Hezeriel Shinobi Vagabond de la Place Blanche.
Nombre de messages : 102 Age : 37 Style Littéraire : Univers 2 Animal représentatif : Loup blanc yeux gris Passion : Littérature.Poésie.Ecriture.Rêves... Date d'inscription : 15/03/2007
| Sujet: Evasion Ven 27 Avr - 16:34 | |
| A t’on compté ces jours qui n’étaient qu’à nous ? Peut être les a t-on oubliés. Ou ce n’était qu’un rêve, qui s’en est allé un peu vite.
Nos vies avancent, elles ne reculent jamais. Et nous entraîne, j’entends déjà quelques regrets, quelques remords s’étouffer sous de nouveaux vents. Pas fragile, un peu fou, tout droit devant. Est ce que demain j’aurai encore tes yeux tout près de mes mots ? Ou s’en vont-ils chasser d’autres rêveries plus légères, moins contemplatives ? A trop regarder, on se laisse enivrer par le silence et la solitude, on n’ose plus exister, on voudrait toujours rêver sans j’amais s’éveiller. On fuit tout ce qui est mouvement brusque, élan d’une vie agressive et violente. On reste devant un soleil qui ne séteint jamais, on croit qu’il est éternel. Mais il n’est qu’un reflet vague perdu dans un souvnir incessant.Les mots qui jadis sauvaient d’une monotonie langoureuse, finissent par n’être que des échos, une mémoire qui n’a plus rien pour imaginer. On est un vague, et le vague lui même ne suffit plus. L’on est mort, l’on ne sait pas. Si quelqu’un, doux et amical, approche, l’on sent à peine sa présence ; ses gestes sont une confusion dans l’image, une nuance trop discrète. S’il insiste, c’est une agression. Le faux charme qui rongeait le cœur se rompt, le monde pénètre le souffle et c’est comme une déchirure, une douleur violente. Les yeux s’empourprent d’indifférence narquoise et de haine contenue. Ceux qui ont encore un peu de force, de réalité dans leur dernière respiration sentent l’hypocrisie mêlr le mensonge et le miel noir aux mots, aux sentiments défaits. Ta main qui frôle la mienne n’est plus qu’une vague de froid, hostile et dangereuse. Et je n’ose affronter ce regard trop vivant, trop réel. J’ai peur que tu ne prennes ton temps, j’ai peur que ne m’attire loin de mes songes, là où tout vibre et tout se transforme, là où tout se fait et se défait. N’oublie pas que c’est un homme mort que tu vois. Il n’est plus rien de vrai sinon un vague fragment qui s’égare, qui a oublié qu’il avait un corps pour ressentir, pour toucher et pour aimer. Il s’est construit un monde où il se croit entouré, quand il n’est qu’avec lui, avec tous ses visages qu’il a décomposé, qui se sont métamorphosés et qui sont désormais ses compagnons. L’avenir est une habitude, le présent un passé métamorphosé. Et il frôle les ruines qu’il a aimé, les colorie, croit leur insuffler ce qui ne revient jamais, et quand il s’étouffe, quand il tombe, agonisant, il croit que c’est son cœur qui bat, et il sourit, tandis que son front en sueur pleure. Ses mains étreignent la poussière, et ses lèvres embrassent le ciel. Si jamais tout éclate, si jamais il se rend compte qu’il touche le néant, ses peurs, ses doutes et sa souffrance lui reviennent si vite, si fort, qu’il bascule, il s’effraie et s’enfonce plus encore dans sa nuit. Et plus il s’échappe, plus la lumière est une horreur sans nom. Un jour il ne reviendra pas. Ses yeux seront vide, et son cœur sera dans ses mains comme un caillou froid que l’on jettera sans vraiment faire attention Un jour il ne sera, vraiment, plus qu’un souvenir. | |
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