Elle

Elle





« Mon pauvre » elle le regardait avec ses yeux noirs, profonds. Il ne savait pas comment il pouvait rester là, à la regarder,
comme si ce n’était qu’une simple amie. Elle approcha son bras « rhô fais
attention la prochaine fois ! Ne renverse pas ta glace sur ta
veste ! » Le contact de son bras lui donna une multitude de frissons,
il avait du mal à se contenir. Rester calme, penser à autre chose, se disait-il sans cesse, mais il n’y arrivait pas. Un léger vent se leva, ses cheveux se soulevaient au rythme de la brise légère. Il n’en pouvait plus. Mais pourquoi!
Mais pourquoi était-elle si belle ! La température baissait, le soleil allait
disparaître dans l’horizon lointain. Le temps passait vite, trop vite, à ses côtés il en oublierait presque qu’il devait respirer. Elle se leva d’un petit bon
qu’il aurait qualifié d’élégant, et l’embrassa sur la joue. Il n’avait pas
assez de mots pour définir ces quelques petites, secondes. Il rougissait, et,
elle ne s’en apercevait pas, de même qu’il tremblait comme une feuille, mais
l’obscurité de la soirée lui évita qu’elle ne lui aurait demandé pourquoi. Tout
était passé si vite, il aurait pu tout faire pourvu que la soirée dure au moins
quelques minutes de plus. Mais il n’y pouvait rien, la lune brillait et se
reflétait sur les dernières vagues de la
mer, qui allait s’endormir, elle aussi. Il ne pu s’empêcher un dernier regard
vers elle, il ne pensait plus, il ne réfléchissait plus, mais c’était en
rêvant, que cette nuit allait se terminer.


Le jour se leva, les pensées de la veille le submergèrent
d’émotions, et ce n’est qu’à ce moment qu’il compris, il devait être amoureux,
ce mot il l’avait oublié et il n’y avait plus pensé depuis longtemps, mais
maintenant, la vérité lui brûla les yeux, alors c’était donc sa ! Il
essaya de contrôler ses nouvelles émotions. Non, toujours pas, ces choses là devaient être incontrôlable.

Mais maintenant comment devait-il faire ? Le lui
annoncer ? Comment ? Il était perdu et affolé comme un jeune enfant
ayant perdu sa mère, il ne pouvait répondre à aucune de ces questions qui
harcelaient les moindres parcelles de son cerveau, mais surtout, de son cœur.

Alors, résolu, il attendit.

Mais pourquoi avait-il attendu ! Mais pourquoi
n’avait-il pas osé ! Pourquoi était-il si… imbécile !

C’était trop tard, à jamais trop tard. On lui avait tendu un
amour, il s’y était refusé, il s’en voulait à lui-même, il aurait pu
s’insulter, insulter l’esprit maladroit qui logeait dans son corps, mais qu’est
ce que sa aurait-il changé ? Rien, le temps avait joué contre lui, et la
féroce et sadique distance était en train de faire son apparition.

Il se souvenu, qu’il lui restait peut-être un espoir, un mot, quelques chiffres et quelques lettres, à peine regardés ces symboles étaient déjà gravés dans son âme.

Il se dit que pour y arriver, il devrait se battre sur cette
route, le plus souvent nuageuse, mais il savait qu’il serait guider par ces
quelques éclaircis, qui surgiraient le plus souvent, de nulle part.