De la reflexion naît l'action...

Les trilles des oiseaux parvenait jusqu'à l'homme, immobile et majestueux, posté sur une colline comme une statue d'un Gardien antique posée sur un piedestal naturel et mouvant... Une herbe verte ondulait sur les flancs de ce relief , dessinant des arabesque tortueuses. La légère brise semblait animer l'être immobile durant de courts instants. Et ce mouvement éphémère rajoutait à l'homme un peu plus de superbe. Baigné par un halo doré rayonnant depuis l'astre diurne, celui-ci semblait apaisé... Aucune expression n'apparaissait sur son visage d'ange, mais on pouvait par moment surprendre une brève lueur, un léger sourire qui l'éclairait un peu plus.

Le temps ne semblait pas avoir de prise sur cet homme, et rien n'y personne n'aurait pu expliquer pourquoi il releva les fines paupières qui entravaient sa vue. Pourquoi il fit un pas en avant, puis deux,
puis d'autres, en direction de la blanche cité qui s'etendait à perte de vue. A aucun moment il ne sembla hésiter, sa descente était assurée et une aura de confiance semblait émaner de l'homme... Si un témoin avait assisté à la scène il aurait pu croire à la renaissance d'une âme dans ce corps utilisé comme receptacle. Mais en réalité ce départ n'était que le fruit d'une réflexion poussée. Et comme il vient un temps ou l'action est necessaire, Vheklan s'obligea à quitter les méandres de sa pensée et à avancer.

Il devait visiter cette ville onirique, il s'y cachait certainement quelques gens prêt à recevoir ses conseils... ou mieux, à lui en prodiguer.

Une jeune femme observa le déroulement de la scène. Elle n'avait jamais vu cette personne, ni aperçut d'ailleurs. Mais elle avait envie d'aller à son encontre. Peut-être le destin? Qui sait..
En tou cas, la direction que prenaient ses pas se dirigeait belle et bien vers le jeune homme. Son regard semblait pensive, perdu. Il regardait dans le vide et parfois observait la vue que lui offrait le lieu.

- Bonjour à vous cher visiteur d'un soir! lui adressa-t-elle simplement. Vous venez visiter la cité? La vue est belle n'est-ce pas?

Pankhürya attendit patiemment la réponse du jeune nouveau venu.

Avançant vers la ville, Vheklan aperçut une jeune femme qui venait à sa rencontre. Ses atours lui seyaient à merveille et elle respirait la joie de vivre.
Une fois à portée de voix elle le salua joyeusement et le questionna sur des sujets futiles, bien que Vheklan s'accorda à penser que c'etait la meilleure manière d'engager une converstion avec un inconnu.

Le regard du jeune homme erra un moment encore sur le sublime panorama que lui offrait sa vue pui son regard vint se poser sur le charmant visage de la nouvelle venue.

-Salutations gente damoiselle, commença-t-il d'une calme et posée, la vue est en effet des plus parfaites et l'écrin naturel qui enserre la ville est certainement source d'inspiration pour les meilleurs poètes... Mais pardonnez, j'ai omis de me présenter, je suis Vheklan. Un jeune écrivain errant à la recherche de nouveaux horizons littéraires, qui s'y j'en crois la rumeur abondent en ce lieu.

Invité

Elvia se baladait en rêvassant, déambulant dans les ruelles tortueuses du quartier de la Place Blanche. Elle se rappelait quand la ville n'était encore qu'un balbutiant village aux constructions hasardeuses que beaucoup avaient eu a coeur d'ériger dans un même élan. Aujourd'hui bon nombre d'échoppes et de tavernes avaient pris possession des lieux et le brouhaha incessant n'était pas désagréable.

Elvia se baladait en rêvassant quand elle croisa Pankhürya qui discutait avec un jeune homme, un nouveau venu semblait-il. La Doyenne s'approcha d'eux en souriant.

Bonsoir Pankhürya! Ravie de vous savoir de retour parmi nous.

Elle se tourna vers le nouvel arrivant :

Bonsoir, je me nomme Elvia et vous souhaite la bienvenue en ces lieux. Quoique vous soyez venu chercher ici, je vous souhaite de vous y plaire et d'y trouver satisfaction. Notre Académie offre de nombreuses distractions, n'hésitez pas à vous perdre dans ses méandres pour en découvrir ses secrets!

Remontant de la ville basse, où se trouvaient ses quartiers, Ravenheart avait néanmoins, tout comme humain constitué à peu près normalement, besoin de s'oxygéner un peu l'esprit, et quoi de meilleur, que de prendre de l'altitude pour respirer un air moins vicié que les petits faubourgs entourant sa petite demeure.

