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 [Fantastique] Les guerres forestières

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4 participants
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Mido
Invité




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MessageSujet: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeDim 16 Sep - 16:07

~ Prologue ~




Les terres forestières de Maruna. Des kilomètres et des kilomètres d'arbres et de plantes vertes, emprisonnant des plus petits insectes aux géants. Personne ne savait si il y avait déjà eu autre chose sur ce territoire. Dans tout le royaume, on n'osait s'aventurer dans ces bois tant épais. Même le roi en personne, Alminar, redoutait les peuples qui y vivaient. En effet, dans la torpeur tropicale qui pouvait régner là bas, deux cités s'étaient construites, chacune à l'opposé de l'autre. La première était Soufflerune.

Il y a des milliers d'années, quand le monde était encore vierge, Yliadur, chef de guerre respecté de la capitale des elfes, Ligatur, décida de partir avec ses troupes et leurs familles dans des contrées inconnues. On parla alors de ce héros comme un fou, qui aurait perdu la raison après trop de combats. Mais comme pour faire taire les bavards, l'elfe et ses compagnons atteignirent des lieux encore jamais visités. Après deux semaines de marche ininterrompues, des arbres immenses s'étaient dressés devant la troupe. Yliadur ne pu résister à l'envie de pénétrer dans cette jungle démesurée et s'y enfonça, profondément. Plus aucunes nouvelles ne vinrent du guerrier pendant dix années. Bien vite on pensa que tout le monde était mort, qu'aucun survivant n'était sortit de la forêt. Mais quelle ne fut pas la surprise quand un messager, vêtu de haillons et galopant sur un cheval proche de l'asphyxie apporta un pli à remettre au roi en personne. Ce dernier, après avoir ouvert la lettre, fit une annonce publique. Deux nouvelles villes s'étaient crées.

Pendant le long silence qui avait duré, Ligatur et son groupe n'avaient pas du tout péris. Ils avaient continué à progresser dans la forêt, mais le chef n'avait envoyé aucun message, craignant que le porteur se perde. Un jour où le soleil perçait à travers les cimes, la troupe arriva près d'un lac, qui tombait en cascade un peu plus loin. Sur l'autre rive, un immense tronc, entourés de lucioles, imprégnant la scène d'un souffle magique. Plus personne ne voulu partir de cet endroit enchanteur. Pendant les semaines qui suivirent, le chef de guerre et son groupe s'installèrent au pied de l'arbre, puis commencèrent à construire des maisons, des escaliers, le long du tronc massif. L'organisation était bonne, jusqu'au jour où le second de Ligatur, Fitizon, en eut marre de cette focalisation sur son supérieur. Il organisa autour de lui une petite bande de sympathisant, et ils partirent plus profondément dans la forêt, ne laissant aucun mot à la population naissante. Les exclus s'en allèrent près d'une rivière plus sombre, plus tumultueuse, et installèrent leur campement. Leurs femmes et leurs enfants n'étaient pas rassurés, mais ils ne pouvaient s'opposer à la volonté des chefs de famille. Des explorateurs de Soufflerune s'approchèrent souvent du groupe, qui se préparait chaque jour à une attaque imminente. Ligatur n'était pas un personnage calme et posé. Il n'avait pas supporté le fait qu'on l'abandonne. Après quelques semaines passées sans se voir ni parler, un assaut fut lancé par le chef de la première expédition. Ce fut un échec cuisant, qui se suivi d'une haine mutuelle. La seconde ville de cette forêt était née. Mortenuit.


La nuit venait de tomber sur la cité de Soufflerune. La vie était douce et calme depuis quelques temps. Aucune bataille, aucun assassinat à déplorer. Le calme et la quiétude étaient tombées sur les ruelles et les maisons de l'arbre. Les elfes partaient loin de ce monde cruel, au pays des rêves colorés. C'est dans cette inactivité qu'un cri traversa le silence. Un hurlement de douleur, de femme. Quelques personnes, ne voulant pas y prêter attention, s'enfoncèrent encore un peu plus dans leur sommeil. Dans une petite maisonnette près de la terre, les lumières étaient restées allumées. Des ombres rapides passaient devant les fenêtres, ne laissant rien paraître de l'activité qu'il pouvait y avoir à l'intérieur. C'était le logement des Milrune, une des descendances les plus anciennes et les plus pures de la cité. Ayant eu un jour le trône de la ville, ils étaient à présent une famille simple et sans problèmes. Le bruit venait particulièrement de la chambre des parents, dans l'arrière de la maison. Dedans, Irisia Milrune, femme de Goano Milrune, accouchait. Son ventre était bien rond, encore pour quelques instants, et la femme souffrait des contractions que lui donnait sa grossesse. Le médecin du quartier avait été demandé, s'affairant autour du couchage. On avait apporté de l'eau chaude et des torchons pour éponger le sang. Les hurlements se firent plus intenses, et Goano s'installa près de sa compagne, lui prêtant sa main. Une petite tête commença à sortir, puis des épaules, un dos, ça y est. La petite fille attendue depuis plusieurs mois était enfin arrivée. On la déposa dans une serviette propre après l'avoir lavée, puis la donna à sa mère, enfin soulagée d'un certain poids. Elle prit dans ses bras la petite, la berçant doucement.

- Je l'appelle Lia ...


