Eliador Elève.
Nombre de messages : 33 Age : 34 Animal représentatif : Un Cheval Gris Passion : La belle plume, l'équitation et les chevaux, et l'Aïkido ou Date d'inscription : 03/10/2007
| Sujet: [Fantastique]Un monde lointain Mer 3 Oct - 21:33 | |
| [HRP] Introduction
Voici donc mon deuxième message sur le forum, et le premier RP que je publierais ici. C'est loin d'être mon seul, je suis aussi connu dans le monde d'Ogame sous le nom de Valombre, et certains ont peut-être déjà lus quelques uns de mes écrits. Toutefois, on n'a jamais fini de s'améliorer, et c'est une des nombreuses raisons pour lesquelles je suis venu ici : m'enrichir auprès des personnes exceptionnelles qui parcourent les pages de ce forum, faire partager ma très faible expérience, et recevoir les conseils des bien plus instruits que moi. C'est ainsi avec modestie que je vous présente les Récits des Terres d'Astiorna. Quelques précisions avant de commencer, il m'arrive d'écrire un peu vite et de laisser passer une ou deux erreurs par-ci par-là, je m'en excuse par avance et serais ravi qu'on me les signale. J'écrierais l'histoire par bouts, surement Chapitre par chapitre. Les commentaires entre chaque message sont bien évidemment les bienvenus. Il arrive aussi que j'emprunte des noms de mes lectures passées, parce-que je les aime, mais aussi, et j'admet ce tort, parce-que j'ai une imagination assez faible pour les pseudonymes. Là encore, je m'en excuse platement et m'efforçerais de rectifier tout ce qui pourrait embêter l'un ou l'autre de mes lecteurs et critiques, si un nom vous gêne, n'hésitez pas à me le faire remarquer je le modifierais. Enfin, j'ai un fil conducteur qui se dessine dans ma tête, toutefois j'invente au fur et à mesure, sans véritable plan. Normalement, il ne devrait y avoir aucune incohérence, toutefois celà peut arriver, là par contre je vous demande humblement de mes les signaler que je puisse les corriger, si tel malheur devait se produire Et maintenant, place au récit... Partons pour un endroit inconnu. Un endroit perdu, issu d'une imagination unique. Une terre étrange, peuplée d'êtres extraordinaires, de créatures majestueuses. Une terre qui, je l'espère, vous fera rêver... [/HRP] Prologue
Un homme dans la fleur de l'âge se tenait debout, penché au-dessus d'une vieille table en chêne. Revêtu d'une fine côte de mailles, arborant un tabard blanc inscrit d'une étoile argentée à huit branches, il étudiait une carte de la région. L'Hiver était une saison difficile pour les habitants du Fort Ganaro. Il gardait l'unique point de passage des Monts Talaven, une barrière naturelle marquant la frontière nord du Royaume d'Astiorna, infranchissable en dehors de la route que gardait le Fort. Une localisation stratégique, qu'il était donc impossible d'abandonner. Cependant, chaque fin d'année, après que les dernières feuilles se soient envolées des arbres, ne laissant que de sinistres sculptures d'écorce et de bois, ce chemin se couvrait de neige. En certains passages étroits, il en tombait plusieurs dizaines de mètres, rendant le passage des caravanes d'approvisionnement impossible. Et dégager un chemin alternatif était souvent irréalisable, ou tout du moins pas avant la grande fonte du Printemps. Le Fort tournait donc sur ses réserves toute la saison froide. Periode pendant laquelle des mesures strictes de rationnement et d'économies devaient être mises en place. Pour la plupart des anciennes familles, résidant le lieu depuis des générations, c'était devenu une habitude parmis tant d'autres. Mais gérer les crises des voyageurs imprudents, pris au piège par une tempête soudaine, ou des nouveaux arrivants venus renforcer la Garde locale, était une affaire pesante, qui ne voulait pas s'alléger avec les années.-Commandant Vaelan ? -Oui, qu'y a-t-il ? -Il y a un petit problème. L'équipe de chasseurs parti il y a maintenant plus de huit jours n'est pas encore revenue... Au delà du fait que celà va poser un problème au niveau des réserves de nourriture, je commence à m'inquiéter. -Inutile de vous faire du mauvais sang pour celà, Capitaine. Une tempête souffle sur l'Est de la chaîne montagneuse, et c'est le seul endroit où l'on peut encore trouver du gibier. Ils auront simplement été retenus. Le Capitaine Dalion était un jeune officier de l'Armée Royale, tout fraichement affecté à la garnison du Fort. Une homme intelligent, et doté d'une imagination peu commune. Toutefois encore un peu naïf et manquant d'experience. Le Commandant était persuadé qu'il ferait un excellent soldat, une fois endurci aux dures réalités du monde et de la vie.
