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 Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana]

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Elvia
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MessageSujet: Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana]   Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana] Icon_minitimeMar 27 Mar - 23:36

Vous les attendiez, ils sont là ! Huit Académiciens se sont armés de leur plume bien aiguisée pour relever le défi du second concours.

Le sujet était le suivant :


Citation :
Vous incarnez un être humain de l'époque actuel qui se prépare a un examen important. Vous décidez de vous octroyer une pause en allant vous ressourcer en pleine nature, loin de la ville et du bruit. C’est le milieu du mois de mars et tandis que l’hiver s’en va là où le printemps s’en vient, vous êtes subjugué par ce que vous voyez et ce que celà vous procure. A vous de le décrire.

Pour la iste des inscrits : ICI

Je précise que j’ai accepté exceptionnellement deux textes qui ne nous ont pas été rendus dans les temps mais à l’avenir, tâchez de suivre les délais fixés sans quoi vous serez automatiquement refusés.


Nous avons 8 textes à vous proposer, que vous noterez donc de 1 à 8, 1 étant la plus basse note et 8 la meilleure.

J’espère que vous serez nombreux à voter pour honorer le travail des participants.

Pour voter, merci de respecter cette forme :


Code:
[color=green][b][u]Texte n°1 :[/u] [i]note[/i][/b][/color]

Justification.

[color=green][b][u]Texte n°2 :[/u] [i]note[/i][/b][/color]

Justification

[color=green][b][u]Texte n°3 :[/u] [i]note[/i][/b][/color]

Justification

[color=green][b][u]Texte n°4 :[/u] [i]note[/i][/b][/color]

Justification

Les justifications non sérieuses ne seront pas prises en compte. Nous ne demandons pas non plus des justifications plus longues que les textes notés Wink Tout le monde a le droit de voter, à la seule condition d’un capital pré-existant de dix messages minimum. Les participants ont le droit de voter. Les votes seront fermés le mercredi 11 avril 2007. Vous avez donc une semaine.

Aucun flood ne sera toléré, seul un message vous est autorisé, pour noter.

Merci de votre compréhension et participation.

Les Doyens


Dernière édition par le Mer 28 Mar - 12:08, édité 3 fois
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Elvia
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MessageSujet: Re: Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana]   Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana] Icon_minitimeMar 27 Mar - 23:38

** TEXTE N°1 **



Citation :
Un pépiement d’oiseau. Le coulis du ruisseau sur la pierre froide. Ou encore la brise légère faisant trembloter les feuilles fragiles et les bourgeons tout juste éclos. La nature me chantait sa joie de renaître ! J’étais arrivé la veille. Sitôt débarqué au refuge, j’entamais l’ascension, ce qui, je l’espère, allait me changer les idées ! Mais comment ne pas y penser ? A croire que j’en étais obsédé ! Pour le moment, il s’agissait de se distraire. Je me concentrais donc sur l’étroit chemin. Rien ne valait une semaine de randonnée en moyenne montagne pour se redonner de la suite dans les idées ! Il restait de ci de là quelques plaques de neige pas encore fondue, ce qui me rappelait que la saison n’était pas encore bien entamée. Mais cela n’enlevait rien au charme de l’endroit, bien au contraire !

Je me sentais en paix. Ce n’était pas arrivé depuis longtemps ! La douce rosée matinale s’emparait de mes mollets nus, et produisait une incroyable sensation de fraîcheur. Enivrante sensation que celle de la liberté ! Je marchais doucement, posant un pied après l’autre, sur le sentier incertain et glissant de la pente. Il me restait de longs kilomètres à parcourir, il s’agissait donc de ne pas traîner. D’autant que la nuit tombait tôt en ce début printemps. Certes, ce n’était encore que le tendre matin, mais pour parvenir à la prochaine étape la route était longue. Je décidais donc de hâter le pas.

Plus haut, la fraîcheur me saisissait. Diable, il fallait me recouvrir ! Je cheminais en pleine forêt, des pins imposants me surplombaient, majestueux. Les premières fleurs, toutes peureuses, perçaient timidement d’entre les racines. Au fur et à mesure de ma montée, le sentier prenait un aspect escarpé et tortueux, ce qui était éreintant. Le soleil lui aussi s’invitait, produisant de merveilleux arcs en ciel au milieu des gouttes de rosée. Je m’arrêtais un instant pour contempler le spectacle qui s’offrait à moi. Que la nature était belle ! Dans toute sa splendeur, elle semblait vouloir me faire toucher tous ses mystères, tout ce dont elle était capable.

Mais toujours plus haut il me fallait grimper. Le col devait être franchi pour midi, sinon, je devrais sûrement passer ma soirée à la belle étoile, et cela, je n’y tenais pas vraiment ! La forêt était bientôt vaincue. Ce ne serait certes pas la seule de l’aventure, mais il n’y en aurait pas d’autre aujourd’hui. Elle était tellement belle ! Elle m’envoûtait presque ! Si délicate, si fragile, j’avais envie d’y rester et d’y passer mes jours, mes nuits. Mais non, il y avait ce maudit concours, et celui-là non plus je ne souhaitais le manquer pour rien au monde ! Mon périple continuait donc. Toujours une jambe après l’autre. Nous étions maintenant aux trois quarts de la matinée, le soleil rayonnait, mais les arbres conservaient la fraîcheur au sein de leur ramure. De petits oiseaux voletaient de branches en branches, paresseux. Ils n’avaient aucunes contraintes, eux ! Quel bonheur d’être ici ! Alors que je pourrais être en ville, à penser quoi manger ce soir, ou encore quand faire le plein de la voiture. On ne m’enlèverais pas de l’esprit que la thérapie par la nature était la meilleure ! Et je l’expérimentais pleinement !

Enfin , je continuais à gravir la pente. J’apercevais au loin l’orée de la forêt, mais j’avais appris qu’en montagne, les notions de distance étaient très relatives. J’y serais donc dans un peu moins d’une heure. Là-haut je tirerai mon repas du sac, préalablement préparé le matin avant le départ. Ce serait vraiment frugal, mais juste nécessaire. Alors, le cœur léger, je forçais le pas. Tomber entièrement dans l’effort effacerait mes appréhensions, mes questions, et mes tourments de la basse vie humaine. Mes préoccupations me hantaient tellement, ce concours était présent chaque minute en moi. Allez, un dernier effort, et j’y étais ! La forêt était dépassée ! Et il était temps pour la pause de midi.

