La vérité du mensonge

Un jour, un homme m'a dit que la Terre était ronde. Je l'ai cru.

Un jour, un homme m'a dit que l'univers était infini. Je l'ai cru.

Un jour, un homme m'a dit qu'à la fin d'une chose commençait obligatoirement un début. Je l'ai cru.

Et puis un jour, un homme m'a dit que l'homme était menteur par nature. Je l'ai cru. Mais j'ai aussi pensé que ce n'était pas tout le temps le cas, car sinon, c'est qu'il me mentait, mais s'il me mentait sa phrase était fausse et se vérifiée à la fois...

Ce jour là, un homme m'a dit que j'ai été bien naïf, et qu'essayer de ne plus l'être n'aurait pas était mauvaise chose. C'est moi qui m'a dit cela.

Alors j'ai réfléchi. Je me suis dit que peut être la Terre n'était pas ronde. Tout dépend de ce que signifie "rond". Chacun pense que la Terre est ronde, alors c'est le cas. Faire croire une chose à une majorité de personne, c'est la rendre vrai dans notre monde. Juste dans notre monde, oui. Du reste, chaque individu cultive son propre univers où cela n'est peut être pas vrai. Imaginons un village, où un homme vend des habits. Sa gamme de couleur est très variée, et l'une d'elle est une couleur que l'on qualifierait de bleu foncé, et qui se nomme du fait ainsi : "bleu foncé". Mais un jour, le marchand changerait sa gamme, et renommerai la couleur "noir". Pourquoi pas ?
De là, chacun dira que tel habit est noir. Bientôt, tout le village dira non plus "bleu foncé" mais bien "noir". Mais le vieil ermite qui vit loin de l'agitation du patelin, lui, dira si on lui demandait, que cette couleur est "bleu foncé". Il aura tord dans notre monde, pas dans le sien. Il existe donc une infinité de réalité, toute vrai... du moins dans ma pensée, mon univers !

La Terre peut alors bien être ronde, ou pas. Même si on avait tous sous les yeux une maquette des plus fidèle de la planète, les avis pourraient être partagé. A même chose différente perception. Peut être n'aurais-je pas du croire l'homme qui m'a affirmer la rondeur de la Terre, mais bien la constater de mes yeux, ou l'infirmer.

Mais laissant de côté cette idée, j'ai pensé à ce qu'on m'avait dit ensuite, à savoir que l'univers est infini. Au delà du fait que tout est rapport de ce que l'on en pense, je vais le considérer dans mon propre monde. Pour moi, il est impossible que l'univers fut infini, mais impossible également qu'il ne le fut pas.
Comment est-il possible qu'une chose ne s'arrête jamais ? comment ne peut-elle pas avoir de limites ?
Voila pourquoi je pense que l'univers ne peut être infini. Mais, s'il a des limites, qui a-t-il, après ? forcément quelque chose, dusse être du rien. Et alors l'univers serait infini...
L'homme qui me l'a donc dit avait dans le même temps, tord et raison !

Cela rejoint le fait qu'à chaque fin commence un début, comme pour les possibles limites de l'univers, qui donnerait alors sur le début de sa continuité.
Quand j'ai fini de parler, je commence à me taire. Quand j'ai fini de me taire, je commence à parler... impossible de trouver une fin totale.
Imaginons même la fin d'une vie : c'est la mort qui débute alors ! Vous ne pourrez trouver chose qui se termine sans jamais entraîner le début d'une autre.
Mais nous pouvons aller plus loin, imaginons la fin du monde. Et bien, débuterait dans ce cas le néant.. le néant n'est rien. En conséquence, l'homme qui m'a dit que chaque fin entraînait un début se trompait.
Mais alors pourquoi pouvons nous le nommer : le néant ? si nous mettons un nom sur quelque chose, c'est bien qu'il existe, même si ce mot désigne l'inexistence ! Le rien est quelque chose, puisque c'est rien ! Mais si c'est rien, ce n'est pas quelque chose. C'est étrange, n'est-ce pas ? Personnellement je prend le rien comme potentiellement existant.
Ca montre tout de même que l'homme ne m'avait peut être pas menti !

Diantre ! "L'homme est menteur par nature" est vrai, puisque tout le monde m'a menti, bien qu'à demi. Et c'est peut être parce que cette phrase est vrai que les autre avaient aussi à demi raison. Puisque cette phrase étant vrai, elle en devient fausse. Mais étant fausse, elle en devient vrai. Dans ses conditions, je la jugerai vrai et fausse à la fois. Sa conséquence en est que toutes les autres phrases, que les gens ont prononcé, prononcent ou prononceront, sont également des mensonges véritables.

Et c'est ça, vous tous, la vérité du mensonge ! Du moins, peut être suis-je en train de vraiment vous mentir, qui sait, ou ne sait pas...

NB : ce petit texte est le fruit d'une petite réflexion de ma part, qui n'est évidemment pas toute exposé ici. Ceci dit, cela demeure tout de même une ouverture dans ma tête, une sorte d'intimité de ma pensée. J'espère que vous avez apprécié ce moment ^^
Et je précise avant toute éventuelle dérive que ce poste n'est pas fait pour initié un débat, juste une de mes considérations. Elles ne sont pas là pour être sujette à un quelconque jugement, chacun sa manière de réfléchir ^^
Ceci ne voulant pas dire que je rejette toute autre façon de penser, mais si vous voulez également vous exprimer, faite votre propre texte Razz

La réflexion en elle même est très intéressante, car croire quelqu'un qui dit que les hommes ne cessent de mentir, alors que croire ? ... Un sujet dont on pourrait débattre très longtemps à vrai dire... Moi honnêtement, j'adore ce genre de sujet tordu, qui force à se poser des questions et à reconsidérer toute choses...

Invité

C'est intéressant, c'est d'ailleurs un sujet qu'abordent les élèves de terminale en philosophie (Kant, Hegel, Descartes, ...). Toutefois dans les trois derniers paragraphes tu t'embrouilles quelque peu je trouve, et tu entres sans vraiment t'en rendre compte dans des considérations plus linguistiques que philosophiques ("fin de la vie, début de la mort": cela ne signifie pas qu'après chaque fin vient un début, mais que le langage en lui-même est à peu près en mesure de qualifier chaque instant de l'existence et de la non-existence; il faut toujours se méfier du rapport entre les mots et les idées).
Petite remarque sur le plan formel: attention à la concordance des temps, il y a pas mal de coquilles à ce niveau.

Enfin, si ce débat intéresse les lecteurs, je les enjoins à créer un nouveau sujet dans la section "débat".

Méphistophélès a écrit:: "fin de la vie, début de la mort": cela ne signifie pas qu'après chaque fin vient un début, mais que le langage en lui-même est à peu près en mesure de qualifier chaque instant de l'existence et de la non-existence

En ce qui me concerne je pense bel et bien que la mort marque le début de quelque chose... n'ayant aucune idée de la chose mais seulement la pensée de son existence, je l'ai qualifié par ce qui marque la transition entre la vie et cet état, à savoir la mort ^^

Méphistophélès a écrit:: Petite remarque sur le plan formel: attention à la concordance des temps, il y a pas mal de coquilles à ce niveau.

Oué, ça me réussi pas vraiment le français au niveau de l'orthographe quand je ne me relis pas, et apparement aussi dans la concordance des temps... je ferais plus attention pour les prochaines fois Wink

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