l’ennemie, qui alla s’écraser sur une colonne de l’imposant édifice. La colonne se fissura sur une bonne longueur, rendant l’édifice encore moins stable.

*Ça devient vraiment trop dangereux !*

La jeune femme se releva et fonça sur la Valkyrie en train de se relever, qui eut tout juste le temps de se retourner pour faire face à Shal chargeant avec fureur. La lame, au curieux alliage, s’enfonça dans le cœur de la Valkyrie qui se laissa couler au sol. Le regard de la jeune femme tenta de percer celui de l’être agonisant. Une douleur lui saisit la cote et un peu de sang tacha ses vêtements. Elle posa sa main sur la blessure et afficha un sourire grimaçant.

-ah…tu as réussi ! Là ou ta collègue a échoué… Pas mal mais ça n’aura pas suffit.

Elle se pencha, et récupéra la dague, oublier sur le corps de la Valkyrie. Elle posa un regard dégoûté sur ses mains tachées de sang, avant de rejoindre Astriel, qui se trouvait en fort mauvaise posture. Il se releva, tenant sa blessure de sa main gauche, sa chemise était tacheté de sang. Les effets du poison commençaient à se dissiper, mais tout était encore brouillé. Était-ce lui ou, les murs tremblaient ?

Une des valkyries se releva, celle à la hache, elle n'était plus elle. Possédée par un démon sans doute, comme beaucoup d'entre elles. Elle s'avança vers eux, tandis que des morceaux de plafond tombèrent. La structure n'allait pas tenir longtemps. Mais elle avançait vers eux, semblant invincible.


* Vous...vous être prête à retenir votre souffle ? *

Elle sembla surprise et jeta un regard suspicieux à l'homme.

*Qu'est-ce que vous mijotez?*


Il ne lui laissa pas le temps de continuer. Rangeant son sabre au fourreau, son arme devint alors disparate pour ne plus être là. Il se mis à genou, non sans mal, il devait faire vite, et frappa le sol de la paume de ses mains. Une onde de choc se propagea alors. Les runes, auparavant gravées sur les colonnes s'illuminèrent dans un bruit sonore strident. Jusqu'à ce qu'une fissure apparaissent sur l'une des colonnes. Elle explosa une fraction de seconde plus tard, balayée par la répercutions ondulatoire. Les autres colonnes explosèrent elles aussi. Et la plafond commença à s'écrouler avec tout le bâtiment. La Valkyrie ne compris pas, lorsqu'un bloc de roche l'écrasa dans un bruit sourd. Astriel prit alors Shal par le bras, une lueur s'intensifier devant leurs yeux, une ellipse de lumière bleuté tournoyait au dessus du sol. Sans lui demander son avis, il poussa la jeune femme vers la lumière. Celle-ci disparu alors dans un flash. Le plafond s'écroula sur toute sa surface, et il s'en fallu de peut pour qu'il soit écrasé. Il plongea à son tour dans l'étrange halo lumineux pour disparaître à son tour.

Shal fut un peu secouée et en rouvrant les yeux, constata qu’elle se trouvait dans sa chambre. Enfin ce qui en restait… Une étrange sensation lui parcourait le corps, un espèce de fourmillement qui mit pas mal de temps à se dissiper. Elle resta debout au milieu de la pièce un petit moment pour reprendre son souffle.

- C’était donc pour ça !

Elle passa une main sur sa cote et avança, en se frayant un chemin à travers les débris. Pour l’heure tout ce qui l’intéressait c’était quitter cet endroit, et comprendre comment elle s’était retrouvé là. Elle éprouvait un certain mal à discerner de façon précise les objets qui l’entourait. Cette lumière l’avait un peu aveuglé et le temps que sa vision se rétablisse, elle ne pouvait pas faire grand-chose. Et dans le même temps elle se sentait un peu barbouillée.

- Namé qu’elle idée !...Et voilà que je parle toute seule. Shal calme toi.

Tout en se battant avec elle-même, elle réalisa, sans trop de surprise, que rien de ce vaisseau ne lui manquait.

Une lueur apparue dans la pièce, Astriel en sortit dans un vol plané impressionnant. Malheur lui avait prit de se jeter dans le passage de cette façon, il ne pu se rattraper à temps. Et dans roulé-boulé chaotique il se retrouva sur Shal, la faisant tombé sans le vouloir. Les deux êtres se regardèrent un instant, les yeux dans ceux de l'autre. Un petit instant passa, Astriel recula en se releva, comme prit de panique et de peur, en lâchant une excuse désolée. Il referma les yeux, mais le teint de ses joues rosées trahissait la chose. Il se tu ne sachant quoi dire, ni que faire. Cette grande proximité entre eux gêna un peu la jeune femme, dont les joues rosirent un peu. Elle se releva en ce massant comme elle pouvait le bas du dos, et posa un regard sur Astriel. Elle l'observa un court instant puis éclata d'un bon rire, se tenant la cote qui la faisait un peu souffrir. Reprenant son calme elle se redressa et vint poser une main amicale sur l'épaule de son compagnon.

-Merveilleux atterrissage mon ami. Mais à l'avenir...prévenez moi ! Je prendrais un peu de recul...une bonne distance de sécurité.

Elle lui adressa un franc et chaleureux sourire et l'observa le visage riant. Il fut entièrement décontenancé par la jeune femme, ne préférant pas faire de bourde, il ne dit rien. Juste un petit sourire au coin des lèvres, très bref, étrange ce ressentiment. Cela faisait un temps qu'il n'avait pas revécu ça, cette chaleur étrange, celle de la joie, des bons moments. Qu'avait-il fait depuis ces dernières centuries ? Rien...non, se battre, lutter, pour survivre, rien de plus, à vivre dans la peur du lendemain, comme une bête, enfin presque. Il chassa des souvenirs trop bons pour y penser rien qu'un peu, mieux valais oublier, ce temps était révolu, pourquoi se faire du mal à vouloir l'impossible ? Il se reprit, éloignant de son esprit toutes ces questions encore sans réponse. Il les reconsidérais plus tard, toujours plus tard...mais peut être était-il déjà trop tard...

Un crépitement se fit entendre. L'holodec semblait s'être court-circuité, la pièce holographique laissa place au calme. Les cadavres encore chaud des deux guerrières gisaient au sol dans une marée pourpre. Des tremblement vinrent secoué l'ensemble de la station.

- Vite, mieux vaut se tirer d'ici ! Vers le hangar !

Il s'apprêta à s'élancer mais sa blessure encore saignante le fit trébucher. Shal accourut pour l'aider. Elle passa un bras sous le sien et l'aida à se relever.

- Appuyer vous sur moi. Enfin...je sais que c'est pas facile mais un petit effort on est bientôt arrivé.

Une petite douleur se fit à nouveau sentir, mais elle l'occulta.

-Merci... lâcha-t-elle en marchant. Depuis son arrivée sur cette station jamais on ne lui avait adressé vraiment la parole, pas même un regard...si ce n'est celui de son supérieur pour lui rappeler sa place. Ils avancèrent difficilement à travers les couloirs encombrés et mal éclairés. Au bout de quelques minutes ils arrivèrent devant la grande porte du hangar. Elle aida le blessé à s'asseoir et bidouilla sur son ordinateur pour tenter d'ouvrir la porte. Elle le referma pour le ranger un bon quart d'heure plus tard, dans un soupire.

- Je me demande des fois comment j'ai fais pour choisir un tel boulot?..

Un crissement métallique se fit entendre et la porte s'ouvrit avec difficultés. Elle aida Astriel à se relever et il entrèrent dans le hangar, resté dans un état convenable.

*Une chance!*

Après ce qu'avait subit les autres sections de la station, elle s'attendait à quelque chose de plus inquiétant.

- Parfois, on a pas le choix.
- Sans doute... Et vous?.. Qu'êtes vous donc sur cette station? Enfin je devrais qu'étiez vous, parce qu'il m'étonnerait fort que nous y retournions un jour!
- ...


* Oserais-je le dire en face de quelque que je connais à peine ? ...non...ça ne lui concerne pas, et, il vaut mieux qu'elle ne le sache pas... *

- Hum toujours aussi mystérieux !.. Ah ! J'aime tenir une conversation avec vous. C'est toujours très édifiant.
- Hum ?

* Je me demande ce qu'elle à voulue dire *

Shal dit mine de ne pas prêter attention à l'incompréhension de celui-ci et avança sur l'étrange appareil...

-C'est votre vaisseau?
- On peut dire ça oui.


