Suite à la conversation MSN et aux informations échangées, j'ai essayé de pondre un texte sérieux mais avec une chute comique.
J'espère que le texte sera à la hauteur de tes espérances!
N'hésites pas à me signaler si un quelconque changement est nécessaire.
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«
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage », se répétait Darky Papy.
Le souverain était un homme mur, dont le visage était marqué par les épreuves du temps, et dont l’esprit était imprégné de la sagesse des anciens. Mais ses ennemis se trompaient lourdement lorsqu’ils le désignaient comme un ancêtre à la gloire passée. Sa poigne était peut-être moins vive qu'auparavant mais elle était plus ferme, et les vipères qu’il étranglait ne s’en échappaient jamais vivantes.
Mais ce soir, un serpent particulièrement venimeux venait l’affronter sur ses Terres. Depuis la blanche planète de Kyushu, le puissant Empereur observait une immense armada encercler sa planète. D’après les sondes, elle allait à pleine vitesse afin de prendre de court ses Vaisseaux qui étaient restés en orbite.
Seulement, Darky Papy savait tout. Depuis la naissance même du plan d’attaque jusqu’à sa réalisation, le vieux souverain connaissait parfaitement les desseins de son adversaire.
Et pourtant, il avait choisi de rester avec sa flotte sur sa planète et de faire face à l’ennemi. Peu armé et sous-équipé, l’issue du combat lui serait pourtant défavorable, mais une lumière brillait dans les yeux du souverain. Et cette flamme qui brûlait dans ses orbites faisait taire tous les doutes de ses frères d’arme.
«Notre Empereur, notre Général, nous mènera à la victoire», pensaient-ils.
Désormais, la force ennemie était là. Les défenses étaient armées et les capitaines d’escadrons rassemblaient les puissants vaisseaux de bataille.
RC à intégrer première partieSans plus tarder, l’assaut commença et bientôt les deux forces furent engagées.
Bien que dirigés brillamment, les hommes de Darky ne pouvaient tenir. Dors et déjà leurs unités se réduisaient comme peau de chagrin sur les rapports de bataille des officiers, qui se faisaient d’ailleurs de moins en moins nombreux. Mais l’Empereur ne donnait aucun ordre de retraite et ordonnait de continuer la lutte.
Tous étaient prêts à sacrifier leur vie pour lui comme d’autres l’avaient fait précédemment, mais l’horreur des combats les plongeaient dans l’incompréhension.
Alors que seulement quelques bastions de vaisseaux luttaient encore autour du vaisseau mère, la flotte ennemie parue moins dense, moins compacte. Des groupes entiers d’ennemis disparaissaient des radars sans qu’ils n’aient été abattus par leur propre flotte. D’énormes navires explosaient même devant leurs yeux sans qu’aucune explication ne soit fournie.
Sur les écrans du vaisseau mère fut alors perçue une transmission. L’image brouillée tout d’abord montra une flotte titanesque qui semblait prendre à revers l’adversaire. Une communication s’établie alors avec le vaisseau mère de la flotte bénie.
«
Salutation Légion IV. Ici les Légions I, II, III, V, et VI au rapport. Nous venons vous donner un coup de main. »
Des hurlements de joie se firent entendre dans tous les équipages. La voix retentit alors à nouveau :
«
S’ils veulent la guerre, nous leur donnerons la guerre. »
Leur moral décuplé par cette nouvelle, les rescapés se lancèrent à nouveau à l’assaut, sur de leur victoire prochaine. Leur nombre était désormais maintes fois supérieur à celui de leurs agresseurs et leur force de frappe ne laissait aucun espoir à leur ennemi. La proie était devenue le chasseur. En peu de temps, ils anéantirent l’armada adverse, créant d’immenses champs de débris.
RC à intégrer 2ème partieAlors que la victoire était assurée, Darky Papy s’était retiré seul dans la tour d’observation de son vaisseau. Tout s’était passé comme prévu. Car non seulement Kyushu et son armée étaient sauvés, mais il allait désormais pouvoir utiliser les matières premières des vaisseaux détruits.
Seul dans sa chambre, loin des regards, il fit tomber son masque austère de général aguerri et un large sourire de satisfaction se dessina sur son visage. Esquissant un petit pas de danse, il sauta d’un bond sur la table en sifflotant. Mais ce qui devait arriver arriva, car il y a un âge pour les cabrioles.
Le vénérable souverain se retrouva donc affalé par terre, emmêlé dans sa cape, après avoir glissé sur un meuble trop bien ciré.
«
J’avais oublié ce proverbe là, grogna-t-il.
Il y a un temps pour tout. Et je crois qu’il est temps pour moi de rejoindre mes camarades de l’Hospice ».
Oeuvre rédigée par "Plumo" dans le cadre d'une commande passée à l'Académie des écrivains d'Ogame.fr.