[Autobiographique]L'hiver approche...

Une allée bordée d'arbres. Les douces couleurs de l'automne mourrant. Un parterre de feuilles, teinté d'or et de sang. Le vent se lève, un tourbillon de feu s'élève, virevolte dans le crépuscule naissant. D'un coup, le froid point le bout de son nez, laisse entrevoir son regard malicieux, et s'engouffre dans le paysage. L'hiver approche...

Un craquement, des bruits de pas. Un manteau noir qui flotte au gré de la volonté d'Eol. Un homme marche. Une tache sombre sur ce tableau coloré Que fait-il là ? Chacun se le demande, imagine... Lui sait. Un soupir, qui se condense, en un mince filet de vapeur d'eau qui s'échappe vers l'horizon.

Les pensées se bousculent dans sa tête. Son regard fixe la route tracée devant lui. Essayer de le lire ? Difficile. Tristesse ? Regret ? Il arbore un masque impassible, mais ses yeux ne peuvent cacher ce tourbillon amère qui le perturbe tant. Traîtres qu'on ne peut placer derrière une facade, point faible de ceux qui se veulent toujours fort, toujours insensibles aux aléas de la vie. Peut-on vraiment l'être ? Non... il ne le croit pas... il sait qu'un jour ou l'autre, notre passé nous rattrape. Inévitablement.

L'éternelle interrogation : Pourquoi ? Chercher à comprendre. Comprendre ceux qui nous entournent, leurs actions, leurs pensées. Impossible ? Peut-être... On peut au moins faire un bout du chemin.
Le tableau noir s'efface. Un portrait y apparaît. Elle. Toujours elle. Elle qui ne voit pas. Qui ne comprend pas. Qui doute et qui hésite. Alors que tout est simple. De quoi a-t-elle peur ? Il ne sait pas... Il aimerait savoir...
Une larme perle et coule, pour se perdre dans le gravier. La solitude... parfois nécéssaire, souvent insupportable. Le regard se durcit, la colère y apparaît. Injustice du monde qui ne donne pas aux généreux. Il demande pourtant si peu... aimer, et être aimé. Il a tant offert pour celà. Mais la vie refuse obstinément de lui accorder ce simple présent, si précieux.

Il relève la tête, et reprendre la marche. Une lumière brille au bout du chemin. La brise se lève. Souffle d'espoir ? Oui... L'espoir... cet infime éclat de luminescence qui porte l'homme vers son avenir, qui fait avancer le monde et l'humanité, qui nous fait affronter vents et marées quand tout semble perdu. L'espoir... ce que j'ai, et aurai éternellement.

Viens donc, toi qui ne m'a jamais laché, galopons ensemble au vent. Si elle a besoin de temps, laissons-le lui. Si la vérité est de ce monde, elle finira par s'éveiller...
Suis-je vraiment seul ? Surement pas. Tu es là, fidèle destrier, toujours présent, toujours vaillant. Que ferais-je sans toi ? Je ne veux pas l'imaginer.
Les sabots martèlent la plaine. Le sentier est loin maintenant. Seule compte la liberté retrouvée.

Un texte assez fluide, bien rédigé, avec finalement assez peu de fautes, qui ne gâchent pas le plaisir de la lecture.

Intéressante mise en relation avec la saison à proprement parler de l'hiver ainsi qu'avec les différents sentiments du narrateur (par contre attention, au départ il y a une nette séparation entre le personnage et le narrateur avec la 3ème personne du singulier, alors que sur la fin, le "il" se mue en "je"...), qui traverse à sa façon à lui aussi son hiver, un hiver finalement assez sentimental.

Voilà, donc finalement un fond plutôt pas mal, une forme pas désagréable, si ce n'est pour le coup du changement de pronom personnel, sinon pas grand chose à signaler Wink

J'adore !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Parfait, merveilleux, extrahordianire. Le premier texte de ma connaissance qui fait enfin passer les sentiments tels que j'aimerais les faire passer. Tu as magnifiquement bien magné le sujet et il en ressort un texte super fluide où les mots laissent perler sans soucis cette vie si difficile tels que beaucoup la vive....

Bravo, encore bravo et suprabravo. Au bonheur de te relire.

Bravo! J'ai commencé à lire ton texte à la recherche de fautes éventuelles, de lourdeurs, fréquentes en poésie. Mais là! kensei n'a rien trouvé et ses poils se hérissent de joie! C'est fluide, beau, tu ne tombes pas dans la lourdeur des rimes et des phrases de 36 mètres, tu es léger et j'aime ça!
Bon, le cynique que je suis t'affirmera que ce n'est pas l'espoir qui nous fait avancer, enfin, pas vraiment, mais ça n'a pas grande importance. Razz

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