* Emprunté quoi... *

Shal avait décidément du mal à cerner ce curieux personnage. Pas moyen de pénétrer un peu son monde, il refusait de donner quelque information que ce soit.

* «On peut dire ça.» Tsss tu parles d’une réponse. Bon comment on va rentrer dans ce truc ?*

Elle avança et posa une main sur la coque du vaisseau. *Rien* Une chose pourtant assez inhabituelle, intrigante.

*Mais d’où est-ce qu’il vient ? Je n’ai jamais vu ce type de module dans notre espace.*

Elle sembla intriguée, mais ne dit rien. Une secousse se fit sentir, il fallait qu’ils quittent cet endroit au plus vite.

-Bon je crois qu’il faut y aller maintenant ? A moins que vous n’ayez « quelque chose qui vous raccroche encore ici » ? décocha-t-elle sur un air de reproche.
- Désolé d'avoir brisé votre cocon, lâcha-t-il avec nonchalance.
-Mon cocon?..

* mouais si vous le dites*

- Bon sauvons nous maintenant ! Nous aurons tout le temps d'en reparler plus tard, là ce ne me semble pas être le lieu et le moment.

Une pensée lui traversa soudain l'esprit, il se cabra. Tournant sur lui même, la dernière Valkyrie du groupe, perchée sur une palissade, sauta lance en avant sur Shal. Pas le temps de réfléchir, pas le temps de la prévenir, juste le temps de...

Des plumes virevoltèrent en l'air, tandis que l'ange fusa à la rencontre de la Valkyrie, la percutant de plein fouet. Les deux êtres s'écrasèrent contre le mur métallique, pour tomber au sol. Un mêlée s'engage, la guerrière le frappa à sa blessure, il tressaillit, un second coup vint lui percuter le front. Il tomba à la renverse, elle avait reprit sa lame et se prépara à l'achever.

- Meurt Archange !

Il était trop loin, trop loin pour qu'elle le rejoigne à temps...

Shal n’eut pas vraiment le temps de comprendre quoi que ce soit. Tout se passa très vite, trop vite, et la seule image se fit nette fut celle d’Astriel gisant au sol, sans pouvoir se défendre. Tout s’enchaîna assez rapidement dans son esprit, les images du présent se mêlant à celle de la mort de son frère soulevèrent une immense colère au fond d’elle. Une colère surtout dirigée contre elle-même, avec le regret de n’avoir pu secourir cet être cher ce jour là. *Il n’est pas question qu’une fois de plus ce sois celle qu’on protège et qui regarde sans rien pouvoir faire !* Elle ferma les yeux pour cacher quelques larmes qui tentaient de s’échapper, et serra les poings. Une nouvelle fois le visage de son frère lui apparu, suivi de ceux de son père et son oncle. Son visage reflétait une grande frustration. Une vague d’énergie l’envahit et sa silhouette fut entourée d’un halo bleu.

*Désolé…j’aurais dû le comprendre plus tôt*

Ce dialogue avec son passé s’acheva. Elle ouvra les yeux et garda les poings serrés. Elle jeta un regard enflammé et déterminé à la Valkyrie. Un sourire démoniaque se dessina sur ses lèvres, elle banda son vouloir et sans un mot libéra une énorme quantité d’énergie sous la forme d’une onde puissante qui balaya la guerrière. La femme fut projetée contre le mur avant même d’avoir pu toucher Astriel. Shal resta un instant sans bouger. Elle n’en revenait pas elle-même. Pendant de longues années elle avait renié sa famille et tout ce qui constituait son enfance…juste dans l’espoir d’être accepté par les gens « normaux ». Ce que les gens ne comprennent pas, ils le craignent. Et le jour où son don se manifesta plus personne ne la regardait ou ne lui adressait la parole. Elle avait fuit de chez elle, vers un endroit où personne ne serait au courant de ce qu’elle était. Un endroit ou elle pourrait vivre « normalement ». Tant d’année elle avait hait ce qu’elle était, et aujourd’hui sa vision avait changée. Le remord la gagna quand elle repensa à son père.

*C’était pour ça…*

Ne perdant plus de temps sur un sujet qu’elle pourrait méditer plus tard, elle secoua l’une de ses mains pour se dégourdir les doigts et attira vers elle l’arme de l’ennemie encore inanimé sur me sol. Elle se rapprocha d’un pas lent et l’observa un long moment, une lueur de mépris dans l’oeil. Quand elle se réveilla, elle ne pu voir que le visage de celle qui, au même moment, lui enfonçait et lui retournait dans le cœur l’instrument de sa mort. Elle ne quitta l’être agonisant qu’une fois le dernier souffle rendu. Elle détacha ses mains crispées sur le fourreau de la dague, et se redressa un peu chancelante, légèrement affaiblit. Se retournant et son regard se porta sur Astriel. Elle essuya ses mains tachées de sang sur son uniforme et vint se pencher auprès de lui, souriant timidement.

- Bon à nous deux maintenant ! dit-elle d’une voix étrange. Je crois que vous aurez bien des choses à m’expliquer…archange.

*Enfin s’il accepte de s’expliquer un jour…*

Elle passa une main sur le visage de son ange gardien du moment, et releva comme elle pu l’être très affaiblit pour le mener près du vaisseau.

- Quittons cet endroit maintenant !
- ça sera bien la première fois que j'approuve votre proposition.
- Trop aimable... Je suis étonnée que vous trouviez encore la force de prononcer quelques mots
- J'ai vécu pire.
- Mais...merci... Je me demande pourquoi vous...pourquoi vous avez fait ça ?...
- Hum, de quoi ?
-Vous le faites exprès ?... s'enquit-elle un peu agacée avec un léger sourire. Je ne pensais pas parler d'autre chose que de "l'homme"qui m'a protéger...]

*Si tant est que je puisse parler d'homme? Il cache bien trop de chose...*

- Oh...ce...ce n'est rien.

Il se tourna vers la sortie du hangar, et l'espace étoilé, dévoilant une constellations aux facettes dorées et bleutées.

- Mon, humanité, je l'ais quitté il y a bien longtemps...

Son regard était étrange, vide ou emplit de son passé, lui seul aurait pu le dire. Shal posa une main sur l'épaule de celui-ci et lui adressa un sourire.

* Pas la peine d'en dire plus... S'il ne le veux pas.*

Pourtant le mystère qui entourait cet être exerçait une certaine attraction sur elle, à laquelle elle ne pouvait résister.

* Pour...pourquoi ais-je réagis ainsi ?...ce n'est qu'une humaine...je... *

Une explosion leur fit rappeler l'urgence de la situation, la station manquait d'exploser à tout moment, les dégats étaient sans doute irréparables. Et déjà une des portes blindées vola par le souffle d'une explosion.Il retira son regard de l'espace et ils se dirigèrent vers le vaisseau tant bien que mal, arriver à son museau, le jeune homme prononça un mot :

- Neffcryel

La bête métallique s'ébranla dans un long soupir qu'on aurait dit presque organique, une rampe s'abaissa à la queue de l'engin dans une bouffée de vapeur chaude et inodorante. Tandis qu'un secouse manqua de les faire tomber, un crissement métallique strident leur fit signe que la station commençait à se disloquer.

* Étonnante technologie ! *
* C'est pas le moment de vous extasier ! *

L'étonnement se lisait dans le regard de la jeune femme, qui fut tout de suite bouleversé par la remarque d'Astriel. Fronçant les sourcils, elle ne pouvait cependant pas lui donner tord. Elle reprit vite fait ses esprits et l'interrogea tout de même du regard, mais il n'y préta guère attention. Cependant, il lui adressa un sourire et lui fit signe d'entrer, ce qu'elle fit.

Elle sentait bien inférieur à coté de lui. Quelque part, elle comprenait pourquoi il considérait les humains si peu évolués. Tant de technologie, et un pouvoir aussi grand pouvait le justifier.

* Il reste chez lui quelques émotions humaines après tout.*

Il força le pas malgré ses blessures l'obligeant à entrer dans son « vaisseau », son hésitation fut quelque peu éméché lorsqu'une violente explosion réduisit un des vaisseaux en carcasse fumante.

La rampe se releva sans même qu'Astriel n'en donne l'ordre. l'intérieur était confortable, mais...ressemblait plus à un jardin laissé dans un état sauvage qu'à un vaisseau. Pourtant, l'ambiance n'était guère celle des immenses forêts étouffantes, et sales. Il y régnait une impression de propreté, de légèreté avec cette petite brume à même le sol, même l'humidité n'avait rien de comparable à celle d'une forêt étouffante. Pourtant, les diverses plantes étaient bien vivantes, certaines fleurs montraient avec sérénité leurs pétales. Il s'allongea dans un fauteuil, qui n'était autre qu'un monticule de mousse verdoyante. Elle se déforma sous son poids, et avait semblé l'accueillir, comme si elle avait senti qu'il allait s'assoir. Shal avança en se tenant le coté, sa blessure semblait vouloir se faire un peu sentir.

