Aëringor
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| | La Mort sans Larme. | |
| | Auteur | Message |
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Camille Acristem Doyen de l’Académie.
Nombre de messages : 1381 Age : 35 Style Littéraire : Tous? Animal représentatif : Byakko nain Passion : Rêve & Amour Date d'inscription : 22/01/2007
| Sujet: La Mort sans Larme. Mer 7 Nov - 16:09 | |
| La Mort sans Larme.
De là-haut sur ma branche, je regarde le monde, J’admire les vertes collines et les hautes montagnes, Et ce dès le levé, et ce jusqu’au couché, Que les Dieux soient mauvais et leurs actes odieux Ou bien que lumière dorée illumine les cieux. Avant, j’étais un homme, je marchais sur la terre au côté de mes sœurs et même de mes frères, même si mon aveu parle surtout de mes sœurs, lesquelles étaient alors bien souvent des maîtresses. J’ai parcouru les dômes dorés de grands seigneurs, et même les cachots de quelques pauvres hères, visité les exils d’anciens amis de rêve ; été jusqu’à dresser une cité d’accueil, de rêve et d’ambition, dressée dans des combats, couronnée dans le sang. Je n’ai pas tout vécu, je n’ai pas tout connu, il me manque toujours quelques plumes-pétales de jeune poésie à rencontrer encore. Mais il en naît chaque fois où le ciel s’éclaire et je me perds souvent aux regards des merveilles qu’il est offert à mon cœur excité. Mais j’ai connu beaucoup et j’en suis satisfait.De là haut sur ma branche, je suis encore là haut, J’ai gardé un sourire et ma plume et ma harpe, Je suis absent d’en bas, d’un pincement au cœur, Mais je regarde encore, d’un silence discret, Et j’aspire à laisser ces plumes s’envoler. J’ai même été seigneur, envoyant des courriers, prenant des rendez-vous, innovant à tous les champs, organisant en marge oui hélas, de quelques uniformes. J’ai bien brandis mon sabre ou bien mes katana, tantôt blancs, tantôt noirs, mais toujours au tranchant efficace et directe. Hélas et là encore, je ne les gainais pas du fourreau qui seyait à l’office des formes. Sinon comme un seigneur, j’ai vécu comme un homme, indépendant et fier, et sertit d’arrogance, toujours su où j’allais, et jamais n’ai courbé la nuque de ma tête pour embrasser le sol d’un regard hésitant, ai toujours flamboyé au bûcher rougeoyant de mes seules convictions. Et le dégoût m’a teint le cœur aux occasions que l’on a balancé à mes pieds de plier genoux et d’embrasser un culte tout autre que celui de ma personne.De là haut sur ma branche, je me souviens encore De mes pas tous timides voici trois ans déjà Où, par quelques hasards, j’avais poussé la porte De ce monde nouveau d’où l’on m’exclut alors, Moi un de ces quelques colons ambitieux et rêveurs. De là haut sur ma branche, j’ai encore le regret qui tiraille mon cœur d’être sacrifié par quelques sombres recoins d’esprits éclairés. Mais je ne remue pas et reste assis là haut, faisant bien attention à ne rien bousculer, à ne pas faire tomber tous les pétales roses qui naissent sur la branche et qui iront croissant pour dresser à leur tour l’élégance d’un arbre, le sensuel d’une plume, sous un soleil de paix. Et c’est ainsi pour eux que je reste à ma branche, regardant le ballet d ces plumes dansantes, soupirant de plaisir ou bien d’agacement, aux pirouettes exquises de ces grâces magiques. Et je suis de ceux là qui hantent leurs exils, mais toujours aussi fier en fidèle à mon nom, je e refuse à joindre la ronde des amers, et reste tout à fait seul dans ma demeure, là où l’on a pensé que je ne gênerais pas…Mais de là haut, sur ma branche, et ce quoi qu’il arrive, Que vous m’aimiez ou non, je suis encore à vous, à vous appartenir… Souvenez vous de ce texte, quoiqu’il va advenir. | |
| | | Innomable Compagnon de l'Atrium.
Nombre de messages : 153 Age : 32 Style Littéraire : unique... comme tout le monde Animal représentatif : pixie Date d'inscription : 21/06/2007
| Sujet: Re: La Mort sans Larme. Mer 7 Nov - 16:49 | |
| Comment dire...
A la lecture simple de ce texte, il est évident que l'on voit bien là tout le talent de l'auteur. Tout le texte est frais, il se lit doucement et l'on en savoure doucement tous les effets. Sa mise en page originale, ses passages poétiques diversifient le texte et nous le présente, à nous pauvre lecteur, sur un doux plateau d'or.
Mais non, je n'ai pas aimé ce texte. Je suis désolé de le dire ici, mais le fait que ton nom soit associé à ce texte me dérange. Sa lecture est douce, mais tes actes pèsent sur tes mots, les douces métaphores deviennent de lourdes insinuations.
Je n'aime pas commenté les textes sur place, d'autant qu'il n'égale pas la splendeur réel de ce texte, je vous demande donc de m'excuser... | |
| | | Camille Acristem Doyen de l’Académie.
Nombre de messages : 1381 Age : 35 Style Littéraire : Tous? Animal représentatif : Byakko nain Passion : Rêve & Amour Date d'inscription : 22/01/2007
| Sujet: Re: La Mort sans Larme. Mer 7 Nov - 16:55 | |
| Il n'y a aucune insinuation et il n'y pas de "mythe" comme tu l'as suggéré ailleurs. C'est un peu comme une déclaration, que je vous fais à tous, moi le personnage insensible et insensé qui a toujours méprisé les mains tendues.
