Aëringor
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| ~ Esta ~ [ Contemporain dramatique ] | |
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+2Ominoe Gondana Le Vagabond 6 participants | Auteur | Message |
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Mido Invité
| Sujet: ~ Esta ~ [ Contemporain dramatique ] Lun 25 Juin - 23:34 | |
| Le vent soufflait. Les cheveux au vent, le visage blême, Esta se tenait bord de la falaise, le regard dans le vide. Des gouttes d’eau sur son visage ? Non des larmes, coulant sur ses joues blafardes, ruisselant tels des fleuves sur une terre aride. Sa robe violette, légèrement transparente, voletait autour de ses mollets frêles, fantômes translucides et tiges blanches. Que va-t-elle faire ? Elle ne savait pas, mais l’air maritime faisait du bien à ses sinus, lui faisant oublier pour quelques moments sa réalité, sa triste réalité. Elle avait fait un pas en avant, un pas vers le vide, quand un bras la rattrapa, la tirant en arrière, l’arrachant à ses pensées détachées.
- Esta !
Elle était à terre, se tenant assise avec ses bras, les yeux clos, ne voulant pour aucunes raisons les ouvrir. Elle savait qui était son « sauveur », mais ne voulait le voir. Elle ne pouvait se résoudre à lui donner raison, à le laisser la sortir de sa torpeur, de sa léthargie qui lui était si douce.
- Laisse moi … Va t’en …
Sa voix implorait la personne, qui se tenait en face d’elle, droite, sans bouger. C’était un garçon, mais ce garçon ne parlait pas. Il attendit que son interlocutrice recommence à faire tonner sa voix, à faire vibrer ses tympans. Mais cette dernière n’y était pas résignée, et n’ouvrit pas la bouche non plus. Il se résigna, et l’implora encore :
- Esta ! Ne fait pas ça, laisse moi t’aider …
- Va t’en je t’ai dis ! Où c’est moi qui m’en vais !
- Je ne bougerais pas !
Ces paroles furent ses dernières. La jeune femme, s’éveillant d’un coup, se releva comme un diable sort d’une boite, et s’en alla en courant. Elle était pieds nus, et s’écorchait contre les arbustes. Elle sauta par-dessus les fils barbelés, arrachant le bas de sa tenue, et se retrouva sur la route. Elle attendit qu’une voiture passe, donnant un coup d’œil de temps en temps, voyant son poursuivant la rattraper en criant son nom. Une clio rouge arriva au bout de la route nationale, et s’arrêta devant Esta.
- Vous pouvez me prendre ? Vite c’est urgent !
Le chauffeur acquiesça, et la jeune femme grimpa dans l’automobile. Cette dernière disparue au bout du chemin, alors que le garçon venait de rejoindre la route.
- Esta …
La voiture roulait vite, un peu au dessus de la limite de vitesse. Elle baissait la tête, toujours légèrement vêtue, et n’osait pas engager une conversation avec un parfait inconnu. Ce dernier, qui avait accepté en pensant prendre un boulet, se retrouva bien heureux à la vue des formes délicates de l’auto stoppeuse. Depuis qu’elle avait grimpé, il la regardait de travers, essayant de suivre la route en même temps. Esta le remarqua, et une teinte rosée vint tinter ses joues, tout à l’heure blanchâtre.
Après quelques dizaines de minutes de route, le conducteur s’arrêta sur une air de pique nique, sans pourtant n’avoir toujours pas adressé la parole à Esta. Il se détacha, et se tourna vers la jeune femme. Il la dévorait littéralement des yeux, et gênait affreusement son accompagnatrice.
- Alors ma petite, qu’est ce que tu fais ici, habillée comme ça, et à monter dans la voiture de n’importe qui ?
Le ton se voulait amical, rassurant, mais ne fit que frémir Esta, qui se demandait de plus en plus si elle n’aurait pas mieux fait de continuer en courant … Peut être l’aurait t’on fauché, et elle serait enfin sortie de ses infinis problèmes.