Je choisis une pierre, la plus plate et sèche possible, pour poser ma carcasse endolorie par cet intense effort de la matinée. Le soleil était maintenant à son zénith, et faisait briller les rochers de la crête, dépouillée, et pelée. Le paquetage déballé, confortablement installé, je regardais les oiseaux voleter. C’était simple, mais apaisant. Leur envolée gracieuse formait des arabesques dans le ciel pur. Je grignotais un peu. Ce serait dur de tenir l’après-midi, autant se remplir l’estomac ! Je pensais m’assoupir un peu, histoire de me régénérer. Et puis, je n’était pas encore en retard ! Ici, pas besoin de courir, de se presser, de rager et de fulminer. Simplement besoin d’être en accord avec la nature qui me faisait cadeau de sa splendeur ! C’est donc ce que je fis. Je posai le sac dans l’herbe tendre, calai ma nuque dessus, et me laissai aller. Je ne pouvais cependant pas m’empêcher de rester songeur. A propos de ce fameux concours. Le diable l’emporte ! Pourquoi ne pouvait-il pas me laisser en paix, surtout ici ? Allons bon, ma sieste serait gâchée si je ne cessais ces vaines pérégrinations. Peu à peu, je me détendais, la torpeur m’envahissait. Que cette marche m’avait fatigué ! Je méritais ce quart d’heure de repos. Mes pensées devenaient confuses, signe annonciateur d’un sommeil profond. Il s’empara enfin de moi. Repus, je m’y abandonnai.


Dernière édition par le Jeu 29 Mar - 14:37, édité 1 fois
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Elvia
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MessageSujet: Re: Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana]   Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana] Icon_minitimeMar 27 Mar - 23:47

** TEXTE N°2 **



Citation :
« Raaaahhh !!! J’en ai marre !!!! »

Mon livre de Physique traversa ma chambre en vol plané.
C’était une semaine avant le Bac. J’avais révisé comme un fou, et pourtant, je n’avais rien retenu.
M’autorisant une pause, je quittai ma chambre, et ma maison pour me dégourdir les jambes.

Aussitôt, la vie de la cité attaqua tous mes sens en même temps : la vue des immeubles, le bruits des moteurs, la pollution, bref … ce n’était pas vraiment un endroit pour se détendre.
Je me dirigeai alors hors de la ville, essayant de trouver un peu de calme.

La forêt. Le béton avait laissé place à la verdure, les immeubles aux arbres. M’avançant lentement, contemplant les arbres qui bourgeonnaient, écoutant le bruit du vent dans les branches, je fus séduit par le spectacle qui s’étendait devant moi.
Les sapins, recouverts du reste de neige qui était tombée la veille, avaient tout l’air d’être des retardataires de Noël.
A l’intérieur des épais branchages, quelques oiseaux étaient revenus s’installer, les insectes se réveillaient, et s'affairaient à refaire leur tanière.
Devant tout cet étalage de vie, je me senti fier, et souhaitait bien du courage à cette population.

Il était maintenant midi. Le temps palôt du matin avait laissé place à un Soleil magnifique, réchauffant le monde extérieur, glissant sur ma peau avec une tièdeur très agréable. Je décidais alors d'aller m'allonger sous un arbre, pour me reposer de ma ballade assez fatiguante.
Je trouvais un coin d'ombre à côté d'un ruisseau, sous les branches d'un puissant chêne. L'écorce couverte de mousse, le clapotis de l'eau, la petite brise s'engouffrant dans le sous-bois, tout cela me tranquilisa. J'étais apaisé, et de plus, j'étais installé confortablement. Je ne mis pas longtemps avant de m'endormir.
Dans mes rêves, j'avais l'impression d'être en Eden.
Et quand je me réveillais, ce n'était pas très différent. Je cru être encore dans mon songe.

Quatre heures. Je quittait la forêt, avec regret. J'avais l'impression d'avoir toujours vécu lâ-bas.
Mais le paysage que je contemplais maintenant était magnifique. Le petit chemin sur lequel je me trouvais était bordé d'anciennes fleurs d'hiver, et de nouvelles fleurs de printemps. Perce-neige, muguet et autres petites plantes s'alignaient, bercées par le doux vent de Mars. Je m'amusais un instant à les différencier les unes des autres, m'amusant comme un enfant.
Puis je continuai ma route.

Je traversai un patûre. L'herbe était belle et tendre, et les vaches qui viendraient se régaleraient sûrement.
J'otais alors mes baskets pour sentir le contact de cette belle verdure, et marchais un instant, mes pieds disaparaissants dans un océan vert.
Il me faudrait bientôt rentrer. Dommage...

Ma ville était proche. Je retraversai le bois, rempli de sapin. Il se mit alors à neiger.


"Tiens, l'hiver ne veut pas s'en aller..."

Des petits cristaux blancs se déposaient sur les grands conifères, les recouvrant encore une fois. Le sol ne fut bientôt plus qu'un grand tapis blanc, et je m'amusais sous la neige, comme un gamin qui découvre ça pour la première fois.

Regardant derrière moi, je vis mes traces dans la poudreuse, recouvertes petit à petit.
En pensant à ce que j'allais dire pour m'excuser d'être resté si longtemps dehors, je me remémorai mes meilleurs moments.
Ca faisait du bien de rester un peu rêveur...


"Va falloir que j'essaye ça pour le Bac..."


Dernière édition par le Jeu 29 Mar - 14:42, édité 2 fois
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Elvia
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MessageSujet: Re: Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana]   Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana] Icon_minitimeMar 27 Mar - 23:48

** TEXTE N°3 **




Citation :
Assise devant sa tente, une jeune fille contemplait le firmament. Elle se perdait dans des rêves irréels, bien loin du triste monde décadent qu’est la Terre. Elle tentait de retrouver les quelques rares constellations qu’elle connaissait, ce qui se réduisait a un nombre époustouflant de 3.
On était en Mars, le soleil et la chaleur refaisaient leur apparition après un hiver glacial. Dans moins de 3 mois, elle devrait se présenter pour passer son BAC de Français, mais pour le moment, le calme de la campagne le lui avait fait oublier.
Loin des villes et de leurs lumières aveuglantes, la lune et les étoiles imposaient leur règne dans ce petit coin de nulle part. Emma tourna soudain la tête au hululement d’une chouette et vit l’oiseau s’envoler pour une nuit de chasse. Elle admirait cette puissance calme, ces larges ailes qui déplaçait avec grâce un corps certainement lourd.

