[Préface] L'apologue

Note de l'auteur: L'objectif était de réaliser une préface pour un recueil d'apologues. Voilà qui est fait. J'ai essayé de faire rimer préface avec divertissant et intéressant, au lieu de l'habituel chiant et barbant.
Détails: Environ 1h - 1h30 pour écrire tout cela. Ce fut fort amusant, même si le début était hardu...

Bonne lecture!




Contes, fables, nouvelles, quelle étrange Chimère peut donc réunir autant de merveilles ? Et par quelle magie ce recueil s’est-il retrouvé sur l’étagère destinée aux lecteurs confirmés, et non pas dans les bacs colorés des comptines pour enfants ? Saint Exupéry, Charles Perrault, La Fontaine, autant d’auteurs qui ont bercé nos plus jeunes années...côtoyant désormais Voltaire, Rabelais, Buzzati, Orwell ?! C’est à la lettre « A » que se trouve cette définition qui en quelques mots, merveille de la littérature, résumera ce dont on pourrait parler pendant des heures : l’Apologue.

Brandissant l’étymologie et le latin comme armes, nous perçons alors l’étrange mystère. Apologue viendrait de deux termes latins, « placere » et « docere », soit « plaire » pour ce premier, et « instruire » pour ce dernier. Nous voilà désormais savants d’une importante notion : ces contes merveilleux ne sont que d’habiles déguisements, camouflant ainsi des morales et des enseignements précieux !

Car si La Fontaine nous offre gracieusement la morale de ses contes à la fin de chacun d’eux, le Petit Prince ou Le Petit Chaperon Rouge la conserve jalousement, ne la réservant qu’aux plus curieux et assidus lecteurs. C’est à nous de décortiquer soigneusement la carapace naïve du texte de son cœur bouillonnant d’idées révolutionnaires, humanistes, utopiques ! Les incroyables merveilles de l’Abbaye de Thélème sont autant de fervents plaidoyers contre l’injustice sociale et la noblesse ! Les aventures fantastiques de Candide ne sont pas seulement de plaisantes comptines, mais des bourreaux de l’esclavage, du fanatisme, de l’optimisme béat !

Un tout jeune lecteur ne peut donc saisir dans son intégralité le splendide des sous-entendus et des allusions déployées ici. De même qu’il faut du temps au palais pour apprécier toutes les saveurs d’un met raffiné, il faut laisser à l’esprit le temps de mûrir et de s’affiner pour pouvoir apprécier pleinement ces textes.

Voilà quels sont les piolets qui ont fait gravir à ce recueil d’apologues les étagères de la bibliothèque, pour se hisser au rang de livre sérieux, tout en restant merveilleux.

bon après deux lectures de ta préfaste, je dois dire que j'ai vraiment apprécie, on ressend bien la lourdeur des préfastes actuelles, mais elle est allégée, elle semble voler grâce à ta plume

je dois dire que l'on se sent vraiment dans l'esprit quelque peu tortueux d'un auteur devenu fou par les années passées davant une feuille!


juste un petit reproche, la fin:

Citation :

Voilà quels sont les piolets

C'est le voila qui me gène, il donne l'impression que tu te débarasse d'un déchet, de quelque chose qui t'embète plus qui ne t'apporte de la joie, et je dois avouer que cela tranche avec le reste du texte.


Pour résumer, une belle préfaste, courte mais très poétique... I like that...

Aparthée:
Je profite de ce cadavre pour, comme beaucoup d'insectes, y établir mon nid. Par pudeur j'évite de poster sur mes textes, de donner mon avis sur ce que j'ai moi-même écris, mais puisqu'après tout plus personne n'est ici pour le voir...Soyons fous! Et j'avais une folle envie, chose étrange, de voir à nouveau la petite page blanche se dorer pour signaler un nouveau message. Ainsi je me commenterai moi-même, pour le plus grand malheur d'un éventuel Bot Google qui viendrait à lire ce texte. Je serai très franc sans être grossier, mes propos choqueront sans doute, soucis obsédant de la modestie oblige pour ces consommateurs constipés par des bienséances dictées par leurs parents.


Cette préface comporte, malgré de très bons atours littéraires, quelques défauts. Le premier étant son surplus de lyrisme, qui cependant joue un rôle majeur dans l'intérêt de celle-ci. En effet, la préface est à la base une greffe apposée au roman dans un but tout à fait pédagogique, ou tout du moins est-ce de cette manière qu'on la conçoit.

Ainsi j'ai tenté de rompre cette longue chaîne d'écrivains qui ont, pour une raison bien étrange, décidé d'un commun accord que la Préface se devait d'être fastidieuse. Au diable l'opinion publique et ses petits mésaccords, les écrivains les premiers se doivent de rompre les traditions.

Ce que l'on peut apprécier cependant entre un texte comme celui-ci et l'habituel premier jet (assez raté par ailleurs) qui fait foule dans cette Bibliothèque, c'est le soin de la syntaxe. Celle-ci se fait originale et pour une fois, perle rare décidément, on peut se délecter du travail apporté à un texte où l'auteur s'exprime avec ses propres mots.

Car comme tout être humain nous sommes influencés par notre entourage, et écrire des premiers jets c'est écrire ce qui nous passe par la tête, et ce sont tout d'abord nos mots mais aussi ceux des autres...Un étrange pastiche donc d'une fade réalité. Je pense notamment au lyrisme si hyperbolique qu'il en est ridicule dans les textes de .A., à la littérature de basse-cour de Mido. De l'imagination, certes, du talent parfois, mais de l'originalité: aucune. A telle point d'ailleurs que j'ai même ouï dire que l'un de ces deux auteurs suscités s'était plu à fantasmer d'une édition imaginaire, se gaussant d'un tel sacre à tous ses partenaires. Dommage quand l'on sait qu'avec un tant soit peu de travail, ces mauvaises graines auraient sans doute pu fleurir ne serait-ce qu'un bourgeons.

Tout en voulant faire un clin d'oeil à l'apologue, l'auteur a cependant opté pour un registre relativement enfantin, c'est-à-dire simple de lecture mais non pas d'élaboration. Ainsi on peut lire des métaphores à la fois hyperboliques "le coeur bouillant d'idées révolutionnaires, utopiques" et accessibles.


La suite au prochain numéro...Je dois vaquer à d'autres occupations.



Edit by sephiiii^^: Repéré le kokiri mouahahahahhaha