Le calme était enfin revenu. Mais au même moment dans la ville de Mortenuit, une situation similaire se produisait, à quelques points différents. Là bas, la ville ne dormait pas, mais s'éveillait. Dans les rues, des créatures aux formes mal définies erraient, à la recherche d'un repas, ou d'un endroit où s'installer. Un vrai flot de personnes dévalait les routes caillouteuses de la cité, ne se souciant pas des bousculades ou des bagarres. Dans le tas, on pouvait voir un elfe ou deux, des descendants de ceux qui avaient fondé Mortenuit. Au milieu du brouhaha incessant, les mêmes cris que dans la cité voisine. Une autre femme, elfe elle aussi, accouchait avec difficultés, seule, dans une pièce miteuse au dernier étage d'un immeuble. Personne n'était là pour l'aider, elle devait se débrouiller seul. L'événement dura quelques heures, pour laisser place à un nourrisson. Un garçon. Elle le prit dans ses bras, et l'essuya avec sa robe déchirée qu'elle avait enlevée. Elle attrapa un bout de papier qui traînait et un crayon. Elle inscrivit dessus qui elle était et le nom de son enfant. Eliandre. Elle se leva, posa son enfant dans un berceau de fortune, ouvrit la porte, et héla le concierge. Celui-ci monta, un humain bedonnant et crasseux, lui demandant ce qu'il se passait :

- Donnez ça à la ville principale je vous en pris. Je ne suis pas en état de marcher.


L'homme grommela et prit le message. Il redescendit en faisant grincer les marches sous son poids. La jeune mère retourna dans son logement, et s'effondra sur le sol, épuisée.


Dernière édition par le Dim 23 Sep - 14:15, édité 1 fois
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Mido
Invité




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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeDim 16 Sep - 19:03

Chapitre 1
Révélation



Quelques années plus tard. SouffleRune était en véritable effervescence. Partout, on pouvait apercevoir des gens courir, les bras remplis de rubans, de lampions et de tissus. Les merceries ne fermaient plus depuis quelques jours, affichant leurs plus belles collections d'étoffe. Un évènement particulier allait se dérouler dans la semaine. Un bal était donné au château du Roi, et pas n'importe lequel : le bal le plus ancien du monde, celui de la reine Caerta. Cette reine fut l'épouse de Ligatur, et fut connu pour sa bonté sans limite ainsi que sa beauté gracieuse et délicate. Tous les siècles, elle organisait un grand bal habillé, où tout le peuple était invité, malgré le fait qu'il fallait être vêtu correctement. Généralement, ces soirées étaient magnifiques et baignées de bonne humeur. Quand la reine mourut, personne ne voulu arrêter cette tradition, qui se perpétra jusqu'à ce jour.

C'était donc dans cette agitation que la mère de Lia, qui été âgée maintenant de 10 ans et qui rayonnait déjà d'une beauté spectaculaire, s'affairait sur la table du séjour de leur maison. Il fallait absolument qu'on remarque sa fille, pas question qu'elle passe inaperçue. Un petit prince été né dans les mêmes jours que la jeune fille, et la mère espérait secrètement qu'un jour, il épouse sa progéniture. Pendant des semaines, elle n'avait cessé de travailler sur son ouvrage, et en début de journée, elle brandit la robe de satin rosé à Lia.


- Regarde ma fille comme tu seras jolie là dedans ...


La petite sauta dans les bras de sa mère, folle de joie. Quand le soir fatidique arriva, on coiffa les deux femmes de la maison de la plus belle façon qui soit, puis toute la famille partie vers le château, flamboyant en cette nuit de printemps.

Arrivé devant les portes, le père Milrune donna son invitation, et dirigea sa calèche vers le fond d'une cour. Ils descendirent, Lia, Irisia et Goano, et se dirigèrent vers la grande salle, somptueusement décorée pour l'occasion. Les yeux de l'enfant brillaient de mille feux, c'était la première fois qu'elle participait à cet événement, comme pour beaucoup de personnes. La pièce était déjà remplie de personnes, essentiellement des elfes, toutes bien habillées, en train de s'installer aux tables pour commencer le repas. La famille s'installa au bout de l'unes d'elle, et dégusta les mets fins qu'on apportait en grande quantité. On avait ouvert d'autres salles annexes car tout le monde ne rentrait pas dans la principale. L'entrée était un caviar de saumon frais, suivi d'un gibier rôti et enfin d'une pièce montée, décorée par les fées elles mêmes, absolument magnifique. On pouvait entendre aux coins de chaque conversation une mère rappelant aux ordres ses enfants, leurs demandant de garder de l'énergie pour danser et faire bonne impression.

L'heure du bal sonna. Le roi Opuria et sa femme Jinara s'avancèrent dans la grande salle. Tous les yeux se tournèrent vers eux, émerveillés. Le chef prit la parole, sereinement :


- Mes chers amis, merci d'être venu si nombreux ce soir. Vous savez comme je suis attaché aux traditions, et celles que vous avez prit avec mon aïeul ne disparaîtront pas comme ça ! Je tenais aussi à féliciter toutes les couturières de la ville pour avoir fait de si belles tenues à tous les habitants, ainsi que les fées pour avoir décorer entièrement le château. Je crois qu'il est maintenant l'heure d'ouvrir la danse, si vous voulez bien vous levez.

Tout le monde s'exécuta, et devant des yeux ébahis, les tables s'envolèrent et sortirent. Le couple royal alla se placer au milieu, s'enlaça, et commença une danse sur une musique légère, jouée par un orchestre placée sur un balcon qui surplombait la pièce. Tous les couples firent de mêmes, et bientôt la salle fut comme remplit de fleurs tournoyantes. Mais tous ne se passait pas comme prévu.

A quelques centaines de mètres de la ville, un groupe d'orcs chevauchant des dragons attendait patiemment. Ils savaient tous que c'était l'occasion ou jamais de marquer un grand coup pour Mortenuit. Soufflerune allait se souvenir de cette nuit. Quand l'heure de minuit sonna, les créatures ailées s'envolèrent avec leurs cavaliers, et se dirigèrent en silence vers la plus haute tour du château elfique. Quand ils furent en vol stationnaire au-dessus de la ville, ils patientèrent encore un peu, vérifiant que personne ne les avait vus.