- Je … Je veux pas en parler je … Merci de m’avoir prise comme ça…
Un rictus, une grimace, qui se voulait être un sourire, se dessina sur les lèvres de l’homme. Il devait avoir la quarantaine, mais des rides déjà marquées lui donnaient un air vieux et fatigué. Il avait les yeux avides de plaisir :
- Mais de rien, je suis sûr que tu sauras me remercier …
Après ces paroles, il avança une main, qu’il plaça sur la cuisse gauche de la jeune femme, qui gifla violemment le conducteur, en reflex.
- Qu’est ce que vous faites ?!
- Petite pétasse !
Il lui prit le bras, et la tira vers elle. Esta se débattit, donnant toutes ses forces, le peu qui lui restait, dans cette lutte sans espoir. Dans un dernier soubresaut, elle arriva à se libérer de l’étreinte de l’homme, et sauta à l’extérieur de la voiture. Elle se mit à courir. Courir aussi vite qu’elle le pouvait, ne regardant pas derrière elle, essayant d’échapper à ce violeur potentiel. Elle entendit des brindilles crisser derrière elle. Un bois ! La jeune femme fit un écart sur le bas côté, et s’enfonça entre les arbres, rouvrant les plaies fraîchement cicatrisées de ses pieds.
Le sol était tapissé de feuilles mortes, et laissait un peu de répit à ses jambes. Mais elle ne pouvait freiner sa course, entendant derrière elle les bruits de pas de l’homme qui la suivait, et la rattrapait. Les arbres étaient serrés, laissant peu d’espace pour passer, et Esta devait avoir plus de facilité que son poursuivant à se faufiler entre eux. Mais un doute grandissant commençait à se former en elle. Le paysage commençait à se dégager, et la jeune femme pénétra dans une clairière, un cercle au milieu d’une masse sombre, et la lumière lui fit plisser les yeux. Elle ralentit un peu sa course, et aperçu une cabane au loin. Elle reprit une cadence élevée et, en se retournant, fit le visage tordu du chauffeur. Un sourire carnassier se forma sur ses lèvres quand il la vit ici, dans ce terrain vide. Elle s’élança le plus vite qu’elle put, et atteignit la petite maison. Elle frappa comme une furie sur les murs et la porte, qui s’ouvrit toute seule. Elle sauta à l’intérieur et s’enferma dans le premier placard qu’elle trouva. Son cœur battait la chamade. Qu’allait faire ce fou ? Elle n’osait pas l’imaginer. Elle entendit les chaussures de l’homme se rapprocher, ainsi que sa respiration.
- Où tu te caches ?
Elle du retenir un cri. Si jamais il la trouvait, se serait la fin pour elle. Elle essaya de se coller un peu plus contre ses jambes, mais la petitesse de la cachette ne lui permettait pas. Elle s’était installée dans la cuisine, sous l’évier, juste à côté de la porte d’entrée. Cette dernière s’ouvrit avec fracas, et le chauffeur pénétra dans la pièce. Il fouillait, retournant tout ce qu’il trouvait, ouvrant tout, mais ne si dirigeant pas encore vers l’endroit où était Esta. Il finit par s’en approcher, et elle essaya de retenir sa respiration, sans succès. Elle réussit quand même à calmer un peu son pouls, mais ne savait pas si c’était suffisant pour être dissimulée.
Le placard s’ouvrit, l’éclairant totalement. Elle vit le visage épuisé de l’homme, qui avait prit un air de victoire, et d’appétit féroce. Il lui attrapa les bras, et la tira avec violence. Elle se retrouva sur le carrelage, la tête sur une dale.
- Pitié …
Il partit dans un grand rire de moquerie. Il n’avait pas l’air d’être résigné à ce qu’on lui résiste, et il du attendre quelques minutes pour se calmer.
