Aëringor
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Aëringor


 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -38%
Ecran PC gaming 23,8″ – ACER KG241Y P3bip ...
Voir le deal
99.99 €

 

 Week End à Silent Hill [fan fiction]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Astriel
Esclave des Doyens.
Esclave des Doyens.
Astriel


Masculin
Nombre de messages : 1267
Age : 35
Style Littéraire : là où le vent me guide...
Animal représentatif : Chat
Passion : Iaïdo, La plume, Mangas/BDs, la série MGS, entre autres
Date d'inscription : 07/02/2007

Week End à Silent Hill  [fan fiction] Empty
MessageSujet: Week End à Silent Hill [fan fiction]   Week End à Silent Hill  [fan fiction] Icon_minitimeMer 12 Sep - 0:26

Ceci est une fan fiction portée sur l'univers de Silent Hill, de la série vidéoludique donc, et du film qui en a dérivé. L'idée me trottait dans le tête depuis déjà un certain temps, puis là, jene sais pas, déclic et pouf j'écrit un texte. Du moins je suis en train de l'écrire car il n'est pas encore finit.

pourquoi écrire un texte sur cet univer sen particulier ? Simple, parce que je sublime le jeu et l'univers qu'il apporte. C'est la première série vidéloludique à avoir apporter une singularité dans l'horreur.

Ah, je me souviens de la première fois que j'ai jouer à Silent Hill 2, le seul jeux qui m'a vraiment remuer les trippes et fait douter de moi, jusqu'à parfois éteindre la console tellement la tension devenait insupportable.

Enfin bref.

Libre à vous, connaisseur de cet univers à l'horreur particilière, ou aux néophytes qui ne connaissent la chose que de nom. j'espère que ceci va vous plaire.

Âmes sensibles s'abstenirent =°




_____________

Silent Hill


Week End à Silent Hill [fan fiction]



Affaires de Silent Hill

[Confidentiel – Archivé et Classé]


Dossier n°486


----------------

Histoire Étrange #297
Témoignage #156
Apporté le : 17 octobre 1993
Par : Sally Odigar
Dans la ville de Paleville, situé à 16km de Silent Hill, au Sud-Ouest, dans la région Nord-Ouest des Etats-Unis


----------------



*** Un paquet de feuilles plus ou moins froissées et jaunies par le temps constitue le dossier avec photo d'une femme. Cheveux long d'ébène et yeux bleus, souriante, derrière elle se trouve une balançoire. Au dos de la photo, une inscription indique Nathalie Roswehl, 21/01/1986 ***



Ceci n'est pas une hallucination, je le jure sur ma vie. Ce que j'ai vu et vécu en ce 14 octobre 1993, reste et restera un fait réel de par mon témoignage. J'espère que vous entendrez raison et estimerez que je ne suis pas folle. Je sais que vous n'allez pas me croire, mais essayez quand même, par pitié. Je ne peux plus rester ici, il faut que je m'en aille, loin, très loin, que je quitte cette ville maudite et ce pays. Vite, il faut que je rédige ce texte, et que je m'en aille. Sinon ils me trouveront, non ! Elle ! Elle m'appelle je la sens en moi ! Je...je sens que je vais devenir folle...vite !



*** Le reste de la page est trop abîmé pour pouvoir être lu ou identifié, le reste des feuilles semble en bon état ***



Vendredi 12 octobre 1993,
non loin de la route menant à Silent Hill, entre les montagnes.



Le soleil doit être proche de midi maintenant, du moins je pense, d'après la forte luminosité qui sévit dans la région et la baigne dans une chaleur étouffante. Hans, mon mari, conduit pendant ce temps là, et moi je me pose toujours cette même question : Où est-ce qu'il nous amène ?

Il y a deux jours, il est arrivé en courant à la maison, claquant la porte et m'a demandé si je ne voulais pas faire un tour pour ce week end. Chose que j'ai accepté bien évidemment, mais sa manière de faire n'était pas habituelle. Il semblait, et le reste toujours d'ailleurs, pressé, par quelque chose que j'ignore. Comme si il tentait de fuir le diable, ou de le chercher...Et cela fait bientôt deux jours que nous roulons, les lignes blanches de la route défilant sans lassitude. Je regarde le fin fond de la vallée en partie caché par les arbres qui bordent la route. La région a beaucoup de relief, c'est ce qui lui donne son charme.

Il y a aussi toujours ce malaise qui me prend depuis notre départ précipité de vendredi soir. A part quelques mots ou bribes de phrases, Hans n'a pas dit grand chose, aucune longue discussion. Malgré mes nombreuses tentatives, il ne répond que par des phrases vagues et succinctes, ce qui n'est pas dans ses habitudes. Et il semble...inquiet, les rides qui parcourent son front plissé le montrent bien. Et malgré la fatigue, il continue de conduire. Il ne veut pas s'arrêter, enfin si, mais de courtes poses. Tout ceci n'a aucun sens. Je ne comprends pas, pourtant malgré tout cela, il paraît normal. Alors que lui prend-t-il ?

C'est bien une question que je me pose et à laquelle j'aimerais avoir une réponse, mais il ne dit rien, dérivant tout le temps de sujet. Là seule chose qu'il a bien voulu me dire hier soir en arrivant dans un petit hôtel perdu, c'est que nous nous rendons dans la ville de Silent Hill. Je n'en ai jamais entendu parler. Et je me demande bien pourquoi il veut tant y aller. Oui voilà...pourquoi ?

Pourquoi cette ville ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi si vite ? Pourquoi ne rien me vouloir me dire ? Pourquoi !?

Je le regarde en travers, lui reste concentré sur la route...ou par autre chose...son but, et je commence à en avoir assez de ce petit jeu de cache-cache. Aussi, je recommence, une fois de plus...


- Dis-moi...
- Hum ?
- Tu pourrais enfin me dire où nous allons !? Je deviens folle avec ton petit jeu de cachoteries...
- Tu le sauras bientôt, on va pas tardé à arriver, patiente encore un peu, s'il te plaît.
- ...
- Et puis, ne te triture pas tant l'esprit, ce n'est qu'un petit séjour, un long week-end, j'ai trouvé un endroit.
- Pourquoi ne veux-tu rien me dire ?!
- C'est une surprise.

Un peu agacée par son comportement que je trouve puéril et irritant, je mets la radio. Après quelques instants de réglage, j'arrive à capter une radio du coin passant de vieux airs de country. C'est déjà mieux que rien. J'ouvre la fenêtre et respire longuement, attendant que le chemin se termine.



*
* *

Cela fait plusieurs heures depuis notre dernière conversation, et cette route sinueuse commence à me donner la nausée. Je tente de penser à autre chose qu'aux plaintes de mon estomac malmené. Et en regardant autour de moi, quelque chose vient me triturer l'esprit. Le brouillard, je n'avais pas remarqué qu'un brouillard s'était levé, devenant de plus en plus épais. Ce qui m'étonne le plus c'est que la chaleur étouffante n'a pourtant pas réellement diminuée. Enfin, si un peu, mais disons que ce n'est pas logique. Un brouillard se lève lorsque le temps est humide, et non pas sec comme ici. Une drôlerie de la nature sans doute, elle nous en montre tous les jours celle-ci.