L'attaque commença. Les monstres piquèrent vers la salle des fêtes, brisant le toit de pierre blanche, poussant des cris stridents. Les habitants de la ville paniquèrent, et hurlèrent à leur tour. Une grande panique gagna l'assemblée qui s'éparpilla aussi vite que possible dans les couloirs du château. Impossible de sortir, les gravas avaient bouchés l'entrée. Les dragons crachaient des boules de flammes puissantes qui chauffaient à blanc le sol de marbre. Beaucoup des citoyens de la ville étaient déjà morts, quand une chose incroyable survenu.

Un des orc poursuivait quelques femmes quand il aperçu une petite fille, blottie dans un recoin, sous un escalier. Il s’approcha doucement, puis se jeta sur elle. Il fut repousser avec violence et s’écrasa sur le mur d’en face. C’était Lia. Elle se leva, son corps comme transporté, la peau tellement claire et rayonnante qu’on aurait pu dire qu’elle devenait transparente. Elle s’arrêta au centre de la salle principale, et fut comme frappée par la foudre. Un rayon de lumière la traversa, et la petite se mit à cracher des jets rayons si puissant, que plus personne ne vit quoi que ce soit. Quand la clarté fut retombée, les monstres avaient disparus. On retrouva Lia inerte, blême, au sol.


Dernière édition par le Dim 30 Sep - 12:02, édité 1 fois
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Mido
Invité




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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeDim 23 Sep - 14:15

Ajout du premier Chapitre ! Rassemblement du Prologue Smile
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Aenaril
Invité




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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeDim 23 Sep - 15:17

Shocked Comment te dire ? En lisant, j'ai eu l'impression d'avoir affaire avec un auteur de fantasy reconnu... Franchement, c'est très bien écrit ! Il persiste quelques fautes (je t'ai envoyé la correction par mp), mais en dehors de ça, il n'y a pas grand chose à redire : c'est bien ficellé, le style est bon, le scénario est prenant. Bref, c'est du beau travail Wink
Tu mérites bien ton diplôme Razz
Bravo, et continue sur cette lancée Wink
Soufflerune et Mortenuit... Tu mettras la belle image de ta gallerie pour illustrer ?

Allez, bisous, et bonne continuation.
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Mido
Invité




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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeDim 30 Sep - 12:01

Chapitre 2
La fuite


Le jour se levait doucement sur les rues tortueuses de MorteNuit. Une brume matinal obstruait la vue de quiconque sortait à cette heure. Les dernières personnes de sorties étaient les gardes qui venaient de prendre leur relève. Ces derniers étaient encore endormis, ne prêtant qu’une piètre attention à leur travail. Ils n’entendirent pas les pleurs d’un petit garçon.

Dans l’immeuble délabré où avait naquit Eliandre, le silence était maitre. Seul un appartement, en haut, était encore animé. Des voix sortaient par les embrasures de la porte. La mère du petit garçon glissa un regard par un trou, vérifiant que personne n’était là. Quand elle en fut assurée, elle ouvrit sa fenêtre, ou plutôt sa lucarne, et prit dans ses bras sa progéniture.


- Eliandre … Tu vas devoir te débrouiller seul à présent … Ne m’oublie pas.


Elle déposa son fils au sol, qui lui lança un regard implorant. La mère détourna les yeux, ne supportant déjà pas le fait de laisser partir son enfant. Elle le souleva à nouveau, et le posa sur le rebord de la fenêtre. Eliandre venait de fêter sa première dizaine d’année, et ne comprenait pas encore ce qui lui arrivait. Il partit.

Il glissa doucement sur les tuiles peu stables, faisant attention à ne pas faire de bruit. Il avait malgré tout compris qu’il ne fallait pas qu’il se fasse voir. Sa mère lui avait dit qu’il devait partir loin, en direction de la ville la plus proche, et qu’il ne devait surtout pas se retourner. Il descendit au sol par le biais d’une gouttière et continua sa route en longeant le mur de la ruelle où il avait atterrit. Des bruits de pas se rapprochèrent de lui. Il se blottit contre une poubelle, espérant qu’elle le dissimulerait assez.

Il avait toujours eut un don pour la discrétion, mais il n'était plus sûr de rien à présent. Il était en train de quitter ce qu'il avait toujours connu, bien qu'il n'aimait pas cette vie. Il avait toujours été rejeté par les autres enfants, étant d'une race noble et pas ténébreuse. Il s'était donc replié sur lui-même, s'amusant à se faire oublier. C'est ainsi qu'il s'était rendu compte qu'il pouvait par moment devenir totalement invisible. Sa mère l'avait vu elle aussi, ne voulant surtout pas que quelqu'un l'apprenne, pour qu'on ne lui retire pas son fils.

Les gardes s'en allèrent plus loin. Eliandre reprit sa route doucement. Il marchait presque accroupit, ses oreilles pointues à l'affut du moindre bruit environnant. Il atteint une place totalement vide et dénuée de vie. C'était la nuit un centre très actif de la ville, mais à cette heure-ci, ce lieu ressemblait plutôt à un mausolée. Il vit quelques chats se battre pour un bout de poisson pourrit, et les esquiva de peur de se faire attaquer. Il atteignit rapidement la ville basse, le quartier le plus dangereux. C'était ici que les peurs du garçon gagnaient en puissance. Il était tétanisé à l'idée de passer par cet endroit. Mais c'était nécessaire, ces rues menaient aux portes cachées de la ville. Il rasait les maisons crasseuses et délabrées, vérifiant que nul ne le suivait. Plusieurs fois il cru voir une ombre près de lui, sous le porche d'une baraque dans une ruelle. Mais c'était généralement un arbre. Des craquements le faisaient sursauter, des bruissements frissonner. Il marchait plus vite à présent. La brume s'épaississait rapidement, et il ne devait pas se perdre. Quand il atteignit la première rangée de murs protecteurs, un grand soulagement le fit soupirer. Mais cette impression de bonheur fut bientôt stoppée par une impression désagréable. Il en était sûr, on l'avait vu. Il se mit à courir le plus discrètement possible, tâtonnant le mur pour retrouver les interstices qu'il avait déjà repérés. Des voix se rapprochaient de lui. Enfin, il trouva une encoche où il enfonça sa main. Un groupe de pavés se détacha, puis s'écarta, laissant un trou juste assez grand pour qu'Eliandre passe. Les bruits qui le suivaient s'intensifiaient. Il réussit à capter une phrase, qui le fit prendre ses jambes à son cou.