Bien que le printemps arriva, les nuits étaient encore bien fraîches et elle fut obliger d’enfiler un second pull pour ne pas abandonner la contemplation de la nature libre. S’asseyant contre un arbre, elle leva les yeux vers les volatiles noirs et leur danse folle. Ils allaient, revenaient, sans cesser leurs battements d’ailes frénétiques les entourant de flou. Elle n’y voyait aucun sens, mais leur mouvement incessant la fascinait.
Elle s’endormit, bercée par le bruissement des feuilles et le souffle du vent, oubliant pour quelques jours le vrombissement des moteurs.

Bien plus tard, les rayons du soleil levant se posèrent sur ses paupières et les ouvrirent, encouragés par les pépiements d’oiseaux matinaux. Se redressant, Emma eu le regard attiré par l’image magnifique de l’aurore. De fins nuages roses encadraient le disque brillant dont la lumière rasante frôlait les herbes hautes, semblant leur donner vie. Des formes noires d’oiseaux tournoyaient, dansaient sur le rythme lent des rayons mouvants.
Emma, immobile, contemplait cela sans oser bouger. Lentement, le soleil sortait de ses voilent brumeux, comme intimidé par son rôle de monarque de la Terre. Elle sentait la douce lumière caresser sa peau froide, la remplir de sérénité chaleureuse.

Imperceptiblement, la vie nocturne avait laissée place aux fiers mais discrets habitants du jour. Trop absorbée par le dégradé du ciel, Emma ne vit pas le petit animal pénétré dans sa tente. C’est en voulant prendre les biscuits qui se trouvaient dans son sac qu’elle rencontra une soyeuse fourrure. Elle fit un bond en arrière, et contempla d’un air ébahi l’écureuil coincé dans les lanières se recroqueviller de terreur.
Ses yeux noirs étaient écarquillés, il essayait libérer ses pattes arrière tout en fixant cette drôle de chose qui, il en était sûr, allait le dévorer. Emma tendit doucement les bras et s’accroupit devant lui. Le petit animal tira de plus belle pour tenter de s’écarter mais la jeune fille le tint doucement dans une main tandis qu’elle démêlait les lanières de l’autre. Elle sentait son petit corps chaud trembler contre elle et elle le relâcha. Il s’enfuit en direction des arbres et en moins de deux secondes, il n’était déjà plus qu’une tâche rousse au milieu des feuilles et la tristesse d’effrayer dans le cœur d’Emma.


C’était déjà la fin de l’après midi. La journée d’Emma s’était résumée à la contemplation cette fois-ci lumineuse des collines, plaines et forêts alentours, qu’elle avait immortalisées sur de nombreuses feuilles grâce à son art du dessin.
Elle s’était promenée dans la forêt, au milieu d’arbres centenaires ou jeunes, mais tout juste naissants, après la petite mort qu’est l’hiver. Leur écorce d’un marron foncé et blessée par endroit, marque d’un ancien passage de l’homme, était clairsemée dans les hauteurs du vert tendre des feuilles et des bourgeons, des fruits à venir.
Emma était immobile depuis une bonne heure quand elle vit trois jeunes biches s’arrêter dans une clairière à proximité. Assise, un crayon à la main, elle traçait des courbes sur sa feuille qui donneraient naissance à une forêt magique, celle dans laquelle elle se trouvait, transformée par ses sensations en un lieu de recueillement. Profitant d’un buisson qui la dissimulait, elle s’abandonna au spectacle des trois mammifères.
Elles attrapaient ici et là quelques feuilles nouvelles tout juste éclosent, des bourgeons verts, débarrassant leurs protecteurs du surpoids qu’ils auraient eu à subir à l’heure de l’éclosion. Ceux-ci les remerciaient en leur offrant un abri, en se serrant pour les cacher aux prédateurs.

Emma se leva doucement. En trois bonds, les biches avaient fuit cette intrusion dans leur maison. La jeune fille, toute a ses pensées, retourna à sa tente. Toutes ces choses l’inspiraient, lui donnaient envie de rester éternellement, de devenir l’un de ces êtres sans souci. Elle devait rentrer. Le sac sur l’épaule, elle s’en retourna avec un pincement de cœur vers la modernité et le luxe. Elle retournait vers le confort et la pollution, quittant la simplicité pure. Elle savait qu’elle reviendrait, si les hommes laissait ce petit paradis en paix
.


Dernière édition par le Jeu 29 Mar - 14:43, édité 1 fois
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Elvia
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MessageSujet: Re: Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana]   Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana] Icon_minitimeMar 27 Mar - 23:50

** TEXTE N°4 **



Citation :
Clac…



Un son morose de plus… l’agitation qui régnait au dehors et autour se mêla bientôt à tous ces petits bruits distincts entrainant la chute d’une avalanche de bouquins. Cela se suivit rapidement d’une forte exclamation et d’une colère étouffée.



« Non mais ce n’est pas vrai !!! Ils ne peuvent pas se la fermer…j’en ai marre !! »



La voix d’un jeune homme grand et mince avait fait naître un faible silence dans la salle. Plusieurs regards s’étaient figés puis bientôt, il fallait le prévoir dans une tel espace, quelques ricanements et voix s’élevèrent …



« Ho!! C’est a qui qu’tu parles toi ? »



Voila comme d’habitude quelqu’un s’était levé et avait entrainé un silence encore plus imposant que celui précédemment fait. Bousculant les chaises de bois lui barrant le passage, le garçon s’avança vers le jeune homme mince qui était resté assis à sa place. Un air menaçant sur son visage ne présageait rien de bon et même plutôt ce qui aurait dut normalement se passait. C’était courant ici…et surtout sur les élèves comme Louis.



Louis était un jeune homme de dernière année au lycée, dans une section qui valait une certaine réputation. Sa classe très pointilleuse et très élevée par rapport a la moyenne était l’objet de moqueries par la plus part des gens qui se disaient, normaux. Pour des raisons purement mauvaises, Louis était l’un des plus embêté de tout l’établissement. Son prénom, sa coupe de cheveux, sa tendance a mal se vêtir puis bien entendu son intelligence étaient les choses qui revenaient sans cesse.



