Lord Zoldik

L'arrivée d'un inconnu dans la ville avait provoqué une curiosité
générale d'une rare intensité. Certains voyait en lui un client
potentiel, d'autres commençaient déjà à lancer des rumeurs. L'arrivant,
était de taille moyenne, il était entièrement vétu de noir, de son
torse à ses bottes. Sa cape, cependant, était en blanc et on pouvait
voir un Z brodé en lettres d'or.

Malgré les nombreuses épées qui pendaient à sa ceinture, le jeune homme
n'était pas plus effrayant qu'un bébé endormi. Il parcourait la ville
d'un air perdu. Sur son passage on pouvait entendre certaines filles
qui s'encourageait mutuellement pour aller à sa rencontre, et les plus
courageuses d'entre elles ne lui adressait qu'un vague bonjour avant de
s'enfuir en gloussant.

Après quelques heures passées à errer, l'inconnu trouva ce qu'il
cherchait, une auberge. Il y entra, et chercha l'aubergiste du regard,
mais le trouve ne fut pas une tâche très compliquée.

Bonjour étranger, que puis-je pour vous ?

J'aimerais avoir une chambre, je vais certainement rester ici quelque temps, et je n'ai pas où loger.

Ah, je suis désolé mais il ne nous reste plus que des chambres de luxe. Elles sont réservées aux riches, et aux nobles.

Voilà qui devrait régler le problème, dit l'inconnu en montrant sa bague.

Je vous prie de m'excuser noble seigneur, la chambre est à vous. répondit l'aubergiste en manquant de s'étouffer.

Inutile de vous comporter ainsi mon ami, je me fiche du protocole,
d'ailleurs je préferais qu'à l'avenir vous me parliez sur un ton plus
familier.

Mais, sire...

Tout compte fait faites comme bon vous semble, lança le nouveau venu d'un air visiblement agacé

Il sortit sans prendre sa clé. Il reviendrai plus tard, quand il se
serait calmé. Il savait qu'il n'aurait pas du montrer cette bague, il
détestait plus que tout ce sentiment de ne pas appartenir au commun des
mortels. Etre noble avait bien des avantages, mais il trouvait qu'il y
avait bien plus d'inconvénients que d'avantages.

Voulant être seul, il prit une ruelle qui lui semblait déserte, et
recommença à errer. Il continua ainsi, marchant à l'aveuglette, le
regard perdu. C'est alors qu'un cri le sortit de son état secondaire.
Il commença alors à courir, et fit coulisser une de ses épées.

Il arriva alors dans une grande place, qui était maintenant éclairée
par une lune d'une beauté éclatante. Une jeune femme était à terre,
recroquevillée, la tête dans les mains, et poussait des cris
assourdissants. A quelques mètres d'elle se tenait un homme de grande
taille, doté un physique imposant. il tenait un bâton dans sa main
droite. Il riait aux éclats. L'inconnu ne prit pas le temps de
réfléchir, il dégaina, et en un instant pointa sa lame à quelques
millimètres de la gorge de l'oppresseur.

Rangez votre bâton et passez votre chemin, dans le cas contraire je me verrais obligé de vous embrocher.

Le ton n'était plus à la plaisanterie, le regard doux et innocent du
jeune homme s'était évanoui, même son aura avait changé, elle était
tellement agressive que l'air en était légérement troublé.

L'agresseur, conscient que le jeune homme ne plaisantais pas le moins
du monde, exécuta les ordres à la lettre et ne broncha pas.

L'affaire étant réglée, l'inconnu rengaina son épée, et se reprocha de
la jeune femme afin de voir si elle allait bien. A première vue, elle
avait seulement quelques bleus ici et là. Puis soudainement, la femme
s'inclina devant le jeune homme.

Je vous remercie infiniment. Sans vous, je ne sais pas ce que je serais devenu, lâcha-t-elle, en larmes.

Visiblement géné, l'étranger pris la jeune femme par le bras, et la releva délicatement.

Ce n'est rien, je n'ai fait que mon devoir, dit-il en souriant. Je
vous prie de m'excuser mais je dois à présent m'en aller. Si je puis me
permettre, prenez cet argent, achetez vous de nouveau habits, et aller
vous reposer dans une auberge digne de ce nom.

Il lui mis une bourse pleine dans ses mains, et s'en alla.

Attendez ! S'il vous plait, accordez moi une dernière faveur, donnez moi votre nom.

Je suis Zoldik. Eiosten Zoldik.

Eiosten Zoldik, je me souviendrai de vous, j'utiliserai
cette bourse à bon escient, et je viendrai ensuite vous rendre ce que vous
m'avez prêt.