- Il est là ! On va l’avoir !


Il accéléra autant qu’il put. Il se retrouva bien vite dans la forêt qui entourait la ville. C’était encore plus effrayant que dans l’enceinte. Les personnes qui le suivaient avaient ouvert les portes principales, grandissant leurs troupes avec les autres gardes en service. Il était interdit de s’enfuir de MorteNuit.
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alban flèche d'argent
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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeDim 30 Sep - 12:25

Soufflé.... non.... Epaté.... non..... Texte absolument magnifique.... un peu faible mais bon ^^ Bravo franchement et vivement la suite ^^
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Mido
Invité




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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeDim 14 Oct - 15:46

Chapitre 3
Rencontre au sommet




La brume était encore plus épaisse à l'extérieur des murs de la ville. Courir dans cet impénétrable rideau blanc était épuisant, et le jeune elfe se fatiguait rapidement. Derrière lui, il entendait ses détracteurs, toujours à sa poursuite, apparemment décidés à ne pas le laisser faire ce qu'il voulait. Eliandre avançait presque à tâtons, ne sachant absolument pas où il allait. Sa mère lui avait bien parlé d'une ville voisine, à quelques lieux de là, mais quelle direction prendre pour la rejoindre.

Le sol était tapissé de feuilles mortes, de branches cassantes et d'humus. Les bruits étaient étouffés, les pas grossiers des gardes troublant uniquement la quiétude qui s'installait doucement. Au bout d'une quinzaine de minutes de course, le petit s'arrêta au pied d'un grand arbre dénudé, s'assit sur une racine proéminente qui était là, et plongea son visage entre ses mains.


- Pourquoi je suis partie ? Pourquoi maman a voulu que je parte ? Je veux pas rester tout seul, je veux pas ...


Sa voix était basse, les sons restant comme bloqués dans la gorge serrée du jeune elfe. Il savait que s'il restait là, il allait mourir, soit rattrapé par les gardes, qu'il n'entendait plus, soit de faim. Il avait oublié de prendre de quoi se nourrir le temps de son voyage. Sa mère aussi. Il était perdu. Tentant de reprendre un peu ses esprits, il se leva, cherchant quelque part où se cacher. Une pluie douce et chantante commença à tomber sur sa tête dénudée. Il fallait qu'il se dépêche s'il ne voulait pas tomber malade. Il grimpa un peu dans l'arbre au pied duquel il s'était assis, s'agrippant aux branches les plus solides à vue d'oeil. La plupart étaient pourries et cassantes. Il était à quelques mètres du sol quand il vit un trou, assez large, au centre du tronc. Il s'approcha et découvrit un antre rond, creusé par un animal, mais apparemment abandonné depuis longtemps, si on en jugé par l'état de la litière. Rapidement, il retira toutes les pourritures amoncelées dans cet endroit, les remplaçants par tout ce qui pouvait être confortable. Il se lova sur son matelas de fortune et s'endormit, plongeant dans un sommeil agité.

Dans SouffleRune, la journée commençait timidement. Depuis l'incident de la salle des fêtes, la petite Lia avait été préservé et cachée au public. Les parents avaient insisté sur ce point. Il fallait que la réputation de leur famille soit sauve, bien que cet acte héroïque soit mélioratif ; On ne connaissait malgré tout pas l'origine de ce don, qui ne s'était d'ailleurs presque pas réactivé. Une seule fois, alors que des orcs tournaient autour de la ville, elle s'était mise à luire étrangement, mais le phénomène s'était arrêté quasiment immédiatement. Mais ce jour là, quelque chose d'étrange était arrivé. Quand la mère de la petite alla la chercher pour qu'elle aille à l'école, il n'y avait personne dans son lit. Paniquée, les parents s'en allèrent trouver les autorités de la ville : il fallait qu'on la retrouve. Le roi, un peu intrigué par la nouvelle, ordonna qu'une patrouille sorte dans les bois pour chercher la petite, pendant qu'une autre fouillerait dans les ruelles tortueuses de la ville. Mais il ne pouvait déployer une campagne de grande envergure, ce n'était après tout qu'une petite fille.

Ceux qui étaient sortis, un groupe d'une dizaine d'elfes armées de lances, s'avancèrent prudemment. La brume était aussi présente dans cette région de la forêt, il fallait être prudent. L'autre patrouille qui était partie à la poursuite d'Eliandre était rentrée à MorteNuit, bredouille. Ils avançaient entre les arbres, scrutant avec leurs yeux de félins les fourrés et les hautes herbes. La vie à cette époque là n'était pas très évidente dans cette partie de la planète. Après deux bonnes heures de marche, quand quelques soldats commencèrent à fatiguer, on entendit un bruit étrange venir d'un chêne géant. C'était un des arbres les plus vieux qui entouraient la cité. Des bruits de pas, rapide et furtif s'en échappait. Un des garde les plus agiles entama l'escalade du tronc. Quand il arriva au niveau du trou où c'était endormi Eliandre, il vit ce dernier tenter de devenir invisible. A ses côtés, la jeune Lia, tremblant comme une feuille, les yeux révulsés.
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kallista
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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeDim 21 Oct - 13:56

Enorme j'adore ce style de roman plus que tout, ça me donne trop envie de savoir la suite. Et ça s'est horrible, je deteste devoir attendre pour savoir qui a pouvoir mystique et qui va sauver le monde. Enfin bref j'adore, j'approuve, j'en veux plus, tout est super, magnifiquement bien fait. On en veut encore et c'est l'important.

