[Fantasy] Derrière la scène.

Je marche, la pâle lueur des torches me guidant dans l'obscurité horrible de la nuit. Mes sens sont à l'affût, le moindre son, le moindre mouvement m'alerte. La main, recouverte d'un gant de cuir noble, est posée sur le pommeau de cette épée symbolisant ma toute puissance et celle de ma lignée qui possède un sang plus pur que celui de mon roi, de mon rival, de ma victime.

Nous arrivons devant le mur d'enceinte de la propriété royale, ce dernier affiche avec vanité les armoiries du seigneur Golthar, ce bouffi d'orgueuil se pavanant fièrement dans son carrosse d'ivoire, méprisant ouvertement les miséreux comme il se plait à les nommer. Comment un homme si peu digne, et pour qui l'honneur n'est que mépris, pouvait gouverner une nation si fière.

Le Baron de Castag escalada le premier l'obstacle, suivi de mon mentor, le Duc de Nalweg, puis enfin de moi. Il n'y avait plus entre nous que le monumental jardin que sublimait un grand nombre de statues d'or ou de marbre blanc. Cependant, un nouveau problème apparut au détour d'une rangée de chênes centenaires : une patrouille de gardes royaux, surement de ceux des plus entrainés de Balmoria. Plu vite que l'éclair, nous nous jettons tout trois dans un buisson voisin. Leurs fines cottes de mailles luisaient sous les reflets de la lune, à leur coté, pendaient de légères lames qui aurait vite fait de fendre l'air pour entailler nos chaires s'ils venaient à nous découvrir dans notre précaire cachette.

Je sentis à cette instant mon corps entier firssonner de peur, mes genoux se heurtant l'un à l'autre malgré mes efforts. Mais soudain, une main se posa sur mon épaule, je ne pûs retenir un sursaut, sortant par la même mon arme, provoquant une note cristalline avant de me retrouver face à ce visage paisible, ce visage m'ayant tout enseigné, ce visage m'ayant par le passé fait rire puis pleurer avant de me réconforter, je me trouvais face à la personne ayant remplacée mes parents disparus, inconnus, que je n'ai jamais vus. J'étais en face au Duc, qui malgré son titre était l'homme le plus riche, le plus riche de coeur, que je connaissais. Je me sentais désormais serein, sûr de moi.

Nous étions tout trois disssimulés derrière une haie taillée, je ne saurais dire de quoi elle était composée, je n'avais que trop peu écouté mon précepteur sur ce sujet qu'était la botanique.

Les gardes, quant à eux, ne se doute guère de notre présence. Pourtant, je sens les battements de monc coeur s'ccélérer sous ma chemise, je sens aussi une goutte de sueur perler sur mon front déjà humide. Les gardes s'arrêtent devant nous, seul l'arbuste nous sépare. La perle liquide glisse le long de mon visage. Les sentinnelles jettent un regard autour d'eux. La goutte scintillante tombe. Les gardes repartent et la perle de sueur s'écrase sur le sol.

Une fois le groupe parti, nous nous engageons dans la pénombre du chemin. J'entend toujours la discussion sans pour autant les comprendre. Nous avançons dans la noirceur de la nuit, cette ultime alliée. Après quelques minutes de course effrénée, la porte de bronze se dessine devant nous. Voici n'otre but, l'annonce de la victoire.