C'est un ultime remerciement à vous tous qui m'avez offert bien plus que tout ce que vous ne pourrez imaginer. Et je pense que c'est mon texte préféré. Il n'y a aucune accusation vis à vis de personne, il n'y a que des encouragements aux nouveaux et des adieux aux anciens.
Je t'assure, ce n'est qu'un Adieu, une petite mort, à laquelle je vous demande de ne pas pleurer. Je sais que l'on va faire ce même genre de commentaire sur le board - où je ne pourrais pas poster cette explication.
Qu'importe aujourd'hui. Ce texte est le dernier qui sera signé du pseudonyme « Alendil ». Et je ne reprendrais pas d’autre pseudonyme d’auteur, on m’a clairement signifié ce qu’on voulait.
Merci pour ton commentaire. | |
| | | Elvia Invité
| | | | Elvia Invité
| Sujet: Re: La Mort sans Larme. Sam 10 Nov - 1:00 | |
| Elvia, assise sous le cerisier du Parc, lisait encore une fois le dernier mot d'Alendil où les phrases drapées de poétiques atours n'en cachaient pas moins leur fermeté. La décision était prise, et la jeune femme savait qu'elle n'était pas empreinte de regrets. De nombreux sentiments contradictoires la submergeaient, elle était heureuse pour lui et triste pour elle. Mais elle respectait profondément son choix, le contraire eut été égoiste et indigne de l'amitié qui les liait. Et qui les lierait encore, en dehors d'Aëringor.
Aëringor... Ce livre passionnant dont Alendil avait gravé les premières pages il y avait de cela neuf mois. Une envie, une idée qui germe, et très vite, qui prend forme, ambitieuse et passionnée, à l'image son créateur. Elvia se souvenait parfaitement de cet instant, quand elle avait rejoint son ami sur les Mondes Blancs, mondes encore vierges de toute Création. Tout était à faire, un rêve à construire qu'elle partageait désormais, motivée et galavanisée à l'idée de créer une ville où le parfum des Plumes ennivreraient chaque quartier, où des rêveurs de tous horizons viendraient écrire des bribes de leur âme, édifiant ainsi les Mémoires d'une ville à peine éveillée…
Elvia, assise sous le cerisier du Parc, souriait. Depuis combien de temps était-elle là, sous l’Arbre du Doyen ? Elle ne savait plus. D’ailleurs elle n’en avait pas encore conscience. Elle était simplement ailleurs, à l’intérieur, tirant les ficelles du film muet qui happait sa vision.
Elle se souvenait des conseils avisés, des discussions passionnées, des disputes aussi, qui venaient jalonnés le quotidien des deux doyens, là haut, dans la Tour Rouge. Alendil lui avait beaucoup appris sur l’art et la manière de bâtir Aëringor sans pour autant lui imposer une ligne de conduite. Elle l’écoutait à sa manière, il le savait aussi, accord tacite de deux êtres tout aussi différents que complémentaires. Ils avaient avançé sur le même chemin de longs mois durant jusqu’à ce jour où le Doyen avait décidé de prendre un nouveau sentier, délaissant ses fonctions pour s’ancrer ailleurs. Elle savait qu’il aimait cette ville malgré lui, ville qu’il avait façonné de ses mains, parfois envers et contre tous. Une ville toujours hantée par les rires et les regrets, complicité et lutte des langues qui se délient et d’autres qui soupirent, des langues qui se méfient et d’autres qui désirent…
Elvia, assise sous le cerisier du Parc, lisait encore une fois le dernier texte d’Alendil. Elle était triste de son départ. Il marquait la fin d‘ une époque, la fin d’ un projet commun qu’elle aurait aimé porter un peu plus loin, avec lui. Mais il en était autrement. Et puis la Doyenne n’était pas seule en Aëringor. Elle allait continuer de développer la ville, avec l’aide des nombreux talents qui la peuplaient, avec l’aide d’un nouveau doyen qui succèdera à Alendil pour apposer sa plume dans un nouveau chapitre qui reste entier à écrire..
Un pétale ivre vint se poser sur l’écrit, s’échouant avec douceur sur le papier blanc. Il rappelait à la jeune femme combien ses mots manqueront ici… Bien avant Aëringor, Elvia avait aimé la plume avant d’apprécier l’homme. Ses mots doux et tranchants, sa poésie et son rythme qu’il fallait décoder pour en percer l’essence, pour en délivrer toutes les subtiles et délicates notes. Oui ses mots manqueront ici..Mais le plus important pour Elvia, était que son ami soit toujours là. Ailleurs, certes mais bien là. Les conseils avisés, les discussions passionnées et les disputes régulières jalonneront un autre quotidien, en dehors de ces Mondes Blancs… Elvia jeta un dernier regard au Cerisier qui trônait, magnifique, au milieu du Parc. Il s’effeuillait lentement à l’approche de l’hiver, ses pétales roses s’en rappelait à la terre, humblement, silencieusement. Ils avaient contribué à la splendeur éphémère du cerisier, le temps de quelques saisons, leur fragilité à fleur de peau masquée par une éclatante couleur … La neige recouvrirait bientôt leurs traces et leurs souvenirs mais pour Elvia, ils resteraient intacts. Elle n’en doutait même pas.
[HRP]Petit hommage à mon ancien Doyen mais toujours Petit Frère^^[/HRP] |
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| Sujet: Re: La Mort sans Larme. | |
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