Zoldik lui souris une dernière fois. Et repris à nouveau une
ruelle sombre, espérant retrouver le chemin vers l'auberge.

ChaosAngel, depuis plusieurs jours se comportait comme à son habitude, il avait revêtu ses vêtements noirs et se promenait dans les ruelles sombres.

Lors d'une de ses promenades, il vit Zaliara face à un individu étrange, il s'approcha furtivement du binome. Et souffla dans l'oreille du nouveau venu :

Bienvenue nouvel arrivant, je suis ChaosAngel, seigneur des ombres et élèves en ces lieux.

L'homme se retourna en un éclair mais ne vit personne, il reporta donc son attention vers l'elfe, c'est alors qu'un nouveau message parvint à ses oreilles :

Désolé si cela te surprend, ce sont de vieilles habitudes.

Puis un homme, ou du moins elfe apparut dans un écran de fumée noire, cet homme était entièrement vêtu de noir et possédait une grande panoplie de couteaux aux lames toutes plus acérées les unes que les autres.

Ceci n'est pas inné comme compétence, cela nécessite beaucoup d'entrainement.

Sinon, j'ai entendu dire que voulais aller à une taverne, cependant, je n'ai jamais entendu parler de cette Taverne Green-Apple . Cependant, je peux vous guider vers l'une des tavernes de cette merveilleuse cité.

Après ces mots, ChaosAngel disparut subitement.

Zoldik fut un peu surpris par l'étrange compétence du dénomé ChaosAngel, mais il finit par lui sourire à son tour.

A ce que je vois que les habitants de cette ville possèdent aussi des compétences assez spéciales, lança t-il d'un air amusé. Je vous remercie pour votre accueil seigneur ChaosAngel. Je me présente, je suis Eiosten Zoldik. Zol pour les amis. Enchanté.

-Tu es incorrigible ChaosAngel!
"Si vous me le permettez, je vous conduirais moi-même à la Taverne du Paon. Vous pourrez ainsi faire de nouvelle rencontre, et vous désaltérer par la même occasion. Cela nous permettra aussi, si vous le voulez bien, de faire plus ample connaissance assis, et autour d'un verre. Je vous y conduis?
"Tu n'auras qu'à nous accompagner ChaosAngel, finit-elle, souriante.

Zaliara esquissa quelques pas pour entrainer ses compagnons vers la Taverne, et patienta le temps qu'ils se décident. Le nouvel arrivant l'intriguait. Et puis, ayant fini son devoir, elle avait bien le droit de se permettre de partager un verre et prendre un peu de temps pour bavarder. Et si elle pouvait par le même occasion faire connaissance avec un arrivant, c'était encore mieu.

Zoldik esquissa un sourire au vu de cette dispute amicale. Puis se
rappelant que Zaliara lui avait posé une question, il décida de
répondre.

Il fait nuit, mais je ne pense pas que je réussirai à
m'endormir, il est encore trop tôt pour moi. J'accepte donc votre
proposition avec joie. Et puis mieux vaut être bien accompagné que de
passer une soirée en solitaire.

Il se plaça près de l'elfette attendant une
éventuelle réponse de la part de ChaosAngel qui semblait avoir été pris
de court cette fois ci.

ChaosAngel surveillait le couple du haut d'un toit, en tant qu'elfe, sont ouie lui permettait d'entendre la conversation. Le nouveau venu semblait chercher du regard où se trouvait l'élève, mais dans cette obscurité, il n'avit nulles chances de le voir. ChaosAngel sortit l'une de ses dagues de lancer et visa au pied du seigneur après y avoir fixé un mot :

J'espère bientôt vous revoir.

Zoldik n'avait pas esquissé le moindre geste, peut être avait-il senti
que la dague ne le toucherai pas, ou peut être avait-il été trop lent.

On se reverra sûrement, pensa-t-il.

Se rapellant qu'il devait aller à la taverne, il se retourna vers Zaliara, attendant qu'elle le guide.

-Mon ami, tu as eu l'honneur d'entendre mon professeur. Eh oui... dit-elle dans un soupir en regardant s'éloigner son ami et maître, c'est lui qui me supporte et s'acharne à m'apprendre l'art d'utiliser les mots et leurs pouvoirs...

Elle était contente d'avoir croisé Le Vagabond, cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas pu discuter à cause des devoirs devant lesquels sont maître devait abdiquer.
Quand il disparu de sa vue, Zaliara se retourna vers Zeldik et lui sourit.

-Et toi, as-tu l'envie dans un avenir plus ou moins proche de devenir, comme moi, un élève en cette belle et sympathique académie?

Zoldik inclina légèrement la tête devant Le Vagabond.