- Pitié ? Mais tu rêves petite …
Il se mit à genoux, et arracha la robe déjà en lambeau de la jeune femme. Elle se retrouva complètement nue et sonnée sur le sol. Elle frissonna d’effrois quand elle vit l’homme retirer sa ceinture …
La buée avec recouverte les vitres …
Esta et l’homme sortirent, la fille titubante, le chauffeur réjouis. Ils reprirent le chemin inverse, l’un tenant l’autre par le bras, l’empêchant de partir. Ils remontèrent dans la voiture, l’homme installant sa victime sur la banquette arrière, allongée. Elle avait les yeux dans le vide, comme avant, au bord de la falaise, mais pas pour les mêmes raisons. Il démarra, et la voiture s’ébranla. Ils repartirent, et approchèrent de la ville après une dizaine de minutes. Là, sur un parking, il fit descendre Esta, et il la laissa là, prostrée, sur le trottoir, vêtue du haillon déchiré, et seule, terriblement seule. Elle s’évanouit.
Une chambre. Blanche, vide, et dépeuplée. Où était t’elle ? Elle essaya de se relever, mais une douleur lui transperça le crâne. Elle était tenaillée par une migraine terrible, et le moindre mouvement la faisait souffrir horriblement. Elle trouva un interrupteur sur le bras en fer de son lit. Elle appuya aussi fort qu’elle le put, et se laissa retomber. Une femme, de la même couleur de la chambre, s’approcha d’elle doucement, lui passa une main sur le front, et s’approcha d’un porte manteau … Ce n’était pas un porte manteau, mais un support pour perfusion. Elle releva le sachet vide, et en remit un nouveau. La douleur s’évapora doucement ….
Esta resta ainsi plongée entre sommeil et douleur. Deux hommes et quelques femmes passaient de temps en temps, la touchait, et s’en allait, sans lui adresser un mot. Elle avait tenté de parler, mais sa gorge ne semblait pas vouloir fonctionner. Elle avait beau essayé, un son rauque sortait, ne laissant pas la place à sa voix habituelle. Ce n’est que quelques jours plus tard qu’elle put enfin adresser la parole à quelqu’un, et elle réussit à balbutier des bribes de phrases. Elle parla en premier lieu à un homme, la cinquantaine, qui revenait le plus souvent.
- Je … Où … Où suis-je ?
Il paru surpris, et ne répondit pas tout de suite. Il semblait tenter de savoir si il avait rêvé où si il avait bien entendu.
- Euh … Vous êtes à l’hôpital mademoiselle … On vous à retrouvé errante dans le centre ville. Vous hurliez au secours, et un patron de buvette à appelé la police. On ne sait rien à part votre prénom … Esta c’est bien ça ?
Les yeux de la jeune femme s’embuèrent. Des larmes chaudes commencèrent à rouler sur son visage, humidifiant ses lèvres gercées. Elle fondit en sanglot, et l’homme du aller chercher une infirmière qui aida à calmer la patiente.
- Calmez vous … Je suis le médecin de ce service, j’aimerais que vous m’expliquiez ce qu’il s’est passé …
La voix d’Esta était à nouveau bloquée, et elle n’arrivait plus à répondre. Ses sanglots redoublèrent d’intensité, et elle plongea sa tête entre ses mains. L’homme sortit, et revint avec une nouvelle pochette, qu’il fixa. La patiente se calma un peu, et tourna son regard vers le docteur, en lui mimant un stylo. Il lui apporta un bloc note et un crayon. Elle commença à griffonner dessus …
Le stylo parcourait la feuille à grande allure, alignant des petits symboles appelés lettres, formant des mots plus ou moins court. Elle ne s’arrêtait plus, et le médecin se demandait quand elle aurait fini, et quand il pourrait voir. Elle stoppa son écriture, arracha la page, et la tendit à l’homme.