Mais, il y a quelque chose, de je ne sais quoi dans ce brouillard, enfin comme dans tout brouillard finalement. On se sent happé par le vide qu'il créé, cette cloison de nuage qui rendrait dingue un claustrophobe. Mais, mis à part les chauffards et quelques incidents malchanceux, le brouillard faisait plus peur qu'autre chose. Même en me disant cela, je n'étais pas très à l'aise. Heureusement que la radio égayait un peu l'atmosphère, ce n'est pas Hans qui l'aurait fait. Du moins pas aujourd'hui...fichue idée de week end loin de la maison...

Après un soupire, je me laisse bercer par la musique, fermant les yeux. Soit, je ne suis pas fan de country, mais ce morceau est agréable, presque sur le tempo d'un slow, mais elle me rassure un peu, et me donne un peu de quiétude.

Quelques instants plus tard, je commence à m'endormir lorsque cette maudite radio commence à jouer des siennes. Je bidouille sur les boutons pour tenter de la régler, mais rien n'y fait, des grésillements parcourent la chanson, lui faisant perdre son charme. Je lance un juron, irritée. Hans, grommelle lui aussi et tente de régler cette foutue radio. Rien n'y fait.

Un panneau annonçant les dix kilomètres restant pour enfin arrivée à Silent Hill se dresse sur le côté de la route. Et je remarque que le brouillard est encore plus épais que tout à l'heure, nous obligeant à mettre les phares. Et puis, il y a la radio...toujours ces grésillements, quelque soit la fréquence, pire encore, il n'y a plus qu'eux.


- Merde ! Cette radio est foutue !
- Allons, calme toi, c'est peu être parce que nous somme dans une zone magnétisée, j'ai entendu ça une fois à la radio.
- Si tu le dis...il n'empêche qu'il est bien fade ton endroit, regarde moi ce brouillard !
- ça passera.

Il m'excède, il ne voit pas ?! Ce brouillard me fout le cafard, et cette radio qui ne marche pas...je n'ose croire encore à mon imagination. Non, il a sans doute raison, je me fais des idées. Sans doute ma grand-mère m'a-t-elle raconté trop d'histoires quand j'étais petite. Je respire un bon coup, je me calme. Mis à part ce brouillard qui s'opacifie de plus en plus et cette radio qui ne marche plus, il n'y a rien. On ne voiT plus le soleil, mais tout va bien. Je dois être claustrophobe...ou alors...


- Regarde !
- Oui j'ai vu, il neige on dirait.
- Il neige !? Avec cette chaleur ? Je veux bien croire qu'il fait plus frais mais...
- Tu 'as pas tort...maintenant que tu le dis...

Il fronce les sourcils. Et cette neige étrange qui commence à tomber, et ce de plus en plus. Un autre panneau, couvert de cette neige...grise...nous indique qu'il ne reste que cinq kilomètres pour atteindre la ville et qu'un tunnel nous attend dans deux kilomètres. J'éteins la radio et porte mon regard dehors, tout est sous une nappe de cette neige...si cela pouvait réellement en être..Puis je passe ma tête à travers la fenêtre de la portière, pour me recolle sur mon siège. Regardant les...cendres que j'ai sur dans ma main.


- De la cendre...
- Un feu ? Non, on aurait sentit la fumée.
- Un volcan peut être ?
- Dans cette région ?! On est dans le Nord-Est des Etats-Unis je te rappelle !
- Si tu as une autre idée...
- Heu...non
- Ce n'est pas normal !
- Oh, je suis sûr que le maire de la ville, ou même n'importe lequel de ses habitants nous donnera une réponse.
- J'espère bien.
- Aller, y a aucune raison de s'inquiéter.
- Tu trouves ?
- Écoutes, mon frère à connu un truc similaire pas loin de chez lui, il se trouvait que c'était tout un complexe d'entrepôts qui avait prit feu.
- Et l'odeur ?
- Rooo, je sais pas moi, quand les cendres montent dans le ciel, elles perdent leur odeur sans doute.
- ...
- On arrive bientôt de toute façon, tiens voilà le tunnel.

Je ne sais pas vers où nous allons, mais j'ai l'impression que ce tunnel sombre et non-éclairé ne demande qu'à nous avaler...c'est comme si vous voyiez une peur prendre forme, non, une crainte plutôt. Mais cette bouche sombre, dans ce tableau grisâtre de cendres et ce silence...Remarque mieux valait le silence que les grésillements de la radio...Mais au regard de mon mari, je me dis que je délire. Mon imagination me joue trop de tour, il faudrait peut être que j'aille voir un psy ? Je ne sais pas...nous entrons dans le tunnel, avec pour seul éclairage, l'entrée désormais derrière nous et les phares de la voiture...
Revenir en haut Aller en bas
http://board.ogame.fr/pms.php?action=viewpm&pmid=407506
Astriel
Esclave des Doyens.
Esclave des Doyens.
Astriel


Masculin
Nombre de messages : 1267
Age : 35
Style Littéraire : là où le vent me guide...
Animal représentatif : Chat
Passion : Iaïdo, La plume, Mangas/BDs, la série MGS, entre autres
Date d'inscription : 07/02/2007

Week End à Silent Hill  [fan fiction] Empty
MessageSujet: Re: Week End à Silent Hill [fan fiction]   Week End à Silent Hill  [fan fiction] Icon_minitimeMer 12 Sep - 15:15

*
* *



Enfin sortit du tunnel, il ne reste plus qu’un kilomètre. Et je dois dire que je ne suis pas fâché d’avoir quitté ce noir quasi-absolu. Pourtant cela n’a duré que deux minutes à peine, mais, je n’ai jamais aimé les tunnels. Et encore moins quand sont éclairage ne marche pas, au-delà du danger d’avoir un accident… - quoique, vu qu’il semble ne pas y avoir grand monde par ici – cette impression…de s’enfoncer dans un puit sans fond, une gorge qui menace de se refermer à tout moment pour vous avaler. Et durant tout ce trajet…j’étais tétanisée, par cette peur qui me prenait les entrailles tandis que mon mari maugréait des jurons quant au manque d’entretien du tunnel. Et pourtant je voyais l’autre bout, la sortie, mais le temps que nous avions mit pour l’atteindre m’avait semblé éternel.

