[Fantastique] Récit d'un autre temps

(voila, on m'a conseillé de venir mettre cette histoire ici puisque je la completerais au fur et à mesure de son écriture... le premier post correspond à ce qui a déjà était posté dans "Le temps d'une page")




« -J'EN AI MA CLAQUEUUUHHHH!!!!!! »





Zariara rentra dans la salle d'entraînement
en trombe, bousculant, cassant, envoyant balader tout ce qui se mettait en
travers de son chemin. Ses yeux étaient ceux d'un prédateur, dur, froid et
promettant la mort. Elle prit sa tenue en cuir rouge, ses poignards, ses étoiles
à lancer, son épée à double tranchant, ses gants de cuir hérissés de piques,
son arbalète, son arc et son carquois empli de flèches aux plumes noires, et
prit son couteau à six lames. Ainsi équipée, elle sorti tout aussi violement de
la salle.


La vie s'était comme arrêté, le temps
avait suspendu son cour, laissant passer la fureur de Zariara. Ses compagnons
aussi avaient suspendu leur activité à son entrée, et n'avaient pas bougés d'un
pouce jusqu'à sa sortie. Mais tous soufflérent de soulagement lorsqu'elle passa
la porte.


Dans le silence régnant encore dans la pièce,
quelqu'un se permit une remarque :


"-On l'a échappé belle...
Je me demande bien qui est le pauvre malheureux qui s'est attiré ses foudres...


- Oui, ce n’est pas tous les jours qu'elle
sort ses flèches aux plumes noires et son couteau aux 6 lames...


-Du sang va couler mes amis... Elle a mit sa
tenue de cuir rouge..."


Zariara, quant à elle, poursuivit son
chemin jusqu'à ses écuries personnelles et prépara.... sa plus féroce dragonne...
Les yeux du reptiles, comme ceux de sa maîtresse à ce moment là, étaient d'un
noir d'ébène, ses écailles noires avaient des reflets et quiconque c'était
approché suffisamment près avait vu sa mort s'y refléter. Son rugissement, accompagné
par le cri de la guerrière fit trembler la terre à des lieux à la ronde... Et
tout le monde su ce que cela signifié : Zariara était furieuse et
quelqu'un allait payer.


La splendide dragonne prit son envole et
se dirigea vers des contrées bien sombre... L'empire des ombres... Personne
n'osait s'y aventurer, car personne n'en était revenu... Mais qui sait... Zariara
et sa dragonne en reviendront peut être... Qui peut elle bien aller chercher en
ces terres maudites ? Reviendra-t-elle vivante de son voyage ?


Chevauchant sa dragonne, la Dame Rouge
garda son masque de rage jusqu’au passage de la frontière enchantée séparant
les territoires sombres des terres conquises par les être supérieurs. Dans les
tout premier temps, ces êtres « supérieurs » n’avaient été que de
misérables esclaves des bêtes noires peuplant alors toutes terres. Les Ardiens,
en ces temps, n’étaient pas aussi orgueilleux, prétentieux et « supérieurs ».
Ils étaient les jouets, la nourriture de la race sombre alors dominante :
les Zork’ash. Heureusement, peu ont survécu à la révolte des Ardiens et ils
sont désormais maintenus dans la partie d’ombre depuis maintenant des siècles
grâce à cette formidable frontière érigée par les plus grands sorciers.


A son passage, Zariara senti comme une
pression, une force compressant tout son corps, pénétrant ses chairs,
empressant son âme dans un étau. Elle l’avait si souvent ressenti… Puis l’étreinte
invisible disparût et apparût soudain le ciel rouge propre à ces terres
interdites.


Depuis le temps qu’elle venait chercher du
repos ici, elle n’avait jamais croisé que des prédateurs inoffensif pour qui
savait manier les armes et un autre art… et n’avait jamais repéré un Zork’ash.


La rage peinte sur son visage s’effaça et
laissa place aux larmes. Son cri de désespoir retentit dans le ciel obscur.
Bientôt, un torrent de larmes s’écoula de ses yeux qui désormais avaient une
teinte grise argentée. Ses sentiments, elle avait appris dés son plus jeune age
à les cacher comme le voulaient les coutumes de son espèce.