« Merci de vous être occuper de moi, mais je ne peux pas rester ici, trop de monde me cherche, et me faire retrouvé pourrait m’être fatal. Je ne peux vous dire pourquoi, je ne peux vous dire par qui, mais je vous remercie. »
Le docteur finit, et regarda la jeune femme. Elle s’était levée, dans sa tenue d’hôpital, et titubait dans la pièce, à la recherche de son haillon, qui avait bien sûr fini à la poubelle. Elle s’énervait, et la douleur commençait à lacérer ses côtes. La perfusion tremblait sur son support, et l’homme ne savait pas comment calmer cette furie. Il s’avança, et posa sa main sur son épaule. Elle s’écarta vivement, ses yeux lançant des éclairs.
- Où est ma robe ?
Il ne su quoi répondre. Il retira ses doigts, et sortit de la pièce, les bras ballant. Esta ne savait que faire. Si elle s’en allait ainsi, elle serait directement repérée, et ne pourrait se procurer son du. Elle voulait trouver une tenue. Elle partit à la suite du médecin, arrachant sa piqûre, et s’agrippa à son bras. Les larmes avaient recommencé à couler.
- S’il vous plait ! Donnez moi des vêtements …
Il se retourna, la regarda avec pitié, et la fit asseoir dans un fauteuil du couloir. Il entra dans une pièce réservée au personnel, et revint avec une jupe bleu marin et une chemisette blanche. Il les posa sur le bras du siège, et s’agenouilla devant la jeune femme.
- Ecoutez, je vous donne ça, mais revenez me voir, pour refaire au moins votre pansement.
Elle attendit avant de répondre. Si elle acceptait, il allait peut être découvrir ses pêchés, et la dénoncer aux policiers. Mais si elle refusait, elle pouvait souffrir, ce qu’elle ne voulait pas. Elle acquiesça donc, et se dirigea vers sa chambre. Elle enfila les vêtements, et sortit. Elle prit aussi une paire de sandale, et prit l’ascenseur.
Il faisait froid dehors. Le ciel était aussi chargé que les autres jours, mais il y avait une odeur spéciale dans l’air. Une odeur chaude, de nourriture, réchauffante même. Elle chercha des yeux dans l’avenue une provenance à cette douceur, et aperçu un marchant de friandises. Elle s’y rua, aussi vite qu’elle put, et demanda un pain au chocolat. Le médecin lui avait donné 50€, pensant qu’elle était sans abris. Elle s’acheta un croissant, gras et feuilleté, et se dirigea vers le centre, là où elle passait le plus clair de son temps, là où était sa vie.
Elle tourna juste avant les grands magasins, et se retrouva dans une petite ruelle sombre, où personne n’osait s’aventurer. Elle ouvrit une porte sur sa gauche, et rentra dedans. C’était sombre, mais Esta connaissait l’endroit par cœur. Elle alla vers le fond, et grimpa un vieil escalier en bois, grinçant à chaque pas sur une de ses marches. Elle rentra dans une petite pièce, les fenêtres étaient barrées, et s’avança dedans. Il y avait pour seul mobilier un lit de camp, une caisse, un lavabo, et des toilettes. Elle s’étala sur le lit, et écarta les bras en croix. Elle resta ainsi pendant quelques heures. La nuit était tombée, et la jeune femme bougea. Elle alla près de la caisse, et en sortit une plaque de métal, un sachet transparent, et un billet de 20€. Elle fit une ligne avec la poudre blanche qu’il y avait dans le sachet, et inspira ….
[ Je ne peux plus rajouter quelque chose à ce post, vous allez donc devoir fouiller pour la suite ^^ ]
Dernière édition par le Lun 2 Juil - 11:19, édité 4 fois |
| | | Mido Invité
| Sujet: Re: ~ Esta ~ [ Contemporain dramatique ] Mar 26 Juin - 16:46 | |
| Esta et l’homme sortirent, la fille titubante, le chauffeur réjouis. Ils reprirent le chemin inverse, l’un tenant l’autre par le bras, l’empêchant de partir. Ils remontèrent dans la voiture, l’homme installant sa victime sur la banquette arrière, allongée. Elle avait les yeux dans le vide, comme avant, au bord de la falaise, mais pas pour les mêmes raisons. Il démarra, et la voiture s’ébranla. Ils repartirent, et approchèrent de la ville après une dizaine de minutes. Là, sur un parking, il fit descendre Esta, et il la laissa là, prostrée, sur le trottoir, vêtue du haillon déchiré, et seule, terriblement seule. Elle s’évanouit.