J’en frissonne encore rien qu’à me retourner et revoir cette bouche obscure. Enfin, c’est passé, et puis finalement, il n’y avait pas beaucoup à craindre comme l’avait dit Hans. Je me fais trop de souci…trop d’imaginations. Après s’être raclé la gorge, mon mari déclara dans un ton étrange :


- Et ben, en plus de cette chute de cendres, on a le droit à du brouillard. A croire qu’on est pas venu le bon week end, ah ah !
- …o…oui…
- Aller on est presque arrivé, on s’arrête au premier hôtel venu et on défait nos bagages.
- J’espère qu’ils ont le journal pour la météo…
- Mais oui, demain si ça se trouve il fera un temps bien meilleur.
- Pas bien difficile…
- …

Il voulait répondre quelque chose, mais il se retint. Pourquoi ? Je l’ignore, je m’étais persuadée qu’il avait tout préparé, que tout se passerait pour le mieux hormis le temps. On peut faire plein de choses quand il fait moche comme ça, mais ça plombe un peu le moral. Et puis…oh non, il faut que j’arrête avec ça. Même si c’est un endroit étrange, qui semble hors du temps et du reste du monde, ça à son charme. Avec ce manteau blanc-gris recouvrant tout, il y a juste le brouillard qui me fait un peu peur en fait. Non, enfin si. Enfin…je ne sais pas…Bon aller calme toi, tu te laisse avoir par toi-même, toi et ton imagination. C’est ça d’être écrivain, à trop faire de roman d’aventures extraordinaire, tu te laisses avoir par ta propre imagination. Je secoue la tête, comme pour sortir de ce flot de pensées confuses, comme si ce geste aurait peut avoir un effet quelconque sur ce qui se passe dans mon crâne. Je soupire et respire calmement, regardant défilé la route et non loin j’aperçoit des silhouettes derrière ce drap de brume. J’approche mon visage de la vitre avant, comme pour mieux voir plus vite, et je vois se dessiner les contours d’immeubles et d’autres bâtisses de tailles variées mais modestes dans l’ensemble.

Un énième panneau nous indique enfin « Welcome to Silent Hill ». Bizarre, on aurait dit que personne n’avait jamais prit la peine de s’occuper du panneau. Il était jonché de cabosses, était tordu sur le côté droit, et les lettres inscrites étaient difficilement lisibles, sans parler des petits lampadaires qui ne fonctionnaient plus. L’une des lampes était cassé d’ailleurs.

Je sens la voiture décélérée, tandis que nous entrons dans la ville. Et là, et bien comment dire. Imaginez que vous entrez dans une ville qui semble abandonnée, voir morte. Un désert urbain, baignant dans un nuage épais, avec comme pluie de la cendre. Le tableau n’est guère réjouissant. Et puis, il y a cette impression sur les maisons et les petits immeubles que nous croisons tout au long de cette longue avenue dont nous ne voyons pas le bout. Elles semblent altérées par le temps, comme délaissées. Les murs sont tapissés d’écorchures et de traces d’usures temporelle, comme si cela faisait un siècle que personne n’était venu ici. Les peintures étaient détériorées, les pancartes de la cordonnerie « Nice Shoes » ou du bar « Silent Bar » semblent sur le point de tomber au sol, sans parler des morceaux de journaux, de bouteilles ou d’autres détritus divers qui jonchent les rues. Même les arbres donnaient une pâle figure d’eux même…tout était de gris, une ville fantôme…Nous passons devant une boulangerie, et le même constat s’offre à nous, une façade aux tons blafards, délavés par le temps, voir par cette brume aussi…qui sait ?

Je regarde Hans qui lui aussi tire une mine étonnée, mais très vite il se reprit. Il semble encore dans ses pensées, le regard ailleurs, tout en regardant la route quand même mais…de toute façon…qui pourrait-il écraser dans cette ville qui paraît vide d’homme, de femmes et d’enfants ?

C’est vrai…je viens de m’en rendre compte…non seulement tout est calme et silencieux comme dans un tombeau à ciel ouvert, mais il n’y a personne, pas un chat, pas une âme qui vive. Tout paraît figé hormis quelques enseignes vacillant dans un crissement rouillé sous les caprices d’une légère brise. Tout est vide, désert, et ce silence…de mort…je me remets à tergiverser de sombres pensées. Non, tout ceci n’est pas normal, toute personne sensée s’en rendrait compte ou serait apte à entrer dans l’asile le plus proche.


- Tiens, ya un asile dans cette ville, ben dit donc, je me demande si ils ont encore des places de libre avec tout ce monde qui court les rues !


Je ne vois rien à répondre, il rie, moi pas…du moins je m’efforce à rire un peu, pour me rassurer. Mais je sais qu’il ne me trouve pas tranquille, heureusement, il manquerait plus que ça ! Mais sa réflexion me fait peur…coïncidence ? Hasard ? Le second me paraît bien fébrile face au premier…après tout ça. Non, il ne lit pas dans mes pensées, c’est dans les films ou dans les romans ça…Du calme, du calme, tout va s’arranger, on va trouver quelqu’un à l’hôtel et prendre une chambre. Oui, sans doute est-ce là un quartier abandonné, qu’ils prévoient de détruire pour reconstruire des immeubles modernes. Oui ça doit être ça, non ! ça ne peut être que ça. Je respire un bon coup une fois de plus, puis continue à regarder autour de moi, guettant un mouvement, un quelconque signe de vie, pour me prouver que j’ai tords, heu non ! Que j’ai raison…raaa…enfin que mes craintes soient infondées, j’ai l’impression de perdre la tête…


- Ah, regarde, voilà un hôtel ! Il a l’air pas mal.


Je sursaute, il m’a fait peur. Je regarde l’hôtel, il se moque de moi ou quoi ! Il est tout aussi usé et abîmé que les autres bâtiments. Sa façade qui était sans doute d’un vert jade éclatent, avant, n’est plus qu’un ton fuyard qui se dissipe sous le regard pour laissé un gris verdâtre…là où la peinture n’est pas enlevée, laissant le mur à l’air libre et au courroux des intempéries. Quelques vitres sont fêlées, voir brisées, je devine même quelques colmatages en carton de ci de là. Je n’ose même pas imaginer l’intérieur…Il me regarde d’un air un penaud, mais inquiet.


- ça va ?
- Oui, oui, ça va !
- Mais, chérie, ne t’énerve pas ?
- Je ne m’énerve pas !
- Tu es fâchée ?
- Pardon !?
- Humf…tu es fâchée ?
- Mais ! Evidemment que je le suis, tu m’emmènes en week end , sans me dire où passe encore ! Mais si c’est pour me conduire ici pour me donner la peur de ma vie, non ! Mais qu’est-ce qui te prend de venir ici ?! Et pourquoi tu ne veux rien me dire ?! Pourquoi ici ?! Qu’est-ce que tu veux faire dans cette ville fantôme ?! Réponds moi !

J’ai crié, hurlé ma colère, ça fait du bien. Au moins, là il sait, il n’a pas d’excuse, même si il se doutait que je me posais ces questions. Il va bien falloir qu’il s’explique. Je veux des réponses !


- D’accord, d’accord, je vais te dire certaines choses.

- Je veux que tu répondes à mes questions !
- Tout ce que tu veux.
- Bien.

Il se gare en face de l’hôtel, de là, j’ai l’impression qu’il m’appelle. Qu’il veuille me pousser à entrer…non, pas mon Mari, l’hôtel. Hein, heu…non, je délire complètement…encore une illusion de mon imagination…décidemment, j’aurais du dormir un peu plus dans la voiture ce matin, je me sens fatiguée. Je regarde Hans, une tinte de colère sur mon visage. Oui, je suis énervée par tout ce petit manège.


