Les billets d'humeur d'Aligby

Et mon style alors ?

A la censure ! A l’enferment ! A la privation de liberté ! On s’attaque à ma plume ! Suis-je du genre à me laisser faire ? Probablement pas. Mais quand il s’agit de ma plume, je le suis encore moins. Découvrant un nouveau commentaire, qui fit suite à ceux porter sur la dite plume, je trouvai une chose insolite qui me laissa à quia, et dont la substance tenait à peu près en ceci :

Merci d'indiquer le genre littéraire de ce texte dans le titre de ton topic, entre crochets. Ce commentaire est valable pour l’ensemble des textes publiés dans les sections Le Temps d'une Page et Au Fil des Chapitres. Si le problème persiste, le sujet sera verrouillé en vertu du règlement de la sous-section concernée.
Cf. Notification du genre de vos écrits.

J’aimerai déjà préciser, à l’aimable commentateur, qu’aussi brillante qu’elle soit, ma plume, bien que je le regrettasse, n’est pas l’ensemble des textes publiés dans les sections citées. Je serai fort aise de me considérer comme si prolifique. Cependant, la sanction est lourde. Verrouillage du sujet. Verrouiller, mon si beau texte ? Emprisonner comme un vulgaire criminel ? Même pas le droit de se suicider en s’auto supprimant par l’intermédiaire de ma délicate main ? En voilà donc un de crime !

Car au fond, que reproche-t-on à ma plume ? De ne point se trouver de genre. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, de trouver un genre. Or il se trouve, que mon style, refuse obstinément, à se trouver un genre. L’idée même d’en avoir un lui fait angoisse folle. Pure frayeur, même ! Que voulez vous qu’il s’exprime, si à tout jamais, il est claquemuré dans les cadastres de son genre ? A tout jamais me demanderez vous ? Parfaitement, rien de moins. Son genre d’aujourd’hui n’est peut-être pas différent de celui de demain, en raison du fait que son genre est ma plume. Si genre, précis, fixé, choisis, écrit, il était hier, alors, il devra être demain. Et aujourd’hui même à l’heure où je vous parle. Pourtant, vous en conviendrez, le moment n’est pas le même.

Il se trouve, qu’il en fut de même pour moi, ma plume cherche son genre. Mais elle ne veut absolument pas en connaître. Rien à faire. Nada. Rien de rien. Je la raisonnerai bien, mais elle me bouderait alors.

Vous remarquerez en outre, cher monsieur, qu’il y aurait bien eu des raisons de condamner ce texte. A commencer par son contenu. C’eut été une raison valable. Ca l’est d’ailleurs toujours autant. Mais condamner ma plume à la raison de sa liberté fondamentale d’être, je ne puis m’y résoudre.

Déjà, au sortir de ce texte ma plume était égratignée, par le titre. Icelui, bien trop grand pour la place qu’elle était en droit d’espérer, à du être tailladé. A deux reprises. Par deux fois, ma plume a du se résoudre à couper mon titre. Juste pour le laisser entrer dans la case. Et l’on voudrait, ô malheur, lui demander de le couper à nouveau ? Je préfère ne pas même lui en parler.

Un genre ? Je n’ai pas de genre moi. Style aligbytesque, à la limite. Et encore. N'empêche, que dans le genre, j'ai un genre à pas vouloir de genre. Un style j'en ai un. Ca c'est sur. J'ai un style aligbytesque, je l'ai déjà dit. Mais genre... Pas sérieux en tout cas. Mais pas bien plus que ça. Libérons les plumes ! Non mais. Et je le revendique. Enfin, pour le bien de l'humanité, je précise que mon genre est un genre. C'est pas tout à fait exact, mais c'est ainsi.