Aujourd’hui quelque chose de nouveau arriva, je pus évitée la bagarre en intervenant. Etant de sa classe je pris pour prétexte que la conseillère d’éducation avait besoin de lui. L’amenant rapidement dans la cour, je lui tenais la main et il se laissa emporter sans rien dire. S’arrêtant à un endroit éloigné des bâtiments du lycée, Louis me lâcha et me lança un regard interrogateur.



Pourquoi m’as-tu emmené ici c’est quoi cette histoire ?

Et bien… si tu faisais un peu plus attention à ce qui t’entoure tu aurais put voir que je viens de t’éviter de gros ennuis.

M’oui… merci de toute manière un être comme lui ne peux pas comprendre.

Comprendre quoi ? vu comment tu as crié je t’ai entendu depuis le couloir des salles de permanences moi aussi j’aurais réagis. Mais pas comme lui certes…

Pourquoi as-tu fais cela ?

Et bien déjà pour pas à avoir à assister a une bagarre mais aussi parce que je te voie depuis longtemps maintenant.

Et ?

Et… je voulais te parler de quelques choses d’important dans la vie…

Me parler de…tu as reçu les corrections du Bac blanc ???



Le visage du garçon s’était éclaircit tirant un peu les très secs de son visage bord de fatigue. Une sorte d’illumination plutôt positive pouvait se ressentir. Je lui jeta un regard étonné et fit la grimace.


Tu ne penses donc qu’aux cours ?

Et bien…je ne vois pas de quoi tu pourrais me parler d’autres ?

Alala… c’est gentil çà ! Je suis venu…t’aider un peu. Tu ne fias que penser aux devoirs ces dingues…viens…



Avant même qu’il puisse répondre Louis se sentit transporter par le bras. Je l’avais agrippé et marchait à vive allure vers le fond de la cour. Le garçon n’osait pas vraiment se débattre et demander ce que je lui préparais, c’était un sentiment étrange que de se sentir au coté d’une fille. Il s’aperçut qu’il n’avait jamais vraiment côtoyé le sexe opposé. Au bout de la cour, nous étions déjà sortit du macadam pour marcher sur une herbe finement taillé. L’hiver était fini et la douceur du printemps envahissait déjà la région.



Quelques arbres faisaient naitre de grandes ombres sur le sol vert. Une butte s’élevait comme pour bloquer l’accès a la grille de sortie. Louis sortit de ses réflexions et s’arrêta brusquement.




Mais qu’est ce que l’on fait là ?

Tu verras… on va sortir un peu en cachette…

QUOI ?? mais...non, je ne veux pas venir j’ai d’autres choses à….

Suis-moi je dois vraiment te montrer quelques choses, il faut que tu te calmes un peu.

Je n’aurais jamais cru cela de toi ! tu sembles si intelligente et tu voudrais qu’on parte en douce du Lycée ?!

Euh…oui c’est ca. Merci du compliment mais il faut vraiment que je te montre, tant à besoin.

Je n’ai pas finis mes révisions, ça…ça ne peut pas attendre ? Je ne peux pas…te suivre.

Ne sois pas si timide, tu es venu jusque là avec moi c’est déjà bien…continuons.



Le jeune garçon posa une main sur son ventre, on pouvait se douter qu’il n’avait jamais transgressé la règle. Une sorte de boule serrait son estomac mais ne sachant pas pourquoi il se prêta à la demande et escalada tant bien que mal les grilles. J’étais déjà passée et me tapotait les mains. Je lui fis un grand sourire lorsqu’il me rejoignit de l’autre coté.



Il semblait complètement perdu, comme ci il se trouvait dans un endroit inconnu, il regardait derrière lui comme ci il ne pourrait pas revenir dans les même conditions. C'est-à-dire, discrètement et rapidement…



Il me suivit l’emmenant dans les petits bois bourgeonnant prés de la salle de sport. Louis ne se sentait pas vraiment bien, il ne comprenait pas ce qu’il faisait là et n’arrêtait pas de se retourner. Tout à coup alors qu’il avait la tête sur ses pas il me bouscula car je m’étais enfin stoppée. Je ne répliquais pas d’un geste ou d’une parole…je ne disais plus rien et restais figée à regarder devant moi. Louis s’excusant tourna lentement la tête vers l’objet d’attention qui avait suscité mon admiration.



Un arbre…un grand arbre se tenait à l’écart des autres majestueux, semblant immense car il les dominait, il recouvrait le ciel d’une manière éblouissante. Les rayons filtrés par ses feuilles parsemés le sol d’une nuance d’ombre et de lumière et les faisceaux a travers les branches brillaient de manière étrange...on aurait dit que des étoiles s’étaient posées sur sa voute verte. Voila ce que je voyais…il était difficile d’exprimer quelques choses devant ce havre paisible. Voila ce que je voulais lui montrais…pourquoi ? C’est ce qu’il hésita à dire lorsqu’au bout de quelques minutes je ne disais toujours rien.



« Je voudrais que tu respires un peu… laisse toi envahir par la nature ne trouves-tu pas cet arbre magnifique ? Ecoute ces lieux et délivre ton regard a tout ce qui nous entoure maintenant. »



Louis ne comprenait pas, cela se voyait. Je ne disais que ce qu’il devait entendre et pourtant ses yeux le trahissait, toujours une sensation de peur. Toujours ses pensées étaient tournées vers les rotondes de bétons des permanences et ce qu’on dirait si on ne le voyait pas travailler.



« Lâches tout…tu es trop obsédé par ton travail, par l’envie de réussir, par l’envie de te surpasser ou même de surpasser les autres. »



A ces mots je vis comme une teinte prendre enfin la place du blanc de ses joues. Ce n’était pas la honte ou plutôt un mélange de sentiments fasse à la situation. Mais je pus sentir enfin air plus positif de sa part...Il s’étala sur le sol et sanglota silencieusement. Le fait d’être là entouré par toute cette beauté et de me voir correspondre autant avec le fit frémir. Je m’étais allongée prés de lui dans l’obscurité faible de notre arbre. Le ciel était bleu quelques nuages traversaient notre champ de vision sans qu’on ne les suit…le temps semblait s’arrêter et ce qu’il éprouvait a cet instant était un soulagement intense. Il savait maintenant que je ressentais la même chose à chaque fois que je mettais les pieds ici. Il pouvait entendre mon souffle délicat, je pouvais entendre son cœur battre doucement. Le calme des lieux l’avait apaisé tout comme moi et maintenant ce que nous ressentions étaient totalement mêlé, je lui avais fait partager la sensation de se sentir vivre même avec tout ce qui pouvait nous persécuter dans la réalité. Tout ce qui n’avait pas put découvrir a cause de son éternel occupation venait de se livrer sous ses yeux. Le vent frais de l’hiver ressèment partit balaye nos corps étendue sous la douceur du printemps. Le lit de pétales roses sur lequel nous sommes couchés se soulève par le balancement de l’air. Ce moment restera gravé car il n’est pas éternel… il restera gravé car j’ai enfin réussie à délivrer un être comme je me suis délivrée…



Il était amoureux de moi c’est ce qui l’avait amené à me suivre…ce qui l’a amené à rester je l’assure maintenant n’est pas ma simple présence
.