Qui, parmi ses compagnons, avait vu cette
teinte d’argent dans ses yeux qu’elle aurait voulu d’un noir sans défaut ?
Qui avait douté de sa fureur ? Xiphos… Le seul qui n’aurait pas du, mais
le seul qui pouvait… Là d’où elle venait, il aurait fait parti de l’espèce des
Eclaireurs, seuls êtres vivants ayant le don de lire au fond des yeux la vérité
du cœur. Il avait ce don sans le savoir. Et ce soir, il avait abattu ses murailles,
détruit son masque, mis à nu son cœur. Il ne savait pas ce qu’il avait fait,
mais elle lui en voulait malgré tout ce qu’il représentait pour elle et malgré
son ignorance.


Et elle était parti, le paralysant pendant
un moment grâce à son « savoir du corps humain » dirons-nous…


« -N’essaye pas de me retrouver, je
reviendrais de moi-même »


Déposant le bout de ses doigts sur ses
lèvres noires, puis sur celles de l’homme, sa vision se troubla et elle décida
de fuir au-delà de la frontière. Et c’est sans réfléchir qu’elle se prépara et
s’envola vers la grotte qui toujours l’accueillait le temps pour elle d’apaiser
son cœur trop lourd.


Elle y pleurait depuis une heure lorsque sa
dragonne la prévînt d’un combat à quelques lieux de là, opposant un Ardien à
une meute de bêtes. Rapidement, elle prît ses armes et sauta sur le dos du
reptile et se prépara à l’affrontement.


L’homme était en mauvaise posture, une
meute de Carians, cousins des loups d’après leur morphologie, l’avait coincé
contre la paroi d’une falaise, et à en voir par son bras ballant, il ne
résisterait par encore bien longtemps seul.


Mais soudain, elle le reconnu…

« -ITARE ! »


Son ami leva les yeux quelques secondes et, voyant Zariara, il souri. S’il avait pensé à vendre chèrement sa peau à ses bêtes, il voulait désormais la garder et, avec cette Dame, que pouvait-il lui arriver maintenant ?


Elle décocha six de ses flèches, et six de ses chiens galeux tombèrent. Puis, dégainant son épée, elle sauta aux cotés de son ami.


« -Mets toi derrière moi et colle toi le plus possible à moi !


-Non, j’ai toujours un bras, je peux toujours me battre avec toi.


-On ne se battra plus très longtemps si tu ne fais pas ce que je te dis. Les Carians – ces espèces de loups – se déplacent en meute comptant une centaine de tête, les autres arriveront d’une minute à l’autre. Je viens ici depuis des années, je sais comment survivre, pas toi alors écoutes moi ! »


Résigné, il rompit le combat et se colla contre elle, essayant d’entraver le moins possible ses mouvements alors qu’elle les défendait toujours.


« -Suis mes mouvements le plus fidèlement possible. Si je m’agenouille, agenouilles toi, si je me lève, lève toi, et surtout ne me lâche pas ! »


Elle continua de combattre en psalmodiant au grand étonnement d’Itare. Elle haletait plus que de raison, mais ne cessait de réciter ces vers incompréhensibles pour l’homme. Ceux-ci, elle les avait mémorisés il y a bien longtemps, alors que son peuple était encore debout. Quiconque parlait d’eux, les décrivait comme des barbares, de vulgaires sauvages sanguinaires asociaux et cruels avec leurs enfants qui, très jeune,
étaient familiarisés avec tout les types d’armes existant, de la plus
imposantes à la plus discrète mais tout aussi mortelle.


Soudain elle poussa un cri et tomba à genoux. Ses ongles s’enfoncèrent dans la terre. Itare ferma les yeux, ils étaient à la merci des monstres. Et lorsqu’il vît l’un deux s’élancer vers lui, gueule ouverte laissant apparaître une mâchoire composée des crocs taillés pour déchiqueter les chairs, il se rendit à l’évidence : ils allaient mourir.
Ici, comme de simple proies sans défense.


