Je me réveil, j'ouvre les yeux. Je suis à l'ombre d'un arbre. Ou du moins, pas exactement. Il y a des zones très sombre, celles que créé le tronc et les branches massive de cet arbre vigoureux ; un espace très clair balayé par les rayons chaleureux du soleil ; et, un endroit gris, où se mèlent et s'entremèlent les deux autres. C'est précisemment ici que je me trouve, si cela est précis.
Je me lève et m'aperçoit que l'arbre sous lequel je suis est un pécher en fleur, et les pétales de celles-ci, tantôt roses tantôt blanches, tombent sur moi et l'herbe verte qui m'entoure.
Je regarde aux alentours, je me trouve dans un verger. Au delà des péchers, se trouvent des montagnes : je suis dans une vallée.
Etrangemment, c'est d'abord ce que j'ai vu. Puis je me suis regardé, moi. J'étais vétu d'une étoffe verte très souple, mais qui faisait penser à une armure. En observant le tissu, j'ai découvert des parures dorées. Mes yeux les ont suivi jusqu'à ma main, qui elle était nue. C'est néanmois ça qui m'a fait remarquer ce que j'y serrer, sans même m'en être aperçu : j'avais une épée.
Alors je la brandis dans la lumière, et ces mots me vinrent spontannément à l'esprit, et sortir dans un murmure : "Je détiens la lame de la vertu, puis-je toujours défendre le bien en ce monde."
Je sentais en moi un grand calme et une incroyable sérénité. Je fermis alors les yeux pour mieux apprécier le monde qui m'était offert de découvrir, pour mieux entendre les gazouillis des oiseaux, pour mieux sentir les embruns du vent sur mon visage...
Quand je les rouvris, j'étais allongé, dans mon lit aux draps verts. La lumière filtrait aux travers de mes rideaux, je regarda ma tapisserie, très pâle, presque blanche, parsemé de taches roses. Arrivé en haut, il y avait mon plafond, en bois.
Alors je souris en pensant à mon rêve, et en me levant, je vis l'image que j'avais accroché la veille sur un de mes murs : "Le serment du jardin aux péchers". Un homme, tout de vert vétu, brandissait une lame dans la lumière, au coeur d'un verger, de pécher en fleurs ...
Du moins, c'est ce à quoi je pense. Car cette histoire se déroule demain, et aujourd'hui en est donc la veille.
Je rêve à ce que cette nuit, mon imagination me transporte vers un verger dans les montagnes, et qu'alors ce que ma plume coucha plus haut sur le papier, se réalisera ...