De vous à moi...

"Comment, cher amis, débuter un spectacle qualifié de "one-man-show" ?
Ceci est simple... je commence par parler de moi, je continue de parler de moi et je finis par parler de moi !

Mais qu'ai-je donc à dire ?

Tout d'abord que je suis presque heureux d'être face à vous...

Oui oui il y a un "presque" parce que cela veut dire que je ne dois pas vous déplaire et ça c'est le plus dur...

Vous plairez t-il que je parle de mon enfance ? Une enfance adorable dans laquelle je bénissais le soi-disant Créateur de faire finir le jour pour que la nuit et l'oubli viennent ?

Si, je le faisais étant enfant. J'aimais tellement mes petits camarades que je leur renvoyais les pierres qu'ils me lançaient...
Je les faisais tomber avant qu'il ne me fasse de même...

Vous voyez à quel point je les adorais ?

J'étais un peu différent d'eux et ils m'idolatraient pour cela...
C'est vrai qu'être un surdoué, un génie même, comparé à eux, avait de quoi insiter au respect...

En plus, ma beauté digne d'Apollon me valaient les meilleurs cavalières pour les fêtes d'anniversaires auxquels j'étais toujours conviées...

Cette période de ma vie je la considère finie a partir du lycée...

Là j'étais encore plus à mon aise.

Je m'habillais en noir par pur goût et l'on me disais que je ressemblais à un acteur...

Hannibal Lecter.

Sinon j'ai eu moins d'ami qui me donnaient des coups pour le plaisir...
Non... Les autres le fesaient juste par principes...

Les trois années de lycée sont gravées dans mon coeur...

Après je suis allé en faculté...

Oui, euh, c'est pas la peine de bailler, monsieur devant là. Si ça vous intéresse pas aller dormir mais allieurs merci...

Euh... Où en étais-je ?...

Ah oui ! La Faculté ! C'est l'endroit où j'ai développé mes meilleurs facultés, quel ironie...

Je suis devenu un maître dans la compétence "Lancer de couteau" ou "Vol à la tire" mais aussi "Faux témoignage" et "Discrétion" ! J'ai eu mon diplôme avec de très bonnes notes pour toutes ces matières !

Il faut dire aussi que les élèves aidaient beaucoup les professeurs pour m'éduquer dans ce sens...

Sinon quoi d'autre ?

...

Ah mais il y aussi la fameuse recherche d'emploie !

Moi, il faut dire, j'avais le choix...
Braqueur... Mais il falait porter un uniforme et je n'aimais pas trop ça...
Proxenète... Mouais...Il fallais en avoir des $£¤ * pour se faire toutes les femmes sous ses ordres...
Traficant... C'est le mieux pour mon avenir et j'avais le choix !
Armes... Drogues... Esclaves...

Après réflexion je me suis mis un peu à tout...
Avec les armes, je me fesais respecter; avec les drogue je me fesais de l'argent; et avec les esclaves, je me fesais des amis...

Quel beau commerce !

Mais il a fallu que j'arrete...

Juste une petite érreur m'avais mis au vert, enfin là bas c'est plutôt gris et noir mais bon...

Une petite erreur... J'avais vendu des armes à un type qui voulais mon commerce...

A ma maison de campagne on m'a dit que j'étais fou...
On m'a demandé de faire une thérapie de groupe...

C'est donc pour cela que je suis ici ce soir..."

[Note : Ceci n'est qu'une introduction pour un spectacle. Je ne pense pas faire de suite... Ma peine va finir bientôt...]

[HRP] * : mot ne pouvant pas être mis en vue sur un forum publique.
Voilà...[/HRP]

Intéressant. Ecriture peut-être un peu simpliste à mon goût, mais la chûte est très intéressant, malgré quelques impressitions.

Moi qui voulais changer de style...
Donc mon style premier (dépréssif), je l'utilise mieux ?
Bon...

Des imprécisions ? Sur la façon dont il se retrouve dans une prison ?

Sinon le texte est une ébauche de spectacle du personnage... C'est pour cela que le style est "simple"...

Mais bon... Passons...

Alors si l'écriture est justifier, je n'ai rien à dire.

Bah pour moi, il faudrait que tu précises plus les choses, même en restant dans la métaphore.

Hum... Oui c'est vrai que je suis toujours trop vague...
Aucune date, aucun âge, aucun nom...

Merci pour les commentaires

Etrange, or ce qui est étrange me plaît, à condition que l'étrangeté elle-même soie sûrement maîtrisée. Il y a de l'absurde, il y a de la finesse, mais une finesse tressée de mailles un peu rêches, un peu voyantes. Il y a de l'ironie, de l'humour, mais une ironie et un humour un peu enfantins. Il y a de réelles qualités dans ce textes: le sujet en est ambitieux, le traitement est parfois maladroit et gros; mais il est de cette sorte d'absurdité qui séduit malgré tout.
Malheureusement, lorsque l'on souhaite écrire à la manière d'un border line, lorsque l'on se joue suffisamment de la pseudo-logique pour recréer soi-même son propre monde, lorsque l'écriture devient un vecteur substanciel de "je"; il faut être irréprochable. Il faut être d'une précision méthodique, chirugicale, ou du moins, il faut cacher ses défauts en se montrant vague et mystérieux. Il n'y a pas de semi-mesure avec pareille écriture: l'on est génial, l'on est Beckett, Vian, Giraudoux, ou l'on est rien.

Ton texte me déconcerte, je ne saurais dire si je le juge bon ou mauvais: ce qui est sûr c'est qu'il est ambitieux et maladroit à la fois. Le style pourrais être paufiné, attention à l'orthographe.

Les noms et les âges, cela ne gêne pas forcemment. Si tu as lu mon projet de roman, à aucun moment tu ne vois apparaitre le nom du personnage, c'est très intéressant pour l'écriture.

Mais par exemple pour la prison, moi je ferais plus ressortir cela. Avec par exemple une anecdote, genre: "c'est un peu comme lorsque je suis arrivé en prison..."

J'ai fait un texte un peu du même genre, je vais le publier ici. Cela pourra te donner des idées.