Le Cycle d'Ursen

Le ciel était en sang et de ses blessures coulait des torrents de larmes. Au centre des terres de Karandag se décidait le destin du monde. Deux immenses armées se massacraient mutuellement, l’une pour dominer, l’autre pour survivre. Mais ce qui déciderait de l’issu de la bataille ne serait pas du sort d’un stratège astucieux, mais de deux entités : Shagan, le roi démon et l’Appelé, héros des hommes.

Leurs épées s’entrechoquaient et d’immenses gerbes d’étincelles rougeoyantes giclaient à chaque contact. La bataille faisait rage tout autour mais Humains et Isangrils, les lions corbeaux, s’écartaient sur le passage des Titans. Les lames fendaient l’air si vite qu’elles semblaient floues, et un seul de ces coups aurait pu fendre un chêne. Lorsqu’un guerrier venait porter secours à l’un ou l’autre des combattants il s’écroulait sur le sol, mort.

L’Appelé reculait petit à petit sous la pression que lui imposait son ennemi. Il n’était plus qu’à une vingtaine de mètres du bord d’un ravin. Dix mètres. Cinq mètres. Shagan lui octroya un violent coup du plat de la lame sur les côtes et l’envoya valser au bord du gouffre.

-Tu ne peux rien contre moi, Tan ! Trop longtemps tu m’as laissé dans l’ombre, trop longtemps m’as-tu dépassé. C’est désormais à moi de faire pencher la balance, hurla le dément.

Le roi démon leva son immense épée au-dessus de sa tête et l’abattit sur son adversaire vaincu.

-Tu n’es pas un Dieu, ni même un homme, Shagan. Si tu ne peux le comprendre, alors je te bannis !

Alors que déjà l’épée du démon s’enfonçait dans le torse de l’Appelé, celle-ci disparut dans un nuage de fumée sans avoir blessé sa cible. De rage, il empoigna une hache laissée au sol mais celle-ci s’évapora tout aussi vite.

-Tu t’es servi des éléments pour anéantir leur création. Ta soif de destruction te détruit aujourd’hui. Je ne peux brûler ton corps car il appartient à un autre que toi, mais je puis emprisonner ton âme, fit l’Appelé d’un ton glacial.

Le héros se releva, empoigna son adversaire par le cou, et serra de toute sa force. Peu à peu, des volutes de fumée commencèrent à s’élever du corps du Titan emprisonné par cette étreinte mortelle. Alors que seules ses mains étaient encore intactes, son corps s’évaporant au fur et à mesure, il s’écroula sur le sol et y enfonça sa main droite.

-Tu n’as pas su me tuer, mais moi je le saurais ! Je reviendrais un jour, et je massacrerai ta descendance de mes mains !

La terre s’ouvrit alors et engloutit presque le démon qui s’agrippa encore un instant à la terre.

-Un dernier présent pour ce monde que tu aimes tant....A...bientôt....

La terre se referma alors sur lui, et ses hurlements furent rapidement inaudibles. Mais là où sa main s’était enfoncée la terre et la roche s’accumulèrent encore et encore, et commencèrent à former cinq talus, puis cinq collines, puis enfin cinq montagnes, si immenses qu’elles détruisirent en quelques instants des cités présentes à leur place depuis des siècles.

L’Appelé, jeté à terre par la création improbable de ces cinq montagnes, se releva et regarda tout autour de lui. Les monstres qu’ils combattaient depuis plusieurs jours déjà semblaient être moins nombreux, et beaucoup d’entre eux prenaient la fuite, découragés par la mort de leur maître.

La victoire était assurée, et bientôt la vie reprendrait son cours sur les Terres de Sygrënd. Il observa enfin la chaîne de montagne qui venait de naître devant lui. Longtemps, dit-on, il resta debout à l’admirer.
- Ainsi donc même à la fin tu n’es pas redevenu toi-même...Adieu, mon frère.
Il tourna le dos à la bataille, et disparut. Nul ne le reverrait jamais.


Oeuvre protégée. Toute violation des droits d'auteurs est passible de poursuites judiciaires.

La suite vient quand? Le début est prometteur

Essayes d'arranger la mise en page, ça fait un peu bloc compact même si ton texte est court, mets des espaces et des couleurs pour les dialogues.

Je vais essayer d'arranger la mise en page oui.

Cependant je me fais un point d'honneur de ne pas mettre de couleurs aux dialogues:
Je prétends à ce que l'on puisse suivre le fil de ce récit juste grâce aux mots, et non pas aux couleurs. J'espère y arriver...!

En tout cas merci pour les remarques je vais faire quelques modifs'