Dernière édition par le Jeu 29 Mar - 14:45, édité 1 fois
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Elvia
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MessageSujet: Re: Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana]   Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana] Icon_minitimeMar 27 Mar - 23:52

** TEXTE N°5 **



Citation :
La valse des saisons



L'hiver s'en va, le printemps s'en vient. Ma petite soeur m'a dit hier qu'elle en avait la nostalgie. Ridicule, bien sûr. Tout ça pourquoi ? Parce que les vacances d'hiver lui ont plu, tout bêtement. Et voilà qu'elle a la nostalgie de la neige qui s'en va. Oui, ridicule, decidement. Resurgence du passé, de ces choses qu'on laisse nous torturer. Mais ainsi est fait l'homme, avec cette propension si particulière à la nostalgie. J'en ai même croisés certains qui n'étaient que nostalgie, sous le fantôme des apparences. On l'a inventée et réinventée partout. Nostalgie de sa jeunesse, nostalgie des morts, nostalgie du passé, nostalgie du bébé qui a grandi trop vite, nostalgie des années 60, nostalgie des années 30, Ost-algie*, nostalgie de l'antiquité, et j'en passe. Ne manquent à l'appel que Neandertal et Cro-Magnon, et encore...

L'hiver s'en va, le printemps s'en vient. Pourquoi le regretter, n'est-ce pas le cycle des saisons ? Pourquoi le regretter ? C'est beau le printemps, le vrai printemps, là où on lui a laissé la place pour s'exprimer. Après tout, peut-être certains ne l'ont-il jamas vraiment vu, comme ceux qui n'aiment pas l'hiver n'ont jamais vraiment vu la neige. Point culminant de la neutralité que celui qui se contente d'observer et de vivre cette nature en tout temps présente, en tout temps étonnante.

L'hiver s'en va, le printemps s'en vient, le concours arrive. Comme à chaque fois, tout est paisible, jusqu'au moment où la chaleur renaissante vous fait regarder un calendrier. - 72 jours, oui j'ai bien compté. Plus grand chose au final. Ridiculement peu pour sanctionner la vie passée et le futur d'un homme, n'est-ce pas ? Mais tant de choses me parraissent désormais ridicule, sur ce chemin mi-ombre mi-lumière qui serpente sous les arbres. Et oui, mi-ombre. Les premières feuilles ont pointé leurs nervures, se répandant sur les branche comme les confettis tombent sur le sol les jours de carnaval. Chose toute simple, mais si emmerveillante quand on s'y immerge. En quelques semaines, dans un grand feu d'artifice vert, tout retrouvera sa splendeur, après les rudes mois d'hiver. Cet arbre était encore dénudé il y a deux jours.

L'hiver s'en va, le printemps s'en vient, et le temps passe. J'ai cru naïvement qu'à la vitesse où tout repousse, je pourrais suivre la croissance de la future feuille qui se dessinait sur la branche basse, assis tranquillement sur un petit rocher, sous un rayon de soleil. Voilà deux heures que je suis là, et rien. A croire qu'elle fait exprès de se soustraire à la vue des humains. Je me lève pour continuer mon chemin. Derechef, l'homme a perdu le combat de la patience.

L'hiver s'en va, le printemps s'en vient, et je me sens calme. Cette période si particulière est vraiment magique. Pourquoi ? Je ne saurais le dire, ou le décrire. La vie repointe tout juste son museau, le verre n'est qu'à moitié plein, rien n'est encore aussi tappe-à-l'oeil qu'il ne le sera en été. Et pourtant... Il y a cette liberté. Ce bonheur. Cette présence qui soudain soulage, fait oublier jusqu'au poid de sa propre existence, transporte dans les arcanes du rêve. Et de s'extasier sur la fourmi qui court sur le sol, de s'emmerveiller en voyant le mille-patte accroché au bout d'une feuille, qui jamais ne s'emmêle les pinceaux. En temps normal, je l'aurais arrachée pour pouvoir observer l'animal, mais c'est le début du printemps, ces jours où la verdure est tellement précieuse. Alors je me contente d'aider du bout du doigt la bête à remonter. Un dernier souffle et je reprends mon chemin.

L'hiver s'en va, le printemps s'en vient, un oiseau vole un peu plus loin. Lentement, les mouvements un peu bancals. La migration l'aura fatigué, sans doute. Il a raison de souffler un peu... Bientôt il y aura les premiers moustiques à chasser, la femelle à trouver, les bébés à nourrir. Les aller-retour incessants. Mon pied s'enfonce un peu plus que je ne l'avais prévu, léger desequilibre bien vite rattrapé. Le sol est meuble, gorgé des eaux de l'hiver. La sécheresse n'est pas pour tout de suite. J'ai dû remuer la terre, voilà qu'en enlevant mon pied je distingue une petit tache rose qui s'empresse de replonger. L'attraper avant qu'il ne se soit totalement enterré, et tirer un peu pour le dégager. Je regarde quelques instant le petit vers de terre dont je tiens la queue entre les doigts se tortiller dans le vide. Un créature qui n'est pas faite pour vivre au jour. Un petit chef-d'oeuvre de la nature en lui-même, pourtant. Je le relâche avant que mes pensées ne me ramènent trop à mon cours de zoologie, et le laisse se mettre à l'abri de la lumière, à quelques centimètres de brins d'herbes qui se battent pour revoir la lumière. Curieux contraste.