Il revint à ses pensées préalables quand ses yeux se posèrent à nouveau sur les cartes posées devant lui. Elles représentaient les Monts Talaven, et la Route du Fort. Une récente avalanche avait rendu définitivement impraticable un col tout proche. Un événement coutumier. Ce qui l'inquiétait plus, c'est qu'une caravane avait réussi à faire une bonne partie du chemin depuis les plaines, et qu'elle allait se retrouvait bloquer. Il savait qu'elle ne pourrait revenir en arrière, une entreprise bien trop dangeureuse, non seulement à cause des intempéries, mais aussi des meutes de Loups des Neiges qui menaçaient d'envahir la région d'un jour à l'autre. Il fallait trouver un moyen d'ammener les hommes, et si possible les marchandises, de la caravane à l'abris des hauts murs de pierre de Ganaro. Malheureusement, aucune solution pour y parvenir n'avait fait irruption dans son esprit, malgré les longues journées qu'il avait passé à en rechercher une. Il finit par se résigner au fait que sa réflexion ne le mènerait à rien de plus aujourd'hui. Il replia les parchemins, les rangea sur leurs étagères respectives, avant de poser une longue cape en laine sur ses épaules pour s'en-aller parcourir les remparts exterieurs du Fort, comme il le faisait tous les soirs. L'air froid le percuta alors qu'il quittait la chaleur de ses bureaux. Il en fallait plus pour le destabiliser. Le soleil se couchait derrières les montagnes, et le ciel se teintait de cette légendaire couleur orangée, unique au monde car observable aux seuls Monts Talaven. Un léger souffle naissait, et ne se tairait qu'à la fin de la nuit. Une autre particularité des lieux.
Le fort était situé dans le col le plus large qui ait été découvert. Construit, à la demande du Roi, par des maçons Nains à partir de la roche locale, il se dressait, fier et imposant, comme seul gardien des cimes alentours. Plus qu'un simple avant-poste militaire, c'était à proprement parler une ville fortifiée, comprenant sa propre école, son forgeron, ses marchands, ses deux auberges, et bien évidemment sa Caserne, lieu central de Ganaro, là où résidait le Commandant de la Garnison, aussi gouverneur de la citée. Cette dernière structure s'élevait au dessus du reste du Fort, adossée aux parois rocheuses des montagnes. Les gardes parcouraient les deux rangées de murailles de Ganaro, veillant au calme et à la paix de ses habitants.
Au fur et à mesure que l'obscurité tombait, des torches commençaient à s'allumer le long des rues et des patrouilles des gardes, illuminant la ville d'une pâle lueur aux reflets jaunes, vacillant au gré de l'intensité du vent. Au loin, on entendait les premiers hurlements des loups. Il en serait ainsi pour les semaines à venir. Une nuit de plus dans ces monts perdus.*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*^*
Plus loin au sud, sur la route du Fort...-Nous n'y arriverons pas Wallan ! Les chevaux seront bientôt à bout de force, et nous aussi si la température continue à chuter ainsi. -De toutes façons, nous n'avons pas le choix ! On ne peut plus faire marche arrière. -Tu sais aussi bien que moi que le Col des Sirènes est presque surement bloqué. -Alors il ne nous reste plus qu'à prier Tarazor que le Commandant Vaelan nous aît trouvé un passage de secours...Cinq lourds chariots couverts se frayaient un chemin au travers de la tempête. La neige et le vent leurs étaient tombés dessus la veille. Depuis, l'avance de la caravane avait été considérablement ralentie. Les chevaux, couverts sous d'épaisses couvertures en laine, peinaient à avancer dans le blizzard, et les hommes s'extenuaient à lutter contre le froid. Celà faisait maintenant plus de dix ans que Wallan approvisionnait le Fort en vivres. Il connaissait les rigueurs de la montagne, et les dangers qu'elle présentait. Plus il réfléchissait, plus il se disait qu'ils auraient dû partir deux jours plus tôt... Les marchandises seraient déjà à bon port, et ses hommes et chevaux à l'abris, nourris et logés. Il n'avait pas su prédire cette tempête, et