- Alors ? lançais-je avec un ton plus acide que je ne l’aurais voulu.
- Et bien…
- Réponds mes questions, d’un.
- Très bien, c’est vrai que de toute façon, tu dois savoir maintenant.
- Pourquoi venir ici ? Alors que…regarde autour de toi ! Ce n’est pas normal, il n’y a personne ? C’est quoi ?! Une farce de mauvais goût nouvelle génération ? Tu veux me séquestrer ici ? Expliques toi !
- Du calme, je vais te le dire. Si je suis venu ici, c’est…pare que j’ai reçu une lettre.
- Une lettre ? Quel rapport avec…
- Laisses moi continuer. J’hoche la tête, gardant une réflexion acide pour moi. En fait, elle vient de ma sœur.
- Ta…sœur ?

Je reste étonnée, il ne m’a jamais parlé de sa sœur, alors que je connais sa famille, enfin, pas beaucoup, mais assez pour me dire que si il avait eut une sœur, je m’en serais aperçu. Enfin, sa famille me l’aurait dit d’une manière ou d’une autre, je l’aurais même rencontrée. Mais non…
Revenir en haut Aller en bas
http://board.ogame.fr/pms.php?action=viewpm&pmid=407506
Le Vagabond
Bienveillant Supérieur.
Bienveillant Supérieur.
Le Vagabond


Masculin
Nombre de messages : 795
Age : 33
Style Littéraire : Tout ce qui m'inspire
Animal représentatif : Le Loup
Passion : Fumer ma pipe au pied d'un arbre...
Date d'inscription : 28/03/2007

Week End à Silent Hill  [fan fiction] Empty
MessageSujet: Re: Week End à Silent Hill [fan fiction]   Week End à Silent Hill  [fan fiction] Icon_minitimeMer 12 Sep - 16:43

Fan de Silent Hill que je suis, je ne pouvais pas me permettre de ne pas lire, et j'aurai bien eu tord de m'en priver...

Texte très bon, on ressent parfaitement l'évolution de l'état d'esprit de ton personnage, qui s'engouffre dans la terrible ville fantôme. Puis il y a ce témoignage, en tête de texte, que l'on ne peut pas lire en entier, et qui pourtant semble restranscrire un fait des plus étranges, quelques jours avant le second témoignage visiblement complet. Ensuite, il y a cette photo, montrant cette femme, dont on ignore l'identité (bien que j'ai mon idée là dessus ^^)... Troublant, mais c'est justement l'énorme force de cet univers, et aussi de ce récit mené d'une plume dont on ne lasse pas malgré la longueur (attention, ne raccourcie pas pour autant, moi c'est pas un problème de tout lire
Very Happy )...
Quelques fautes à noter, rien de grave cependant ... (qu'on le fustige !! au feu !! ... *siffle*)


Allé, moi j'attends la suite, car j'adhère déjà au concept ^^
Revenir en haut Aller en bas
http://www.ogame.fr
Astriel
Esclave des Doyens.
Esclave des Doyens.
Astriel


Masculin
Nombre de messages : 1267
Age : 35
Style Littéraire : là où le vent me guide...
Animal représentatif : Chat
Passion : Iaïdo, La plume, Mangas/BDs, la série MGS, entre autres
Date d'inscription : 07/02/2007

Week End à Silent Hill  [fan fiction] Empty
MessageSujet: Re: Week End à Silent Hill [fan fiction]   Week End à Silent Hill  [fan fiction] Icon_minitimeJeu 13 Sep - 0:19

Voilà la suite donc ^^

___________


- Oui, ma sœur. Disons, simplement que je ne l’ai jamais rencontré.
- …
- Bon. En fait, je ne l’ai pas connu, je ne l’ai jamais vu, et si je n’avait pas reçu cette lettre je n’aurais jamais soupçonner son existence.
- Tu plaisantes j’espère ?...
- Pas du tout. Mais j’en viens à la suite. En fait, j’ai apprit par ma tante qu’effectivement j’avais une sœur « cachée », sœur d’une maîtresse de mon père, enfin bref. On n’est pas là pour juger, c’est pour ça que je ne l’ai jamais vu, que mon père n’en a jamais parlé devant moi et ma mère. Tu imagines le drame familiale…
- Je…je ne sais pas quoi dire…
- Puis ensuite, je me suis tourné vers les archives de l’état pour la retrouver.
- Elle s’appelle comment ?
- Diane Odigar. Et j’ai trouvé une photo d’identité, pour pouvoir la reconnaître. Tiens.

Il me tend une photo sur laquelle une jolie jeune femme prend la pose. Aux yeux bruns et à la chevelure d’ébène, elle possédait un certain charme il fallait le dire. Mais derrière ce sourire et cette figure pleine de jovialité apparente, je frémis. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais en la regardant de plus près, elle ne me disait rien qui vaille, enfin non. Mais je percevais comme un malaise en regardant cette photo. Je la lui rends et ferme la vitre de la portière en attendant la suite.


- Et tous les indices que j’ai pu déniché mènent ici, à Silent Hill. C’est ici qu’elle devrait habiter.
- Et bien…bonjour l’ambiance…elle aurait pu aller ailleurs.

Il fit mine de ne pas avoir entendu ma remarque pleine de reproche et d’ironie, c’est vrai. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher, il fallait que je diffuse tout ce stress accumulé depuis notre arrivée à Silent Hill. Mais une sensation dérangeante m’indiquait au fond de moi que, le tout était encore loin d’être finit.


- C’est pour cela que je suis ici, et avec toi, car je te demanderais de m’aider pour la retrouver. Enfin, je suis désolé que cette ville soit comme ça, mais tu aurais peut être préféré que je m’en aille comme ça, pour ne revenir que dans une semaine, ou je ne sais quand ?

- Je…je ne sais pas. Non. Mais je n’aime pas cet endroit, il me donne la chair de poule.
- Je sais, moi aussi je suis un peu sur les nerfs. J’ai comme l’impression d’entendre des vois parfois, ou d’avoir des visions.
- …
- Mais bon, ça doit être l’effet de magnétisme, j’ai entendu parler e ça à la radio aussi. Une histoire un peu compliquée, comme quoi certaines zones du globe étaient soumis à des champs magnétiques différents et influaient sur l’environnement et même les animaux et les humains.
- Oui, espérons le.
- Ya pas de raison. C’est peut être pour ça que tout à été abandonné.
- Je n’en sais rien. Moi, j’ai juste envie de partir, mais bon, tant que nous y sommes…Allons chercher ta sœur.
- Oui…

Il se retint quelques instants, comme pour me signifier que la suite de sa phrase était lourde en conséquence. Je le regarde avec un air déconcerté, croisant les bras. Mais il ne dit rien, il se pencha sur sa sacoche et me donna une enveloppe cachetée d’un sceau de cire.


- Ah, c’est sa lettre.
- Oui.

Je défais l’enveloppe puis en extirpe la lettre, que je déplie pour la lire. Contemplant une écriture soignée.