Il y a quelques fautes dans tout tes textes mais rien de bien méchant.

( je suis mal placé pour le juger mais je profite )Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil

Enfin moi je dis innove encore et encore, fait toi plaisir en faisant un max dans le fantastic, laisse ton imagination guider ta plume.

Voila


PS: tout ce que je dis est abolument faux Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes

Mais non Mido
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Mido
Invité




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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeDim 21 Oct - 14:25

Chapitre 4
Sacrifice




La mère d'Eliandre était restée quelques minutes prostrée après le départ de son fils. Elle hésitait entre le fait de se féliciter de son acte, ou de s'en vouloir pour avoir été aussi lâche. Elle craignait que sa progéniture ne se soit déjà fait capturer par les gardes et que tous ses espoirs se retrouvent anéantit. Elle ne le savait pas encore, mais ceux qui avaient couru après Eliandre l'avait reconnu. Alors qu'elle tentait de dormir, la porte de l'immeuble où elle logeait s'ouvrit avec fracas. Le bruit puissant réveilla la jeune femme. Elle était blême. Avait-elle raison ? Son fils avait donc été fait prisonnier ? Dans toud les cas, elle ne pouvait pas rester assise ici à rien faire. Elle se leva d'un bond, récupérant des forces, et s'approcha de la fenêtre encore entrouverte. En bas, des émissaires du roi encadrait toutes les sorties du rez-de-chaussée. Amida, car elle s'appelait ainsi, avait été dans sa toute première jeunesse une acrobate de talent. C'est d'ailleurs ce qui l'avait conduite avec sa famille à s'installer dans cette ville puante qu'était MorteNuit. A la mort de ses parents, ses deux soeurs s'en allèrent bien au-delà de la forêt et elle se retrouva seule, enceinte depuis peu, sans le sou. Elle n'avait plus jamais fait de spectacle, mais son aisance naturelle était toujours présente. Elle enjamba l'ouverture, s'agrippant aux tuiles du toit. Bien vite, elle s'échappa par les toitures de la ville, sautant, esquivant les cheminées, jetant souvent un coup d'oeil vers la rue pour s'assurer qu'on ne la suivait pas. Amida connaissait les règles de la ville. On ne s'en échappa pas, et si c'est le cas, les proches peuvent avoir des soucis, car pour le roi, il y a toujours une raison. La mère d'Eliandre n'échappait pas à la loi. Elle ne savait pas où elle allait, mais habitant la ville depuis quelques années, elle connaissait malgré tout quelques endroits sombres et déserts où elle pourrait se cacher.

Après une bonne heure de course, à bout de souffle, Amida s'arrêta. Elle était dans une ruelle, très étroite, donc le bout était fermé par un mur très haut, jonché de tessons de verre. Elle connaissait ce lieu, et était au courant qu'un passage existait dans cette muraille aux allures infranchissables. Elle s'approcha et découvrit une faille, dans la partie gauche, tout en bas. Elle y glissa un doigt, puis deux, puis la main en entière. Elle sentit une petite poignée qu'elle tira doucement. Comme pour Eliandre quelques heures auparavant, les pierres bougèrent formant une petite porte. Elle y pénétra, se retrouvant dans une pénombre des plus totales. Amida se calla contre le pan au fond et attendit, laissant le temps filer. Avec un peu de chance, peut être les gardes abandonnerons leurs recherches et passerons à d'autres histoires. Le sommeil recommençait à prendre le dessus sur la jeune mère. Elle céda rapidement et plongea dans un monde aussi noir que les moments qu'elle passait en ce moment.

Une lueur douce la réveilla. Où était-elle ? Elle n'en avait aucune idée. Mais tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle n'était plus dans sa cachette. Elle était allongée sur quelque chose de froid, de la pierre sûrement. Elle essaya de s'étirer, mais quelque chose l'en empêcha. Elle était pieds et poings liés. Elle s'était laissée piéger. Les larmes montèrent à ses yeux. Amida était une personne normalement méfiante, et cette fois-ci, éprise de panique, elle n'avait pas pensé aux possibles ruses des gardes. Elle tenta de reprendre quelques peu ses esprits. Il fallait qu'elle s'échappe, encore une fois. Ses paupières lui obéirent et elle aperçue une salle richement décorée, le sol recouverts de tapis et de dalles de marbre. Elle était au palais, on l'avait transporté au palais ! Des bruits de pas s'approchèrent d'elle. Des bras puissants la soulevèrent et l'installèrent dans un siège plus qu'inconfortable. Elle voyait clair maintenant. Elle était dans la salle de l'intendant, celui qui s'occupait des affaires secondaires de la ville. Ce qui l'avait déplacé était un orc difforme, qui ne devait même pas comprendre l'importance de ses gestes. C'est à ce moment-là que l'homme qu'elle redoutait entra.

L'intendant était un gros elfe, un des seuls de la ville, vêtu avec des tissus riches et colorés, mais tellement discordant les uns les autres qu'on aurait dit un clown ruiné. Il s'approcha avec sa démarche badaude d'Amidma et lui posa une main grasse sur l'épaule.


- Alors, comme ça, vous êtes la mère de ce petit qui aurait des aptitudes plus que ... surprenantes ? Qui s'est échappé de Mortenuit de bon matin !

La jeune mère resta calme. Il ne fallait pas qu'elle montre sa faiblesse à cet odieux personnage. Il reprit la parole :


- Pourquoi est t-il partit ? Et pourquoi êtes vous resté ? Vous saviez pourtant ce qu'il allait vous arriver.


Cette fois-ci elle ne put retenir sa langue, et explosa :

- Allez-vous en finir ? Je n'ai rien à vous dire et vous n'obtiendrez rien de moi !