D’ailleurs, j’ai un dossier qui se nomme « RP en tout genre ». En tout genre en générale. Mais aucun en particulier. Vous remarquez que ce n’est pas précisé. Je suis du genre à être en accord avec moi-même. Ouf, sauvé ! Au moins pour moi avec moi-même…

Lorsque je suis devenu mentor –il n’y a pas bien longtemps- je me demandais bien à quoi je pourrai servir. Donc, par curiosité, et surtout pour savoir en quoi consisterait mon travail, je farfouillais dans l’école. Pour ceux qui ne savent pas comment est l’école, c’est un bâtiment accueillant au demeurant, avec plusieurs salles (une salle des profs, une salle des cours, une salle commune, une salle d’examen –ça fait froid dans le dos- et une salle de jury –on préfère nettement se retrouver de l’autre côté de la barrière !-). Après un passage en salle des profs, dont on se demande d’où elle tire son nom puisque nous ne sommes pas professeur, -manquerait plus que ça, passons-, j’ai donc visité la salle de cours. Ainsi, j’ai trifouillé dans les devoirs et les corrigés. Y a un truc qui m’a marqué. Pour tout vous dire, ça m’a scotché au tabouret (ah, euh, non j’y étais déjà…). Bref, voilà donc qu’un mentor fustigeait un de ses élèves (ce qui, entre nous, est bien normal) à propos du temps que celui-ci avait employé (ce qui me semblait l’être beaucoup moins, de normal). Il ne fallait surtout pas, selon le mentor, utiliser le présent !!! Sous peine de commettre, au moins, un crime contre l’écriture. Tout du moins, c’est comme ça que je l’ai ressenti. Je me souviens, d’ailleurs, d’avoir fait part de mon effarement à dame Dounette. Une vraie obsession de mentor : les temps.

Enfin, pour le coup, je trouvais la remarque passablement injuste. Je le trouvais judicieux, moi, l’emploi du présent fait par l’élève à cet endroit précis du texte. Enfin bon, j’ai retenu la leçon : le présent, c’est comme la clope, c’est tabou ! A l’école, on est très à cheval sur le temps, qu’on se le dise !

Remarquez, c’est bien beau de critiquer mes collègues. Surtout que lorsque kallista –mon élève- m’a rendu son premier devoir, je n’ai pas pu m’empêcher de lui faire une remarque sur… la concordance des temps. Tout à l’heure, lisant le texte posé par notre sacro-saint gardien sacré – Mido en l’espèce – voici la manière dont je lisais : (en normal CQFL, en italique ce que je lisais)

Je m'étais levé tôt. Je me suis levé tôt. J'avais pris un petit déjeuner léger J’ai pris un petit déjeuner léger etc.

Je précise, que je ne tiens pas à dire que c’est ainsi que Mido aurait du conjuguer ses verbes. Un auteur est libre. Mais, c’est comme ça que je l’ai lu moi. Parce que ça me paraissait mieux. Une fois le texte fini, je lis les commentaires, et je tombe sur quoi ? « Le choix des temps m'a contrarié dans sa complexité. Si tu as respecté la majorité des concordances de temps (quelques erreurs, malheureusement), tu aurais peut-être pu décider d'un récit simplifié dans ses groupes verbaux, le rendant plus lisible par la même occasion. » Bon, j’ai pas théorisé autant moi. Je me foule pas la vie ; pas quand je suis pas payé pour (enfin quand j’y suis pas obligé, parce qu’en fait on est pas payés mais bénévoles, un truc comme ça). Tout ce que je sais, c’est que j’ai lu avec une autre conjugaison. Ca m’arrive parfois. Et y a autre chose que je sais, celui qui a théorisé là : lui, c’est Nekro. Je vous le donne dans le mile… il est mentor ! Tous les mêmes.

Décidemment, je commence vraiment à croire que prendre la toge blanche rend sénile. A moi, bientôt, la canne ou le déambulateur.

Elvia a écrit:

Il est pinailleur et ronchon!

Il trouve toujours le détail insignifiant pour critiquer le forum!

Il adore le lyrisme et l'impertinence!

Il est la hantise du staff !


Voici les billets d'humeur d'Aligby ! Il viendra poster de temps en temps ici ses textes en rapport avec l'Académie. Ames sensibles s'abstenir.

Pour réagir à ses billets d'humeur, rendez-vous au Petit Salon d'Aligby où vos commentaires seront les bienvenues.

En voilà une qu’elle est bien bonne. C’est après que j’eu posté mes différents textes, ceux qui précèdent, que me fut proposé l’idée de tenir une chronique sur l’Académie. C’est donc pour cela que je ne reviens sur cette description, rocambolesque, de ma personne que maintenant. Wow. Et bien, je n’en attendais pas tant, ou pas moins, c’est selon. J’aimerai déjà vous informer, ma dame, que je ne suis point ronchon. Pinailleur, je vous l’accorde. Voilà une qualité qui me sied, et que je ne peux refuser. Je pinaille, je titille, mais je ne ronchonne point ! Selon les dictionnaires, voici les deux définitions des termes que vous employez :

Citation :

Pinailleur, -euse, adj. et subst., péj., fam. (Personne) qui a le souci exagéré du détail.