cette erreure allait peut être tous leur couter la vie. Il sortit rapidement de ses pensées, et reprit un air impassible et concentré. Il ne devait montrer aucun signe de faiblesse à ses hommes. Si lui ne tenait pas... lequel d'entre eux le pourrait ? -Lieutenant Wallan ! -Que se passe-t-il encore ? -Un étendard rouge ! Les pisteurs du Fort nous indiquent que le Col est bloqué ! Que faisons-nous ?Il n'était pas surpris par la nouvelle... Avec de telles chutes de neige, il ne pouvait en être autrement. Et si l'étendard rouge flottait toujours, c'est que Vaelan n'avait trouvé aucun passage de secours... Une voix délicate vint tout à coup s'immiscer sans ses réflexions.-Continuons à avancer, Lieutenant. -Continuer à... avec tout le respect que je vous dois, magistrice, je ne crois pas que vous vous rendiez compte de... -Détrompez-vous Lieutenant, je me rends parfaitement bien compte. Et je vous demande de continuer la marche. -Nous allons nous retrouver bloqués ! Si une avalanche a coupé la route du col il faut... -Lieutenant, faites moi confiance.Le regard de la magicienne se posa dans ceux du vieux soldat. Sans autre parole, il fit signe à ses hommes d'avancer. La jeune femme les avait rejoint quelques heures après leur départ d'Etolia, la dernière ville construite avant les Monts. Elle avait emis la requête d'accompagner la caravane jusqu'au Fort. Naturellement, le Lieutenant avait accepté. La magie occupait une place importante à Astiorna. Tant et si bien que l'Ordre des Arcanes avait un pouvoir plus important que l'armée sur les terres du royaume. Les mages étaient peu nombreux, un état des choses qui ne semblait pas s'améliorer avec le temps. Leur rareté leur conférait toutefois leur importance et leur statut, rendant chacun de ces êtres uniques un personnage extrêmement important. Quand un être doué de leurs talents parlait, il était écouté.
Wallan s'interrogea sur leur passagère... Il se rendit compte qu'au final, il ne savait pas grand chose d'elle. Il ne connaissait pas son nom, qu'elle avait refusé de donner. Elle paraissait jeune, très jeune. Tout ce dont il était sur, c'est l'anneau des arcanes qu'elle portait à la main gauche. Un anneau enchanté qui lui donnait autorité sur le simple soldat qu'il était. Qu'allait-elle faire dans cet endroit reculé du Royaume ? Que pouvait bien rechercher une magicienne à Fort Ganaro ? Autant de questions qui resteraient sans doutes sans réponses... Si toutefois il survivait au blizzard et aux loups.
La marche se poursuivit plusieurs heures durant. Les parois montagneuses alentours semblait de rapprocher d'eux alors que le chemin s'engouffrait en direction du Col. La caravane ne tarda plus à rencontre un immense monticule de neige coincé entre deux murs de roche-Et bien, nous y voilà. Que fais-t-on maintenant ? Si nous restons ici, nous allons mourir de froid avant la fin de ...La jeune femme était descendue du chariot et s'avançait vers l'obstacle naturel qui se dressait face à eux. Quelques courts instants, elle se tînt là, debout, semblant chercher une faille dans un édifice infranchissable. Tout à coup, l'air satisfaite, elle revint parler à Wallan.-Lieutenant, vos chevaux ont-ils peur du feu ? -Non madame mais... -Bien. Je vais donc vous demander de préparer tout le monde à avancer derrière moi. Non, s'il vous plaît, ne posez aucune question. Donnez moi mon bâton, il est là, derrière vous. Merci.Elle retourna à son poste précédent, quelques mètres en avant du charriot de tête. Le blizzard sifflait, et pourtant le Lieutenant aurait juré l'entendre parler, ou peut être chanter... Il n'eût pas le temps de s'interroger plus longtemps. D'un coup, un mur de flammes s'était élevé devant la magicienne. Et autour d'elle, la neige se mettait à fondre. Quelques minutes plus tard, le chemin était dégagé sur une dizaine de mètres. Sortant à peine de sa léthargie, induite par la surprise, Wallan fit signe à ses hommes d'avancer derrière le rempart de feu.
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