L'intendant se mit à frémir. Il ne supportait pas qu'on lui résiste. Il claqua des doigts, activant l'orc qui était resté à l'écart depuis le début. La créature revint avec dans les mains une épée étincelante.


- Cette épée est tout à fait banale, mais à force de soins, elle est devenue très tranchante. Si vous ne voulez pas finir séparée d'un de vos membres, je vous conseille de nous dire où est partie votre fils, et qu'est-ce-que vous comptiez qu'il fasse !


Amida secoua la tête énergiquement, la bouche définitivement close. Sa détermination était encore plus grande que la tristesse qui l'avait envahi quand elle avait laissé partir son fils. Le gros elfe se mit à hurler de rage et fit un grand coup en direction de la jeune mère. Sa tête roula sur le sol au milieu d'une marre de sang.
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Sin
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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeDim 21 Oct - 21:09

Vraiment ... Rien à redire à part encore plus de compliments !!! Bravo j'ai beaucoup aimé.

Par contre je m'attendais à ce que l'Intendant torture un peu Amida. Mais c'est mieu comme ça Smile Une mort rapide pour une pauvre mère désespérée.

Encore bravo Smile


Dernière édition par le Dim 11 Nov - 16:46, édité 1 fois
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Otalimar
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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeDim 21 Oct - 22:14

un grand bravo, mais je trouve que l'intendant n'est pas le genre de personne à prendre les choses en main(trancher la t^te) et encore moins à le réussir:je l'aurais montrer faible, ayant besoin de nombreux coup pour trancher la tête
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Sin
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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeDim 21 Oct - 22:16

Ouais mais la lame est super tranchante Smile Donc même sans effort ... Mais sinon, l'idée de l'Intendant faible ( comme d'hab ) ca aurait été bien.
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Mido
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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeLun 22 Oct - 22:47

Messieurs, pour ne citer qu'un Intendant, prennez selui de Minas Thirit dans le seigneur des Anneaux ! Celui là n'hésite pas à brûler son fils ... Donc pourquoi les intendants seraient t'ils toujours faibles Smile Merci des commentaires Wink
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Otalimar
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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeLun 22 Oct - 22:50

je ne pensait pas aux intendants en général, mais celui-là est gros, et si j'ai bien compris bien loin des autres elfes de mortenuit, genre traître, et je trouve qu'il est présenté comme un homme qui aime être obéit, mais pas le genre à passer à l'action, encore moins d'un geste digne d'un grand épéiste, mais je pense de tu sais mieux que nous son rôle Very Happy seulement, quitte à avoir un texte en public, autant donner les conseils que l'on juge utiles:

[Prévention: Attention, pas de débat.]
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Mido
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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeMer 7 Nov - 14:05

Chapitre 5
Interrogatoire





Les deux enfants furent ramenés à Soufflerune, Lia dans les bras d’un garde, ce dernier faisait bien attention à ne pas la brusquer, Eliandre attaché au poignet, trainant derrière un elfe qui n’avait pas l’air de se soucier de son état. Durant le court trajet, le petit garçon essaya de plaider sa cause pour qu’on le détache, mais le simple fait qu’il évoque MorteNuit le rendit risible. La fille elle, encore quelque peu éberluée, essayait de voir la personne vers qui elle s’était sentie attirée, sans qu’elle puisse faire quelque chose. La petite troupe arriva aux portes de la ville. Les bruits s’élevant du marché couvrirent les pas des gardiens, qui emmenèrent avec hâte leurs captifs dans la ville haute, au palais du roi Opuria.

Quand les enfants furent déposés sur le sol de marbre de la salle d’attente du roi, la mère de la petite elfe entra avec fracas. Elle se rua sur sa progéniture, sous le regard étonné des gardes, et la serra dans ses bras.


- Ma petite … Qu’est ce que tu fais avec ce garçon …


Lia regarda sa mère avec mépris, tourna la tête et repoussa sa mère comme elle pu. Cette dernière ne s’y attendit pas, et se retrouva au même niveau que les enfants, sur les fesses. Des larmes commencèrent à ruisseler sur ses joues blafardes. Un soldat la prit par les épaules, avec douceur, la souleva et la conduisit à la porte.

- Rentrez chez vous, ça vaut mieux. On vous ramène votre fille bientôt. On a quelques petites questions à lui poser !


Irisia baissa ses yeux rougis et sortit de la pièce, puis du château. Elle rentra chez elle est apprit à son mari que Lia était revenu. Ce dernier la questionna sur le fait qu’elle n’était pas avec elle. La femme du expliquer qu’on l’avait fait sortir du palais, sous prétexte que les gardes avaient quelques questions à lui poser. Une couleur pourpre tinta les joues du père, qui se mit à frémir de colère.

- Calme toi … Je t’en pris, s’écria Irisia, ce n’est pas grave on … on la récupérera après, ne t’en fait pas.


Au même moment, le roi, qui n’avait jamais perdu de vue la petite fille qui avait sauvé la salle des fêtes, fit pénétrer les deux enfants dans son bureau. La décoration était lourde, comme les couleurs employés ; Du rouge, du orange foncé, du marron. De lourdes tentures pendaient aux murs, alourdissant encore l’atmosphère étouffante de la pièce. On assit Lia et Eliandre sur des chaises, surmontées de coussins moelleux, pendant que Opuria allait s’asseoir de l’autre côté du bureau. Il s’adressa à Lia en première :

- Ma petite, ce n’est pas la première fois que nous nous rencontrons … La dernière fois, c’était quand tu avais … révélé tes capacités pour le moins étonnante … et aujourd’hui, tu disparais de chez toi, et on te retrouve mystérieusement dans le creux d’un tronc d’arbre, trop dur à grimper pour toi, aux côtés d’un garçon qui vient de notre éternelle rivale … J’aimerais que tu m’expliques un peu !