- Après ça vous voudriez que je reste muette ?.. C'est impossible ! On se croirait presque dans un rêve.

Son regard balaya l'endroit, s'arrêtant sur les couleurs qu'offrait cette nature.

*Magnifique !*

Un petit sourire se dessina sur ses lèvres tendit qu'elle le rejoignait d'un pas peu rassuré.

- Vous m'expliquez ou ?..

Elle s'assit par terre, se laissant presque tomber pour jeter un oeil à la source de sa douleur. Avant même qu'elle ne touche le sol, de nombreuses lianes surgirent pour former un confortable divan.

- Apparemment, elle vous aime bien.
- "Elle" ?
- Le vaisseau, si vous préférez.
- Hum! Je n'arrive à comprendre pourquoi je ne suis pas totalement surprise par ce genre de chose.

Elle afficha un air un peu défaitiste et se laisse couler sur la banquette végétale.

* Est-ce vrai ? Après tout...rien ne prouve que tout cela n'est pas qu'une illusion...*

Son regard croisa le regard de son interlocuteur, et ses joues s'empourprèrent un peu. Fixant une mèche de cheveux entortillée autour de son doigt elle réitéra, un peu discrètement, la question qui lmui torturait l'esprit depuis sa rencontre...
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- D'où venez vous vraiment ?

* Elle ne me croira pas de toute manière alors à quoi bon *

Le vaisseau s'ébranla, annonçant son départ de cette station, qui menaçait de s'autodétruire à tout moment. Avec une certaine habileté que beaucoup n'aurais pas cru, le vaisseau sortit du hangar malgré son état désastreux pour se mettre en orbite autour de la planète Alaris peu de temps après. Le silence éternel de l'espace ajoutait une touche d'autant plus tragique à la destruction de la station qui vola en éclat dans un torent de flamme. De ci de là, de nombreux débris dérivaient alors dans l'espace, seuls preuves de l'existence de l'ancienne station orbitale.


Le vaisseau redémarra les moteur quelques instants plus tard pour se diriger vers les coordonnées d'une planète. La plus proche, respirable et ou une faune locale évoluée s'était développé, d'après les senseurs, elle se nommait Ikashe. Mais aucune autre donnée n'était disponible, le vaisseau annonça sa prise de recherches, plus poussées.

- Hum...d'un autre plan, mais laissez moi voir votre blessure.
- Laissez ça va aller! reprit-elle un peu gêné.
- J'insiste.
- C'est des votre que vous devriez vous soucier ! Il ne faudra pas trop de temps pour que la mienne cicatrise. Vous ne croyez pas ?
- Chaque chose en son temps, pour les miennes, vous serez peut être étonnées, laissez moi voir donc, sauf si vous ne voulez vraiment pas. Je vais pas vous forcer non plus.

* Je me demande si c'est elle ou moi qui m'agace comme ça *

- Désolé…

Un peu gênée, de l’embêter ainsi, elle le laissa regarder cette blessure.

-… est-ce que je vous dérange ? Je ne veux pas m’imposer à vous. Si vous préférez, laissez moi sur la planète la plus proche ! Vous retrouverez votre tranquillité et moi une vie à peu près normale.

* Enfin cela existe-t-il pour quelqu’un comme moi ? *

En fait au fond d’elle, elle espérait bien qu’il s’oppose à son départ.

Il ne répondit pas à la question, se contentant de regarder la blessure avec soin. Elle n'était pas très profonde mais risquait de s'infectée.Il prit un peu de pollen d'une des fleurs orangées qui embellissait l'intérieur du vaisseau, et en disposa sur la blessure de la jeune femme, puis une lueur bleutée se dégagea des paumes des mains d'Astriel. Une sensation chaude et apaisante envahit tout le corps de la blessée. La poudre fusionna avec son corps, ne laissant qu'une légère cicatrice au ton jaune doux.

- Dans quelques jours, il ne restera de cette blessure qu'un lointain souvenir.

Puis il se rassit dans le fauteuil de mousse, et commença à s'appliquer la poudre lui même, sur sa cuisse et sa jambe droite ,ainsi que son bras gauche et son flanc. Elles ne l'avaient pas loupées. Le sang s'arrêta de couler, c'était déjà ça, mais il ne pouvait appliquer lui même ce qu'il avait fait à Shal, c'était risqué, et dans son état, impossible. De plus la fatigue commençait déjà à l'enlasser de son épai manteau, les combats de ces dernières heures l'avait bien affaibli, il avait perdu beaucoup de sang. Il se redressa convenablement et dit :

- Vous savez, si vous n'arrivez pas à accepter que vous êtes différentes, et aspirer à avoir une vie normale, vous ne vous retrouverez que devant un cul de sac. C'est une impasse. Il se reprit comme pour se justifier de ces paroles, je n'ai pas sondé votre esprit, j'ai juste heu...hum... "ressentit" vos pensées. Voila tout.
-Hum c'est ça...ne vous excusez pas ! Ca à l'air plus fort que vous. enchaina-t-elle souriante, tandis qu'elle essayait de comprendre comment il l'avait soigné, pour pouvoir lui rendre la pareille un jour peut être ? De toute façon je ne cache rien, pas même mes pensées...
- Je n'ais pas sondé votre esprit.

Elle laisse échapper un petit rire.

- Vraiment ! Imposssible ! Je n'ai jamais vu ça. On peut dire n'importe quoi, vous foncez droit dedans. je voulais juste vous taquiner ! Des fois vous me rapellez mon fr...frère... Ses yeux brillèrent.

* C'est peut-être pour ça...*

- ...

Un rire soudain emplit le cockpit, sans complexe, spontané et sans idées cachée. Sûrement n'avait-il pas réellement considérer les dernières paroles de la jeune femme, ou se refusait-il de les reconnaître. Il se redonna un ton plus sérieux, laissant malgré tout un petit sourire lui échapper.

- Si vous le dites.

Shal afficha un air vraiment surpris, les yeux grand ouvert l'observant un moment.

* Impossible ce n'est pas lui...*

Elle ravala les larmes qui lui montaient aux yeux et se releva.

- Êtes-vous sûr que tout va bien ? Je ne vous ai jamais vu rire... Ne le prenez surtout pas mal, au contraire c'est agréable de voir quelqu'un s'amuser en cette situation. surtout vous qui sembliez si triste.

* Hum finalement tu ne serais pas si loin... *

- Je ne vois pas pourquoi je le prendrais mal ? mais plutôt...vous ! Ne le prenez pas mal, mais n'essayez pas de me confondre avec, hum, votre frère. ça serait vous y méprendre je penses. Vous serez déçue. Je ne dit ça qu'en connaissance de cause.

* Moi ? Triste ?...non, enfin... *

- J'ai dit que vous lui ressembliez, certes. Mais cela ne veut pas dire que je vous assimilerez à lui, à l'avenir. Encore moins maintenant que vous m'avez fait part de cela. Par contre...Elle se tut un instant et reprit un peu hésitante. J'ai l'impression que vous craignez d'être découvert, que quelqu'un puisse vous connaiîre. A chaque fois que je tente d'en savoir un peu plus sur vous, ou que je vous rattache à une personne...Vous vous cachez...Enfin pourquoi pourrait-on être déçu de découvrir et de se laisser découvrir ? Les rencontres, les amis, la famille, les sentiments c'est ce qui donne du goût à ce monde... enfin je me trompe peut-être, conclut-elle en se mordillant la lèvre inférieur.

* Non il n'est pas comme lui. Au moins quand tu allais mal, tu savais te confier à ta soeur ou à papa. Mais lui c'est différent. C'est parfois même agaçant.*

- Mes histoires ne regardent que moi, voila tout.
- Très bien passons à autre chose alors. Mais les sujets vont vite être épuisés, si vous persistez à refuser de vous dévoiler un peu.

Elle soupira un peu lasse, lui restait de marbre.