L'hiver s'en va, le printemps s'en vient, et le soleil décline à l'horizon. Il est temps de rentrer. Dommage, j'aurais voulu voir un ecureuil. Mais ce n'est pas facile, il sait se faire rare et discret le bougre. Laura en a vu un, hier. Peut-être que l'un explique l'autre. Peu importe. Voilà un nouveau croisement, et je m'arrête quelques instants. Encore un. Pourquoi la vie contient-elle tant de carrefours ? Le choix se fait presque à ma place, et je tourne à gauche. C'est le chemin le plus direct pour rentrer. Et de retrouver la corrida de la vie humaine, mes classeurs et mes feuilles de papier.
Mais je ne regrette rien, même pas cette promenade. Et après tout, j'ai encore quelques centaines de mètres pour en profiter...



*Ost-algie : néologisme allemand créé pour qualifier la nostalgie de l'époque de la DDR (RDA en français), sentiment certes minoritaire bien réelle en Allemagne de l'est essentielleme


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MessageSujet: Re: Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana]   Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana] Icon_minitimeMar 27 Mar - 23:53

** TEXTE N°6 **



Citation :
Le garçon marche d’un pas distrait vers la forêt car il cherche de l’inspiration pour son examen à l’Académie, d’un pas lent, il va à la rencontre d’une beauté magnifique. Les rayons du soleil tardent à éclairer ce paysage. Les arbres d’une écorce tenace se montrent grands, pleins de sagesse mais aussi plein d’histoire. Si seulement, on pouvait lire la mémoire de la terre, elle qui sait tant d’histoires…



De l'eau couvre le sol comme une nappe fine, protectrice pour la nuit. Des petits mulots en attrapent de petites gouttes pour se nettoyer tandis que la bulle protectrice se fait percée par le museau timide des fleurs qui dans leurs pétales, se préparent à apparaître. Pour montrer les plus belles beautés. La nature est merveilleuse mais on ne prend pas assez le temps de l’admirer, elle cache les plus beaux endroits, les plus bonnes senteurs, les couleurs les plus admirables. Mais elle est patiente et lente, c’est peut-être pour ça que les humains ne sont pas assez patients pour attendre que la nature se révèle vraiment… Chaque jour les petites fibres formant les feuilles de ces fleurs poussent et se raffermies. Le vent les berce tout doucement, puis il s’amplifie, les pétales s’apprêtent à s’ouvrir d’une minute à l’autre et c’est la parade des fleurs, elles se balancent de partout, c’est un mélange de couleur qui se transforme en tourbillon. De rouge à bleu, puis à jaune, tout ça mélanger à l’éclat brillant du soleil. Ses yeux roulent tellement dans ses orbites qu’il tombe sur les fesses, alors il prend petit à petit conscience qu’il est en train d’assister à un spectacle superbe qu’est le matin dans la forêt…



Puis, pendant que ses yeux observent les couleurs qui se succèdent, les fleurs qui s’ouvrent de plus en plus, les feuilles multicolores des arbres s’agitent et tombent pour quelques-unes. Et c’est à ce moment que son odorat frétille, s’affole suivi d’une drôle d’impression qui se crée alors au nez, et c’est à ce moment qu’il respire… Oui, c’est le parfum environnant de la forêt qui s’offre à lui, ayant l’impression d’être dans une autre dimension, c’est les parfums qui s’envolent dans l’air et qui crée une ambiance extraordinaire ! La lavande dégage son parfum odorant qui est suivi de celui de la marguerite puis c’est le tour des tulipes qui s’ouvrant, inventent une ambiance odorante. Les autres fleurs dégagent leurs parfums à leurs tours telles que les roses et les pissenlits, L’étudiant respire un grand coup et sent tout ces parfums qui se superposent en même temps, l’odeur de tout l’ensemble de cette atmosphère l’emporte, l’envole, le projette et manque de trébucher tant que sa tête tourne. Tout cela crée une odeur magique dont il ne connaissait pas encore l’existence, toutes ces couleurs et ces parfums alors lui apprennent à les connaître, alors ils se mettent à le caresser, l’enchanter… Comme une chanson qui endort les serpents, ils l’endorment et alors son corps vacille tout doucement et se fait emporter par cet univers magique… Il s’écroule sur le sol mou, fait de mousse, et de feuilles aux couleurs multiples… et un son lui parvient aux oreilles. Alors il écoute : la tête encore pleines de couleurs et d’odeurs exquises, le garçon n’entend qu’un infime petit son, mais il est doux, et il s’amplifie… Il devient de plus en plus fort, et il l’entend nettement à présent, après des efforts de concentration, tout devient clair. Le chant du criquet criquete, ce chant qui fait tant rêver les femelles, ils seraient prêt à tout pour un baisé volé. Puis les autres animaux de la forêt se mettent aux chants accompagnant les insectes. Les yeux clos, le jeune homme les entrouvrent tout doucement et les oiseaux ont commencé leur concert majestueux venant s’ajouter à celui des criquets. Comme s’ils cherchaient tous à l’impressionner…



Le rouge-gorge fait le rôle du chanteur, accompagné des autres, formant un cœur mélodieux avec les mésanges. Les corbeaux avec leurs voix graves ressemblent aux basses et percussions avec leurs croassements réguliers. Ecoutant tout cette musique d’une telle beauté, le jeune homme qui était venu chercher inspiration est émerveillé… La nature s’est maintenant complètement épanouie, et le spectacle qui s’offre à lui est magnifique. Alors il commence à se relever, tout doucement, puis il commence à s’en aller car il vient de se rendre compte que cela fait bientôt quatre heures qu’il est ici.



Le soleil est haut maintenant, les fleurs se montrent de toute leur splendeur, les parfums ont créé une atmosphère si douce et vivifiante qu’elle n’est comparable à aucun n’autre parfum. Sortant lentement de la forêt, il sait qu’il va réussir son examen car il a appris beaucoup de choses ce matin. Dans la plaine, un vol d’oiseaux s’éleva dans le ciel, les hirondelles s’envolent à présent, mais il leur trouve un aspect différent cette fois. Le nuage de plumes blanches fait un petit défilé que l’étudiant de l’Académie interprète pour un au revoir…



Parcourant le ciel bleu azur des yeux, le jeune homme s’engouffre dans les couloirs tranquilles de l’Académie pour accomplir son examen
.