La petite fille tremblait de nervosité. Elle aurait voulu parler, mais sa gorge était tant serrée que les sons restaient bloqués dans sa gorge. Au bout de quelques minutes, elle réussit enfin à débloquer sa voix :

- Je … Je ne sais pas … J’ai été attirée par lui, je ne sais même pas comment j’ai fait pour le retrouver je suis désolée …


Les paroles de Lia arrachèrent une grimace au visage du roi. C’était tellement flou et imprécis qu’il ne pouvait absolument pas en déduire quelque chose. Il refit plusieurs tentatives, mais son interlocutrice était sincère et ne sut quoi répondre de plus. Il appela un garde, et la fit reconduire chez ses parents. Il s’adressa alors à Eliandre :

- Toi … On a reconnu à une marque sur ton dos que tu venais de MorteNuit … Je suppose que tu n’en connaissais pas l’existence et c’est normal … C’est une tâche qui apparait au contact de l’aura maléfique de cette ville … Mais quelque chose me surprend ! Comment un petit elfe comme toi, alors que les sorties de MorteNuit sont interdites, à réussit à échapper aux gardes … C’est vraiment surprenant. La petite fille que nous avons retrouvée avec toi n’est pas ordinaire. Elle est douée de capacités spéciales, qui ont déjà été salvatrices de notre ville. C’est un danger pour nous si des évènements comme celui de ce matin se répétaient. Elle pourrait très bien périr d’une manière ou d’une autre. J’ai le regret de t’informer que tu ne peux pas rester ici, et non plus retourner dans ta ville natale. J’ai eus le temps de discuter avec mes conseillers, et nous avons décidé que la meilleure manière de protéger Lia, serait de t’exécuter.
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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeMer 7 Nov - 15:17

ouha...
Mido quel talent!!!
franchementc'est exelent, j'attend avec impatience la suite pour savoir comment Eliandre va s'en sortir (car vu le debut je pense pas que tu le tue comme ca... Wink )
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Mido
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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeMar 13 Nov - 20:30

Chapitre 6
Les prisonniers




* J’ai … J’ai du mal entendre ce n’est pas possible ce … on m’a dit que c’était une ville accueillante je … ho …*

Le petit corps meurtrit d’Eliandre s’étala au sol comme la masse qui allait tomber sur sa nuque d’ici peu. Opuria tira sur une corde qui fit s’ouvrir la porte. Un garde qui s’emblait s’être étendu pendant l’entretient se présenta.

- Vous désirez quelque cho… Je vois …


- Allongez-le dans une des cellules de la tour grise. Surveillez bien les ouvertures ! Ce petit a des dons dont on ne connait pas l’origine ! Nous savons juste qu’il peut se cacher de nos yeux à sa volonté. Ne laissez rien ouvert !

Le soldat répondit par un hochement de tête et prit délicatement le garçon dans ses bras. Le petit elfe semblait secoué par des rêves maléfiques. L’elfe eut quelques remords à l’emmener dans un endroit aussi sordide que la tour grise, mais il n’avait pas le choix. Le roi était étrange depuis quelques semaines. Il ne régnait plus de la même façon. Violent, grippe sou, il s’était fait détesté de ses vassaux, qui l’avait bien vite hait. Quand à la reine, on n’en entendait plus parler. Elle était au château, c’était la seule information que détenait le peuple de SouffleRune.

Eliandre fut allongé sur un banc en bois pourrit. C’était un endroit crasseux et humide. Les chaines d’un détenu sûrement dangereux trainaient encore dans un coin de la pièce. Le soleil était presque au zénith, mais le ciel était couvert d’étrange nuages noirs. Un mauvais présage pour certains, mais personne n’y prêta plus attention.

Pendant ce temps là, le roi avait quitté son bureau. Il avait retiré sa tenue de travail, une tunique pourpre et orangée, assorties aux couleurs de ses pièces, et avait revêtu un ensemble noir profond. Il s’était changé dans son boudoir, qui était caché aux yeux de tous, derrière un tableau. Il marchait à vive allure vers ses appartements, là où lui et sa femme étaient les seuls autorisés à entrer. Une lourde porte en fer les fermait. Opuria la poussa avec difficultés et la referma dans la seconde avec précautions. L’ambiance était feutrée. Les volets et les rideaux étaient tirés, seules les bougies procuraient une lumière dans les lieux. Le roi se dirigea dans un premier temps vers la salle de bain où il prit une douche. Des coups brefs, presque inaudibles, venaient de la chambre voisine. La sienne. Quand il fut propre, il s’y rendit. Une autre porte, moins lourde que celle de l’entrée, était fermée ici à double tour. Il sortit un gros trousseau de clefs et y fit rentrer la plus petite. Quand le pan de métal coulissa, il s’y faufila, et fit de même qu’avec celle d’avant. Personne ne devait voir.

Dans la chambre, aucun rayon du soleil ne filtrait. Aucune lampe, aucune chandelle. Juste la pénombre et le froid. On pouvait juste apercevoir avec les quelque trais de lumière s’échappant du bas de la porte, un lit, une commode, et un corps, au sol, près de cette dernière. Opuria s’en approcha, le prit par le bras, et le jeta sur le lit. C’était une femme.


- O … Opuria non … Laisse moi tranquille … Va t’en …


Un sourire carnassier anima le visage de l’elfe. Il se pencha doucement auprès de sa captive, les bras chacun d’un côté de la tête de la femme. Il était si près qu’il aurait put l’embrasser.


- Ne vous inquiétez pas ma chère, votre supplice est bientôt terminé. Vous ne soufrerez plus d’ici peu.

Le roi se recula, et prit au pied du lit des parchemins qui trainaient. Il rouvrit la porte doucement, sortit, déposa son paquetage dehors et revint rapidement. Il prit place dans l’angle de la lumière. Son sourire ne l’avait pas quitté.