Une chambre. Blanche, vide, et dépeuplée. Où était t’elle ? Elle essaya de se relever, mais une douleur lui transperça le crâne. Elle était tenaillée par une migraine terrible, et le moindre mouvement la faisait souffrir horriblement. Elle trouva un interrupteur sur le bras en fer de son lit. Elle appuya aussi fort qu’elle le put, et se laissa retomber. Une femme, de la même couleur de la chambre, s’approcha d’elle doucement, lui passa une main sur le front, et s’approcha d’un porte manteau … Ce n’était pas un porte manteau, mais un support pour perfusion. Elle releva le sachet vide, et en remit un nouveau. La douleur s’évapora doucement ….
Esta resta ainsi plongée entre sommeil et douleur. Deux hommes et quelques femmes passaient de temps en temps, la touchait, et s’en allait, sans lui adresser un mot. Elle avait tenté de parler, mais sa gorge ne semblait pas vouloir fonctionner. Elle avait beau essayé, un son rauque sortait, ne laissant pas la place à sa voix habituelle. Ce n’est que quelques jours plus tard qu’elle put enfin adresser la parole à quelqu’un, et elle réussit à balbutier des bribes de phrases. Elle parla en premier lieu à un homme, la cinquantaine, qui revenait le plus souvent.
- Je … Où … Où suis-je ?
Il paru surpris, et ne répondit pas tout de suite. Il semblait tenter de savoir si il avait rêvé où si il avait bien entendu.
- Euh … Vous êtes à l’hôpital mademoiselle … On vous à retrouvé errante dans le centre ville. Vous hurliez au secours, et un patron de buvette à appelé la police. On ne sait rien à part votre prénom … Esta c’est bien ça ?
Les yeux de la jeune femme s’embuèrent. Des larmes chaudes commencèrent à rouler sur son visage, humidifiant ses lèvres gercées. Elle fondit en sanglot, et l’homme du aller chercher une infirmière qui aida à calmer la patiente.
- Calmez vous … Je suis le médecin de ce service, j’aimerais que vous m’expliquiez ce qu’il s’est passé …
La voix d’Esta était à nouveau bloquée, et elle n’arrivait plus à répondre. Ses sanglots redoublèrent d’intensité, et elle plongea sa tête entre ses mains. L’homme sortit, et revint avec une nouvelle pochette, qu’il fixa. La patiente se calma un peu, et tourna son regard vers le docteur, en lui mimant un stylo. Il lui apporta un bloc note et un crayon. Elle commença à griffonner dessus … |
| | | Le Vagabond Bienveillant Supérieur.
Nombre de messages : 795 Age : 33 Style Littéraire : Tout ce qui m'inspire Animal représentatif : Le Loup Passion : Fumer ma pipe au pied d'un arbre... Date d'inscription : 28/03/2007
| | | | Ominoe Gondana Gardienne du Conseil.
Nombre de messages : 1051 Age : 37 Style Littéraire : En tout genre (ou presque) Animal représentatif : Euh...un pekari ? Passion : Ben heu...RP, ordi, lecture, musique, beuverie, cours de Gérard...et tout le reste Date d'inscription : 13/02/2007
| Sujet: Re: ~ Esta ~ [ Contemporain dramatique ] Mar 26 Juin - 19:33 | |
| Je plussoie le Vagabond, ça se laisse lire, tu n'insistes pas trop sur pas mal de choses pour garder un rythme soutenu. Attention à un présent incorrect au début mais sinon très bien ! Bonne chance pour la suite... | |
| | | Arhain'sen Maitre de Jeux.
