[Dramatique] Somwhere over the rainbow

Je précise avant toute chose que ce texte n'est pas de moi. Il est d'un ancien académicien qui préfère ne plus venir mais qui tient beaucoup a avoir des avis dessus.
Il compte sur moi pour poster le texte, je compte sur vous pour le lui commenter.

" Je t'aime "

Trois mots...trois mots pourtant imprononçable. Une utopie sans nom, une énormité, une erreur de la nature...Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ?
Ces trois mots, même en te regardant aujourd'hui je n'arrive toujours pas à les prononcer, blocage psychologique, ou tout simplement impressionné.. J’ai l'impression d'être un gamin qui ne veut pas avouer qu'il a fait une bêtise. Toujours est-il que tu me manques...

Depuis quelques jours le ciel est moins bleu, l'herbe un peu plus verte ailleurs, et j'espère bien aller voir de l'autre côté de l'arc en ciel. Mais non...Sabishii...je le suis tout le temps, enfin c'est peut-être un choix ça aussi, j'en sais rien et il se trouve que je ne sais toujours pas grand chose.

J'attends juste, un brin rêveur, un brin marginal, un brin amoureux.de toi ? Aucune idée, peut-être, toujours ces deux mots. Enfin ces trois mots...ça commence à former une phrase " peut-être...je t'aime " il en manque un...6 mot donc " peut-être que je t'aime ".

Interrogation inutile, puisque je connais la réponse, il me suffirait simplement de te la dire, de te l'écrire, de l'hurler au clair de lune...mais encore une fois je ne sais pas ce que je veux.

C'est assez complexe à l'intérieur de ma tête, mais je sais au moins une chose: tu me manques...et terriblement.

J'espère un jour avoir une place, une minuscule place dans un tout petit endroit...celui où normalement se cachent quelques gens, ces quelques gens que tu apprécies, ces quelques gens au bonheur simple...
Ce texte dérange, sans émotions, simplement un constat, un constat inutile puisque tu t'en moques... Il a une petite place lui, alors pourquoi pas moi ?

Je suis trop petit ? Trop bête ? Trop...ou pas assez beau ? Pas assez intelligent ? Ou tout simplement tu ne sais pas toi aussi ?

Effectivement...l'amour a ses raisons que la raison ne peut comprendre.

Mais un jour je comprendrais, peut-être pas tout de suite, peut-être pas maintenant mais un jour, et ce jour là, je te jure je reviendrais.... "


Elle posa le morceau de parchemin...tout fripé, tout abimé, taché de sel...victime des intempéries, des voyages auxquels sont possesseur l'avait fait participer. Et elle se dit que finalement elle était sotte...
Elle le contempla quelques instants, tout ça n'avait plus d'importance...Gaël était mort.

Pourquoi tout ça ?

Toujours des interrogations...elle s'assit sur son lit et repensa à son départ...



" - Gaël!! Ou vas-tu ?

Il se retourne des larmes plein les yeux... des gouttes de pluie perles le long de ses cheveux, il est fatigué, trempé, le visage blême il ne la regarde même pas, et poursuit sa course en direction de la falaise...

- Non, ne fais pas çaaaa!!

Elle court aussi, des larmes pleins les yeux... des gouttes de pluie perles le long de ses cheveux, elle est fatigué, trempé, le visage blême...elle ne le quitte pas des yeux... elle le poursuit en direction de la falaise...

- Je ne te mérite pas, tu ne veux pas de moi, très bien j'accepte! Mais laisse-moi vivre ma vie..

Il s'est retourné, il a peur, peur d'elle, de ce qu'il va faire, des étoiles la haut dans le ciel, et des vagues qui claquent sur les rochers, deux cents mètres plus bas...ses yeux gris s'attardent un instant sur son fin visage, sur ses traits réguliers, ses oreilles en demi-pointe, ses yeux émeraudes, il n'est qu'a quelques pas du précipice. Il regarde les vagues, la lune qui se reflète sur la mer, le port en contre bas, la cabane où ils ont échangé leur premier baiser...
Il n'y en aura pas d'autres.

- Gaël, ne fais pas ça, je t'en supplie..

Elle est face a lui, elle a peur, peur de lui, de ce qu'il va faire, des étoiles la haut dans le ciel, et des vagues qui claquent sur les rochers, deux cents mètre plus bas...ses yeux verts s'attardent un instant sur son visage, plutôt dur, mais qui a l'habitude de sourire, ses traits régulier, sa cicatrice sur la joue, il n'est qu'a quelques pas du précipice. Elle regarde l'eau, la lune qui se reflète sur la mer, le port en contre bas, la cabane où ils ont échangé leur premier baiser...
Il aurait pu y en avoir d'autres...

- Tu ne peux plus rien pour moi, alors part, vit ta vie, rejoint le lui, puisque tu me le préfère... je ne te l'ai jamais dis, mais j'ai toujours pensé ces trois mots, ces trois mots gravé ici...

Il tapote sa poitrine quelque part du côté gauche, il se rapproche d'elle sort quelque chose de sa poche, le mets dans sa main...approche ses lèvre des siennes, deux rubis flamboyant..Elles se touchent, elles se rencontrent, se passent un message muet puis se séparent, signe d'un adieu...

Elle regarde son cœur, elle se laisse faire, comme hypnotiser, elle attrape ce bout de papier...approche ses lèvres, deux rubis humides, elles touchent..Elles se touchent, elles se rencontrent, se passent un message muet puis se séparent, signe d'un adieu...le dernier, leur ultime baiser...

- Noooon! Ne fais pas ça!

Elle pleure...

Il sourit...

Elle regarde...

Il n'est plus la...

Impression furtive...

...Adieu. "



Ceci s'est passé il y a plus de 50 ans..Aujourd’hui elle décide enfin de tourner la page...elle jette le parchemin dans la cheminée, elle a les yeux dans le vague, elle regarde le bout de papier noircir, puis se tordre...elle remarque quelques mots, tout à la fin de la lettre, les derniers mots qui vont bruler, les derniers mots écrit de sa main:

" Adieu, je t'aime Marion.... "