Le vent passe. Son souffle remuant les branches des arbres et les vastes étendues d'herbes sous le soleil matinal de l'été. Ce petit vent rafraichissant les paysans travaillant dans les rizières, accablés par la chaleur malgré l'heure. Le vent passe, faisant s'envoler les pétales roses du cerisier en pleine fleuraison, se dispersant dans l'air et sur le sol et suivant le sens du courant. Un pétale se détache. Il tombe lentement, tournoyant sur lui même et finissant sa chute dans la paume de la main droite du dormeur.
Celui-ci se repose sous les branches du cerisier, adossé contre l'epais tronc de l'arbre. Il dort paisiblement au milieu de cette pluie de pétales, une main sur son ventre et l'autre sur la poignée de son sabre. Le samourai se réveille lentement, les yeux éblouient par les quelques rayons de soleil perçant a travers les branches. Une fois habitué à la lumière, il passe ses doigts dans ses longs cheveux bruns ondulés, pendant jusqu'à ses epaules. Les dizaines de pétales roses qui recouvrent son corps contrastant avec ses yeux noirs, ses habits marrons et sa cheveulure.
Il se relève, remet tout d'abord son katana dans sa ceinture puis regarde le paysage autour de lui. Il décide d'aller vers l'ouest et se met en route. Il marche, ayant comme simple bagage son sabre. Il vit au jour le jour, allant là où il désire, car c'est un vagabond. Il ne
vit que pour lui, il n'a pas de maître et ne reçoit d'ordre de personne. Il ne s'attache à personne, préférant sa vie de solitude.
Chaque jour sa vie peu s'arrêter brusquement, que ce soit en croisant le fer avec un autre samourai plus doué que lui ou terrassé par le froid. Mais il s'en moque, car personne ne le regrettera, personne ne le pleurera, personne ne s'apercevera qu'il est mort. Il vie sans attache, sans famille, sans amis.
Il va et vient selon ses envies, tel les fleur de cerisier qui s'envolent.
Continus ta route, samourai, car même si jamais personne ne se souviendra de toi, même si tu peux mourir dans les secondes qui viennent, même si tu n'auras jamais personne a tes cotés, tu vivras libre, tel le vent...