Nombre de messages : 465 Age : 33 Style Littéraire : héroic fantasy, récits noirs.... Animal représentatif : loup près de Croc Passion : faire voler ma plume... Date d'inscription : 13/02/2007
| Sujet: Re: ~ Esta ~ [ Contemporain dramatique ] Mer 27 Juin - 11:22 | |
| alors je vais être bref vu que les autres ont déjà pas mal résumé!
ton texte est assez beau, assez bien écrit pour nous faire retrer dans la peau du personnage, on ressent son angoise et sa peur. Le texte se lit bien, il n'y a pas de lourdeur... Une suite j'espère... | |
| | | Ambre Melifol Habitant de la Ville Moyenne.
Nombre de messages : 658 Age : 34 Style Littéraire : celui qui regroupe toutes les fantasy... Animal représentatif : marmotte... taupe... tortue ! Passion : écrire, lire Date d'inscription : 06/05/2007
| Sujet: Re: ~ Esta ~ [ Contemporain dramatique ] Mer 27 Juin - 13:14 | |
| COURT ? CA ? Mais je vais en avoir pour des heures bon le Mido, je t'ai dit que je le lirai, je le ferai quand j'aurais le temps et j'éditerai le message, c'est juste pour te dire que j'oublie pas, t'inquiète... [EDIT c'est effectivement très facilement lisible, entraînant même, au niveau des sensations. Tu réussis à instaurer un suspense, et ça c'est très bien. Attention par contre aux fautes, répétitions et problèmes de concordance des temps que j'ai pu repérer ici et là... Tu devrais relire ton texte...]
Dernière édition par le Mar 3 Juil - 13:05, édité 1 fois | |
| | | Mido Invité
| Sujet: Re: ~ Esta ~ [ Contemporain dramatique ] Jeu 28 Juin - 15:49 | |
| Le stylo parcourait la feuille à grande allure, alignant des petits symboles appelés lettres, formant des mots plus ou moins court. Elle ne s’arrêtait plus, et le médecin se demandait quand elle aurait fini, et quand il pourrait voir. Elle stoppa son écriture, arracha la page, et la tendit à l’homme.
« Merci de vous être occuper de moi, mais je ne peux pas rester ici, trop de monde me cherche, et me faire retrouvé pourrait m’être fatal. Je ne peux vous dire pourquoi, je ne peux vous dire par qui, mais je vous remercie. »
Le docteur finit, et regarda la jeune femme. Elle s’était levée, dans sa tenue d’hôpital, et titubait dans la pièce, à la recherche de son haillon, qui avait bien sûr fini à la poubelle. Elle s’énervait, et la douleur commençait à lacérer ses côtes. La perfusion tremblait sur son support, et l’homme ne savait pas comment calmer cette furie. Il s’avança, et posa sa main sur son épaule. Elle s’écarta vivement, ses yeux lançant des éclairs.
- Où est ma robe ?
Il ne su quoi répondre. Il retira ses doigts, et sortit de la pièce, les bras ballant. Esta ne savait que faire. Si elle s’en allait ainsi, elle serait directement repérée, et ne pourrait se procurer son du. Elle voulait trouver une tenue. Elle partit à la suite du médecin, arrachant sa piqûre, et s’agrippa à son bras. Les larmes avaient recommencé à couler.
- S’il vous plait ! Donnez moi des vêtements …
Il se retourna, la regarda avec pitié, et la fit asseoir dans un fauteuil du couloir. Il entra dans une pièce réservée au personnel, et revint avec une jupe bleu marin et une chemisette blanche. Il les posa sur le bras du siège, et s’agenouilla devant la jeune femme.
- Ecoutez, je vous donne ça, mais revenez me voir, pour refaire au moins votre pansement.
Elle attendit avant de répondre. Si elle acceptait, il allait peut être découvrir ses pêchés, et la dénoncer aux policiers. Mais si elle refusait, elle pouvait souffrir, ce qu’elle ne voulait pas. Elle acquiesça donc, et se dirigea vers sa chambre. Elle enfila les vêtements, et sortit. Elle prit aussi une paire de sandale, et prit l’ascenseur.