- A vous l'honneur bien sûr ! Je pense que vous comprendrez cela, je n'ai pas envie une nouvelle fois de me faire renvoyer dans mes buts...
- Il faudrait que vous m'expliquiez en quoi je devrais me dévoiler à vous, et surtout en quoi vous vous intéressez à moi.
- Hum vous avez sans doute raison. Je suis trop curieuse. Mais il me semble que nous allons devoir faire un bout de chemin ensemble...autant savoir à qui j'ai a faire. D'autant plus que j'ai vu bien des choses difficiles à croire aujourd'hui. D'abord ces femmes, puis après une histoire de Dieu et après...ben vous...à vous seul vous constituer déjà une chose bien difficile à assimiler pour le monde duquel je suis issue...

Elle finit ainsi, ayant tout à fait conscience de ne pas avoir répondu à sa dernière question.

* Je ne vois même pas quoi lui répondre.*

- On en viens au problème, je ne vous connais pas. Connaître un prénom, pour moi ce n'est pas du ressort du savoir envers une personne.

* Je ne vois pas où se trouve le problème.Ce qu'il peut-être agaçant ! *

Shal ignora sa remarque et vint l’aider à soigner ses blessures, affichant malgré tout une certaine compassion.

- Peut-être pourriez-vous me dire comment faire… Je n’ai pas vos talents.
- Hum ? si vous insistez, et bien, il suffit de prendre un peu de pollen de ces fleurs là-bas et de mélanger avec un peu d'eau, il y en a dans la soute. Après, mettre la patte sur les blessures. Le reste se fera tout seul.

Étrange tout de même qu'il n'avait pas perdu tout son sang avec de pareil blessures, le plus surprenant était le fait qu'elles semblait déjà partiellement cicatrisées, recouverte d'un tissu organique transparent, légèrement bleuté.La jeune femme s'exécuta aussi bien qu'elle le pu. Les blessures n'avaient pas fières allures mais paraissaient plus ou moins fermées. Elle ne cacha pas vraiment sa surprise, mais ne lança pas le sujet là dessus car elle connaissait déjà l'issue d'une telle conversation. Il resterait encore dans le vague, prétextant que ça ne la regarde pas ou que ce serait risqué. Elle soigna la dernière blessure assez vilaine malgré la rapide cicatrisation. Son regard se posa sur le dos du blessé. Elle laissa glisser sa main tout le long comme si elle cherchait quelque chose.

* Comment a-t-il fait ? Il a bien fallu qu'elles lui poussent...*

L'étonnement se lisait dans le regard de la jeune femme, qui fut tout de suite bouleversé par la remarque d'Astriel. Fronçant les sourcils, elle ne pouvait cependant pas lui donner tord. Elle reprit vite fait ses esprits et l'interrogea tout de même du regard, mais il n'y préta guère attention. Cependant, il lui adressa un sourire et lui fit signe d'entrer, ce qu'elle fit.

Elle sentait bien inférieur à coté de lui. Quelque part, elle comprenait pourquoi il considérait les humains si peu évolués. Tant de technologie, et un pouvoir aussi grand pouvait le justifier.

* Il reste chez lui quelques émotions humaines après tout.*

Il força le pas malgré ses blessures l'obligeant à entrer dans son « vaisseau », son hésitation fut quelque peu éméché lorsqu'une violente explosion réduisit un des vaisseaux en carcasse fumante.

La rampe se releva sans même qu'Astriel n'en donne l'ordre. l'intérieur était confortable, mais...ressemblait plus à un jardin laissé dans un état sauvage qu'à un vaisseau. Pourtant, l'ambiance n'était guère celle des immenses forêts étouffantes, et sales. Il y régnait une impression de propreté, de légèreté avec cette petite brume à même le sol, même l'humidité n'avait rien de comparable à celle d'une forêt étouffante. Pourtant, les diverses plantes étaient bien vivantes, certaines fleurs montraient avec sérénité leurs pétales. Il s'allongea dans un fauteuil, qui n'était autre qu'un monticule de mousse verdoyante. Elle se déforma sous son poids, et avait semblé l'accueillir, comme si elle avait senti qu'il allait s'assoir. Shal avança en se tenant le coté, sa blessure semblait vouloir se faire un peu sentir.

- Après ça vous voudriez que je reste muette ?.. C'est impossible ! On se croirait presque dans un rêve.

Son regard balaya l'endroit, s'arrêtant sur les couleurs qu'offrait cette nature.

*Magnifique !*

Un petit sourire se dessina sur ses lèvres tendit qu'elle le rejoignait d'un pas peu rassuré.

- Vous m'expliquez ou ?..

Elle s'assit par terre, se laissant presque tomber pour jeter un oeil à la source de sa douleur. Avant même qu'elle ne touche le sol, de nombreuses lianes surgirent pour former un confortable divan.

- Apparemment, elle vous aime bien.
- "Elle" ?
- Le vaisseau, si vous préférez.
- Hum! Je n'arrive à comprendre pourquoi je ne suis pas totalement surprise par ce genre de chose.

Elle afficha un air un peu défaitiste et se laisse couler sur la banquette végétale.

* Est-ce vrai ? Après tout...rien ne prouve que tout cela n'est pas qu'une illusion...*

Son regard croisa le regard de son interlocuteur, et ses joues s'empourprèrent un peu. Fixant une mèche de cheveux entortillée autour de son doigt elle réitéra, un peu discrètement, la question qui lmui torturait l'esprit depuis sa rencontre...
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- D'où venez vous vraiment ?

* Elle ne me croira pas de toute manière alors à quoi bon *

Le vaisseau s'ébranla, annonçant son départ de cette station, qui menaçait de s'autodétruire à tout moment. Avec une certaine habileté que beaucoup n'aurais pas cru, le vaisseau sortit du hangar malgré son état désastreux pour se mettre en orbite autour de la planète Alaris peu de temps après. Le silence éternel de l'espace ajoutait une touche d'autant plus tragique à la destruction de la station qui vola en éclat dans un torent de flamme. De ci de là, de nombreux débris dérivaient alors dans l'espace, seuls preuves de l'existence de l'ancienne station orbitale.


Le vaisseau redémarra les moteur quelques instants plus tard pour se diriger vers les coordonnées d'une planète. La plus proche, respirable et ou une faune locale évoluée s'était développé, d'après les senseurs, elle se nommait Ikashe. Mais aucune autre donnée n'était disponible, le vaisseau annonça sa prise de recherches, plus poussées.

- Hum...d'un autre plan, mais laissez moi voir votre blessure.
- Laissez ça va aller! reprit-elle un peu gêné.
- J'insiste.
- C'est des votre que vous devriez vous soucier ! Il ne faudra pas trop de temps pour que la mienne cicatrise. Vous ne croyez pas ?
- Chaque chose en son temps, pour les miennes, vous serez peut être étonnées, laissez moi voir donc, sauf si vous ne voulez vraiment pas. Je vais pas vous forcer non plus.

* Je me demande si c'est elle ou moi qui m'agace comme ça *

- Désolé…

Un peu gênée, de l’embêter ainsi, elle le laissa regarder cette blessure.

-… est-ce que je vous dérange ? Je ne veux pas m’imposer à vous. Si vous préférez, laissez moi sur la planète la plus proche ! Vous retrouverez votre tranquillité et moi une vie à peu près normale.

* Enfin cela existe-t-il pour quelqu’un comme moi ? *

En fait au fond d’elle, elle espérait bien qu’il s’oppose à son départ.

Il ne répondit pas à la question, se contentant de regarder la blessure avec soin. Elle n'était pas très profonde mais risquait de s'infectée.Il prit un peu de pollen d'une des fleurs orangées qui embellissait l'intérieur du vaisseau, et en disposa sur la blessure de la jeune femme, puis une lueur bleutée se dégagea des paumes des mains d'Astriel. Une sensation chaude et apaisante envahit tout le corps de la blessée. La poudre fusionna avec son corps, ne laissant qu'une légère cicatrice au ton jaune doux.

- Dans quelques jours, il ne restera de cette blessure qu'un lointain souvenir.

Puis il se rassit dans le fauteuil de mousse, et commença à s'appliquer la poudre lui même, sur sa cuisse et sa jambe droite ,ainsi que son bras gauche et son flanc. Elles ne l'avaient pas loupées. Le sang s'arrêta de couler, c'était déjà ça, mais il ne pouvait appliquer lui même ce qu'il avait fait à Shal, c'était risqué, et dans son état, impossible. De plus la fatigue commençait déjà à l'enlasser de son épai manteau, les combats de ces dernières heures l'avait bien affaibli, il avait perdu beaucoup de sang. Il se redressa convenablement et dit :

- Vous savez, si vous n'arrivez pas à accepter que vous êtes différentes, et aspirer à avoir une vie normale, vous ne vous retrouverez que devant un cul de sac. C'est une impasse. Il se reprit comme pour se justifier de ces paroles, je n'ai pas sondé votre esprit, j'ai juste heu...hum... "ressentit" vos pensées. Voila tout.
-Hum c'est ça...ne vous excusez pas ! Ca à l'air plus fort que vous. enchaina-t-elle souriante, tandis qu'elle essayait de comprendre comment il l'avait soigné, pour pouvoir lui rendre la pareille un jour peut être ? De toute façon je ne cache rien, pas même mes pensées...
- Je n'ais pas sondé votre esprit.

