La cité desértée

Un froid brutal avait enveloppé la cité, incitant tous ses habitants à quitter les bâtissent autrefois chaleureuses qui les avaient abrités si longtemps. Les feux s'étaient éteints, soufflés dans leur grandeur par un souffle glacé. La végétation de la ville était à présent gelée, enveloppées de robes de glaces éternelles, que le soleil n'atteignait plus.

Tàranis, comme les autres, était sortie, guidée par son coeur plus que par son esprit. Elle n'avait pas de destination, elle avait fui les rues balayées par le vent.

Debout, en surplomb de la ville, celle-ci entourée d'un halo blanc, spectral, Tàranis la fixait. Nolewen, assis près d'elle, était parcouru de frisson et se retenait pour ne aps détaller, fuir ce qui son instinc lui indiquait.
Une larme coula sur la joue de l'elfe et un souffle venue d'Aëringor la ceuillie et la changea en perle de glace.

Tàranis tourna le dos à la ville et s'en alla, son renard sur les talon.

Green avait attendu le plus qu'il pouvait. Voyant par sa petite fenêtre s'enfuir les gens, il continuait d'écrire inlassablement.

Mais le froid avait fini par avoir raison de son entêtement. Il avait enfilé sa grande cape verte de voyage, et sa longue echarpe. Il s'était transformé en un véritable tas de tissus. Seul ses yeux, et sa main dépassaient encore, bien qu'il devait faire des pauses régulières dans son écriture, pour ne pas que le froid l'engourdisse.

Mais on ne peut résister indéfiniment contre les forces ocultes. Ce froid n'était pas seulement pénétrant, il s'insinuait également de l'interieur, jusqu'à ce que se couvrir de tous ses vêtements ne suffise plus.

Green avait également perdu le sommeil, mais cela l'importait peu.

Il boucla sa malle, rangea précieusement ses pages, puis descendit de sa chambre. Machinalement, il se dirigea vers la reception, puis constata que l'aubergiste avait filé, lui aussi. Il déposa malgré tout quelques billes de cash sur le comptoir, puis pris la porte.
Il contacta le commandant du Sulaco, et demanda une extraction. L'homme lui donna un délai d'une demi-heure pour descendre la navette.

Green fit le tour de la cité, apercevant de temps en temps une silhouette au traits vaguement familiers. Le soleil n'allait pas tarder à achever sa traversée du ciel d'Aëringor, pour aller se cacher derrière les montagnes qui pointaient leurs fiers sommets à l'ouest. Se lèvera-t-il encore après cette nuit ? Peut-être bien que non. Il semblait bien que l'ombre finirait pas engloutir complètement la cité abandonnée, qui disparaitrait dans les ténèbres.

Le bruit de la navette se faisait entendre de plus en plus fort, Green passa les portes de la cité avec quelques amers regrets qui le feraient méditer pendant de longues heures.

"T'en fais pas va, je repasserai..."

» Aëringor, cité aux deux beautés.
» [modest hommage à la cité] Point de vue aérien