Citation :

RONCHONNER, verbe intrans Pop., fam. Manifester sa mauvaise humeur, son dépit, en murmurant plus ou moins distinctement des mots de mécontentement.

Vous voyez, je l’espère, bien en quoi je puisse admettre être un pinailleur, mais pas un ronchon. Je passerai outre la qualité péjorative de ce si joli terme, tout le monde peut se tromper, un dictionnaire également. De même, que je ne passerai sur le terme « exagéré » qualifiant mon souci du détail. Je n’entrerai pas dans ce petit jeu, ce n’est qu’un détail, qu’il serait exagéré d’étudier, vous en conviendrez.

Ronchonner en revanche, voilà qui n’est pas de quoi me gratifier. « Manifester sa mauvaise humeur ». Quoi ? Comment ? Veuillez m’excuser monsieur le recueil des mots, puis-je vous relire ? « Mauvaise humeur » et même « mécontentement ». Voilà qui ne sont pas des détails ! Deux gros pavés, en travers d’une définition plutôt, et non pas un quelconque brimborion inopportun, qui se serait glissé furtivement dans une explication innocente. Or, la mauvaise humeur ne trouve pas de compagnie en ma personne. C’est ainsi, qu’y puis-je ? Ecrirais-je donc des billets de mauvaise humeur ? Ou encore, je ne l’espère pas, des mauvais billets d’humeur ? Diantre ! Voilà de quoi me glacer le sang. J’en suis tout retourné.

Mais allons plus avant dans l’analyse de la définition. Un ronchon est quelqu’un qui murmure « plus ou moins distinctement » ! J’aimerai qu’on m’expliquasse par quelle aptitude, je réussis, moi, à murmurer plus ou moins distinctement par écrit. La subtilité ne semble pas être mon fort, je ne la comprend, ni ne la distingue céans. Adonc je me retrouve dans une position compliquée, ou je ferais quelque chose, sans même que je le sache. Et on dira ensuite que c’est moi qui exagère…

Il trouve toujours le détail insignifiant pour critiquer le forum!

Décidemment, on en veut à mes détails ! Je les aime moi. Mais les qualifier d’insignifiants ? INSIGINIFIANTS ? Fichtre et foutre ! Ils n’ont rien de cela ! Bien au contraire, ils sont d’une importance capitale, que ferais-je sans eux ?

Voyez, j’ai tendance à me méfier des grandes gens. De ceux d’en haut. Or celle là – veuillez m’excuser de ne pas citer ouvertement, mais nous ne sommes jamais à l’abri de la censure – donc celle là, tout en laissant espace à m’exposer, entreprend de saper mon travail ? Insignifiant est-il ? Saperlipopette, je comprends mieux désormais pourquoi on s’attachait tant à me faire tenir cette chronique. Mais je n’entraperçois là que les prémices de la véritable raison. En effet, la suite est effrayante. Pour moi, comme pour vous. C’est peut-être le but.

Il adore le lyrisme et l'impertinence!

Il est la hantise du staff !

Le voilà ! Vous le voyez ? C’est flagrant non ? Je parle du but bien entendu. De leur but. Ou de son but en fait, puisqu’elle est seule. Je serai impertinent. Plus encore, je serai la hantise du staff ! Il me semble important d’entrer en phase de décryptage analytique poussé et salvateur de ces quelques considérations, apparemment candides. Il s’agit de vous faire peur. En vous faisant croire qu’ils ont peur. Vous êtes prévenus : attention à ce qu’il dit, il n’a qu’un but, nous déstabiliser, nous faire tomber, et le chaos faire régner. Un frisson vous parcoure alors l’échine. Vous vous méfierais dès à présent de moi. Au loup, au loup ! Remarquez, comment je passe d’une insignifiance risible à un danger terrible.

Heureusement pour vous, je suis là. Et je ne suis pas prêt à me laisser faire ! Parbleu, vous pouvez compter sur moi. Allons enfant…