Citation :
« Cher frère,

Je me doute bien ce que tu vas te dire, n’ayant jamais entendu parler de moi. Que ceci est un canular, ou une farce d’un de tes collègues de travail ou de tes amis. Mais il n’en ait rien. Et je penses, et même suis sûre, que tu pourras confirmer ce que je vais te dire dans cette lettre. Rien que le fait que je sois ton unique sœur. Je sais que ceci est dur à avaler, mais s’il te plaît, demande à notre père, il te répondra sur la question. Mais ne montre pas cette lettre, il ne faut pas. S’il te plaît, ne cherche pas à tout savoir tout de suite. J’espère bien qu’un jour nous nous rencontrerons, mais cela doit se faire entre nous. Ta mère, ma belle-mère ne doit rien savoir de mon existence, ou ce sera un drame familial. Je suis en fait ta demi-sœur, d’une des maîtresses à notre père. Oh, je suis désolé, j’ai trop de choses à te dire que j’oublie d’en écrire mon nom. Ton père et ta belle-mère m’ont appelé Diane. Donnes lui ce nom, et père parlera et reconnaîtra les faits. Si tu souhaites toi aussi me voir, alors viens à Silent Hill, je t’y attends.

J’ai tant envie de te rencontrer, mon unique frère, tu es ma seule famille désormais.

A bientôt


Diane Odigar,
1er octobre 1993


PS : tu peux vérifier dans les archives si l’avis de notre père ne te suffit pas. »



- Silent Hill…, murmurais-je à moi-même.

Je replie la lettre et la donne à Hans, abasourdie. Nous sortons de la voiture et Hans ouvre le coffre pour prendre nos deux valises. Il les pose sur le trottoir poussiéreux et pendant que je fouille dans mon sac à main pour trouver ma montre, il retourne dans le voiture et bouine je ne sais quoi. J’entends un claquement métallique.


- Que fais tu ?
- Rien rien…je range le cendrier.
- Ah.
- J’ai eu du mal à le croire moi aussi, mais j’ai tout vérifié. Les noms, les dates, son écriture, tout concorde pour signifier que j’ai une sœur, mais…
- Mais ?
- Il…il semblerait qu’elle soit morte dans un accident il y a de ça trois ans, lança-t-il en reprenant les valises, se dirigeant vers l’hôtel.
Revenir en haut Aller en bas
http://board.ogame.fr/pms.php?action=viewpm&pmid=407506
Astriel
Esclave des Doyens.
Esclave des Doyens.
Astriel


Masculin
Nombre de messages : 1267
Age : 35
Style Littéraire : là où le vent me guide...
Animal représentatif : Chat
Passion : Iaïdo, La plume, Mangas/BDs, la série MGS, entre autres
Date d'inscription : 07/02/2007

Week End à Silent Hill  [fan fiction] Empty
MessageSujet: Re: Week End à Silent Hill [fan fiction]   Week End à Silent Hill  [fan fiction] Icon_minitimeSam 15 Sep - 1:49

Je fais tomber ma montre. Celle-ci tombe dans le vide, tout paraît se ralentir. Je la vois ricocher sur le sol, le bruit provoqué me traversant les tympans. Tout s’arrête, un moment de flottement. Puis tout repart autour de moi, et sort de cette immobilité absolue.

Non, il délire, ou c’est moi qui perds la tête. Il se retourne et me porte un regard qui se veut rassurant. Quelle ironie venant de la part de l’origine de mon trouble.


- Mais, je n’en suis pas sûr, c’est peut être une information erronée. Il y en a beaucoup des Odigar dans le coin. Mon père en connaissait deux autres familles.

- …
- Comment m’aurait-elle envoyée cette lettre sinon ?

Je ne réponds plus de rien, je reste là un instant, prise dans un filet qui me bloque toute pensée, tout mouvement. Puis la sensation s’estompe, je porte un regard aux alentours, méfiante et apeurée, rien. Je me tourne vers Hans, et aperçoit une petite lumière dans l’une des chambres au premier étage. Quelqu’un vit ici alors ? Diane ? Ou un habitant de Silent Hill ? Un clochard qui sait ? Ou pire, une bande de mécréants…Remarque, non, une bande de malfrat n’aurait aucune raison de rester ici, dans un lieu paumé. Sans de clans, pas de guerre de clans, pas d’attractions pour ce genre de type. Mais…j’ai l’impression de ne plus le connaître, de ne jamais l’avoir connu. Pas ainsi, pas de cette façon. Hans, es-tu sûr de toi ?

- J’aurais bien l’occasion de prouver que cette histoire est vraie…ou pas.


Je ramasse ma montre et l’observe sous toutes les coutures, mince, elle est rayée à plusieurs endroit. Et ce bref coup d’oeil sur ma montre m'indique qu'elle s'est arrêtée. Merde ! Manquait plus que ça ! Hans, lui semble distant tout à coup, comme si il voulait parler à lui-même, sans pouvoir s’empêcher de révéler trop fort ce qu’il voulait garder pour lui.


- Oui, je le ferais. Je te retrouvais Diane, je te le promets…est-ce toi qui m’appelle ainsi ?


Je ne dis rien, surtout pas. Ne pas se faire d’idée, ne pas allonger une formule toute faite comme quoi, ce serait moi qui suis folle…ou Hans…si ce n’est les deux…Non, je suis fatiguée, une bonne nuit de sommeil me fera le plus grand bien.

Nous entrons dans l’hôtel, l’accueil et désert, cependant une lampe de bureau est allumée sur le comptoir de réception. Je tapote sur le bouton de la sonnette, poussiéreuse, puis nous attendons. Rien. Je regarde aux alentours, même constat qu’à l’extérieur. Si ce n’est pas de la cendre qui couvre le sol et les meubles, c’est une couche de poussière impressionnante. Nous enlevons la cendre qui nous est tombé dessus tout à l’heure dans la rue puis après un bref échange de mots. J’appuie une nouvelle fois sur la sonnette, dans un espoir vain. Un craquement de plancher se fait alors entendre comme un coup de tonnerre en pleine tempête, nous nous tournons vers la provenance de ce bruit pour apercevoir une ombre remonter les escaliers. Des bruits de pas résonnent depuis le premier étage, un fracas épouvantable dans ce silence. Hans porte sa main sur son flanc droit, dans un réflexe que je ne lui connaissais pas. Il me regarde et me fait signe de rester là. Puis il s’avance vers l’escalier et monte à son tour les marches pour se faufiler dans les couloirs de l’étage supérieur. Moi, je reste là, sans bouger, ne sachant que faire. Je me sens inutile, la tension pesant sur tous mes muscles m’empêche de faire le moindre mouvement de peur de rompre ce semblant de silence tourmenté par les bruits de pas d’Hans. Je m’attends au pire, c’est peut être une embuscade ! Prise de panique, je me décide à sortir de mon immobilisme pour me fondre vers les escaliers, laissant les valises devant le guichet de réception. Je saute les trois premières marches pour m’arrêter net lorsqu’un fracas épouvantable ébranle les murs. Je me retiens de pousser un cri que mon mari m’hèle, me rassurant par la même occasion.