Elle laisse échapper un petit rire.

- Vraiment ! Imposssible ! Je n'ai jamais vu ça. On peut dire n'importe quoi, vous foncez droit dedans. je voulais juste vous taquiner ! Des fois vous me rapellez mon fr...frère... Ses yeux brillèrent.

* C'est peut-être pour ça...*

- ...

Un rire soudain emplit le cockpit, sans complexe, spontané et sans idées cachée. Sûrement n'avait-il pas réellement considérer les dernières paroles de la jeune femme, ou se refusait-il de les reconnaître. Il se redonna un ton plus sérieux, laissant malgré tout un petit sourire lui échapper.

- Si vous le dites.

Shal afficha un air vraiment surpris, les yeux grand ouvert l'observant un moment.

* Impossible ce n'est pas lui...*

Elle ravala les larmes qui lui montaient aux yeux et se releva.

- Êtes-vous sûr que tout va bien ? Je ne vous ai jamais vu rire... Ne le prenez surtout pas mal, au contraire c'est agréable de voir quelqu'un s'amuser en cette situation. surtout vous qui sembliez si triste.

* Hum finalement tu ne serais pas si loin... *

- Je ne vois pas pourquoi je le prendrais mal ? mais plutôt...vous ! Ne le prenez pas mal, mais n'essayez pas de me confondre avec, hum, votre frère. ça serait vous y méprendre je penses. Vous serez déçue. Je ne dit ça qu'en connaissance de cause.

* Moi ? Triste ?...non, enfin... *

- J'ai dit que vous lui ressembliez, certes. Mais cela ne veut pas dire que je vous assimilerez à lui, à l'avenir. Encore moins maintenant que vous m'avez fait part de cela. Par contre...Elle se tut un instant et reprit un peu hésitante. J'ai l'impression que vous craignez d'être découvert, que quelqu'un puisse vous connaiîre. A chaque fois que je tente d'en savoir un peu plus sur vous, ou que je vous rattache à une personne...Vous vous cachez...Enfin pourquoi pourrait-on être déçu de découvrir et de se laisser découvrir ? Les rencontres, les amis, la famille, les sentiments c'est ce qui donne du goût à ce monde... enfin je me trompe peut-être, conclut-elle en se mordillant la lèvre inférieur.

* Non il n'est pas comme lui. Au moins quand tu allais mal, tu savais te confier à ta soeur ou à papa. Mais lui c'est différent. C'est parfois même agaçant.*

- Mes histoires ne regardent que moi, voila tout.
- Très bien passons à autre chose alors. Mais les sujets vont vite être épuisés, si vous persistez à refuser de vous dévoiler un peu.

Elle soupira un peu lasse, lui restait de marbre.

- A vous l'honneur bien sûr ! Je pense que vous comprendrez cela, je n'ai pas envie une nouvelle fois de me faire renvoyer dans mes buts...
- Il faudrait que vous m'expliquiez en quoi je devrais me dévoiler à vous, et surtout en quoi vous vous intéressez à moi.
- Hum vous avez sans doute raison. Je suis trop curieuse. Mais il me semble que nous allons devoir faire un bout de chemin ensemble...autant savoir à qui j'ai a faire. D'autant plus que j'ai vu bien des choses difficiles à croire aujourd'hui. D'abord ces femmes, puis après une histoire de Dieu et après...ben vous...à vous seul vous constituer déjà une chose bien difficile à assimiler pour le monde duquel je suis issue...

Elle finit ainsi, ayant tout à fait conscience de ne pas avoir répondu à sa dernière question.

* Je ne vois même pas quoi lui répondre.*

- On en viens au problème, je ne vous connais pas. Connaître un prénom, pour moi ce n'est pas du ressort du savoir envers une personne.

* Je ne vois pas où se trouve le problème.Ce qu'il peut-être agaçant ! *

Shal ignora sa remarque et vint l’aider à soigner ses blessures, affichant malgré tout une certaine compassion.

- Peut-être pourriez-vous me dire comment faire… Je n’ai pas vos talents.
- Hum ? si vous insistez, et bien, il suffit de prendre un peu de pollen de ces fleurs là-bas et de mélanger avec un peu d'eau, il y en a dans la soute. Après, mettre la patte sur les blessures. Le reste se fera tout seul.

Étrange tout de même qu'il n'avait pas perdu tout son sang avec de pareil blessures, le plus surprenant était le fait qu'elles semblait déjà partiellement cicatrisées, recouverte d'un tissu organique transparent, légèrement bleuté.La jeune femme s'exécuta aussi bien qu'elle le pu. Les blessures n'avaient pas fières allures mais paraissaient plus ou moins fermées. Elle ne cacha pas vraiment sa surprise, mais ne lança pas le sujet là dessus car elle connaissait déjà l'issue d'une telle conversation. Il resterait encore dans le vague, prétextant que ça ne la regarde pas ou que ce serait risqué. Elle soigna la dernière blessure assez vilaine malgré la rapide cicatrisation. Son regard se posa sur le dos du blessé. Elle laissa glisser sa main tout le long comme si elle cherchait quelque chose.

* Comment a-t-il fait ? Il a bien fallu qu'elles lui poussent...*

Encore en pleine réflexion, elle fut sortit de ses pensés par la sensation d'être observé. Ses joues se tintièrent légèrement et elle se releva assez rapidement pour éviter de croiser le regard de l'homme.

- ça vous intrigue hein, le pourquoi du comment ?
- Hum je n'y peux rien... je suis curieuse, c'est dans ma nature !

* Comme moi en fait mais...autrefois...mais, quand ais-je perdu tout cela ?...je ne m'en souviens plus... * pensa l'ange.

- Hum, bon, je ne vais pas vous torturer plus longtemps, ça me fendrais presque le coeur. En fait, je suis un ange.
- Me torturer ? c'est un peu fort ! Mais vous mettez fin à un long questionnement ! Cela dit les ailes m'avaient déjà mise sur la piste. Elle afficha un franc sourire et s'assit pour reprendre sur un ton plus sérieux... Bon je commence à comprendre, en revanche j'ignore pourquoi vous êtes ici ? Et pourquoi ces femmes vous poursuivaient...
- Hum, ça c'est une longue histoire.

* Surprenant que ça ne la choque pas plus que ça, que je sois un ange. *

- Vous semblez surpris ?.. Enfin m'éclairerez-vous sur cette longue histoire ? Pas forcément dans son entier mais... enfin. Désolé je me laisse encore emporté par ma curiosité.
- Non pas encore.

La jeune femme soupira, mais enchaîna toujours souriante..

- Bon j'aurais au moins essayé ! Peut-être pourriez vous me dire ce que nous devons faire maintenant ?
- Parce que je ne vous fait pas vraiment confiance...Maintenant ? Oh et bien, ça dépend où vous voulez que je vous amène.

* Pas confiance ? C'est compréhensible...mais quand même. *

- Je ne sais pas vraiment. Si vraiment, les femmes qui vous pourchassaient, en ont après moi...Ce serait un danger pour les gens qui m'entoure.

* Ne serait-il pas mieux de rester ici ? Mais je ne peux pas m'imposer comme ça ! *

Son visage affichait un air préoccupé. Que faire maintenant. Ce n'était pas que ça la réjouisse, mais le mieux pour elle, comme pour les autres semblait de rester avec cet homme. Un petit silence s'installa tandis qu'elle méditait les solutions possible à son problème.

- Désolé de vous avoir entraîné la dedans.

Enchainant avec une voix empreinte de douceur et le sourire.

- Vraiment ? Mais ce n'est pas seulement votre fait si je me retrouve dans cette situation! Après tout, si je ne m'étais pas si lamentablement blessée jamais je ne vous aurez rencontré. Dans un sens c'est de ma faute !
- Si vous le dites. Il n'empêche que vous, vous ne vous êtes pas réellement présentée non plus, si je ne m'abuse. Et loin de moi l'envie d'aller fouiller la mémoire des gens.
- Pourtant vous l'avez fait, si je ne m'abuse! d'un air taquin. Mais très bien si vous y tenez présentons nous comme cela se doit ! Je suis d'Anterra et les gens on pour habitude de m'appeler Shalimar. en tout cas pour ceux qui me connaisse c'est plus souvent Shal. Bon tout cela vous le saviez. Sur cette station je tenais un poste, de technicienne informatique. D'où mes petits effets avec le holodec. Hélas je vois guère quoi dire d'autre...
- ça c'était votre lot quotidien, mais derrière, quelles aventures se cachent ? A moins que vous ne vouliez le dire.

