Mon oreille. [absurde]

Il est temps que je récupère mon précieux pavillon perdu maladroitement par mes mains insatiables de ridicule dans les égoûts de notre charmante citée.
Pour ce faire, un équipement pour mon frêle corps n'est pas inintéressant. Les composantes principales des égoûts me permettent normalement de faire le choix de cet équipement.
Nous avons respectivement:
-Des rats: Il faut donc des chaussures à talons, que je les écrase, que dis-je, que je les transperce. (Je pourrais même, en cas de besoin, les manger, mais mon corps n'a pas souvent faim).
-De l'eau purement dégueulasse, vos restes flottants ou décomposés: Pour m'en prémunir, je m'arme d'un aérosol performant à l'odeur de framboise bleue. Sinon, j'ai une pince à linge qui officiera comme bouche-narine. En cas d'extrème difficulté, je mets mon nez dans ma poche.
-De l'obscurité: Celle-là, c'est mon allié, je suis capable de voir dans le noir grâce à mes lunettes de 007 (et je suis aussi capable de... d'admirer les courbures féminines).
-Des inconnus: C'est, je crois, mon plus gros problème. Voilà comment je le résous.
L'inconnu est X, et bien il suffit tout simplement de lui arracher ses quatres bras, il ne restera qu'un point que j'écraserais goulument.

Hum... un début intriguant ma foi... très décalé, mais du coup on se demande ce qui va suivre. Après la revue de l'équipement, le début de l'aventure ?
En tout cas on imagine bien le héros en train de lister le materiel qu'il doit emporter...

Récit à poursuivre donc, ça pourrait être interessant.

Preum's avant le Méphi !

Epiméthée, tu dois spécifier le genre de ton récit entre crochets dans le sujet...

(euh, j'éditerai pour te commenter ton texte bien sûr )

Clac. clac. clac., font mes talons en plastique.
Je me dandine déplumé dans les ruelles étroites de la ville, cherchant malicieusement une compagnie galante avant ma sortie souteraine.
Clac. clac. clac., font mes talons en plastique.
Les pavés espacés me font trébucher par leurs rayures perfides. Ma jambe hélas a voltigé, atteignant presque les étoiles invisibles derrière la barbe blanchâtre du jour, puis retombant sur la tête idiote d'un énorme bison bipède qui s'écroule à terre, le regard plein de haine. Je récupère ma jambe.
Clac clac clac clac clac clac, font mes talons quand je cours.
J'arrive enfin, à distance honorable, des rues galantes de la ville. J'y pénètre souriant niaisement, d'une allure arrogante.
Fling fling, aurait fait les sous pour payer, mais
Baf baf font mes joues tabassées par des marauds qui me volent mon argent et me laissent démembré sur le sol humide et sâle.
Aïe Aïe Aïe...

Je trouve ton texte vraiment étrange mais très interessant! C'est sur que la suite éclaircira sûrement nos pensées ^^ En tout cas, continu ainsi! =D
Ah oui! Autre chose, ce que je trouve très interessant c'est ton style d'écriture vraiment particulier mais qui fait qu'il est le tient. J'apréçie beaucoup!

[HRP]Merci. [/HRP]

Remis des traitements brutaux qui me furent affligés, je me rendais donc avec passion remplir ma noble quête-la recherche au sein des égoûts de cette ville de ma précieuse oreille.
D'abord, il me fallut trouver l'entrée. La difficulté n'est pas tendre lorsque vous interrogez les passants indifférents qui vous soufflent une moquerie blessante (je suis extrêmement moche). Mais où pouvait bien se trouver cette entrée tant désirée (et je ne parle pas d'une salade, car elle pousse chez le jardinier-remarquons qu'elle pousse grâce aux égoûts!)?
Ma quête paraissait sans fin, dans ces rues lugubres et insalubres, 'trottées' de déchets (papier de snickers et compagnie).
Puis je me dis (avec ma vivacité d'esprit réduite, je ne pouvais me le dire avant maintenant) que la bibliothèque gérée par une étrange encyclopédie me permettrait de me procurer des plans détaillés de la ville (et de ses soubassements).
Je me rendis donc en bibliothèque, avec l'esprit de conquête. (pas de courbes efféminées mais bien de livre aux angles trop droits pour amuser.)

J'y rencontre, avec un plaisir certain, une vieille amitié de trois mois. C'est l'agréable méphisto (à qui il manque encore une barbe de virilité) qui vient à ma rencontre dialoguer avec simplicité:
-Bonjour Prométhée (c'est mon petit nom caché-je remercie Méphisto d'accepter de participer à mon histoire). Que viens-tu faire dans cet antre de plaisir (une bibliothèque...)?
-Je suis à la recherche d'une documentation spécifique. Je cherche en effet les plans de la ville qui me permettraient d'accéder aux égoûts délicieux. Faisons vite, le temps me manque.
-Ah! Le temps te manque? Voilà un catachrèse par personnification.
-Et sinon, où sont-elles ces cartes?
-Tu aurais le temps de prendre la catachrèse par métonymie du vin?
-Hein?
-Un verre de vin quoi.
-Non, je n'ai pas le temps pour ces proximités sémantiques, désolé.
-Ah bon.
-Ma carte!!! Je la veux et l'exige, avant que l'astre de safran n'apparaîsse (cet astre n'est pas toujours ainsi, mais chez Rostand, au moins une fois)?
-Oui, il faut éviter de faire ceci quand cette métaphore a grimpé, puisque la bibliothèque ferme. Viens donc avec moi.

Et je le suivis jusqu'à la dite carte.

Mes passions se violacent sous ses coups brutaux.
Qui eut cru qu'une femme si belle garderait l'entrée de mon antre 'égouesque'.
Ses cheveux blonds ricochent sur ma peau, et en fouet battent la cadence, creusant des tranchées sanguines. Ma guerre est déjà perdue.
Sa bouche vermeil transpire de délice, un de ceux auxquel la votre s'attacherait, juste pour l'éternité. Mais cette bouche-là ne vient pas me servir la mienne, elle se contente d'avaler tranquillement mon sang, par giclée.
Je pense être amoureux. Je suis amoureux.
Ses yeux prennent des pelletés de mon âme, pour m'enterrer.
Et ses bras qui tordent, qui tordent, mes jambes, qui tordent, mes bras, qui tordent ma poitrine, qui tordent mon cou!
Ses yeux continuent de prendre des pelletés de mon âme, pour m'enterrer.
Ses dents me croquent, un doigt, puis un pied, puis mes lèvres.
Et ses ongles bordés d'écume me crèvent les yeux, m'arrachent un à un, mes précieux cheveux.
Et ses yeux...m'ont enterré.

(mon impro préférée jusqu'ici)

Un texte très étrange lorsqu' on le lit, lorsqu' on parcoure les aventures de cet homme-élastique ou je ne sais trop quoi, lorsqu' on suit ses péripéties abracadabrantes et donc "absurdes"...
Le format du texte lui-même est étrange et singulier: pas de chapitres définis, un format de texte fort court, aucun suivi logique, chronologique ou temporel...

C' est donc ici une petite curiosité littéraire qui s' étend comme un chewingum devant nos yeux ébahis et qui nous fait saliver d' envie.
Très drôle et interessent.
Bravo.

Je te remercie beaucoup, notemment pour le mot chewingum, exactement ce que je cherchais pour mettre entre crochet.

Dans tous les cas, merci pour ta lecture, je ne sais pas encore jusqu'où j'irais dans cette histoire. (sans doute à mon oreille. )