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MessageSujet: Re: Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana]   Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana] Icon_minitimeMar 27 Mar - 23:55

** TEXTE N°7 **



Citation :
La tasse se brisa avec fracas sur le parquet de bois, projetant ses fragments de porcelaine tout le long du salon. Le thé s’étendait petit à petit sur le sol, formant une flaque qui grandissait à vue d’œil. Je soufflai un grand coup. Ma main tremblotait encore, sensibilisée par la chute incongrue du récipient, et du bruit du choc sur le sol. Rien n’allait plus. Je n’étais même plus capable de prendre cette fichue tasse en main, comme je n’étais capable de garder le contrôle de moi-même. Le stress ? Disons cela oui. Cela me montrerait alors sous un visage commun à tous, qu’au plus profond de moi, je suis un être humain comme tout le monde. L’examen qui se profile petit à petit me rendrait nerveux, ce qui expliquerait que je ne suis plus moi-même et que je suis incapable de me servir un thé sans le ramasser quelques secondes plus tard sur le parquet de ma maison de campagne.

Je disposai une serpillière sur la flaque tiède et sorti dans la cour. L’air était frais, mais agréable. L’hiver s’amenuisait progressivement en ce mois de mars, bien que des sursauts de fraîche température laissait planer le doute sur la saison actuelle. Dans tous les cas, en ce jour, le printemps semblait gagner du terrain, amenant avec lui ses douces brises et son soleil irradiant les plaines de la Normandie. Bientôt, je verrai les cerisiers de mon jardin reprendre de belles couleurs, et fleurir en vue de fournir leurs petits fruits rouges aux enfants durant la période estivale. La nature revivait, reprenait son cycle pour une nouvelle année, prête à s’épanouir pour le plus grand bonheur de ses adorateurs.

Elle revivait, tandis que je mourrais à petit feu. Mais bientôt tout changera. Bientôt, j’aurai cette raison de vivre qui me fait tant défaut depuis cette nuit là. Depuis…

Je l’entends encore, sa douce voix envahir mon esprit.


"Cette étoile qui clignote sur l’horizon, c’est Vénus, déesse de l’amour. Elle veille sur nous. "

Oui, elle veillait sur nous, alors que moi je n’ai pas pu veiller sur toi. Je croyais que rien ne pouvait nous séparer, que notre amour était si fort qu’aucune étoile ne pouvait y changer quelque chose. Quelle cupidité !

"Tu es prédestiné à de grandes choses mon ange. En te rencontrant et en m’ouvrant ton cœur, tu m’as offert la chance de pouvoir suivre ta route. "

Oui, mais à quel prix ? Bien sûr personne n’aurait pu prévoir ce qui s’est passé. Personne ne le pourrait.

Je posai mes yeux sur le gazon qui s'étendait jusqu'au bout du jardin. L'herbe était fraîche, verte comme ses yeux… Au fond, les cerisiers et les pêchers se dressaient majestueusement, les branches battant au vent, agitant les feuilles qui commençaient à s'y former, comme un signe précurseur d'espoir et de renaissance. Saurait-il être comme ces arbres? Saurait-il revivre?

Un petit clapotis se fit entendre. Un petit ruisseau contournait le jardin, courant d'eau qui plongeait un peu plus loin dans l'Eure. Je me rapprochai. Des petits poissons nageaient avec frénésie entre les roches, parcourant le ruisseau sans but, si ce n'est de survivre. Survivre…

Les larmes montèrent à mes yeux pour redescendre le long de mes joues. Cette vue si belle, si magnifique, comparée au quotidien urbain de la capitale, prit possession de mon corps, tandis que les souvenirs qu'elle regorgeait serraient mon âme entre deux étaux. Dans ce jardin… Ici… Elle…

Cet examen, je devais le réussir ! Inspecteur de police, voilà qui était devenue mon unique raison de vivre, puisque je vivais encore. Voleurs, mécréants, terroristes, trafiquants, je les traquerai tous ! Meurtriers… Meurtrier… Je le tuerai…

Je la vois encore, son corps étendu dans l'herbe, dans cette herbe là, ses gémissements étouffés par le vent frappant les arbres avec force et folie. Le sang suintait sur son torse, traversant son chemisier. Ses yeux embués de larmes me fixaient, dardant sur moi un dernier regard plein d'amour et de tristesse.


"Je t'aime. Je t'ai toujours aimé", semblaient-ils dire.

"Je te vengerai", voulu-je lui répondre. Mais c'était trop tard. Sa tête restait dans mes mains tandis que son regard se fit vague et inerte. Elle n'était plus. Avec sa mort, c'était la lumière qui avait quitté mon obscurité.

Le soleil se coucha sur la cime des arbres de la forêt avoisinante, projetant ainsi des rayons nacrés de rouge et d'ocre sur le ciment de la terrasse. La paix m'envahit. Pour la première fois depuis l'année dernière, depuis ce moment là, je me sentais serein. Bientôt tout sera fini. Cet examen n'est que la première étape. Une étape qu'il fallait passer. Après… Le reste suivra, comme je l'ai déjà prévu.

Un air frais me fit frissonner. L'hiver, bien que dans sa fin, persista à planer au dessus de nous. Je rentrai à l'intérieur de la maison. Cette maison de campagne léguée par mes parents, n'était faite que de bois, dans la pure tradition normande. Plantée au milieu des arbres et de l'Eure, elle était un havre de paix et de tranquillité pour tout citadins en manque de calme. Aujourd'hui était la dernière fois que je venais dans ce lieu si plein de souvenirs, si plein de tristesse et de remords. La cheminée ne flambera plus, le thé ne souillera plus le parquet, les bougies ne crépiteront plus.

Comme Susan, elle ne vivra plus
.


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Elvia
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MessageSujet: Re: Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana]   Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana] Icon_minitimeMar 27 Mar - 23:56

** TEXTE N°8 **



Citation :
Violaine n’en pouvait plus.

Voilà deux mois qu’elle se consacrait à l’écriture de sa thèse. Deux mois passés devant l’écran de son ordinateur à écrire des centaines de pages, à relire des centaines d’articles pour maîtriser toutes les facettes de son sujet. Ce pavé relatant plus de trois ans de sa vie était maintenant entre les mains du jury. Sa présentation était prête. Le grand jour était pour dans une semaine. Dans une semaine, si tout se passait pour le mieux, on pourrait l’appeler Docteur. En attendant, elle était continuellement fatiguée, de grandes cernes violettes noyaient ses yeux bleu son teint déjà pâle était affolant de blancheur et elle était tout le temps d’humeur maussade, ne daignant sourire que de rares fois alors qu’autrement elle aurait ri pendant des heures.