* Voilà une question bien mal arrivée ! Et lui qui refuse de dire quoi que ce soit.*

- J'aimerais répondre à votre question mais comprenez...."je ne vous fait pas vraiment confiance". acheva-t-elle dans un malicieux clin d'oeil.
- Évidement.
- Des fois je me demande si vous avez vraiment de la conversation ! en fait j'ai beaucoup de mal à vous cerner. Il y a quelques minutes vous riez de mes propos et là vous restez quasi impassible...

* Mais qu'est-ce que je vais faire avec lui moi ? des fois je me le demande vraiment...*

- Que voulez vous, je suis ce que je suis, faudra faire avec. En tout cas, je suis lasse, si vous voulez, il y a une cabine juste derrière ces lianes, moi je reste ici.

Une console composée de runes se détacha du plafond de la cabine et se posa dans les mains du jeune homme. Il pianota quelques secondes, puis son siège fait de mousse chaude et verdoyante pivota sur lui même, donnant une vu parfaite sur l'espace à travers la baie vitrée, museau de l'appareil. L'ambiance s'assombrit, et l'on aurait cru que les lueurs d'une lune immatérielle lançait ses rayons dans la salle de commande.

Les lianes menant à la cabine se levèrent de leurs propres chef et une douce odeur de forêt nocturne prit place. Les fleurs se refermèrent et le vaisseau sembla soupirer dans un long souffle profond.

- Si vous avez faim parler lui, elle s'appelle Arnä. Ou si vous avez besoin de quoique ce soit, elle vous comblera, dans les limites de son possible bien sur. C'est pas un hôtel quatre étoile non plus.

Une légère secousse se fit sentir, comme si le vaisseau avec réagit à ces paroles taquines. Shal n'osa pas vraiment bouger. L'espace dans lequel elle se trouvait la mettait assez mal à l'aise. Une pointe de stress la gagna..

* Mais d'où sort-il un engin pareil ? Il lui parle comme à un être vivant. et le pire dans tout ça c'est qu'il réagit ! *

Elle ouvrait des yeux surpris et un peu effrayée. Finalement il était encore possible de la surprendre. Elle jeta des regards à divers endroits du vaisseau somme pour se rassurer.

* Je dois juste être un peu fatiguée voilà tout ! Oui c'est ça. *

Elle se retourna pour demander :

- Hum... Excusez moi de vous déranger encore... Ce n'est pas vraiment la faim qui tenaille! A vrai dire seule une bonne douche et des vêtements propres sauraient me satisfaire. Vous avez ça ici ? interrogea-t-elle un peu hésitante tout en surveillant les mouvements dans la pièce avec une petite inquiétude. Il tourna la tête de façon à la voir d'un oeil.

- Je vous l'ais déjà dit, elle vous comblera dans les limites de ses possibilités. Tout "est" dans la cabine. Vous verrez bien.

Il sourit, se retournant, il parla ensuite d'une voix sourde, à lui même sans doute.

- Il suffit de savoir lui parler...

* Tout y est... Ben voyons !*

Elle le quitta en marmonnant pour joindre la cabine qu'il lui avait indiqué. Arrivée à l'entrée de celle-ci, elle se retourna et s'adresse une dernière fois à Astriel.

- Et je fais comment pour...hum...obtenir ce que je veux ? Excusez moi si ça vous semble stupide mais je n'ai pas encore eu l'occasion de faire à ce genre de technologie!

Elle sourit timidement consciente que l'on pouvait pas vraiment parler de technologie. Quelque chose qui émanait de ce vaisseau lui laissait penser qu'il avait une vie propre. C'était là la vraie source de son inquiétude.

* Par pitié qu'il ne m'envoies pas balader encore une fois. Ou je crois que je vais devenir folle !* Elle se surpris elle même à penser ainsi. * Mais qu'est-ce qui te prend Shal ? Non ce n'est pas moi. Jamais je ne me suis énervée ainsi auparavant. D'habitude je suis bien plus patiente.*

- Roh et puis mince... laissa-t-elle échapper d'une vois à peine audible.
- Ce n'est pas de la technologie, c'est de la vie, de la technologie et de la magie. C'est ça qui fait toute la différence. Mais ne cherchez pas compliqué, il suffit de le lui demander gentiment.

Elle ne s’attarda pas plus auprès d’Astriel et passa la « porte ». Même si elle n’état pas rassurée, pas question qu’elle se laisse abattre ainsi. Elle resta stupéfaite des surprises que pouvait encore lui réserver ce vaisseau.

Des critiques !!!!! Youpi ^^

Non, c'est juste deux choses en fait :

- Tu as répété deux posts... (une erreur j'imagine ^^)

-

Citation :

- Que voulez-vous, je suis ce que je suis, faudra faire avec. En tout cas, je suis lasse, si vous voulez, il y a une cabine derrière ces lianes, moi je reste ici.

C'est pas Astriel qui parle en bleu ?

Un doux parfum vint lui chatouiller le nez, et devant ses yeux l’éclat d’un petit point d’eau dans lequel venait se jeter une petite cascade. Elle avança vers la petite source et y trempa une main. Elle l’en ressorti avec un petit sourire.

-Vraiment magnifique ! souffla-t-elle dans un murmure.

Elle jeta un œil aux alentours, comme pour s’assurer qu’il n’y avait personne. Chose peut-être stupide vu qu’il n’était que deux à bord. Elle retira avec une joie non dissimulée son uniforme et se glissa dans l’eau. La fraîcheur de celle-ci la surpris un peu, lui arrachant un petit frisson puis après quelques secondes d’adaptation, elle se détendit. Elle passa un bon moment dans le calme de l’eau, jusqu’à ce qu’un petit froid la prenne. Elle sortit de la torpeur qui la gagnait et s’apprêta à sortir du bassin.

*Curieuse baignoire. Bon comment je fais maintenant ?*

« Il suffit de lui demander lui avait-il dit ». Assez tordu mais après tout ce qu’elle avait vu, elle arrivait à y croire. Elle s’adressa assez maladroitement, et peu convaincu à Arnä…

-Hum… Arnä ?.. *Comment je dois faire ? Il aurait pu être plus précis tout de même !* Je pourrais avoir de quoi me sécher et m’habiller ?

Un temps passa. Shal observa un petit sourire aux lèvres.

-Je savais bien que je serais incapable d’arriver a quoi que ce soit…

Elle se laissa tomber assise au bord de l’eau, et fixa le miroir aqueux à ses pieds, dans lequel se reflétait son image. Elle l’observa un bon moment et trouva que quelque chose y manquait. Elle passa les mains autour de son cou et constata qu’elle l’avait perdue. Elle frappa le sol du poing, puis se releva. Arnä n’avait pas l’air de pouvoir faire quoi que ce soit pour elle. Shalimar sentait bien sa présence, mais plutôt que de se ridiculiser plus encore, elle fit appelle à ses propres moyens. Elle prit une profonde inspiration et sa silhouette se fit floue puis lumineuse avant de revenir à son état originel. Maintenant sèche il ne lui restait plus qu’à trouver de quoi se vêtir. Elle attrapa son uniforme le plongea dans l’eau avec quelques unes des fleurs qui tapissaient le sol.

-Y a pas de raisons pour que ça ne fonctionne pas…

Elle gagna une certaine concentration et plongea ses deux mains illuminées de bleu dans l’eau qui prit la même teinte jusqu’à ce qu’elle eut fini son petit « tour ». Elle sortit les habits, qui eurent vite faits de sécher entre ses mains, et les passa. Elle attrapa le petit ruban brun resté dans l’herbe et noua ses cheveux. Elle se baissa pour ajuster le bas de son pantalon et acheva de faire son chemisier. Se redressant avec un sourire satisfait elle observa le résultat de son travail dans l’eau.

-Parfait !.Enfin presque.

