Je me souviens. Ta façon si différente de m'enlacer. Ton corps si précieux à mes yeux. Lorsque nous faisions l'amour pendant des heures. Je me souviens de tant de choses. Mais aussi, de quelle façon tu m'as laissé. Sur un quai de gare, tu es partie. J'ai pri le train, et comme pour oublier que toi non, je me suis évanoui. Dans une petite fumée si réconfortante. Pendant un moment, j'ai cru ne plus penser et j'ai retrouvé un peu le sommeil.
Mais rapidement, je me rappelais à quel point c'était bon de te serrer dans mes bras, de te sentir prêt de moi. Même nos querelles sentaient maintenant... comme un délice.
Je me suis assis, sur un tronc d'arbre. Et j'ai souri. Entre mes mains, tous mes souvenirs de nos longs mois passés ensemble. Deux photos et une simple feuille de papier. Sur cette feuille était imprimé, en grosse l'être : "JE T'AIME". Et en dessous, un citation de je ne sais qui: "Il est du vrai amour comme de l'apparition des esprits. Tout le monde en parle mais peu l'on vu". A croire qu'on avait pas la même ambition. Je ne rêvais pas d'amour absolu et éternel, juste de bons moments. Je vivais au jour le jour, sans me soucier du lendemain... ce fut certainement mon erreur. Et même si je m'évertuais à faire des projets, visiblement tu n'avais pas les mêmes.
Les flammes dansent maintenant sur ce vulgaire papier. Elles remontent jusqu'à la cime et en un rien de temps, elles avaient tout engloutit. Un souvenir de moins.
En prenant une des photos, se fut comme un flash, dans images s'imposèrent à moi. Je me souvenais, de ces moments de bonheurs. Partagés. Ils n'existeraient plus. Tu étais sur mes genoux. Derrière nous, des arbres. Je savais exactement où et quand on avait prit cette vulgaire photo. Et maintenant, cet instant de plaisir prit sur le fait, ne me faisais plus rien.
Je me souvenais aussi le moment où tu avais fait imprimer ces photos, pour me les offrir. C'était mon cadeau. Je la contemplais une dernière fois, avant d'y mettre le feu. Ce souvenir brûla plus difficilement avant de s'envoler dans les airs. Il réalisa plusieurs acrobaties: Deux cercles et une flèche. Avant de s'abîmer au loin. Je n'éprouvais rien. Pas même un pincement au coeur à cette vision. Un souvenir s'envoler, carbonisé.
Ils avaient été à coté de moi pendant des semaines, et maintenant, en l'espace d'une seconde ils s'échappaient.
La dernière photo. Mon dernier souvenir fit de même. Sauf qu'il resta obstinément au sol. Je le regardais se consumer entre mes pieds. Et finalement, je riais. Je riais, car j'avais eu le courage de tout laisser derrière moi. Et même si une flamme resterait éternellement entretenue dans mon esprit afin de brûler tous mes souvenirs un à un, rien n'effacerait le fait que tu sois parti. Envoles toi, comme mon souvenir. Par au loin, et ne reviens jamais! Laisses mes pensées vagabonder dans les méandres de mon esprit incendié.
J'ai pensé que brûler ces photos serait le plus dur. Mais, j'ai maintenant l'impression, que l'empreinte encrée dans mon esprit sera plus dur à oublier.
PS: Désolé si ce texte peu paraître très pauvre, mais j'avais besoin de l'écrire. Pour moi même, je suppose.