Mais rien ne se passa. Il ouvrit un œil et vit l’horrible dentition du loup prête à lui arracher la tête. Zariara attrapa la bête au cou, enfonçant ses ongles dans sa chair. Ses poils jusqu’alors noir, grisèrent légèrement. La guerrière renforça sa prise et les poils devinrent gris clair. Zariara lâcha alors le Carian qui rampai en couinant sans cesser de la regarder. Les autres le reniflèrent et leurs fourrures prirent une teinte grise.


La Dame Rouge se dégagea de l’étreinte de son ami et se releva non sans mal et fît un pas vers la meute. Ils baissèrent la tête, et détalèrent. Zariara resta debout jusqu’à ce qu’ils disparaissent de sa vue puis s’effondra.

Toujours autant de suspens, tout au long du texte, il ne faiblit pas. C'est impressionant, car j'ai vraiment la curiosité de connaître plus de détails sur le sort qu'elle a lancé, sur le passé de son peuple que tu évoques un court instant (apparement c'était un peuple puissant, qui avait l'habitude de ces créatures), et surtout que va-t-il advenir d'eux.

Et puis la fin, qui au bout d'une page, d'un chapitre, ou même d'un livre, donnerait surement l'envie de lire ce qui suit.

En gros: "C'est génial, on veut la suite" (pour résumer grossièrement le fond de ma pensée)

Zaliara, ton talent est éblouissant de réalisme. Continue ainsi et vivement la suite.

Itare bondit et la rattrapa avant qu’elle ne touche le sol et
la déposa doucement de son bras valide. Il cherchait une quelconque blessure…
sans en trouver une seule. Elle respirait normalement et son cœur battait
régulièrement, pourtant elle n’ouvrait pas les yeux.


‘Elle n’a pas prit de coup
sur la tête, elle ne perd pas de sang… Rien ! Il n’y a aucune raison pour
qu’elle soit inconsciente ! ‘ Pensait-il. ‘Que peut-il donc bien lui
arriver ? Qu’est ce que je peux faire pour l’aider ? Où aller pour
nous protéger ?’


Soudain il senti la dragonne se poser. Elle avança vers sa
maîtresse, le regard dur. Itare recula d’un pas. Jamais il n’avait osé
approcher des dragons de son amie et surtout pas cette dragonne. Elle l’avait
interdit à quiconque et il n’avait jamais pensé à passer outre cette
interdiction. Pour lui, et depuis son enfance, les dragons sont des machines à
tuer, indomptable et incontrôlable. Il avait été élevé comme ça, qu’est-il
possible de faire contre des croyances enseignées ?


La femelle reptile avança une griffe vers Zariara, déchirant
légèrement le haut de sa tenue, puis, la pointe au milieu de son buste,
l’enfonça légèrement faisant couler quelques gouttes de sang et ferma les yeux.
Une étrange lumière sombre naquît au bout de la griffe, et le corps de la Dame
Rouge se cabra. Elle prit une longue inspiration et ouvra les yeux. Elle se
leva lentement et se dirigea vers la dragonne, chancelante. Itare, sortant de
sa torpeur, accouru la soutenir.


« -Il… il ne faut pas… rester ici… D’autres… monstres
arrivent. Aide moi à monter sur Salia… Et monte aussi…


-Moi ? Monter sur cette… cet… animal ? balbutia-t-il »


Entendant ces paroles peu respectueuses, le reptile grogna et
de la fumée noire sorti de ses naseaux.


« -Bon, bon j’ai compris, je m’active. »


Zariara, aidé par ses deux amis, grimpa tant bien que mal sur
le dos de la dragonne et attendit qu’Itare monte à son tour. Ils s’envolèrent
bientôt tout les trois, et virent quelques instant après une cinquantaine de
bêtes ignobles et assoiffées de sang. Elles se jetèrent sur les cadavres des
Carians, les déchiquetant, arrachant les chairs et se battant entre eux pour
avoir les meilleurs morceaux.


Les trois compagnons s’éloignèrent de cet hideux spectacle. Et
Zariara perdit connaissance.