On pouvait se douter qu’il s’agissait de son uniforme, mais le changement de couleur qu’elle avait opéré dessus lui donnait un petit coup de jeune, et les nouvelles couleurs qu’elle lui avait données lui siéraient mieux. Elle enfila ses chaussures et se dirigea d’un pas lent vers un arbre d’un vert sombre sur lequel venait trancher la couleur chaleureuse de ses fruits. Elle tendit la main et se mit sur la pointe des pieds pour en cueillir quelques uns. Elle s’assit au pied de l’arbre et s’attaqua à son repas avec un enthousiasme non dissimulé. Elle n’y avait pas trop prêté attention auparavant, perdu dans le feu de l’action, mais là son estomac criait famine, et ces quelques fruits pourraient sûrement l’apaiser. La douceur du fruit entre ses doigts l’étonna un peu, et le goût plus encore. Après avoir engloutit la moitié de sa cueillette, elle se releva, ramassa le reste de sa prise et rejoignit Astriel. Elle passa le rideau de lianes qui dissimulait l’entrée de cette pièce et pénétra dans ce qui aurait pu être la salle de contrôle sur la station. Il était toujours là, attablé devant son clavier, quasi imperturbable, bien qu’un peu soucieux. Elle retint un soupir, et lui porta de quoi manger. C’était un peu ridicule, puisque c’était son vaisseau, s’il avait eu faim, il serait allé se servir lui-même. Mais elle ne pouvait s’en empêcher.

-Je ne vous interrompt pas j’espère ? Si c’est le cas je venais juste vous donner de quoi vous restaurer. Je vous laisse à présent si vous préférez… ajouta-t-elle avec empressement, sans même lui laisser le temps de répondre, son petit tas de fruit dans les bras.
- Ah, merci, c'est gentil.


Sans doute essayait-il de ne pas s'en persuadé, mais cette attention, si dérisoire soit-elle, lui allait droit au coeur. Il lui sourit, cela faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé, sinon ce sourire sadique lors d'un combat.

Quelque peu rassurée par sa réaction, assez inattendue, elle lui rendit son sourire.

-Hum…puis-je rester avec vous ? Je ne veux pas m’imposer, mais je supporte mal la solitude. Se laissant tomber, elle ajouta. Nous pourrions peut-être même en profiter pour apporter réponse à certaine questions que nous posons !

Elle surveilla attentivement la moindre trace d’agacement dans le regard de son interlocuteur, histoire de prévenir tout refus.

*S’il ne veut pas parler tant pis ! Mais il faudra que tu trouves quelques choses à faire Shali, sans quoi tu risques de trouver le temps bien long ! Si long que tu pourrais regretter les affrontements passés !*

Un petit sourire trahis ce petit monologue avec sa conscience, puis elle reprit le contrôle.

- Plaît-il ? (xD)

*Quelque chose me dit que c’est pas gagné !*

-Pour commencer je pourrais essayer d’expliquer pourquoi je suis venu vers vous. *Encore faudrait-il que je le comprenne moi-même.* Et peut-être pourrez vous m’aider…pour quelques petites choses ?
- Oh, à votre aise, dit-il en mordillant un des fruits apportées par Shal. C'est vrai que ça me chiffonne. Je ferais de mon mieux, enfin j'essaierais.

*ça le chiffonne ? Bref il va bien falloir que je justifie ma présence…*


- Pour être sincère j’ai encore moi-même du mal à comprendre pourquoi je suis venue vers vous. Je vais quand même essayer de vous répondre… Tout d’abord, et il me semble que ce n’est pas anodin, il y a eu cette petite histoire au bar, vous m’avez emmené à l’infirmerie et quand j’ai cherché à vous remercier, m’avez envoyé balader… Ma foi vous avez votre façon de faire !.

Il eut un temps mort puis elle reprit un peu hésitante.

- A dire vrai, je pense que c’est votre coté mystérieux qui m’a attiré. Je n’y peux rien, je vous l’ai dit c’est comme ça ! C’est dans ma nature je suis extrêmement curieuse. Elle stoppa là, et regarda ses mains jouant avec la tissu de sa veste

*C’est quand même fou de na pas trouver de choses plus valable !*

- Oh !


Il semblait avoir été la cible d'une illumination soudaine. Elle soutint le regard de l'ange un instant, puis ramena ses yeux sur sa veste un peu déçue.

- Laissons tomber, je crois que ce n'était pas une bonne idée. Je voulais simplement vous parlez! Que ce soit de ce sujet ou d'une chose moins importante, je m'en moque! Simplement votre compagnie ne m'ai pas si désagréable, et ce malgré votre...caractère peu facile!


Elle tenta de cacher un petit bâillement derrière sa main et attendit la réaction de son interlocuteur.


- Je me rappelle que....

Il chercha quelque chose dans la poche de sa chemise, juste le temps de récupéré l'objet qu'elle contenait.

- Vous avez fait tomber ceci lorsque vous étiez tombée dans les pommes à bord de la station.

Quelques minutes plus tard, elle prit conscience de ce qu’elle venait de faire, et s’empressa de libérer de son étreinte l’ange. Les joues rouges, elle se retourna pour ne plus faire face à celui-ci, le temps de reprendre contenance.


-Je suis désolée. Je n’aurais pas dû… Enfin je suis vraiment impudente. Faire cela, alors que je vous connais si peu ! Roh c’est si stupide…

*Pour le coup ce ne sera pas de sa faute si une conversation ne tient pas ! Namé qu’elle idiote ! Il va me prendre pour une folle ! Bon calme toi Shal.*

-Y a vraiment de quoi le penser. Je parle toute seule maintenant. Laissa-t-elle échapper sans même s’en rendre compte.
- Non non pas du tout, et je ne vois pas où se trouve le mal quand on se parle tout seul. Parfois il est bon de se confronter à soi-même. Et puis c'est une manie plus courante que vous ne le croyez, et pourtant ce n'est pas une maladie croyez moi.
- Vous trouvez ?... Je trouve cela surprenant venant de vous, sans vouloir vous vexer. Vous êtes si mystérieux et si droit habituellement, et les émotions ne transparaissent pas sur votre visage. C'est difficile de ne pas savoir ce que ressent une personne... se sentant partir sur un chemin glissant, elle enchaîna immédiatement. Vous parlez de manie courante, j'en déduis que vous êtes adepte de ces monologues internes. Cela peut sembler amusant, pourtant, je ne le vois pas ainsi. Cela pourrait traduire une certaine solitude! Je parle en connaissance de cause bien sûr! acheva-t-elle avec un sourire timide.

- Sans doute, on peut se demander alors si la solitude absolue existe ou pas ? Moi je ne penses pas.
- vous voilà philosophe maintenant? Non. Bon pour être plus sérieuse je ne crois pas non plus que la solitude absolue existe. il n'empêche que cela reste quelque chose de malsain, dans lequel je ne pourrais supporter de me retrouver. Ni moi, ni une autre personne. Du coup vous voir aussi solitaire et stoique m'inquiète un peu. Et voilà c'est reparti je me mêle de ce qui ne me regarde pas!

- Oui c'est vrai que vous avez ce don pour vous mêler de ce qui ne vous regarde pas, en tout cas de ce que j'ais pu constater.

Le ton qu'il avait prit se voulait léger et dosé d'une petite touche humouristique, sans méchanceté. Il finit le dernier fruit qu'elle lui avait apporté, étrange, ou ils paraissaient avoir un goût légèrement différents que d'habitude ? La question lui restait sans réponse.

- Hélas que cela vous plaise où non, je ne saurais faire autrement ! répliqua-t-elle avec humour. Et si vous tenez à cela, je signalerai que vous aussi êtes assez doué pour cela. Vos petites incursions dans mon esprits le prouve non ? Mais… y a-t-il un problème ?

- Je ne l'ais fait qu'une fois.
-Qu'une fois? Je ne sais pas pourquoi je doute un peu de vos talents mathématiques, pour le coup!

- ...

Il tira une mine indignée, fronça les sourcils, ferma les yeux et tourna la tête en croisant les bras en guise de réponse. Un petit sourire glissa sur les lèvres de la jeune femme en proie à un certain amusement. Elle s'avança et posant un main amical sur son épaule repris sur un ton rieur.

- M'enfin ne vous vexez pas pour si peu! Je plaisantais. Auriez vous perdu votre sens de l'humour?..

- Sans doute, l'ais-je délaissé trop longtemps pour pouvoir faire marche arrière...

- Hum... reprit-elle d'un air dubitatif d'abord puis plus enjoué. Croyez-vous que je pourrais vous redonner goût à cela? Si vous n'y croyez pas, moi je pense pouvoir y arriver. Je sais je suis...trop confiante mais c'est comme ça.

- Je ne pense pas, d'ailleurs ma dernière destination m'attend demain, à la tombée de la nuit sans doute. Le bouquet final, avant la chute.