Elle avait bien mérité une petite pause. Aussi, décida-t-elle en se levant, aujourd’hui elle irait prendre l’air. Et demain elle irait faire les magasins. Voilà qui lui changerait les idées et lui ferait le plus grand bien.

Elle prit un petit déjeuner copieux, silencieusement, Simon dormait encore. Elle se demanda un instant si elle n’allait pas le réveiller pour qu’il l’accompagne dans sa balade mais renonça bien vite : il n’aimait pas particulièrement ça et elle voulait en profiter, donc… non !

Sa douche fut rapide et revigorante. Elle enfila ensuite un jogging et une polaire, en ce mois de mars les journées étaient encore fraîches, surtout en montagne. Une fois prête, elle entra doucement dans la chambre et déposa délicatement un baiser dans le cou de son mari qui se retourna en soupirant et la regarda de ses yeux chocolat tout ensommeillés.


-Bonjour mon cœur, bien dormi ?, murmura la jeune femme.

-Oui et toi ma chérie, lui répondit Simon en baillant.

-Très bien. Je vais aller marcher un peu, je rentrerais dans l’après-midi, d’accord ? A ce soir ?

-A ce soir, je t’aime.

Violaine l’embrassa et se rendit dans l’entrée pour y mettre ses chaussures de marche et son blouson. Le chat sauta du lit, fila à sa poursuite et se posta devant la porte en miaulant.

-Non Moune, tu ne sors pas et tu le sais.

Elle caressa le chat, prit les clés de la voiture, de l’argent et son portable et sortit de l’appartement, laissant le chat désespéré aller se venger sur les pieds de Simon comme tous les matins.

Il n’était pas tard, environ 9h, et le soleil brillait au milieu d’un ciel bleu immaculé. Le fond de l’air était frais mais la journée serait agréable sans aucun doute. La jeune femme sourit et monta en voiture. Il lui faudra environ 1h pour arriver à destination, un petit village perdu du Puy-de-Dôme, départ de quelques sentiers de randonnée. Sur place elle trouva une boulangerie où elle acheta de quoi manger et boire pour le midi, on voyait bien qu’ils avaient l’habitude des randonneurs. Elle rangea le tout dans un sac à dos léger et partit d’un bon pas, inspirant goulûment l’air pur.

La journée était vraiment magnifique. L’air frais lui emplissait les poumons, les nettoyant ainsi que son esprit embrouillé par les lignes lues et relues. Les oiseaux chantaient rappelant l’arrivée imminente du printemps. La nature était en fête.

Violaine faisait sa randonnée autour de l’un des nombreux volcans de la région, profitant pleinement du paysage qui s’offrait à elle : les courbes douces des Puy, la silhouette plus imposante du Puy-de-Dôme surmonté de son horrible antenne. Par-ci par-là une touche de blanc apparaissait, la neige n’avait pas totalement disparue.

La pente du sentier n’était pas très forte mais Violaine n’était pas sortie depuis longtemps, et le soleil commençait à se faire sentir, faisant transpirer la jeune femme qui enleva son manteau et l’attacha à ses hanches. Elle ne pensait à rien, se concentrant sur sa respiration et sur tout ce qui se passait autour d’elle : les écureuils qui couraient le long des tronc d’arbre, les oiseaux qui chantaient. Elle vit même un lapin détaler devant elle, ce qui la fit sursauter puis éclater de rire. Elle se sentait légère et joyeuse, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps, trop occupée par sa rédaction. Elle chassa bien vite cette réminiscence de son travail de son esprit et continua son ascension.

Au bout d’une heure et demie de marche, elle arriva au point culminant de son parcours. La vue était dégagée et elle se trouva un rocher chauffé par le soleil où elle s’installa pour déjeuner et se reposer, offrant son visage aux rayons du soleil. Elle resta là un moment, se laissant envahir par le clame régnant. Pas un bruit si ce n’étaient ceux de la nature qui renaissait. La jeune femme se sentait lavée, lasse et revigorée en même temps. Son esprit s’envolait sur les trilles des oiseaux pendant que son corps s’enfonçait dans la chaleur de la roche.

Elle s’endormit. Oh, pas longtemps, juste le temps que la nature finisse son travail de régénération. A son réveil, peut être cinq ou dix minutes après, elle se sentait bien, tout simplement. Prête à rentrer et à câliner son homme, qui serait certainement ravi de la voir ainsi, les joues rosies par le soleil, ses yeux pétillant de joie.

Elle repartit donc sur le sentier pour terminer la boucle, souriant à tout autour d’elle, joyeuse.
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Ominoe Gondana
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Ominoe Gondana


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MessageSujet: Re: Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana]   Second concours [Gagnants : Táranis Linwëlin-Ominoe Gondana] Icon_minitimeVen 13 Avr - 18:09

Le concours est fini, lien du vote ICI

Et la parole à notre bien-aimée doyenne pour l'annonçe des résultats !


Citation :

Le suspense était à son comble quand Elvia, élégamment vêtue apporta l'enveloppe qui contenait les noms des gagnants. Avant de le dévoiler, elle entame un petit discours :

Merci à tous les participants de s'être prêtés au jeu du concours et merci aussi à tous ceux qui ont voté. Nous espérons tout de même que lors de la prochaine édition, les spectateurs seront plus nombreux, ne serait-ce que pour honorer le travail des participants.

Elvia sourit en secouant l'enveloppe devant l'assemblée.

Nous avons deux gagnants ex-aequo cette fois, les voici :

Les deux lauréats du concours sont Táranis Linwëlin et Ominoe Gondana . Félicitations!!


Ils mènent tous deux la compétition avec 58 points!
S'en suivent :

Niro Okami avec 54 points
Erian avec 40 points
Arckange avec 38 points



Elvia alla ensuite féliciter chacun des participants notamment avant d'accrocher la liste des textes et des membres correspondants.


Citation :
Texte 1 : Arckange
Texte 2 : Erian
Texte 3 : Táranis Linwëlin
Texte 4 : Essen ciel
Texte 5 : Ominoe Gondana
Texte 6 : Niro Okami
Texte 7 : Moustik
Texte 8 : Grendelor
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