Astriel Esclave des Doyens.
Nombre de messages : 1267 Age : 35 Style Littéraire : là où le vent me guide... Animal représentatif : Chat Passion : Iaïdo, La plume, Mangas/BDs, la série MGS, entre autres Date d'inscription : 07/02/2007
| Sujet: [Tragique] Réalité Aventurière Dim 25 Mar - 23:24 | |
| Réalité Aventurière
By LordSaddler
Je me réveille non sans quelques difficultés, posant mes pieds au sol, et me frottant les yeux encore sous la torpeur de cette nuit mouvementée. Ah oui c'est vrai, je me rappelle, c'est aujourd'hui qu'a lieu le grand départ. Je m'étire de tout mes membres, et me lève pour me diriger vers l'extérieur, prenant ma veste usée aux teintes sombres au passage. Les bottes enfilées; je sors.
Il fait bon dehors, les premières lueurs du soleil viennent m'aveugler. Je pose ma main entre l'astre et mon regard, pas encore tout à fait éveillé, j'avance d'un pas hasardeux, mes bottes crissent gentiment dans l'herbe fraîche et encore immaculée par la rosée matinale. J'aperçois même la lune qui trône aussi fièrement dans le ciel que sa moitié solaire. Ah, que c'est beau la nature, je me serais bien extasier plus longtemps devant elle, mais un nouveau chemin s'offrait à moi en cet instant et je frétillais rien que d'y penser.
Après un petit entraînement avec le maître du village, je le remerciai, et lui envois mes adieux les plus sincères. Je ne lâchai pas une larme, même si je les sentais monter, je resta fort devant lui, et lui promis de revenir comme un homme, un vrai. Après une étreinte amicale, je repartis chez moi.
Ma mère avait déjà préparé le petit déjeuner, mon père lui, coupait du bois pour ce soir, c'est vrai qu'on sortait à peine d'un hiver assez rude. Ma petite soeur se chamaillait avec mon frère, comme d'habitude. C'était émouvant de les voir ainsi, Saly vint se blottir contre moi les yeux larmoyant et dénonçait son frère de l'avoir tapée injustement. Celui-ci fit mine de ne pas être responsable de ce mélodrame, mais un bref rappelle de ma part et l'affaire était entendue et close, le tout en réconciliation touchante. Ah c'est sûr, ils me manquerons, mais je ne ferais pas marche arrière, je prends les choses en main à partir d'aujourd'hui.
Après un repas agité, mais non sans quelques moments de silence pesant annonçant la suite, je me levai, allant chercher mes affaires, mon carquois, mon arc et mon glaive, et quelques provisions.
Je regardais ma famille qui m'observais depuis l'entrée de la maison, moment de silence une fois de plus. Là mes larmes ne purent se contenir, ma mère m'étreignit un long moment, j'en fis de même avec mon petit frère. Quant à ma petite soeur, je ne sais pas si je me pardonnerais un jour, mais je savais que je lui faisait du mal en cet instant. Elle ne voulait pas me lâcher, et quelque part, moi non plus. Quelques instants passèrent, les sanglots s'atténuèrent un peu, je prêtai un regard à mon père, d'homme à homme. Une dernière étreinte. * Je m'en vais. Adieu, tout du moins, à un prochain jour, qu'il pleuve ou qu'il vente, je reviendrais, je vous le jure, ne serait-ce que pour Saly. *
Je me retournai alors, vers le destin que j'avais choisit. L'aventure ! Mes amis m'attendaient à quelques kilomètres de là, une grande aventure se profilait devant moi, sur cet horizon au mille joyaux.
Nous nous retrouvèrent donc à l'endroit indiquer, le soleil et les oiseaux chantant le printemps pour nous accompagner, que rêver de plus.
Les trois compagnons que nous étions, moi, Arhal, rôdeur, lui Sirgjin, guerrier sans peur, et Alicya, prêtresse de la lune, notre destin ne pouvait se finir que par notre volonté, nous étions maître de ceux-ci ! Ah qu'elle belle utopie que nous avions, l'esprit envouté par tous ces ragots et autres rumeurs légendaires que les vieux loups de mer, ou de terre vous racontent. J'avoue y avoir cru, j'avoue m'être illusionné, tout comme mes deux compagnons. La vie finalement, est difficile, et les moments de gloires héroïques ne sont que réalité pour une minorité d'entre nous. J'avoue aussi que nous avions été ridicule de partir aussi peu habitués aux voyages, croyant que tout était rose et facile. Loin de là, et nous nous en étions rendu compte un peu tard, dommage...non, carrément futile que d'avoir tenter de faire gonfler notre ego...malheur nous en a prit, mais méritions nous nécessairement ce sort funeste et cruel ?
D'avoir été négligent, je l'avoue quelque part c'est de sa faute, mais la notre aussi d'avoir cru à cette idée, à cette épopée héroïque. Je me souvient le râle de Sirgjin qui tomba sous les coups d'un groupe de brigands assoiffés de sang. Il fesait nuit, le feu était presque éteind. Le combat bien qu'inégal, entre moi, Alicya, la peur au ventre qui manquait de peu de nous paralyser, et ces trois brigands sans scrupules, ni foi, ni valeurs...ni morale. Des bêtes humaines, des sauvages sans pitié, et je me suis dit alors « voilà, tu vois maintenant pourquoi l'homme est dangereux, parce que sans loi, sans règle, c'est une bête, et de la pire espèce ».