- Sally, euh euh, tout va bien pour toi ?
- Oui, et toi ? Que s’est-il passé ?
- Un effondrement, sans doute provoquer par celui ou celle que je poursuis…ou peut être pas je ne sais pas.En tout cas, je ne peux plus passer par le couloir, l’accès est totalement obstrué.
- Attends j’arrive !

Je monte les marches quatre à quatre et tourne à droite au bout du couloir pour apercevoir l’éboulis. Effectivement, je ne peux même pas voir de l’autre côté par une quelconque ouverture, le couloir est entièrement obstrué par tout ce tas de décombres de bois et de ciment. Je soupire dans un gage de rage mal contrôlée.


- C’est pas vrai !
- Bon, écoutes moi.
- On peut, peut être, essayé de déblayé non ?
- Tu plaisantes ? J’ai déjà essayé un peu, ça ne marchera pas, tu l’entends non, ya une bonne épaisseur. Non, le mieux est que je trouve la porte de sortie. Je te rejoins à l’entrée, en bas, au pire je saute d’un étage, c’est pas trop haut.
- Cherche d’abord une sortie de secours d’accord ?
- Oui. Donc, tu vas récupérer le revolver qui est tombé de mon étui juste avant l’éboulement, il doit être parmi les décombres.

Je regarde au sol autour de moi, et fouille parmi les morceaux de ciment, les bouts de planche et les morceaux de parpaings déteins. Je finis enfin par trouver l’objet, entre deux gros gravas incrustés dans le plancher. Je m’en saisit, étonnée, puis me tourne instinctivement vers l’éboulis pour m’adresser à mon mari.


- Pourquoi avoir amené une arme à feu avec toi ?

Aucune réponse. Mais un flash me parvient…le cendrier…Hans, petit salaud, faudra que tu t’explique là ! Suite à cette réflexion, je réitère ma question avec plus de force dans la voix, avec un ton d’irritation, croyant qu’il n’avait pas entendu et surtout sachant qu’il me cachait encore des choses. Bien trop de choses…


- Hans ? Pourquoi as-tu prit ce revolver ?


Toujours le silence pour seule réponse, le silence, je commence à paniquer, je n’aime pas ça du tout. Je suis seule ? Ici ? Non pitié ne me fais pas ce coup là Hans !


- Hans ?! Si c’est une farce, ce n’est pas drôle du tout ?! Hans !? Que fais-tu ? Où es tu ?! Hans !!

Je regarde autour de moi, pour être sur que personne n’est là, par instinct. Puis tenant de me contrôler un peu, je respire doucement, et me plaque contre les éboulis pour y coller mon oreille. Après quelques instants interminables, je perçois des bruits de pas qui s’éloignent, de l’autre côté. Je me retiens de crier, pour ne pas perdre le bruit. Les pas s’éloignent, une porte semble s’ouvrir, puis claque. A moins que ça soit une autre ? J’entends ensuite un boucan provoqué par la chute de je ne sait quel objet en métal, puis un bruit de craquement suivit par celle d’une course. Les pas résonnent dans ma tête comme un tambour rythmant les battements de mon cœur. Ils se rapport, et je recule par pur réflexe. Un autre craquement se fait entendre, d’une autre nature…un bruit de chair et de froissement…puis…un gargouilli…puis un autre pour arriver à une respiration qui me fais frémir. Malgré tout, je me risque à l’appeler.


- Hans ?...C’est toi ?

La respiration se fait plus vive, plus insupportable. Ce n’est pas Hans, mais qui est-ce alors ? Ou…qu’est-ce ? Un autre gargouillement me parvint à l’oreille, me donnant envie de vomir. Croyant tourner de l’œil, je porte ma main à mon visage pour me frotter les yeux qui me piquent à cause de cette cendre. Je reporte mon regard sur les gravas encombrant le couloir, quelque chose cloche. C’est comme si…comme si tout devenait plus sombre. Je me refrotte les yeux, croyant à une impression illusoire…Mais rien, je jette un coup d’œil vers la fenêtre à côté de moi, il fait nuit. Non, il fait noir. Un noir absolu, pas une raie de lumière, rien, alors qu’à l’instant…Je ne peux croire que la nuit tombe si vite…non, ce n’est pas naturel, même cette obscurité ne semble pas l’être. Et si je ne suis pas dans le noir, c’est uniquement du à la lampe du plafond qui grésille. Je ne sais plus quoi faire, je suis paralysée par une peur qui m’irradie corps et âme. Non, ce n’est pas naturel, pas logique, cet endroit est maudit ! Trop de questions sans réponses, trop d’étrangetés, nous n’aurions jamais du venir ici ! Vite, il faut que je sorte d’ici !

Je recule d’un pas, puis d’un autre, pour me retourner. Je me cabre. Cette silhouette. Un humain ? Non. Un tas de chair et d’os. Mon sang se glace, se figeant dans l’instant. Et cette chose, à la silhouette humaine s’approche de moi. Elle avance, en se cabrant et se déhanchant de manière désordonnée sur ses deux jambes dans une danse ignoble et saccadée. Exubérant son torse écorché et sa peau grise déchirée par endroit, laissant chairs et muscles à l’air libre. Mes mains se crispent sur le revolver mais mes bras ne bougent toujours pas. Elle n’est plus qu’à quelques mètres, je la regarde s’avancer. Elle s’arrête, émet un bruit de chair atroce qui m’aurait fait perdre connaissance si je n’avais pas crier tout en tirant sur elle.

La balle la toucha en plein torse et la créature tomba à la renverse dans un râle inhumain. Des convulsions se saisirent de la créature qui cracha alors une substance puante et noirâtre depuis son nombril. Enfin, de ce qui devait l’être. Le cracha ne me toucha pas, heureusement, je n’ose imaginé quelle douleur j’aurais pu ressentir rien qu’en en voyant la consistance. C’était brûlant, et cela rassemblant les odeurs du goudron et de pneu brûlé. Me retenant de vomir avec peine, je crache à mon tour au sol, tentant de reprendre le contrôle de mon rythme respiratoire tandis que la créature se convulse encore dans son propre sang. Celle-ci finit par s’arrêter de gesticuler. Depuis ce temps je la fixe, tout en ayant conscience de ce râle derrière les éboulis, sans doute une autre d’entre elles. Je ne bouge pas, bras tendus, mains tenant le flingue, canon pointé sur le cadavre de cet immondice. Les secondes passent, puis je m’approche doucement, pour lui donner un coup de pied. Elle ne réagit pas, elle est morte. Je ne me fait pas prier pour courir et sauter par-dessus elle, descendant les escaliers en trois bonds et fonds sur les valises, range mon arme dans la poche avant de mon jean et prends les valises. Ne prenant pas le temps de regarder autour de moi des grincements du plancher qui m’annonce la chute, je fonce vers la sortie valise à la main. Puis un craquement de bois, le vide, le plafond s’éloigne, un cri d’effroi, le noir absolu.
Revenir en haut Aller en bas
http://board.ogame.fr/pms.php?action=viewpm&pmid=407506
Le Vagabond
Bienveillant Supérieur.
Bienveillant Supérieur.
Le Vagabond


Masculin
Nombre de messages : 795
Age : 33
Style Littéraire : Tout ce qui m'inspire
Animal représentatif : Le Loup
Passion : Fumer ma pipe au pied d'un arbre...
Date d'inscription : 28/03/2007

Week End à Silent Hill  [fan fiction] Empty
MessageSujet: Re: Week End à Silent Hill [fan fiction]   Week End à Silent Hill  [fan fiction] Icon_minitimeSam 15 Sep - 12:28

Ahh enfin on découvre l'autre visage Silent Hill, j'attendais avec impatience de voir ça... Je trouve que tu as très bien réussi à retranscrire l'impression des ténèbres envahissant toutes sources de lumière, symbole même de la venue d'une autre ville, d'un autre cauchemard.