« Esquive...à gauche ! Je pare, j’esquive, je frappe ! ».
Suivant parfaitement les pensée de son maître, le bâton de Nathan para le coup d’un premier adversaire, esquiva celui d’un autre, et frappa au poignet un troisième, lui faisant lâcher son gourdin et le mettant hors-jeu. Il en restait quand même quatre sur les cinq d’origine, et la bagarre venait juste de commencer.
-T’as eu de la chance, j’étais pas prêt ! Sinon.... grommela le garçon à terre.
Nathan n’y prêta pas attention. Il se déplaçait constamment en pas chassés pour éviter de se faire encercler à nouveau. Ralentissant l’allure, il laissa ses adversaires s’approcher et fonça subitement sur l’un d’eux, lui donnant un grand coup sur la tête avec son arme et récupérant l’épée de bois du garçon. Ses armes n’étaient pas en fer ni en cuivre, mais il savait les manier comme tels, et avec ces deux semblants de glaive et de marteau, il était impressionnant.
-Bon t’es plutôt coriace pour un paysan, mais on va te régler ton compte moi et les autres ! dit d’un ton méprisant un grand blond arrogant en se jetant sur lui.
C’était visiblement le chef du groupe. Il serait difficile de se débarrasser des trois derniers, mais beaucoup plus aisé d’assommer le meneur et de désorganiser la bande. Nathan lui flanqua son poing dans la figure et le fit s’arrêter net. Un superbe coup de pied dans les côtes suffit à convaincre les autres de s’enfuir.
-Ta mère ne t’a jamais appris qu’il ne fallait pas se fier aux apparences ?ironisa Nathan.
Du haut de ses quatorze ans, il venait d’accomplir un petit exploit dont il n’était pas que peu fier. Envoyer au tapis cinq garçons de la ville, tous plus âgés que lui, ça n’était pas ordinaire. Alors qu’il reprenait son chemin, il se dit qu’il avait peut-être tapé un peu fort. Enfin après tout ils n’avaient qu’à ne pas l’appeler Mekey, le terme le plus insultant pour quelqu’un n’habitant pas en ville.

L’automne faisait son deuil et laissait place à l’hiver et à ses grands froids. Jusque-là, il n’y avait pas encore eu l’ombre d’un flocon, mais ça ne durerait pas. Le nord de l’Almarée était connu pour ses hivers rigoureux et ses neiges abondantes. Ainsi, le soir à peine tombé, les habitants du village de Galedran rentraient chez eux pour se chauffer auprès d’un bon feu, ou se réfugiaient dans l’auberge du sabot fendu. Nathan pressa donc le pas, avec l’idée de s’installer confortablement au pied de la cheminée sur le gros tapis de laine bouillie de la demeure cossue de son tuteur. Située un peu à l’extérieur du village, il fallait grimper une petite colline pour y accéder, mais rien d’effrayant pour un adolescent plein de vie. En longeant la lisière de la forêt, quelques feuilles se posèrent sur la tête du jeune garçon. Leur couleur s’accordait parfaitement avec ses cheveux châtains clairs, et il aurait été difficile de différencier les deux. Ses yeux couleurs noisette cerclés de noir à la façon des tigres, semblaient être fait de la terre la plus belle et la plus riche que le sol puisse porter en son sein. Il était plutôt grand pour son âge, mais certains de ses amis le dépassaient largement, ce qui ne l’handicapait cependant pas. Il pressa le pas et arriva bientôt en vue de son chez-lui. Il fut assez surpris de voir Veegan, son tuteur, sur le pas de la porte, semblant l’attendre de pied ferme. Soit il allait passer un mauvais quart d’heure, soit son maître prenait un bain de soleil, ce qui après réflexion semblait peu probable. Il essaya de passer inaperçu en marchant sur la pointe des pieds mais la porte poussa un petit cri plaintif lorsqu’il voulut entrer, comme si elle se plaignait d’être ouverte par ce temps.
-Nathan...viens ici, dit le vieil homme sans se retourner.
-Oui maître.
Soumis, il s’approcha lentement, très lentement, se doutant que quelque chose ne tournait pas rond.

Plumo



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Ca ferait un bon debut pour une nouvelle
L'histoire commence bien, les personnages sont installés. Quand la suite ?

Comme Elvia, je pense que faire des sauts de lignes, simplement, le rendrais plus facile a lire

Personnellement, je recommande, dans le cas d'écriture sur Forums, d'utiliser une couleur pour les speeches en plus d'une couleur pour la narration.

A partir du moment où j'ai fait ça, j'ai gagné environ 30% de lecteurs sur mes RP.

Après, j'évite de mettre trop de couleurs, sinon ça finit mochissime.

...et puis oui, il faut aérer, sauter des lignes notamment. Ces forums ne tolérant pas les alinéas, c'est donc en sautant des lignes que tu arriveras à mieux mettre en forme ton texte.

Tout cela est fait.

Bien, j'arrive après les modifs alors je ne peux dire que très bien. Je vais voir la suite

Ouaouf, soufflé que je suis, très beau récit que cela est.

C'est en lisant des rp comme celui-là que je me rend compte du travaille qu'il me rester à faire (bien que j'en ai conscience mais ça me le rappelle d'autant plus).

Merci c'est gentil.

Malheureusement avec le recul je m'aperçois de quelques erreurs de style...

Bon en même temps c'est bon signe, ça veut dire que je progresse

Exelent RP! Je n'y connais pas grand chose ( oui je suis nouveau...). Mais j'ai vraiment pris du plaisir a le lire.

vivement le 2éme chapitre

Merci beaucoup

Je suis en train de refaire le Prologue cependant car il ne correspond pas tout à fait à mes attentes.

Et ceci est la première partie du Chapitre I. Seulement, je ne préfères pas tout mettre. Je mettrais des bouts du livre que j'écris de temps en temps, histoire d'éviter toute tentative de vol. De toute façon je copyright tout au fur et à mesure donc...

Je suis en train de le refaire intégralement pour un livre qui a véritablement pour vocation l'édition. Donc c'est évidemment mieux que ce que j'ai posté ici, je me rends compte de nombreuses erreurs que j'ai commises auparavant. Et que je repères maintenant grâce à l'entraînement que m'a fourni Aeringor ! !