- Je vous laisse à présent. La prochaine fois que je viendrais, ce sera la dernière. A bientôt, ma reine.


Il referma la porte doucement, laissant les rayons lumineux filtrer encore un peu sur le visage écroué de Jinara.
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Mido
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MessageSujet: Re: [Fantastique] Les guerres forestières   [Fantastique] Les guerres forestières Icon_minitimeMer 14 Nov - 17:18

Chapitre 7
Les lettres




La capitale de Maruna. Elfirune, la cité mythique des héros elfiques, réputée pour sa pureté ainsi que pour son immensité. En effet, cette ville existait depuis bien plus longtemps que SouffleRune et Mortenuit, des siècles et des siècles avant. Alors qu’elle n’était qu’une colonie pour des réfugiés de la guerre des orcs, elle devint bien vite une grande puissance, peuplée d’êtres elfiques et humains uniquement. Quand elle fut considérée comme la capitale, on fit construire un palais, extraordinairement grand et majestueux, qui abrita alors la famille royale. Cette tradition perdura encore jusqu’à l’époque de Lia et Eliandre.

Dans la grande chambre royale, Alminar, descendant de la lignée des fondateurs de Elfirune, terminait de se préparer pour une journée qui aurait du être banale. Il n’avait plus de compagne depuis quelques années, cette dernière ayant été assassinée lors d’une intrusion des peuples ennemis du sud. Il dirigea alors avec bonté et considération pour son peuple, qu’il avait négligé jusqu’à cet événement.
Quand il se considéra dans le miroir, il décida qu’il était l’heure de prendre son travail. Il descendit vers son bureau, croisant quelques servantes qui le saluèrent avec respect. Il entra dans la grande pièce blanche, construite avec des pierres blanches, récupérées dans la mer de nacre, à quelques centaines de lieus de la ville. Une grande table, jonchée de papiers divers et variés, était installée au milieu. Derrière, un siège plutôt simple, où Alminar alla s’assoir.

Les missives qui lui étaient dirigées étaient déjà prête à être ouvrir devant lui. Un laquais était chargé de s’en occuper tout les matins avant que le roi décide de travailler. Plusieurs paperasses sans intérêt étaient encore présentes. Le vieil elfe soupira. Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus eut quelque chose d’intéressant à traiter. Un pacte avait été signé avec les derniers ennemis du royaume, les habitants du sud, et depuis, plus rien. Toutes les contrées dont il était chargé se tenaient tranquilles, sans la moindre incartade ou bataille. Alminar était un guerrier, pas un homme à travailler enfermé. Cette langueur le pesait. Il savait que si cette situation se maintenant, il allait mourir bientôt. Dans tout les cas, il allait mourir bientôt. Il avait atteint l’âge honorable de 450 ans le mois dernier. Il était devenu le doyen d’ Elfirune, ainsi que le plus vieux roi. La supposée immortalité des elfes ne s’effectuait que quand ils étaient heureux. Généralement, après une certaine période, personne ne souhaitait vivre encore, et les elfes se laissaient mourir doucement.

Alors qu’il allait envoyer dans la poubelle le reste des papiers de son bureau, le roi remarqua une lettre d’une couleur étrange. Elle était ocre, et frappée du sceau de la ville de MorteNuit. Un peu plus loin, il vit une seconde, plus clair, celle là avec le sceau de SouffleRune. Des teintes rouges montèrent aux joues du vieillard, qui s’empressa d’ouvrir la première missive, celle de MorteNuit. Cette ville avait toujours été mal vue de la capitale, mais était définitivement implantée dans les terres du royaume. Ils reconnaissaient la souveraineté de Alminar, c’était le principal. Il y était inscrit :


« Mon cher roi

Je ne me sens pas l’âme de vous expliquer une situation déjà bien complexe, je vais donc faire court. Dans la nuit de l’avant-veille, au petit matin plus précisément, un garçon, fils d’une jeune elfe qui vous avait servit autrefois, s’est échappé de notre ville, bien que nos lois l’interdise. Il fut impossible de le rattraper. Ca n’aurait put être qu’une affaire banale, si l’enfant en question n’était pas doté de pouvoir pour le moins surprenant. Il faut absolument que nous le retrouvions. Hors, nous pensons bien qu’il a dut être récupéré par notre éternelle rivale SouffleRune. J’aimerais connaître votre avis avant d’entreprendre quoi que ce soit.

En vous saluant bien bas

Ruticar, Roi de MotreNuit »


Alminar frémit. Les conflits entre les deux cités avaient toujours étaient plus que meurtriers. Il fallait qu’il pèse ses mots. Sentant que la seconde lettre traitait du même sujet, il l’ouvrit et en fit la lecture à voix haute, tant son excitation était intense.

« Alminar, mon ami

Je dois vous faire part d’une affaire qui touche ma ville au plus profond de sa défense. Il y a quelques années, une petite fille du nom de Lia Milrune a fait preuve de talent plus que surprenant. Nous l’avons préservé en la cachant, ne divulguant rien à son sujet. Malheureusement, il y a quelques heures, nous l’avons retrouvé en plein cœur de la forêt en compagnie d’un jeune garçon de MorteNuit, Eliandre. Cette petite est une source de puissance et de protection, le fait qu’elle s’expose à tant de danger auprès d’une personne peu fréquentable est impensable pour moi. J’ai donc prit la décision avec mes conseillers de l’exécuter. L’acte aura lieu après demain, au lever du soleil.

Salutation

Opuria, Roi de SouffleRune »


Cette fois ci, le roi d’Elfirune ne frissonna pas mais s’activa. Les deux rois avaient donc décidé de faire tout deux des choses plus invraisemblable les unes que les autres. La priorité était l’exécution de ce petit. Il sortit de son bureau en courant comme il put, cherchant ses aides.
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