Première plongée pour le moins fort bien maîtrisée, oppressante à souhait, a mettre des chocoques à tout lecteur te lisant... Première rencontre aussi avec l'une des créatures de Silent Hill, et vu le déroulement de la rencontre, vivement l'arrivée d'autres monstres ( Owi Owi !
Very Happy )

En attente de la suite ...
Smile
Revenir en haut Aller en bas
http://www.ogame.fr
Astriel
Esclave des Doyens.
Esclave des Doyens.
Astriel


Masculin
Nombre de messages : 1267
Age : 35
Style Littéraire : là où le vent me guide...
Animal représentatif : Chat
Passion : Iaïdo, La plume, Mangas/BDs, la série MGS, entre autres
Date d'inscription : 07/02/2007

Week End à Silent Hill  [fan fiction] Empty
MessageSujet: Re: Week End à Silent Hill [fan fiction]   Week End à Silent Hill  [fan fiction] Icon_minitimeDim 16 Sep - 22:16

*
* *



Je me réveille, un mal de crâne épouvantable me triture l’esprit tandis que j’essaye tant bien que mal de comprendre ce qui m’est arrivé. Oui, je me souviens, cette chute puis plus rien. Je secoue la tête comme pour tenter d’extraire cette douleur au crâne mais elle ne fait que l’empirer. Je regarde autour de moi, tout est flou, la peur me reprend. Mais ma vue retrouve de sa clarté au fur et à mesure, et malgré un faible éclairage venant du plafond brisé je constate que je me retrouve dans une petite pièce. Sans doute les appartements des propriétaires de cet hôtel. Cependant, ce n’est plus de la poussière qui recouvre le sol et les meubles mais…je ne sais pas. Du sang ?! Mes poils se dressent d’un seul coup, la vision de cette créature me revient en tête, son cri son aspect. J’en tremble encore. Recroquevillée sur moi-même je regarde lentement tout autour de moi, désirant détecter tout mouvement, tout bruit. Enfin…j’espère au fond de moi de ne pas en percevoir un…

Sans doute qu’une dizaine de minute se sont passés, je ne sais pas, mais assez pour me dire qu’ils ne sont plus là, du moins pour l’instant. Je regarde en l’air, constatant qu’il fait jour, combien de temps suis-je restée inconsciente ? Qu’on fait ces créatures ? Où est Hans ? Et bien d’autres questions me tiraillent l’esprit comme une armée de tambours. Tant pis pour la valise, je vais cherché Hans, puis on se barre ! Et si il veut rester, qu’il y reste ! J’ouvre la valise que j’avais prise dans mon élan avant ma chute, puis je regarde dedans. Nos affaires réparties, le reste doit être dans l’autre valise, mais je trouve ce que je cherche. Une lampe torche. Mais e fouillant, je trouve autre chose…deux chargeurs pour le revolver…c’est comme si il avait prévu que ça se passerais mal…Et je ne peux m’empêcher de m’imaginer lui coller un claque dans la figure. Je vois…si il m’avait dit qu’il apportait ça, il savait que je ne viendrais pas…La peur qui me tenaillait est vite remplacé par une colère noire. Je crie.


- Qu’est-ce que tu veux Hans ! Me tuer ?! Pourquoi m’as-tu emmené ici alors que tu savais que ça pourrait mal se terminer !? Hans ! Espèce de…


Je m’arrête, la colère est en paire passer. Je soupire, il faut que je le retrouve, pour lui coller cette tarte dans la gueule et lui passer un savon avec un interrogatoire en prime. Je veux des réponses, et on se barre ensuite illico. Puis si il veut rester, qu’il y reste ! Ah ça m’énerve…je dois être trop gentille…sans doute…sans doute que n’importe quelle autre fille se serait déjà barrée. Alors pourquoi je fais ça ? Pourquoi hein ?

Je pose mon regard sur une photo de famille, moi avec Hans, au bord d’un lac, il y a de ça un an. Le paradis. Je la prend et la met dans la poche arrière de mon jean. Puis prends aussi les chargeurs que je fourre dans mon petit sac à main. Je suis conne et folle pour faire ça. Je me lève et me dirige vers la porte, juste avant quelque chose attire mon attention. Je me penche sur un meuble, allume la petite lampe de bureau qui trône dessus, celle-ci ne marche pas. Je dirige ma lampe sur l’objet de convoitise, des perles. Rien de bien passionnant, t surtout d’utile ici...Juste avant de partir je regarde quelques notes, pour y lire des choses étranges. J’y lis « …la sirène ne marche plus, nous sommes… », « ne… pas les clés, il…en a…, elles…disparus… », et « utilise…radio pour…leur échapper… ». Des messages gribouillés à la va vite et presque illisibles…et qui ne me sont pas vraiment destinés. Je ne comprends pas bien…quoique le premier me paraît plus clair. La radio ? Sans doutes parlent-ils des montres. Il faut que j’en trouve une…la voiture !

Je me dirige vers la porte, fermée. Je tente de la forcer pas moyen. Je fronce les sourcils, me souvenant d’une des notes que je venais de lire. De toute façon, je ne peux pas sauter assez haut pour attendre le rebord du trou au plafond…Merde ! Je tends mes mains et tire à bout portant sur la serrure. Une seconde balle pour en venir à bout et je m’enfonçais dans un long couloir obscur. Je déglutis. J’avais oublié comme quoi la peur revient toujours au galop une fois qu’elle vous a fait croire qu’elle n’existait plus. Mais j’avance, inexorablement, dans une volonté qui me paraît plus tenir à un fil d’espoir infime qu’à la folie…et pourtant, c’est d’un fatalisme tortueux. Balayant le couloir du faisceau de lumière provenant de ma torche, je me sens rassurer, enfin…Oui, il n’y a pas de monstre, mais il faut que je sorte d’ici ! Je vais devenir folle à rester enfermé là dedans ! Rassure toi, oui rassure toi. Tu as une barrière entre toi et ce..ces choses…ce flingue et tes jambes.