Je vous remercie de votre accueil, Seigneur.

Zoldik ne savait pas si Le Vagabond l'avait entendu ou non. Mais de
toute façon, il savait qu'il le reverrait dans un avenir très proche.
Il se retourna vers Zaliara et lui répondit sur un ton hésitant.

Je n'ai jamais aimé avoir un maitre, depuis mon
adolescence j'ai évolué en autodidacte. Mais ce n'est pas une décision
absolue, je pourrais très bien changer d'avis. Seul l'avenir nous
révèlera la voie que je suivrai. Alors reste à mes côtés et tu la
verras par toi-même. Dit-il en esquissant un sourire.

- Qui m'a appelé ? Demanda une voixsoudaine, et sortit de nulle part. Personne à part Lord Zoldick et ceux et celles qu'ils lui avaient souhaitez la bienvenue n'était dans les parages. Et la voix ne semblait provenir de nulle d'entre eux.

Un silhouette se présenta sous le nez du nouvel arrivant, le surprenant sur le coup, surprise ? Oh oui tout de même, il ets vrai que de voir un chat ailé apparaître à quelques centimètres de votre visage, la tête à l'envers la queue pendouillante et le regarde amusé. Et bien cela ne laisse pas de marbre.

- Ben oui qui c'est qui a dit maître ? (à moins que je n'ai mal entendu...métonnerais quand même...)

Je jeune félin tirait une mine dubitative...

A ce moment là, Dyraa entra, dans le plus grand silence, c'était ChaosAngel, le seigneur des ombres. Il contempla l'assemblée et vit Zoldik avec qui il avait "fait connaissance", il s'avanca vers lui, celui ci était dos à la porte et donc à l'élève. En s'approchant il vit une boule de poils emplumée voletant devant le visage du nouveau venu, c'était sans doute Astriel.

Le jeune elfe noir s'approcha, toujours à pas de velours, et soudain, posa ses mains dans le dos et criant un " BBBOOOUUUHHHH !!! " qui glaca le sang de sa "victime".

Je savais bien que nous nous reverions. dit-il d'un air amusé tandis que Zoldik reprenait ses esprits.

L'arrivée inattendue de ces deux seigneurs prit Zoldik de court. Sa
discussion avec Zaliara avait été interrompue, ne sachant plus quoi
faire il se pencha vers elle et murmura.

Nous continuerons toute à l'heure, si tu veux bien.

Zoldik examina avec attention le chat ailé puis lui répondit - tout en faisant
attention à ne pas relâcher la pression réconfortante qu'il appliquait
sur la douce main de Zaliara.-

J'ai effectivement prononcé le mot "maître" cependant
je dois avouer que je ne m'attends pas à cela. Cependant je vous
souhaite néanmoins le bonsoir, et je me présente a vous. Lord Eiosten
Zoldik, noble vagabond en ces heures.

Il détourna alors son regard, qui se posa sur Dyraa.

J'espère que ce genre de salutations ne devriendra pas une habitude. dit-il en souriant.

Comment te portes-tu cher ami ?

Bien et toi ?
Je vois que tu ne perd pas de temps pour séduire les plus jolies femmes.

Le serveur arriva, d'un pas massif, comme tout troll qui se respecte. Il déposa devant le groupe plusieurs pintes de bières.

Merci, dit Dyraa en prenant une gorgée du délicieux nectar qu'est l'hydromelait.

Puis Dyraa se dirigea vers un plateau rempli. Il sortit l'une de ses armes et embrocha un pitoyable morceau de viande. Puis il se retourna de nouveau en direction du groupe :

Prengen, ché bon, articula-t-il avec difficultés alors que sa machoire se refermait sur la nourriture.

Zaliara sursauta quand elle entendi un gros "BOUH". Perdu dans ses pensées, elle n'avait pas vu l'arrivée d'Astriel, ni celle de Dyraa, mais à contrario d'Astriel, elle l'avait entendu. Elle découvrit aussi que sa main était dans celle de Zoldik quand il se pencha vers elle pour lui glisser quelques mots.

En l'entendant, elle sourit furtivement, et, génée, retira doucement sa mains de l'étreinte réconfortante de celle de Zoldik.

Puis reprennant ses esprits:

-Décidément, Dyraa, tu ne sait pas faire d'entrée ordinaire et discréte. Une lesson que devrait t'apprendre Astriel, fit-elle ironique.
"Bonsoir à vous deux. Essayez de ne pas trop effrayer notre nouvel ami, il m'est sympathique, je n'aimerais pas qu'il nous quitte prématurément en penssant de nous que nous sommes alliénés, ajouta-t-elle avec un clin d'oeil.