Les oreilles trainant un peu partout, à l'affut de n'importe quel son, ou tout autre signal d'alarme que ses sens pourraient traduire, ce qui le frappa fut une phrase prononcée a quelques mètres de là, couverte d'un boucan de tout les diables, et que pourtant, l'écrivain avait pu percevoir.

Deja du monde se pressait vers cet illustre inconnu de la cité, à la recherche de perfection, dans un art à jamais imparfait.

Les salutations de Pankhürya et d'Elvia terminées, Ravenheart ouvrit à son tour la bouche, pour lancer l'habituel bienvenu, comme à beaucoup de nouveaux arrivants.

Mais ce n'était pas tout ce qu'il avait à dire.

" Nos différents bouquinistes, éditeurs, et autres échoppes se raccrochant au noble art que nous semblont avoir en commun seraient heureux de pouvoir vous, chose que, je ne vous le cache pas, je m'empresserais de faire dès que possible, et si l'envie denous faire partager vos expériences est plus fort que la retenue et le pudisme dont beaucoup d'auteurs font preuve."

D'un geste nonchalant de la tête, il simula une sorte de lassitude, sans doute par rapport à toutes ces beautés écrites qui se perdaient dans les pensées d'une seule et même personne, et y mourraient sans jamais n'avoir été dévoilées.

"Mais j'en oublierais presque les bonnes manières. Ravenheart, écrivain de cette noble cité."

Une femme à l'allure noble et aux gestes mesurés s'integra à cet echange. Elle semblait connaitre la jeune femme et entreprit de souhaiter la bienvenue à Vheklan de manière fort courtoise.

- Une Académie? Je serais ravi de la visiter, cela pourrait être fort enrichissant et me permettrait certainement de retrouver l'inspiration qui parfois me fait défaut... Dans tous les cas, je dois dire que cette ville est charmante, on peut sentir que la vie s'y écoule en un flot paisible et régulé par les vers de poètes rêveurs!

Un jeune homme, surement poète à voir son air las et songeur se nommant Ravenheart apporta encore quelques informations... Toujours plus attiré par cette ville mysterieusement intelectuelle, Vheklan rendit leurs salutations aux deux nouveaux intervenants.

- Bonjour, je suis sincèrement ravi de faire votre connaissance, mon nom est Vheklan et je suis écrivain aussi à mes heures perdues. Je me dois de vous remercier pour cet accueil, et sachez que je ne doute pas de la noblesse de cette cité Ravenheart... Au premier regard j'ai pressenti l'émulation intelectuelle et artistique qui s'en échappait. Je serai d'ailleurs ravi de partager mes expériences car pour mes écrits aucune pudeur ne subsiste, il est, je pense, necessaire d'ouvrir ses oeuvres au public, quel qu'il soit, pour recevoir des critiques constructives et permettant de progresser... Mais puis-je vous questionner? Quel est le nom de cette ville?

Vheklan attendit la réponse en observant l'architecture des demeures qui l'etouraient.

[HRP] Merci pour l'accueil, et felicitations pour ce forum [/HRP]

Une voix retentit derrière Vheklan, forte et sérieuse:

Vous êtes en Aëringor, compagnon.

Nylrem s'approcha du petit groupe qui s'était formé pour accueillir cette nouvelle tête. Il y reconnut la doyenne Elvia à son allure, mais ne se rappelait pas avoir encore rencontré les deux autres personnes: une homme au regard fuyant et une jeune femme souriante. Lorsqu'il fut suffisament près de son interlocuteur, il reprit:

Je ne suis pas moi-même un des anciens de ce lieu, mais j'ai eu le temps de constater sa richesse. Croyez-moi, vous n'êtes pas mal tombé.
Oh, pardonnez mon impolitesse, mon nom est Nylrem Yorel, écrivain et conteur de son état.

Sans attendre de réponse, il se tourna vers Ravenheart et Pankhürya.

Monsieur, mademoiselle, je ne crois pas que nous nous soyions déjà vus. Je suis à ce titre enchanté de vous rencontrer.

Un nouvel habitant surgit dans le dos de Vheklan, le timbre de sa voix etait clair et puissant et son franc-parlern mettait en confiance les inconnus. Vheklan se retourna et le salua comme de coutûme.

- Selon les apparences, cet endroit est bien le lieu que je recherche, je vous remercie une fois de plus pour votre accueil! Malgré son assurance, cet homme ne semblait pas partie intégrante de la ville car les autres personnages ne se comptaient pas parmi ses connaissances... Sans doutes un écrivain fraîchement débarqué dans la ville.

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