Il faisait froid dehors. Le ciel était aussi chargé que les autres jours, mais il y avait une odeur spéciale dans l’air. Une odeur chaude, de nourriture, réchauffante même. Elle chercha des yeux dans l’avenue une provenance à cette douceur, et aperçu un marchant de friandises. Elle s’y rua, aussi vite qu’elle put, et demanda un pain au chocolat. Le médecin lui avait donné 50€, pensant qu’elle était sans abris. Elle s’acheta un croissant, gras et feuilleté, et se dirigea vers le centre, là où elle passait le plus clair de son temps, là où était sa vie.
Elle tourna juste avant les grands magasins, et se retrouva dans une petite ruelle sombre, où personne n’osait s’aventurer. Elle ouvrit une porte sur sa gauche, et rentra dedans. C’était sombre, mais Esta connaissait l’endroit par cœur. Elle alla vers le fond, et grimpa un vieil escalier en bois, grinçant à chaque pas sur une de ses marches. Elle rentra dans une petite pièce, les fenêtres étaient barrées, et s’avança dedans. Il y avait pour seul mobilier un lit de camp, une caisse, un lavabo, et des toilettes. Elle s’étala sur le lit, et écarta les bras en croix. Elle resta ainsi pendant quelques heures. La nuit était tombée, et la jeune femme bougea. Elle alla près de la caisse, et en sortit une plaque de métal, un sachet transparent, et un billet de 20€. Elle fit une ligne avec la poudre blanche qu’il y avait dans le sachet, et inspira …. |
| | | alban flèche d'argent Habitant de la Ville Moyenne.
Nombre de messages : 665 Age : 33 Style Littéraire : Il en existe autant qu'il y a d'auteurs, comment les définir ? Animal représentatif : Tigre blanc Passion : rêver d'espoir, parler de desespoir Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: Re: ~ Esta ~ [ Contemporain dramatique ] Jeu 28 Juin - 19:40 | |
| Zut, je crosi que je vais répéter ce qui a déjà était dit... C'est un texte interressant qui traduit à merveille les sentiments qui sont la peur, le desespoir et tout cela... Peu être uen petite faiblesse au moment de la conversation avec le docteru qui je pense prend trop vite la jeune filel en pitié alors qu'elle l'envoit totu simplement balader au début masi sinon... Vivement la suite (je vais finir par avoir des tonnes de textes à suivre moi ^^) | |
| | | Mido Invité
| Sujet: Re: ~ Esta ~ [ Contemporain dramatique ] Lun 2 Juil - 11:17 | |
| Planer … Ne plus rien sentir, être comme en apesanteur, ne plus savoir ce que l’on est. Voilà pourquoi elle faisait cela. Pour ces sensations. Voilà des mois qu’elle y avait touché pour la première fois, pour ses vingt ans, et depuis une passion démente s’était formée entre Esta et la drogue.
Elle avait tenté de se dire que c’était mauvais pour elle, mais rien n’y faisait. L’appel d’une seringue remplie d’un liquide bien faisant la faisait toujours craquer. Et elle avait fait de belles rencontres grâce à ça, d’après elle bien sûr. Plusieurs fois elle avait cru être amoureuse, mais ce n’était en fait que des junkies, qui en voulait à ses fesses plus qu’à elle. De plus, elle les macs étaient très présent dans son petit monde, et on avait voulu la faire travailler pour l’un deux plus d’une fois. Comment elle s’en tirait ? Elle n’en savait rien, de toute façon elle ne s’en souvenait plus.
Elle lâcha le billet, se pencha en arrière, et s’écroula sur le sol, reprenant sa position sur le lit juste avant. Un sourire se forma sur ses lèvres, et ses épaules se détendirent. Elle replia ses jambes contre sa poitrine, et sembla se refermer sur ce qu’elle avait de plus cher … Sa vie. Elle resta ainsi toute la nuit, ne se souciant pas du froid et de la pluie qui s’infiltrait par les fenêtres colmatées.