* "Le bouquet final avant la chute" De quoi parle-t-il ? C'est incroyable, à chaque fois je me sens largué *

La jeune femme vint s'asseoir face à lui et le fixa droit dans le yeux un long moment. Son regard n'avait rien d'agressif ou d'insultant, elle voulait juste tenter de comprendre ce qui pouvait lui passer par la tête.

-Que cherchez vous exactement ? Pourquoi être revenu dans ce monde? Celui des anges ne vous convenait pas?

- Hum...vous voulez vraiment le savoir ?

- A votre avis... N'est-ce pas évident? Si je vous le demande, c'est que cela m'intéresse. Répondit-elle dans un clin d'oeil

- Tout d'abord je préciserais quelques détails...


Il inspira profondément, c'était étrange, cela faisait longtemps qu'il n'avait eut de conversation si sérieuse et...il osait se le dire à lui même...intéressante et réconfortante quelque part.


- Le monde des anges n'est pas ce que vous pensez. En fait, il existe de nombreux mondes où résident les anges par delà cet univers. Cependant ils sont justes bien cachés, et se gardent de tenir assez de distance pour ne pas éveiller des soupçons quant à leur existence. Car nous suscitons haine et convoitise de la part des humains, sans doute la peur de l'inconnu vous ressemblant et la jalousie par la même occasion. Bref, n'aller pas croire que je viens d'un autre plan, bien qu'il existe aussi des anges et d'autres espèces dans d'autres univers parallèles, je vous l'accorde.


Il fit une pause, il en avait révéler peut être plus qu'il ne voulait, mais au point où il en était, ça n'avait plus vraiment d'importance, et il était lancé, il finirait donc. Enfin...peut être...

Shal écoutait attentivement l'homme face à elle, un peu comme une enfant prise dans une histoire, sans oublier d'en saisir le sérieux. Il était étrange pour elle de se dire qu'elle se trouvait face à un de ces êtres, qui berce l'enfance de beaucoup, les font rêver. Cependant elle en avait aussi vu l'un des cotés les moins reluisants au cours de ces derniers jours.


Tout ces combats, toute cette violence, n’était pas la première chose que l’imaginaire populaire formait de ces êtres hors du temps. Au-delà de cette brève réflexion, elle se satisfaisait d’avoir enfin obtenu quelques explications. *Dans le fond je suis sûre que l’on peut remédier à son problème.*

- Pourquoi vous arrêter ?
- Pour voir si vous suiviez, répondit-il d'un ton amusé.
- Toujours, je suis peut-être "idiote", mais je sais suivre! Alors poursuivez si le coeur vous en dit!


* Diantre...ce qu'elle peut m'agacer, le pire c'est que ça m'amuse en même temps...y a des fois ou je ne me comprends pas. *


- J'ai comme la vague impression que cela vous gave... Bref je ne vous embêterais pas plus longtemps, de toute façon la fatigue me gagne.



* Elle lit dans mes pensées ou quoi ? * O_o'

- Et bien, à votre aise, je vais demander à Arnä de vous préparer un lit, vous apprendrez par la même occasion comment on lui parle. Peut être continuerais-je demain, si vous le voulez, dit-il d'un ton qui se voulait assaisonner de piquant, sans être méchant.
Elle se leva et s'adressa une à l'ange.
- Une dernière question... Vous l'avez bien vu, je fais une piètre combattante. Tout ce que je sais faire c'est esquiver les coups et fuir. Aussi je me demandais si vous ne pourriez pas... eh bien... me donner quelques cours?


*Mouais, c'est ça va donc te coucher Shal'! Après tout qu'est-ce qu'il en a faire de tout ça.*


Il tomba de son fauteuil.


- D'accord j'ai compris. Je ne vous oblige à rien. Si vous ne voulez pas dites le?

- Ben...j'ai jamais été prof...

-Bon… Je vous laisse donc à vos affaires, à votre petite tranquillité ! Je ne voudrais embêter plus longtemps monsieur. Sur un ton taquin. Hum où pourrais-je dormir ?

- Je vais vous montrer.

Il se leva et se dirigea dans une cabine voisine à celle où la jeune femme s'était lavée et habillée. Très sobre, il n'y avait la qu'un lit, classique bien que la moquette relevait plus de la mousse qu'autre chose. Des lucioles voletaient dans les airs donnant une ambiance paisible.

- Voilà, cela vous convient-il ?
- La question ne se pose pas! Comme le reste de ce vaisseau ce me semble plus que convenable! Elle observa la composition de l'endroit et ramena son regard sur l'homme qui lui faisait face. Et vous? Où allez vous dormir? N’y ne voyez aucune indiscrétion, mais plutôt une petite inquiétude... Encore plus que moi, vous méritez une bonne nuit de sommeil! ajouta-t-elle.

- Heu moi, ben dans le hamac là-bas, dit-il en désignant le dit objet qui lui permettrait de se reposer. Le tout semblait étrangement bricolé, et ce de manière un peu hasardeuse et bancale.

Son sourire se mua en une petite grimace, à la vue de ce qu'il osait appeler hamac. Gêné d'hériter d'un lit confortable et de lui laisser ces bouts de tissus pour dormir, elle lui fit une petite proposition.

- Vraiment une telle situation me met mal à l'aise. Je ne crois pas, que dis-je, je suis convaincue, que ce "hamac" ne tiendra pas. Vous ne pouvez pas dormir dans de telles conditions. Nous n'avons qu'à partager ce lit... Je suis sûre qu'il y aura assez de place... Non?

Elle affichait une telle assurance, que rien n'aurait pu prêter à confusion dans ses paroles.
- Mais non mais non, il est très bien, vous savez, il ne faut pas se fier aux apparences, il est solide malgré ses airs dépités. Essayez de casser une de ces lianes, je vous assure que vous aurez du mal. Et puis...heu...non rien

Le fait qu''Astriel n'eut pas fini sa phrase attisa la curiosité de la jeune femme qui renchérit, avec un petit air amusé.

- Si si poursuivez donc?


Une teinte légèrement empourprée s'empara progressivement de ses joues. Il recula d'un pas.

- Rien du tout...heu...
- Hey doucement! Je ne vais pas vous agresser. Je voulais juste savoir... Ses yeux pétillèrent. Mais à mon avis votre visage vous aura trahi! ^^ Alors tant qu'à faire dites moi ce qui vous gênait?

- Non c'est juste que...

D'où lui venait cette timidité si forte, lui pourtant qui se voulait opportuniste et aimait prendre la part des choses. Il était conscient de cela, il ne pouvait néanmoins l'expliquer...du moins, si mais ce sujet tabou à ses yeux, à son esprit était une torture que de l'énoncer. Il hésita, encore, quelques instants, prit au piège, au pied du mur, il se résolu à franchir ce pas en lui même. Où tout du moins à le refranchir, une fois de plus. Car...

- Comment dire...heu...cette solitude m'interdit, ou non, disons que...c'est la peur d'être accompagné qui me prend...comment expliquer...

Ses yeux paraissaient fuyant, de toute évidence, la jeune femme avait touché un point sensible, quelque chose d'encrée profondément en lui depuis déjà ce qui lui semblait une éternité. La peur de l'autre, par la solitude prolongée...

Shal afficha un petit air satisfait, cette part de lui qu’il venait de révéler, la touchait énormément. Il pouvait sembler ridicule de se satisfaire de voir une personne flancher, mais dans son esprit c’était bien loin de s’apparenter à une quelconque moquerie. Tout ce qu’elle voyait, c’était un homme.

- Allez je vous en ai assez embêté pour ce soir. Bien que je trouve votre réaction adorable, je ne pense pas qu’il soit bon de vous ennuyer plus longtemps avec cela. Elle posa une main amicale sur celle de l’ange, lui souhaita une bonne nuit et prit la direction de la chambre. Au fait ! Si il advenait que ce « hamac » ne soit pas si résistant que vous le prétendez, n’hésitez pas.

Il resta un moment sur place, comme déconnecté, puis se ressaisissant, il alla dans le hamac, non sans garder cette gêne implacable. Bien installé, il ferma les paupières et s'enfonça dans une nuit mouvementée, mais loin d'être tourmentée, sans qu'il ne puisse s'en rendre compte.

Prenant le temps d'examiner un peu les lieux, puis s'asseyant sur les lit, elle senti ses yeux se fermer. Elle cacha un bâillement derrière sa main, puis jugeant qu'il était inutile de résister plus longtemps, s'allongea. Il lui fallut peu de temps pour sombrer dans un sommeil profond et, contre toute attente, peu agité.