Sous l'horizon du mur

C'est un mur gris
Quadrillé de stries noires,
Où les amours d'un soir
Se tissent avec symétrie.

Les corps emmêlés dans la suie
Se déploient sans pudeur,
Libres courbes et rondeurs
Aux pieds d'un mur sans vie ...

Les angles aigues, ciseaux
S'émoussant, rentrent dans la peau,
Grasse, pâle et crue. Les regards
S’abîment, s’entrecroisent au hasard.

Les mains pétrissent l’atmosphère,
Ciselant d’invisibles statues.
Elles se perdent dans la chair,
Creusant des sillons, des ombres et des rues.

Et dans la crispation étouffe un plaisir sale.
Deux mains comme des mâchoires de bêtes
Repliées, rassasiées, refermées en ovale.
Idylle borgne, morte née dans l’assiette.

Avis mitigé sur cette production dont l'accouchement fut difficile. Ecrire est de toute manière sans cesse plus dur (pour moi, ce n'est pas universel)...

Un chef d'oeuvre.

Des métaphores et des images sublimes et subtiles, un brin de mystère qui pousse le lecteur à la réflexion, et un ensemble parfaitement esthétique et fluide.

Le seul reproche que l'on puisse faire est sans doute la compréhension du thème, car celui-ci prête à confusion. En effet, bien que l'on reste dans la même idée, on pourrait confondre les sujets. Je souhaiterai que tu expliques un peu plus en détail la signification de tes vers afin d'éclaircir un peu ma lanterne!

*edit* C'est un poème très réussi*edit*

Mes félicitations encore une fois Puk, tu as de l'avenir!

Euh, ça ressemble - dans la forme et non dans l'illustre qualité - à du Baudelaire. En ce sens que c'est très baroque, très complexe et ça ne se mange pas en apéritif. En effet, c'est certainement un marqueur de talent, pour ma part je n'aime pas.

Selon moi, la poésie est une élévation claire de l'âme et pas un obscurantisme profond et lourd. Mais je conçois parfaitement qu'on peut apprécier.

D'autre part Plumo, tu es prié de ne pas établir d'échelle de hiérarchie entre les textes et d'arrêter les allusions aux recueils, à l'édition et au Panthéon, merci. Qui plus est Puk est assez connu en d'autres terres (qu'il ne conviendrait pas de citer ici, ou d'appeler par leurs noms) comme justement quelqu'un qui manie la plume. Donc que tu lui dises qu'il a de l'avenir peut le faire sourire

Enfin, donc, Puk, bienvenue en Aëringor.

Des problèmes de pied (5 puis 6 puis 6 puis 7 dans la première strophe par exemple) font quon accroche parfois à la lecture je trouve, cela manque de fluidité à certains moments et c'est dommage.
Maintenant pour le reste, tout a été dit, c'et très bien.

En fait, je ne respecte pas la métrique dans ce poème. Il est d'ailleurs rare que je le fasse. Mais de temps en temps, lorsque l'envie me prend, pourquoi pas. Smile

En effet, cela manque légèrement de fluidité. C'est assez simple : je n'arrive plus vraiment à écrire. En cause, mon esprit critique à outrance, surtout en poésie. Il est rare que je sois satisfait. En fait, je ne le suis jamais. Enfin, il y a des périodes où je suis plus indulgent que d'autres. ^^'

.A., pour te répondre, ce n'est pas de l'obscurantisme. De la noirceur surement, mais je ne vois pas une once d'obscurantisme. Je comprends que tu n'appreçies pas, les détracteurs de l'illustre dont tu fais mention - auquel je te fais penser la qualité en moins - lui reprochèrent les mêmes choses. Notamment Ernest Pinard, auteur d'un réquisitoire contre Baudelaire, puis contre Flaubert d'ailleurs. Cela dit, je préfère Rimbaud. Smile

Je vous remercie pour vos critiques constructives. Wink

Edit : j'expliçquerai tout à l'heure leur signification. Wink

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