Nous sortîmes nos armes, et avec une certaine habileté qui me surpris moi même je réussit à tuer l'un deux, mais n'ayant pas vu le deuxième qui me donna un coup de gourdin sur le crâne, je m'effondrai au sol, à moitié inconscient. Je ressentis une vive douleur à la cuisse, et plusieurs coups me furent assénés. J'entendais avec distance et lenteur, dans mon piètre état, les cris rageurs d'Alicya. Mais étaient-ce des cris rageurs ? Je n'en savais rien, tout ce que je savais, c'est qu'elle se tue quelques instants plus tard. Et après plusieurs autres coups, de poings et de lames, je sombrai dans le noir absolu.
A mon réveil, je me voyais étalé au sol, d'une manière digne d'une marionnette désarticulée. Mon corps ne répondait plus, j'avais mal partout mais en même temps je ne sentais plus rien, du moins je ne ressentait plus rien. Je portai mon regard autour de moi, j'ai peine à écrire l'horreur qui m'a été accordé de contemplé en voyant le visage inerte d'Alicya. Ses vêtements déchirés ne me laissait qu'imaginer le pire qui avait du arriver avant sa mort, une larme de mêler de mon sang tomba au sol.
J'avoue, que je ne sais pas combien de temps j'ai du mettre pour trouver le courage de me lever et d'écrire notre histoire.
J'ai les deux jambes brisées, mes blessures me seront fatales dans les quelques heures à venir, je n'ai donc plus rien à perdre, sinon de vous montrer une autre vérité, celle de la réalité quotidienne de notre monde.
Constater notre cruel destin que de finir de la sorte, pour une simple et petite erreur. Voyez la cruauté de la nature humaine, si nature il y a sinon celle d'un chaos certain. Les animaux ne se font pas ce genre d'atrocité...Ah qu'elle est belle cette épopée, tacheté de sang comme vous l'avez imaginer, mais pas celui des monstres et méchants, non. Lisez ces lignes, et réveillez vous, les légendes ne sont qu'illusions, mes mythes, que des mensonges, et les racontars et autres rumeurs toutes plus extravagantes d'héroïsme les unes que les autres ne sont que des bobards que l'on vous raconte pour ne pas vous faire peur de partir. Joli cocon que l'on vous impose, mas la réalité vous rattrape bien vite après être sortie de votre patelin de naissance.
Ainsi, je vous écrit ces dernières lignes avec mon sang, la vie me quitte comme mes rêves imbibés de mensonge et d'utopie, j'avoue alors que je regrettes. Que je m'en veux, tout comme je leurs en ceux, à ces vieux loups...
Excuse moi Saly, je ne pourrais pas tenir ma promesse, puisse ce message te parvenir, à toi et à ton frère, je ne lui souhaite pas de destin parallèle. Adieu, mais à un autre monde, je...je vous aime, et pardonnez ma bêtises....père........aviez raison......
Pardonnez ma bêtise....
Mais permettez moi de vous apprendre une chose que je viens de comprendre...la réalité, quelque qu'elle soit, est bien triste sans imaginaire, si illusoire soit-elle...
Arhal, un aventurier parmi tant d'autre dont le destin s'apparente à tant d'autres...
Dernière édition par le Mar 22 Mai - 21:56, édité 2 fois | |
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Ominoe Gondana Gardienne du Conseil.
Nombre de messages : 1051 Age : 37 Style Littéraire : En tout genre (ou presque) Animal représentatif : Euh...un pekari ? Passion : Ben heu...RP, ordi, lecture, musique, beuverie, cours de Gérard...et tout le reste Date d'inscription : 13/02/2007
| Sujet: Re: [Tragique] Réalité Aventurière Lun 26 Mar - 1:05 | |
| Ahhhhhhh ! Les temps, mon Astrichounet, les temps ! Le début a rien à faire au présent ! Et puis quelques énormités et autres barbarisme dont je n'en citerai qu'un parce qu'il est trop énorme. - Citation :
Nous nous retrouvèrent donc à l'endroit indiquer
Relis-toi, tu nous as habitué à bien mieux... quelques fautes c'est normal mais là Bon maintenant que je t'ai bien embêté avec les critiques passons au fond Franchement l'histoire est très bien, tout autant que l'idée de base de raconter l'aventure qui tourne mal. Pour ça, bravo PS : je viens d'y penser, n'aurais-tu pas lu le topic de Plumo sur le guiness book avant de poster ceci ? Tu sais l'exemple qui y est n'est pas à suivre | |
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Astriel Esclave des Doyens.
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Aenaril Invité
| Sujet: Re: [Tragique] Réalité Aventurière Lun 26 Mar - 17:13 | |
| Que dire, il est vrai que c'est original, un "tout qui finit mal" ca change un peu J'aime la façon dont c'est écrit, c'est fluide et ca rentre facilement dans la caboche La désillusion est bien montrée mais "Mais permettez moi de vous apprendre une chose que je viens de comprendre...la réalité, quelque qu'elle soit, est bien triste sans imaginaire, si illusoire soit-elle..." tu as bien fait de l'ajouter sans quoi c'aurait été trop fataliste. Je ne ferais que répéter les autres : attention a la conjugaisons et l'othographe Sinon, j'aime !!! |
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Astriel Esclave des Doyens.
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