Au petit matin, des coups furent portés à sa porte. Elle se réveilla en sursaut, en sueur, et se leva avec difficultés. Ses jambes étaient lourdes, et ne lui obéissaient que très mal. Elle s’agrippa à un clou sur un mur, et ouvrit. C’était lui. Ron. C’était un jeune garçon, qu’elle avait rencontré dans une soirée, au visage très fin, les cheveux bruns presque noirs. Il se tenait dans l’embrasure, un jean bleu marin délavé, une chemise chiffonnée, et un sac en lambeau. Elle l’aimait bien, mais depuis qu’ils avaient couché ensemble, il ne la quittait plus, et empiétait sur sa liberté si chère.
- Qu’est ce que tu veux ?
Son ton était sec, claquant, laissant paraître un léger agacement. Le jeune homme ne bougea pas, et attendit pour répondre. Il semblait observer la tenue étrange de son amie. Il était vrai qu’Esta ne s’était pas changée, et portait encore les vêtements qu’on lui avait donné à l’hôpital. Elle passa une main dans ses cheveux emmêlés. Ce garçon, c’était celui de la falaise, et elle était toujours résignée à ne pas le laisser revenir dans sa vie.
- Ecoute, si tu as un problème, dis le, parce que j’ai pas tout mon temps !
Ce coup ci, il bougea. Elle vit, à travers les trous de la chemise, la chair de poule se former sur son bras. Elle sourit, et se rendit compte qu’elle l’aimait bien.
- Il n’y a pas de problème, mais je peux entrer ? J’ai des trucs pour toi en plus.
A penser qu’il avait peut être de son fluide vital, Esta retira le loquet, et ouvrit grand la porte. Ron rentra dans la pièce, toujours aussi lugubre, et posa sa mallette sur le lit. Il ouvrit les deux loquets en fer, et retira un sachet, semblable à celui qu’avait utilisé la jeune femme avant.
- J’ai ça pour toi … Si tu acceptes de rester avec moi. |
| | | Ambre Melifol Habitant de la Ville Moyenne.
Nombre de messages : 658 Age : 34 Style Littéraire : celui qui regroupe toutes les fantasy... Animal représentatif : marmotte... taupe... tortue ! Passion : écrire, lire Date d'inscription : 06/05/2007
| Sujet: Re: ~ Esta ~ [ Contemporain dramatique ] Mar 3 Juil - 13:08 | |
| Ben en fait c'est un peu comme ce que j'ai dit dans mon édit... C'est très bien, passionant même, on a envie de savoir la suite... Mais relis-toi... J'ai même pu repérer que tu avais ajouté des mots quelque fois, donc fais attention à ça ! | |
| | | Le Fondateur Bienveillant Supérieur.
Nombre de messages : 766 Age : 33 Style Littéraire : Fantasy, science-fiction, univers spatial. Animal représentatif : Le pingouin. Passion : Fumer de l' herbe à pipe, assis sur une branche d' arbre, lisant le Livre Rouge. Date d'inscription : 07/03/2007
| Sujet: Re: ~ Esta ~ [ Contemporain dramatique ] Mar 3 Juil - 13:28 | |
| Un superbe texte. Des erreurs déjà citées par mes camarades. Sinon, la transciption des sentiments est très bonne, on ressent tout le malheur et la détresse de Esta; ces réactions face à la situation donne une dimension pathétique au texte. Bravo. Améliores-toi mais c' est très bien ! | |
| | | Mido Invité
| Sujet: Re: ~ Esta ~ [ Contemporain dramatique ] Lun 27 Aoû - 12:15 | |
| Je lock et poste la version corrigée et retravaillée. Ya beaucoup trop de changement, et ce sera beaucoup plus simple pour le lecteur. |
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| | | | ~ Esta ~ [ Contemporain dramatique ] | |
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