J’arrive au bout du couloir, l’une des portes le longeant ne s’ouvre pas, fermée à clé, l’autre par contre s’ouvre dans un grincement atroce. Je ne bouge pas, regarde à l’autre bout de couloir avec la torche, puis observe la pièce qui se tiens devant moi. Un salon dans un état lamentable s’offre à moi, la banquette est éventrée, le plancher est joncher d’écorchures et de morceaux de verre provenant des tableaux – certains encore accrochés à leur mur, les autres, couchés au sol – la télévision est éteinte. La tapisserie qui couvre les murs semble sur le point de tomber en miette, sale et déchiquetée en lambeaux. Même le petit meuble est défoncé. Comme si une bagarre d’une violence inouïe s’était produite ici…il y a longtemps. Aucun bruit, j’entre dans le salon, les craquellements de verre sous mes pas rompt le silence de mort. Un petit cuisine, situé à gauche de l’entrée, se trouve être dans le même état chaotique. Les volets des tiroirs sont éventrés pour la plupart, et je n’ose regarder l’état du lavabo dont le contour est parsemé d’une couche de rouille. Le frigo, ouvert, est vide et crasseux comme le reste de la pièce. Je m’approche de la penderie, rien, elle est vide, mon cœur réduit sa cadence, je pousse un soupir de soulagement. Une porte en face de moi se trouve entre-ouverte, j’hésite, mais ma curiosité m’y pousse. Je la rejoins, doucement, prenant le temps de bien écouter et d’observer. La tension remonte tout à coup, mon rythme s’accélère, et je ressens à nouveau cette tension presque insupportable. J’hésite, j’attends, je souffle, j’ouvre lentement la porte, décidée, mais douteuse. Le faisceau de lumière me dévoile un petit couloir menant à trois portes, l’une en face, les deux autre sur les côtés. Un choc sonore m’irrite les tympans, je me cabre, la porte de droite…Quelqu’un…ou quelque chose est là, j’en suis sûr. Canon en avant, je m’avance, pas après pas, déplaçant un peu plus cette couche de poussière tapissant le sol. Mes pas résonnent dans l’appartement et dans ma tête, j’ouvre cette porte, comme la précédente.

Une chambre d’enfant…du moins…je penses, peut-on encore appeler cela une chambre d’enfant ? Des inscriptions intrigantes et peu rassurantes tapissent les murs avec des couleurs sombres, allant du pourpre au noir pur. Certaines parlant de folie, d’autres de prévention, d’autres encore de rédemption…Le lit, déchiré et souillé de tâches couleur de rouille me donne des frissons dans le dos. Sur la table de chevet, un ourson écorché et poussiéreux trône, comme un souvenir d’une enfance attendrissante si ce n’est…que sont dos est tacheté de…de sang. Je le lâche, réflexe d’effroi, je frissonne. Il faut que je sorte d’ici ! C’est un endroit de fou ! Un bruit de pas, je me retourne net et braque mon arme et ma torche vers l’entrée de la chambre, les muscles crispés.

Surprise et choquée, je baisse mon arme devant la petite fille qui se tient sur le pas de la porte. Cheveux long d’ébène, yeux d’un bleu pâle mystérieux, elle porte une robe grise lui allant jusqu’aux chevilles. Un dessous blanc, et tiens un ourson en peluche un peu usé par les câlins et les crises de colères. Elle me regarde, comme étonnée. Je me baisse pour être à sa hauteur et m’approche doucement, tentant de lui parler.


- Bonjour. Je m’appelle Sally, et toi ? Comment t’appelles tu ?


Elle ne me répond pas, sans doute que mon arme lui fait peur. Je le range dans ma poche avant, lui rendant un sourire cachant mal mon décontenancement.


- Que fais-tu ici, dans cette ville maudite ? Tu t’es perdu ?


Toujours aucune réponse de sa part, sans doute doit-elle être sous le choc après avoir vu une de ces horreurs. Pourtant…son regard semble si insouciant…que fait-elle ici ? Dans cet endroit ? Quelqu’un l’a abandonné ? C’est étrange…elle est peut être muette…


- N’ais pas peur, je ne te veux aucun mal, mais il faut qu’on sorte d’ici. Je dois trouver quelqu’un, tu l’as vu ? Un homme habillé d’un jean et d’une veste du même genre. Il s’appelle Hans, tu l’as vu ?


Son silence me pèse, j’ai l’impression qu’elle me sonde l’esprit avec son regard déroutant. Mais, elle me fait un signe, un hochement de tête, je suis rassuré. Elle me comprend, c’est déjà ça.


- Et…tu sais où il se trouve ?


Elle approuve une nouvelle fois d’un hochement de tête. Je me sens rassurée, j’espère qu’elle va bien pouvoir m’aider.


- Tu pourrais me conduire jusqu’à lui ?


Un temps passe, je suis en proie au doute, je ne vais pas la forcer tout de même, et pourtant…ce n’est qu’une gamine. Si je voulais…non ! Non, qu’est-ce qui me prends de pensé des choses pareilles ! Ces mauvaises pensées se dissipent lorsqu’elle me fait une nouvelle fois signe que « oui ». J’ai envie de lui sauté dans les bras, mais je me retiens, il ne faut pas l’apeurée. Elle semble si frêle, et pourtant…c’est comme si…non, sans doute ne s’en rend-t-elle pas compte. Oui, ça doit être ça.

La petite fille pointe de l’index l’une des inscriptions balafrant la tapisserie. « Seule la rédemption sera ton salut », prise au dépourvue je ne sais que penser. Que veut-elle dire ? Elle reporte son regard sur moi, me faisant des signes étranges. Une croix de ses mains, un hochement négatif de sa tête et de ses bras, puis elle me pointe du doigt. Et toujours avec ce regard neutre, comme vide…et plein à la fois. Je ne sais plus quoi penser. Elle se tourne et commence à courir. Arg, il ne faut pas que je la perde !


- Hey, attends moi !

Elle court vite, nous traversons le salon, elle arrive dans le couloir et part dans le sens opposé de mon arrivée. Je ne fais même plus attention de ce qui m’entoure, seul compte le fait de ne pas la perdre de vue. Elle entre par une porte, quelques secondes plus tard je m’y engouffre à mon tour, sa silhouette passe par un escalier, je la suis aussi vite que je peux, grimpant les marches quatre à quatre. Nous passons dans plusieurs pièces, part plusieurs couloirs dans une course qui me semble interminable. Elle m’échappe ! Vite !


- Attends moi !
Revenir en haut Aller en bas
http://board.ogame.fr/pms.php?action=viewpm&pmid=407506
Contenu sponsorisé





Week End à Silent Hill  [fan fiction] Empty
MessageSujet: Re: Week End à Silent Hill [fan fiction]   Week End à Silent Hill  [fan fiction] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Week End à Silent Hill [fan fiction]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Rédemption [fiction?]
» Arkania [Science-fiction spirituelle]
» La guerre nouvelle [Science fiction]
» [Dramatique - Science Fiction] L'infini imposé

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Aëringor :: La Bibliothèque - Portes de la Ville Secondaire. :: Ancienne Bibliothèque. :: Le Temps d'une Page-
Sauter vers: