alban flèche d'argent Habitant de la Ville Moyenne.
Nombre de messages : 665 Age : 33 Style Littéraire : Il en existe autant qu'il y a d'auteurs, comment les définir ? Animal représentatif : Tigre blanc Passion : rêver d'espoir, parler de desespoir Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: La corniche des Veilleurs Mer 21 Jan - 21:50 | |
| La poussière, la neige et le gel avaient souvent caché ce lieu, cette porte aux yeux de tous mais le récent ménage l'avait dévoilé, même si nul n'avait pour le moment osé la franchir. Cette porte aurait pu sembler banal pour quiconque ne la regardait pas de près. Faite en bois elle n'était orné d'aucune fantaisie. Nul décoration ou gravure, rien qui ne laissait deviner ce qu'elle cachait. Un observateur attentif, lui, aurait remarqué que l'absence de gravure ou autres décorations avait une simple raison d'être : la bois l'était lui même. Il avait semble-t-il poussé ainsi. Les méandres de ses veines dessinaient un magnifique décors, celui d'une vue aérienne sur une ville splendide entourée de forêts extraordinaires. Les rues étaient noires de monde et en tout premier plan on apercevait une silhouette solitaire, vêtu d'une longue cape, un arc à la main, le visage serein, veillant sur ce qu'il y avait au dessous de lui. Un veilleur comme on les appelait, ces gardiens légendaires dont la puissance n'avait été que très rarement égalée et jamais vaincue. En fait non, il était impossible que les veines du bois dessine cela. Tout simplement impossible. La scène commença à s'animer. L'attention que l'on portait à cette porte activait-elle cette scène ? Un des nombreux mystères de la cité de la plume. La porte s'ouvrait sur un couloir richement décoré de paysage aux couleurs vives, de scènes de batailles épiques et de héros victorieux. Après quelques minutes de marche, une centaine de marches ascendantes, on débouchait sur une corniche large d'une dizaine de mètres et longue du triple. Elle n'étais pas pavée : une herbe courte, grasse, douce et verte couvraient le sol. Quelques cerisiers étaient plantés là. Sur la gauche, une falaise montait jusqu'à la tour rouge, sur la droite, une autre falaise plongeait vers la ville, une trentaine de mètres plus bas. De ce côté, un petit parapet de pierre servait de garde fou. Un chemin étroit monté au bout de la corniche vers une autre, située bien plus haut, surplombant la ville, qui s'étendait cent mètre plus bas. La corniche des veilleurs, lieux de surveillance et de guet, lieu de puissance et de paix. Un lieu simple et tranquille, comme en recherche les poètes et les amoureux, un lieu pour le moment désert, mais dont la porte enfin ouverte n'attendait que ses premiers visiteurs. | |
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